Algérie, près de cinquante ans d'indépendance : Exclusion marque déposée !
Par Hocine Mahdi
le 13 octobre 2011
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.....................Une nouvelle vague d'exclus vient de naître : les femmes...
Les usurpateurs du pouvoir en Algérie ont bien avant 1962 instauré des critères stricts d'admission dans leur club. Ont été brutalement exclus en premier lieu les patriotes et les démocrates qui s'étaient opposés au coup d'Etat de Ahmed Ben Bella contre Ben Youcef Benkhedda et avaient proposé de classer le sigle "FLN" dans le registre du patrimoine nationale pour remettre aux citoyens algériens la responsabilité de choisir librement leurs gouvernants et les orientations post indépendance du pays. Assassinés, exilés, placés en résidence surveillée, internés dans les camps du Sud où la puissance coloniale entassait nos moudjahidine avant 1962, tel fut le sort des Lamine Débaghine, Ferhat Abbas, Mohammed Boudiaf, Ait Ahmed, Djamel Derdour, Krim Belgacem et des centaines de patriotes de la première heure.
Les moins résistants ont eu la chance d'avoir des usines, beaucoup d'argent et des médailles contre l'engagement de ne plus se mêler de politique.
C'était la première vague des exclus.
Deuxième vague des exclus: tous les vrais moudjahidine qui en juillet 1962 avaient remis armes et uniformes à qui de droit et s'étaient retroussés les manches pour gagner la khobza de leurs enfants à la sueur de leurs fronts. Beaucoup sont morts dans l'anonymat parce qu'ils trouvaient immoral de faire reconnaître par une attestation communale leur lutte pour la liberté et d'en tirer des privilèges sur le plan matériel. Surtout que cette attestation a été achetée par des faux moudjahidine grâce à de faux témoignages de moudjahidine de la dernière heure.
Troisième vague des exclus : les scientifiques, les compétents, les humanistes, les cadres honnêtes qui avaient une vision claire de l'avenir du pays. Leur malheur vient du fait que les clans visibles et cachés du pouvoir prenent le pays pour un butin de guerre et ne voient pas pourquoi ils se casseraient la tête pour du "gachi" qui ne demande qu'à manger.
Hier est née une quatrième vague d'exclues : les femmes.
Et oui amies lectrices, amis lecteurs !
Les femmes qui sont la source de la vie...
Les députés malfrats et incultes qui, en applaudissant et en disant toujours oui m'ssier,
perçoivent des honoraires mensuels dont rêves de nombreux industriels qui travaillent 16 heures par jour et nourrissent des milliers de familles.
Oui, nos députés sans conscience patriotique, malhonnêtes, qui nous ont été imposés par le système du quota viennent d'amender un projet de loi qui met en demeure les associations politiques croupions d'avoir 33 pour cent de femmes sur les listes électorales...
Oui nos députés qui s'interdisent de contrôler l'action du gouvernement, d'enquêter sur la dilapidation des deniers public et la corruption, ne revendiquent pas l'indépendance de la justice et le respect des droits du citoyen, laissent le marché entre les mains de la mafia, ont bradé notre dignité et notre patrimoine, ont vendu notre Histoire et la mémoire de neuf millions de martyrs qui ont lutté depuis 1830 pour chasser les envahisseurs...
Oui, nos députés ne veulent pas de femmes avec eux...
Mais parce que l'Algérie est signataire d'une convention onusienne en faveur de la promotion de la femme nos députés incultes et affairistes consentent à contre coeur d'accepter seulement 20 pour cent de femmes sur les listes électorales des partis.
Pourtant ils passent tout leur temps libre à courir derrière les femmes...
Comprennent qui pourra !
Hocine Mahdi
le 13 octobre 2011
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