Wednesday, July 27, 2011

Lettre à Barack H. Obama: Laissez l'Egypte en Paix !

Après soixante ans de soutien inconditionnel aux dictateurs les plus féroces du monde Arabe, d'Amérique Latine et d'Asie...
Après avoir porté à bout de bras les régimes de Moubarak, de Abdallah ibn Abdelaziz, de Abdallah Saleh...
Après avoir privé le Tiers-Monde de jouir de l'indépendance et de ses richesses...
Voici que vous viennent la "généreuse" idée de mettre votre sale argent à la disposition des associations de la société civile en Egypte et en Tunisie, particulièrement, pour prétendument les aider à se "démocratiser".
C'est à pleurer de rire !
En finançant pendant plus de soixante ans les dictatures les plus sanguinaires du monde Arabe, d'Amérique Latine et d'Asie, les maitres de Washington ont interdit à tous les peuples du Tiers-Monde de choisir leurs dirigeants.
Aujourd'hui, parce que la jeunesse insurgée d'Egypte et de Tunisie a éventé vos tentatives de sauver les régimes en sacrifiant les dictateurs, vous avez trouvé l'astuce d'infiltrer la société civile en distribuant des paquets de dollars avec l'arrière pensée de corrompre les plus vulnérables et les plus cupides animateurs des associations. Plutôt vous avez cru avoir trouvé l'astuce car, à vos yeux, tous les Arabes sont des Ben Ali et des Moubarak en puissance.
Qu'espérez-vous ?
Briser l'élan d'une révolution qui s'est faite sans vous et contre votre hégémonie là où vous pensiez qu'elle n'aura jamais lieu?
Recoller les superstructures des régimes "amis" après avoir sacrifié les têtes que réclamaient les citoyens assoiffés de vengeance?
Récupérer le printemps Arabe qui traverse une phase charnière de sa marche vers la victoire?
Pourtant, en Egypte et en Tunisie, la jeunesse a fait clairement entendre à votre bonniche Hillary Clinton que plus jamais des marionnettes de Washington, de Londres ou de Paris n'auront un strapontin en Egypte et en Tunisie.
Les Ben Ali, les Moubarak, les roitelets de pacotille, les lions en papier et les guides aveugles et goinfres ne trouveront des places que dans les poubelles de l'histoire.
Gardez vos sales dollars, fruits de spécalations et de rapines, pour les malheureux Américains qui ont été escroqués par vos banquiers et ont perdu leurs maisons. Les Egyptiens et les Tunisiens n'ont pas besoin de vous pour se construire et reconstruire ce que votre stratégie de pillage et de domination planétaires a détruit dans le monde Arabe durant soixante ans.
Il est révolu le temps où des manoeuvriers comme Henry Kissinger pouvaient se vanter d'avoir pourri l'Egypte de Anouar Sadate jusqu'à en faire un cadavre en état de décomposition avancée. Mais vous continuez, à Washington et au Pentagone, de croire que rien n'est perdu.
Nous ne disons pas que vous ne trouverez plus en Egypte et en Tunisie des pourris qui s'engageront dans vos criminelles combines de destabilisation. Ce qui est absolument certain c'est que vous trouverez désormais des peuples vigilants qui connaissent parfaiitement vos méthodes crapuleuses.
Certes en Irak vous avez trouvé El Maliki et El Allaoui, en Afghanistan vous avez déniché un Karazaï sans froc, il se pourrait qu'en Libye vous puissiez fabriqué un autre el Gueddafi plus présentable. Mais en Egypte et en Tunisie les dictateurs ont été d'une telle cruauté, grâce à vos armes et votre argent.
La révolution dans ces pays n'est pas un simple orage.
C'est un Ouragan qui saccagera toutes vos prétentions hégémoniques en Afrique et au Moyen Orient.
Il y aura encore du sang, la famine, la misère, mais au bout ce sera la victoire qui libérera tout le monde Arabe et le continent africain de vos bottes écrasantes.
Le mieux pour vous est de laisser les peuples reconquérir leur souverainté, de retirer vos harkis, d'admettre que la démocratie réelle ne relève pas de votre monopole.
Rien ne vous empêchera plus tard de renouer avec les peuples arabes, affranchis de votre tutelle, des relations équitables de partenariat.
Gardez vos sales dollars, retirez vos roitelets et vos harkis du Moyen Orient, abandonnez votre rêve fou de recréer l'empire romain. La paix et la fraternité régneront sur un monde sans haine et sans frontière. Ce monde que vous êtes en train de dépécer en petits morceaux pour mieux le contrôler.
Le 27 Juillet 2011

Mahdi Hocine

Friday, July 22, 2011

Youcef Sebti, du Coeur et des convictions.

Deux mois avant d'avoir été assassiné par des monstres Youcef Sebti avait animé un chaud débat dans une atmosphère explosive. Dans les année 1990 ce n'était pas un Hamid Grine, un Yasmina Khadra, un Azzedine Mihoubi ou un Waciny Larej qui auraient accepté un tel défi contre l'obscurantisme dans une ville aussi conservatrice que Constantine gérée par des élus islamistes. Il nous suffit de dire que pendant toute la soirée des extrémistes menaçaient de faire sauter le Palais de la culture El Khalifa.
J'ai eu la chance et le plaisir d'avoir été à ses côtés, à la tribune, en qualité de modérateur et de conférencier. Les organisateurs de l'événement culturel (c'en était un et pas des moindres) étaient des anciens élèves de l'école des beaux arts d'Alger à l'époque ou Kada et Issiakhem bourlinguaient à travers une Algérie qui croyait à l'utopie généreuse du socialisme spécifique.
Quelques artistes peintres de talent et rebelles avaient créé un club pour casser la routine de l'Union nationale des Arts plastiques que chapeautaient des incultes. C'était la pratique du FLN. A l'exemple de l'union des écrivains algériens d'où ont été exclus les vrais militants de l'action culturelle en Algérie, comme Mouloud Mammeri qui en était l'un des fondateurs. Le club Sodfa osait des actions et organisait peu de manifestation, mais de bonne qualité. Il continue de résister à la "caporalisation" des association civiles.
Dans les années 1990 Constantine agonisait. Et il était très difficile de dénicher des intellectuels de haut niveau pour une soirée ramadanesque qui se voulait à contre-sens de la routine habituelle.
Youcef Sebti aussi marchait à contre-sens de la routine. Il répondait prioritairement aux invitations des associations culturelles des petites villes et des villages où ses hôtes n'avait pas grand chose à lui offrir sur le plan du confort matériel mais rassemblaient des auditeurs passionnés qui n'ont que de rares occasions de voir dans leur village un intellectuel connu et reconnu. D'ailleurs il snobait régulièrement les manifestations à gros budget où les conférenciers et autres intellectuels de "renom" ne daignent pas assister aux activités programmées. Vous ne remarquerez leur présence que le jour de l'inauguration et pendant la soirée de clôture. Ils font cela par respect à son excellence le Wali qui finance généreusement leur séjour et leurs orgies dans des hôtels de luxe.
Youcef Sebti n'appartenait pas à cette engeance de goinfres et d'opportunistes pourries par le partage de la rente. Il fuyait le luxe tapageur. Il ne ratait pas une seule séance par respect aux conférenciers et aux membres de l'association organisatrice de l'activité.
C'était un petit bout de bonhomme au grand coeur, aux convictions bien ancrées et d'une grande correction. Comme tous les grands esprits qui ne courent pas derrière les décorations, il donnait sans rien attendre en retour ni prendre la grosse tête.
Et il avait beaucoup à donner !
Après le débat le plus houleux que nous ayons connu au centre culturelle El Khalifa  nous avions poursuivi la discussion au restaurant de l'hôtel Cirta autour d'un mesfouf commercial. Nacer Benmici, Daas Ali, membres du Club Sodfa, et votre serviteur avions vécu le plus long S'hour de notre vie en compagnie de Youcef Sebti en rébellion. Il était rongé par la perversions des révolutionnaires arabes qui, après avoir usurpé le pouvoir sont devenus les grands ennemis des peuples arabes en leur confisquant tous les droits citoyens grâce à l'armée et la police politique.
Au nom de la légitimité historique...
Au nom des martyrs...
Sous le ridicule prétexte que les peuples arabes sont immatures et ne demandent qu'à manger à leur faim... 
En lançant son plan de Constantine le général de Gaulle pensait de cette manière. Mais il était le président de la puissance coloniale qui ne voulait pas entendre parler d'une Algérie indépendante quitte à massacrer les deux tiers des "indigènes".
Youcef Sebti n'arrivait pas à digérer cette coïncidence/connivence entre les pensées des révolutionnaires arabes et du colonisateur.
Il souffrait également du fait qu'il ait dépensé des tonnes d'énergie pour réconcilier Tahar Ouatar et Tahar Djaout.
Autant Djaout était disposé à renouer les liens confraternels avec son aîné qu'il respectait, autant Ouatar était chargé de haine pour le prétendu francophile (fils de la France).
Prétendre cela de Tahar Djaout qui a été de tous les combats pour une Algérie souveraine, prospère et juste à l'égard de tous ses enfants, c'est insulter l'histoire.
Tahar Ouatar l'a fait injustement et Youcef Sebti, qui était un parfait bilingue, avait quitté El Djahidya (association culturelle présidée par Ouatar).
C'était la conséquence du stupide et stérile combat entre les arabophones et les francophones qui a fait reculer l'Algérie de plusieurs décennies au moment où le monde s'ouvrait à toutes les cultures universelles. 
Malek Haddad n'avait-il pas brisé sa talentueuse plume en jurant de ne plus écrire en français à cause de ce combat rétrograde et des agressions de ses cons-frères ?
Et cet énorme gâchis révoltait Youcef Sebti qui l'imputait au cuisant échec des révolutionnaires arabes de Boussaoud à béni sayoud, comme disent nos sages.
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Le 18 Juillet 2011
Mahdi Hcine
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NB :
Un jour, peut-être, naitra un éditeur intelligent qui rassemblera les chroniques de Youcef Sebti dans un volume.Ce sera un éclairage sur les années de plomb vécu par les Algériens.

Sunday, July 17, 2011

S a f i a la Pureté

Safia veut dire pure
Dans le langage des coeurs passionnés
Elle était ma compagne
Pour le meilleur et pour le pire
Hélas, avec moi,
elle n'a récolté que le pire du pire
Car dans mon pays d'amour
Les rebelles ne connaissent pas la paix
Ils mènent une vie de bête traquée
Car dans mon beau pays
Les rêves sont hachurés
Et nos rêves de liberté et de justice
Effraient les sanguinaires
Qui rêvent de voir tous les citoyens
Prosternés à leurs pieds
Et se nourrissant de leurs balivernes
Safia veut dire pureté
Dans le langage des coeurs passionnés
Elle qui affirmait avoir en moi
Le bébé, la mère, le père,
Le frère, l'ami,
La soeur, l'amant
Alors que je voyais en elle
La bouée salvatrice
A laquelle s'accroche éperdument
Le naufragé malmené par l'ouragan
En pleine mer déchaînée
Safia veut dire pureté
Dans le langage des coeurs passionnés
Hier, aux premières lueurs de l'aurore
La mort traîtresse me l'a volée
Et aujourd'hui
Aux premières lueurs de l'aurore
Après une nuit sans sommeil
J'ai soudain compris
Que Safia ne reviendra plus
Que dans les rêves torturés
De l'orphelin qui a perdu
La mère, le père
Le frère, l'amie,
L'ange gardien et l'amante
Emportés par un tsunami

Le 17 Juillet 2011
Safia envolée vers les cieux le 16 juillet 2011 à 6 heures/6 heures trente du matin dans la cuisine.
Mahdi Hocine


















Friday, July 15, 2011

La main tendu des dictateurs: bâton et carotte !

Au même moment où des opposants et des intellectuels syriens discutaient sagement avec les barons du régime syrien sur les moyens de sortir de la crise, les tueurs à gage du même régime
tabassaient des citoyens qui continuaient de marcher pacifiquement parce que convaincus que Hafed el Assad ne donnera rien après avoir massacré des dizaines de manifestants.
Il y a des précédents qui marquent indélébilement l'esprit.
Une fois lâché par ses protecteurs occidentaux Zine el Abidine avait cédé le pouvoir à son proche collaborateur Lembazaa en espérant le reprendre quelques jours après. Il est aujourd'hui pourchassé par la Justice de son pays. Entre temps il s'était plaint à son avocat d'avoir été trompé par ses hommes de main, qu'il n'avait jamais eu l'intention de fuir devant la plèbe et qu'il se considérait toujours président légitime de la Tunisie, élu légalement par le peuple.
Sacrifié par Barack Obama, Pères et l'AIPAC l'autre dictateur Mohamed Hosni Moubarak s'est offert quelques jours de vacances en confiant à son plus proche collaborateur Tantaoui la mission de calmer la colère du peuple. Plus roublard que Zine el Abidine il a refusé de quitter l'Egypte pour surveiller de très près son intérimaire. Il avait trop confiance en ses officiers pour imaginer qu'ils lui feront un enfant dans le dos. Mais quand Washington décide de destituer l'un de ses harkis, elle sait comment convaincre ses plus fidèles larbins.
Condamné par toutes les institutions internationales el Guedhafi a décidé de brûler son pays et de mourir dans son bunker d'el Azizia pour ne pas subir les avatars des deux dictateurs qui furent déboulonnés avant lui. Mourir pendu comme Saddam ou sur son trône de roi des rois africains, personne ne lui a laissé la liberté de choisir. D'autant plus que ses meilleurs "amis" Berlusconi, Sarkozy et Pères ont choisi par calcul de l'éliminer physiquement pour l'empêcher de faire des révélations tonitruantes au Tribunal Pénal International où ils apparaitront aussi infréquentables que lui.
Hafed el Assad se trouve exactement dans le cas d'el Guedhafi. Il commettra toutes les erreurs, tous les crimes sauf accepter d'instaurer un régime réellement démocratique car, en cas d'élections libres, ni lui ni son parti n'auront plus la chance de représenter quelques choses sur la scène politique en Syrie. Surtout que Barack Obama et Nétanyahu viennent de déclarer simultanément qu'ils peuvent désormais se passer de lui. Ce qui signifie qu'ils ont préparé depuis longtemps sa relève.
C'est leur stratègie au Moyen Orient.
N'avaient-ils pas fait assassiner, par son propre neveu, un roi saoudien parce qu'il insistait trop sur l'application des résolutions de l'Onu concernant la Palestine ?
Ne protègent t-ils la dynastie des Saleh au Yémen et la monarchie de Bahreïn contre la volonté des peuples ?
Aucun dictateur ne cédera plus pacifiquement le pouvoir après Moubarak et Zine el Abine.
Aux patriotes et aux peuples de trouver en eux le génie de s'engager sur le chemin de la réelle démocratie et du progrès sans trop de dégâts.
La paix, la liberté, le progrès social ont toujours été gourmands en sang, en sacrifices, en souffrances.
Aujourd'hui plus que jamais.
Car chaque dictateur destitué représente d'énormes pertes pour les grandes puissances qui ont des intérêts considérables avec nos gouvernants que nous n'avons pas eu la liberté d'élire démocratiquement. La protection des monarchies du Golfe par Washington est directement lié à ses intérêts qui sont à l'origine de la misère, de l'arbitraire, de la torture, de la hogra dans le monde Arabe.

Le 15 juillet 2011

Mahdi Hocine

Thursday, July 14, 2011

Quand l'Europe et l'ONU se couchent !

Juste quelques phrases pour dire notre écoeurement sur le jeu nauséabond de l'Europe, de l'ONU, de la Chine, de la Russie et des dirigeants arabes dits modérés contre le peuple palestinien que Barack Obama et Hillary Clinton menacent de priver de subventions si Mahmoud Abbas s'adressera à l'ONU pour revendiquer l'indépendance ou la reconnaissance de la nation palestinienne.
En principe les Palestiniens n'ont guère besoin de l'argent des Américains pour vivre. Le Quatar et le Koweît ne savent que faire de leurs pétrodollars. Ils en gaspillent de quoi nourrir tous les pays du Sahel. Ils peuvent donc soustraire les Palestiniens au chantage alimentaire que brandissent Washington et l'Europe pour leur imposer des concessions inacceptables pour une nation colonisée.
Il semblerait que Barack Obama ait interdit aux deux monarques arabes de financer l'Autorité palestinienne.
Nous ne parlons pas de la ligue arabe qui n'est qu'un fantôme.
Nous parlons de deux Etats arabes en principe souverains.
Nous parlons de deux monarques en principe libres, ceux du Quatar et du Koweït qui se soumettent comme deux vulgaires valets de chambre aux injonctions de Barack Obama qui, lui, marche sous la baguette de l'AIPAC.
Or l'AIPAC voit en la Jordanie le pays des Palestiniens.
Ni le quartette, ni la Russie, ni la Chine, ni l'ONU, ne s'opposerons à Barack Obama tant que l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Quatar et le Koweït resteront couchés sous les bottes de Washingon. C'est ce qui explique d'ailleurs l'échec de la réunion hier des puissances qui promettent depuis Camp David la création d'un Etat Palesinien sans rien faire de concrêt pour y arriver.
Nous répéterons toujours que la Palestine est une colonie américaine. Son indépendance ne viendra que de l'application des résolutions de l'ONU et contre la mauvaise volonté des Américains.
Encore faudra t-il que l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Quatar et le Koweït aient la dignité de s'affranchir de la tutelle de Washington sur cette question.
EN COMMENçANT PAR LIBERER LE PEUPLE PALESTINIEN DU CHANTAGE A LA SUBVENTION QU'EXERCENT ODIEUSEMENT L'EUROPE ET L'AMERIQUE SUR EUX POUR LES EMPECHER DE REVENDIQUER TOUS LEURS DROITS.

Le 14 Juillet 2011

Mahdi Hocine

Wednesday, July 13, 2011

Les Imans arabes: soixante ans et des milliers de morts plus tard

Il sont vraiment très lents à la détente nos respectables imams !!!
Il leur a fallu soixante ans d'hibernation et des milliers de manifestants pacifiques assassinés dans tous les pays arabes pour admettre enfin que les vrais ennemis des peuples arabes sont les dirigeants arabes qui ont usurpé et conservé le pouvoir en comptant sur la protection des grandes grandes puissances.
On sait que celles-ci ne donnent rien si elle ne reçoivent pas le centuple de la mise. Voyez par exemple l'acharnement de Sarkozy à détruire la Libye pour destituer el Guedaffi. Derrière cet acharnement il y a la promesse du gouvernement provisoire de la révolution installé à Bengazi d'ouvrir le fabuleux marché de la reconstruction du pays aux Français en plus de l'exploitation des faramineux gisements du pétrole de qualité supérieure que toutes les multinationales occidentales souhaiteraient avoir.
Admettons que les imams arabes ne se soient pas endormis pendant soixante ans. Ils auraient certainement éveillé l'esprit civique et citoyen chez les dictateurs qui, de leur côté, n'auraient jamais ordonné à leurs armées d'assassiner des manifestants qui demandent pacifiquement un peu de justice, un peu de liberté, un peu de respect.
Mais avec l'énorme décalage de soixante ans leur indignation contre les dictateurs à quelque chose d'amère, d'anachronique dont rient les dictateurs eux-même, car parmi les imans en révolte beaucoup avaient déformé une fetwa qui commanderait, selon eux, aux citoyens croyants de supporter en silence toutes les cruautés que leur feront subir leurs dirigeants qui tireraient leur légitimité du droit Divin.
Naturellement, avec une telle fetwa extraite de son contexte les dictateurs pouvaient se livrer à toutes les ignominies sur leurs administrés avec la bénédicton des imams qui ont falsifié les orentations divines.
Soyons moins utopistes.
Dans les pays arabes il y a toujours eu deux espèces d'imams: ceux du pouvoir et ceux du peuple.
Les premiers sont des fonctionnaires qui adorent les dictateurs avant Dieu et vivent dans la quiétude.
Les seconds adorent Dieu mais luttent pour le bien-être des citoyens, ils sont persécutés par le pouvoir et sortent rarement de prison.
Hier, en Turkie, une conférence a réuni quelques centaines d'Imams qui ont publiquement condamné les dictateurs. Ils sont tous d'un âge qui a dépassé largement celui de la retraite.
Qui les écoutera après un interminable silence de soixante ans, des milliers de morts parmi les manfestants pacifiques et des dizaines de milliers d'embastillés, de torturés d'estropiés ?

Le 13 juillet 2011
Mahdi Hocine

Sunday, July 10, 2011

Révolution Arabe: l'offensive de Washington

Prises au dépourvu par la jeunesse tunisienne et égyptienne, les puissances occidentales tentent de reprendre en main la situation. Faute de pouvoir préserver les super structures des régimes de Hosni Moubarak et de Zine el Abidine elles s'obstiinent à maintenir les résidus des anciennes dictatures pour multiplier les points conflictuels entre l'armée et les insurgés. Jusque là Lembezaâ en Tunisie et le maréchal Tantaoui en Egypte ont parfaitement réussi à ralentir au maximnum le processus de sortie de crise. Mais, de leur côté, les insurgés résistent merveilleusement à l'usure.
Il nous semble que le bras de fer va se poursuivre encore.
Avant la chute de Moubarak les stratèges américains avaient commis la grosse bourde de déléguer l'hypocrite Hillaray Clinton pour livrer un message à la jeunesse qui occupait la place de la Liberté: -"Rentrez chez vous. Moubarak est un bon président. Il vous a entendu. Il vous garantit des réformes en profondeur"-.
Incorrigibles les mêmes stratèges de Washington viennent de lancer une opération de séduction en direction des frères musulmans. Bien sûr en méprisant les jeunes insurgés et le peuple égyptien qui ne veulent plus d'une Egypte accrochée aux basques des USA, soumise et exécutant docilement les ordres de l'empereur Barack Obama qui arrose généreusement de dollars les dirigeants du pays.
Les USA continuent de croire que les Arabes ne sont qu'une vulgaire marchandise et qu'il suffit d'y mettre le prix pour qu'ils se mettent à plat-ventre. Ils n'ont pas encore compris que l'Arabe de 2011 n'a rien du révolutionnaire des années cinquante qui a très vite oublié pourquoi il avait combattu le colonialisme et qui est devenu le valet de l'ancienne puissance coloniale en écrasant ses concitoyens.
Cette jeunesse n'a pas souffert du colonialime mais a souffert de dictateurs qui ont reconduit les méthodes répressives des anciennes puissances coloniales pour se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir.
Et le plus souvent avec le soutien financier et matériel de ses ex ennemis.
Les frères musulmans vont-ils répondre favorablement à la demande des Américains d'ouvrir des négociations ? Et que vont-ils négocier dans la mesure où Washington les courtise uniquement parce qu'ils ont une grande chance de former le premier gouvernement librement élu au suffrage universel ?

Monday, July 04, 2011

Aveugles sourds et sans conscience !!!



hocine mahdi la poèsie de l'urgence





Palestine La philosophie des colons







Nous reprenons ci-dessous ce que pensaient et pensent toujours Netanyahu, Liebermann, Livni, Pères, Ashkenazi et tous les dirigeants sionistes qui ont sabordé les accords de camp David, de Madrid, d’Oslo, de Charm' e Chekh et qui s’opposent aujourd’hui à une conférence internationale de Paix à Paris tout en refusant aux Palestiniens de s’adresser à l’ONU pour la reconnaissance de leur droit à l’indépendance sur les territoires selon le partage fait par l’ONU.

Il n’y a que Barack Obama, Hillary Clinton et les intellectuels extrémistes genre Bernard-Henri Lévy qui ont oublié ou font semblant d’avoir oublié la philosophie du colon spoliateur. Nous leur conseillons de lire Noam Chomsky, Mourad Bourboune, Stéphane Hessel entre autres (un Américain et un Français de confession juive et un Algérien) pour comprendre la perfidie des spoliateurs sionistes.

Quand Moshé Dayan et Sharon proposaient à Hitler de n’acheter que la liberté des juifs désireux de s’installer en Palestine, que disaient, que pensaient, qu’écrivaient les extrémistes sionistes? Faut-il rappeler que pendant ce temps de négociations immondes les fours crématoires, en Allemagne, grillaient des milliers d’Européens communistes, tziganes, homosexuels, malades mentaux et de confession juive.

Rappel à l’intention des amnésiques volontaires dont Barack Obama et les intellectuels du ventre qui squattent à longueur d’année les plateaux TV et manipulent l’opinion occidentale qui, pour notre bonheur, ne les écoute que pour rigoler de leur servitude depuis le Génocide de Gaza :

Moshé Dayan :

‘’-Israël devrait dire aux Palestiniens des territoires : nous n’avons pas de solution. VOUS CONTINUEREZ DE VIVRE COMME DES
CHIENS. Et tous ceux qui veulent s’en aller peuvent le faire.-‘’

Haim Barlev :

‘’-Nous pouvons avoir la paix. Mais je crois que si nous continuons à tenir (à faire la guerre) nous obtiendrons plus.’’-

Le général président Ezer Wezman :

’-Un règlement politique sans expansion signifierait qu’Israël ne pourrait pas exister à l’échelle, dans l’esprit et avec la qualité qu’il incarne désormais (une puissance militaire invincible).-‘’

Position du gouvernement Shamir-Peres :

‘’-Il ne peut y avoir aucun Etat palestinien supplémentaire. La Jordanie étant déjà un Etat palestinien.-‘’

Golda Meir (première femme chef de gouvernement sioniste):

‘’-Ce n’est pas comme s’il y avait un peuple palestinien et que nous sommes venus pour le jeter dehors, que nous avons pris ses terres. Il (le peuple palestinien) n’existait pas.’’-


En divers milieux sionistes domine le concept génocidaire suivant :
’-Nous devons tuer, tuer, tuer et encore tuer. Le jour où nous arrêterons de tuer Israël cessera d’exister’’-.

Ce concept a été vérifier par l’opinion mondiale durant les 22 jours de génocide en Palestine occupée fin décembre 2008-janvier 2009.

Un nombre écrasant des partis politiques sionistes affirment :
‘’-Le retour des réfugiés palestiniens (à leur patrie) sera la mort d’Israël’’-.

Il vous sera très facile de retrouver les ouvrages, les auteurs et les universitaires juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, athées, européens, américains, asiatiques, russes, arabes, qui ont analysé ce qui tient lieu de programme politique aux hordes sionistes.

Des propos qui étaient et sont toujours appliqués sur le terrain avec le soutien financier, militaire et diplomatique des puissances occidentales avant même que les USA ne découvrent l’importance géostratégique d’un territoire qui constituera pour eux, juste à la fin de la deuxième guerre mondiale, un poste avancé de contrôle des ressources énergétiques du Moyen Orient.

Pourquoi les grosses machines médiatiques américaines et européennes s’opposent-elles à un vrai débat sur les vraies raisons qui incitent Washington à rejeter une conférence internationale de Paix pour le Moyen Orient à Paris et à refuser à la commission de décolonisation de l’ONU de prendre en charge le dossier de la Palestine?
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Hocine Mahdi

Le 11 Juin 2011

Blocus de Gaza Obama décide, Ban Ki Mon et Erdogan se couchent

Blocus de Gaza

Obama décide, Ban Ki Mon et Erdogan se couchent

Le blocus de Gaza est un crime contre la communauté internationale. En principe c’est à l’ONU d’user de tous les moyens législatifs et militaires dont elle dispose pour le briser. Mais comme elle est un «machin » téléguidé par Washington son secrétaire général a courbé l’échine devant les injonctions de Barack Obama qui critique vertement les organisateurs de la flottille de la liberté dont le but est de rouvrir la voie maritime de Gaza.

Ainsi Barack Obama a réussi à mobiliser l’ONU, l’Union Européenne, l’URSS, le quartette et la Ligue arabe contre la flottille de la Liberté au prétexte d’épargner le massacre des humanistes de vingt deux pays qui cherchent à attirer l’attention de la communauté internationale sur les conséquences dévastatrices du Blocus sur la population de Gaza.

Naturellement les criminels de guerre Pères et Netanyahu jubilent puisque même le Gouvernement de la Grèce s’est soumis au pression de l’Union Européenne en interdisant à la flottille de sortir du port en direction de Gaza. Il s’est même offert le luxe de tabasser des humanistes et d’emprisonner le capitaine d’un bateau américain. Et, pour la première fois de son histoire, une ambassade américaine n’a pas intervenu pour libérer un ressortissant américain victime d’arbitraire. Cela mérite d’être médité.

Ceci pour dire à quel point le juriste Hussein Barack Obama est soumis aux lobbies sionistes qui peuvent favoriser sa réélection pour un deuxième mandat à la Maison.

Permettez nous de répéter que BRISER LE BLOCUS est une mission de la compétence exclusive de l’ONU. Celle-ci a manqué à son devoir de protéger des populations qu’une puissance coloniale martyrise depuis 1948.

Taypp Erdogan, premier ministre turc, s’est jusque là distingué par des positions irréprochables sans sacrifier les bonnes relations de son pays avec les USA. Sa courageuse réaction face à l’arrogance de Shimon Pères qu’il avait accusé au forum de Davos de crime contre l’humanité sera écrite en lettres d’or dans les annales de l’histoire. Car elle était intervenue dans une période où tous les parlements et les gouvernements d’Europe avaient changé les lois pour interdire à leurs magistrats de poursuivre les auteurs et les commanditaires du génocide perpétré à Gaza avec la bénédiction de George Bush, Brown, Merkel, Tony Blair, Sarkozy, Moubarak et Abdallah ibn Abdelaziz d’Arabie Saoudite.

Aujourd’hui Erdogan a négocié un virage en tête d’épingle. Il s’oppose à la flottille qui navigue en direction d’un port de Gaza. Pourtant il y a une année il s’était engagé d’en organiser une au cas où le blocus maritime sera maintenu contre les populations de Gaza, les empêchant de reconstruire les infrastructures socio économiques et leurs habitations (l’importation des matériaux de construction y est prohibée).

Que s’est-il passé pour que l’honorable Erdogan ait changé d’avis alors que le gouvernement Netanyahu refuse de présenter à l’Etat turc les excuses pour le massacre de neuf de ses ressortissants ?

Nous n’accusons pas mais nous nous posons des questions sur les causes de ce brutal revirement.

Nous savons que les Américains pilotent des négociations indirectes pour apaiser les tensions entre les Turcs et les extrémistes sionistes représentés par Netanyahu et Liebermann.

Nous savons également que Barack Obama ne ménage aucun effort pour aider la Turquie à accéder à l’Union Européenne. Ce qui est le rêve du gouvernement Erdogan. En plus Obama, Ban Ki Mon et Sarkozy sont les seuls à s’opposer à la flottille antiblocus.

De notre point de vue Taypp Erdogan a lâché les Gazaouis suite à une entente crapuleuse avec Barack Obama et l’Union Européenne. Attention ce n’est qu’un point de vue. Au pire un soupçon. Les politiciens ont des raisons que la raison et le cœur condamnent. Mais nous ne tarderons pas à savoir le motif d’un revirement honteux que Netanyahu a présenté en tant que victoire diplomatique sur les ennemis de l’apartheid en Palestine.


Plus rien ne se cache.

En tout cas nous sommes très déçus, pour ne pas dire choqués, par le revirement du premier ministre turc. Bien que rien n’arrêtera les citoyens libres de tous les pays et de toutes les religions d’œuvrer contre le blocus et contre le système colonial barbare en Palestine occupée.

Malgré tous les Obama, tous les Ban ki mon, tous les ERDOGAN et tous les Netanyahu qui s’opposent à un règlement équitable et immédiat de la question palestinienne.

En dernière minute nous apprenons que l’Union Européenne a fait en sorte que le gouvernement interdise au navire d’appareiller vers Gaza.

Question : pourquoi la respectable Union Européenne civilisée n’a pas fait de telle sorte que le blocus soit levé par l’ONU ? Il n’y aura plus de citoyens européens, américains, australiens, canadiens de toutes les religions pour s’exposer à la barbarie de la bande à Pères et Netanyahu.


Mahdi Hocine
Le 27 juin 2011

Constantine 1970 – 2011 Splendeurs et délabrement

Constantine 1970 – 2011

Splendeurs et délabrement

Cirta, cité millénaire… Nid d’aigle perché au sommet d’une impressionnante masse rocheuse. Forteresse naturellement protégée par un large et long abîme en forme de croissant de 176 mètres de profondeur au pied duquel serpente Oued R’mel.
Quatre ponts principaux relient les deux rives de la ville dont le centre est la réplique d’un quartier d’une agglomération moyenne du sud de la France. Constructions coloniales conçues au dessus des ruines de plusieurs civilisations qui racontent cinq mille ans de l’histoire de l’humanité. Cirta était assurément l’une des plus belles villes du monde grâce à son incomparable socle rocheux d’une hauteur vertigineuse qui vous donne la sensation que les oiseaux voltigent sous vos pieds. Du pont sidi Rached votre regard embrasse l’enchevêtrement en forme de pyramide du vieux quartier qui conserve de beaux restes des vestiges romains, puniques, arabes et ottomans. Souika en ruine… Quartier aux cent palais dont peu de gens soupçonnent l’existence à cause de l’aspect extérieur très quelconque et parfois lugubre des bâtisses. Souika victime de la cupidité des «élus» et de l’inculture de ses habitants implantés suite à l’exode rural provoqué par la création en 1958 des zones interdites qui devaient permettre à l’armée française d’isoler la résistance algérienne… Souika livrée au massacre et à la prédation, c’est un tableau de désolation. Nous marquons un arrêt sur les autres sites de la ville qui ne sont pas de moindre importance au plan de l’histoire: Rahbet essouf, sidi Djliss, la Casbah. Ils n’ont pas échappé à la rage des démolisseurs. On serait tenté de penser que les aviateurs barbares américains ont transité par là avant de raser l’Irak, le Liban et l’Afghanistan. De l’avenue de Roumanie au pont sidi M’cid la promenade était plus qu’un ravissement. Des chemins et des escaliers descendent tout le long de la falaise jusqu’au bord de l’oued, à quelques pas de fascinantes chutes d’eau pendant les fortes crues de l’hiver. L’abondance du gibier attirait les chasseurs et les braconniers, mais les touristes préféraient le safari photos.
Si vous remontez le boulevard de l’abîme (1) en direction de l’hôpital vous avez un magnifique panorama qui englobe les monts de Chettaba, la vallée de B’kira, les plaines du Hamma Bouziane. Avant les années 1970 ces vastes vallées contenaient les vergers et les potagers qui nourrissaient Constantine. Aujourd’hui, c’est du béton, du béton et du béton. Des bidonvilles en béton conçus dans un désordre inouï. Sans le moindre souci pour l’environnement et de l’esthétique
C’est le chaos urbanistique.
Constantine fut assurément très belle. D’une fascinante beauté. Les poètes des cinq continents qui l’ont visitée ont chanté ses charmes quasi uniques.
Hélas ! Elle a perdu son âme et son charme depuis des lustres.
Malek Haddad affirmait que nulle part ailleurs le ciel n’est plus bleu qu’à Constantine.
C’est toujours vrai.
Sans doute parce que la bêtise, l’incompétence, la médiocrité et la mafiocratie des administrateurs et des «élus» ne sont en mesure d’influer en aucune façon sur la couleur du ciel.
Quant à la ville? La pauvre!
Il lui est arrivé ce qui arrive fatalement à une très belle fille mariée de force successivement à des hommes frustres, négligents, égoïstes, bêtes, méchants, insensibles à la beauté, ne sachant pas apprécier les besoins d’une plante fragile qui exige des soins constants pour conserver son potentiel de séduction.
Constantine, rien ne m’est plus pénible que d’en parler. Je suis incapable de prendre le recul de la neutralité.
Car j’ai du mal à comprendre et à admettre le niveau de délabrement qu’elle a atteint trente cinq ans après l’indépendance.
Ceux qui l’ont bien connue dans les années soixante-dix et la revoient maintenant, en 2010, sauront certainement mesurer l’ampleur des dégradations qui l’ont défigurée.
Ils en seront révoltés.
D’autant plus que presque tous les «élus» qui se sont succédés à l’APC (2) et à l’APW (3) appartiennent au corps de l’enseignement (comme à l’UGTA) () ou bien sont des universitaires (médecins, architectes, ingénieurs, urbanistes, économistes, gestionnaires d’entreprises publiques). Toutes obédiences confondues.
Que dire ? Que penser ?
Aujourd’hui Constantine est un gros bourg où s’épanouissent tous les fléaux. Ses beaux quartiers se lézardent de partout, ses nouvelles constructions l’enlaidissent, ses sites historiques sont à l’abandon. Elle a été réduite à la sinistre image des hommes qui ont pris la responsabilité de la gérer sans avoir les qualités morales, les compétences, l'esprit d'initiative le sens du devoir et du sacrifice qui animent les bâtisseurs.
Des hommes qui n’ont jamais quitté la mentalité du douar. Malgré des études supérieures et de longs séjours en milieu urbain et à l’étranger ils ont été incapables de moderniser une cité au passé prestigieux dont il fallait absolument préserver les vestiges et reconstituer pierre par pierre ce que le colonialisme avait rasé dans une vaine tentative d’effacer notre mémoire.
Tout ce qui était précieux sur le plan culturel et historique a été négligé, livré à la prédation, bradé, pillé. La vieille ville fut partiellement saccagée avec l’arrière-pensée de rétrocéder les terrains constructibles récupérés aux requins de la finance mafieuse. Ses fines faïences, ses lourdes portes datant de six siècles et plus, ses boiseries artistiquement sculptés furent volés et chargés après minuit sur des camions dont personne ne connait ni la provenance ni la destination. Un travail d’une vraie mafia rompue à toutes les formes du pillage du patrimoine culturel de grande valeur. Pourtant elle était classée patrimoine national et attendait des expertises de l’Unesco pour une inscription sur le registre du patrimoine universel.
Raser Souika la millénaire et construire à la place des ensembles de haut standing. Ce plan fut cautionné par des «élus» télécommandés dont l’un d’entre eux siège au Sénat.
La Syrie, l’Italie, le Maroc, la Grèce, la Tunisie, l’Espagne, l’Egypte ont intelligemment intégré leurs quartiers historiques à l’extension moderne des villes et ont en fait des sources de revenus aussi sûres que l’agriculture et plus pérennes que le pétrole. La France a fait mieux et plus: elle s'est donnée un mal fou pour que tous ses sites soient classés par l’UNESCO tout en rasant notre patrimoine et en pillant les pièces les plus précieuses de celui de tous les pays qu'elle a colonisés pour remplir ses musées et stocker le reste dans des lieux plus sécurisés que sa banque centrale. Quant à L’Allemagne elle a reconstitué à l’identique ses quartiers historiques qui ont été complètement rasés en I939/1945 par l’hystérie destructrice des Américains et des Anglais qui avaient la possibilité d’épargner les centres urbains et les sites touristiques sans perdre la guerre. Nous les avons vus à l’œuvre à Bagdad et au Liban : détruire tout sans justification d’ordre stratégique sinon de s’adonner aux perversions du pyromane et du cleptomane (pillage des musées et du patrimoine archéologique).
Chez nous on rase aveuglement.
Chez nous on déchire sans état d’âme des pages entières de notre riche histoire dont l’écriture reste encore tabou car des hommes aux idées rétrogrades mais très influents au niveau des pouvoirs de décision ont décidé que l’Algérie n’a jamais existé avant la venue « pacifique » des Arabes. Ils ont essayé par tous les moyens d’effacer de notre mémoire les siècles antéislamiques comme s’ils ont honte que l’Algérie ne fût pas musulmane avant la naissance du Prophète Mohammed (QSSSL) et l’avènement de l’Islam.
Haddad Malek affirmait que nulle part ailleurs qu’à Constantine le ciel n’est aussi bleu.
Qu’il me permette d’ajouter une phrase à son judicieux constat :
Nulle part ailleurs qu’à Constantine la bêtise humaine et la cupidité des « élus » et des administrateurs n’ont commis autant de ravages.
Impunément.

MAHDI HOCINE




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1) Boulevard Zighoud Youcef
2) Assemblée municipale « élue » au suffrage universel selon la Constitution, en réalité cooptée.
3) Conseil préfectoral du département « élu » au suffrage universel selon la Constitution, en réalité coopté.
4) Union générale des travailleur algérien, syndicat sous tutelle du pouvoir par le biais du parti FLN.

Friday, July 01, 2011

Enfance martyrisée Indignons- nous

Enfance martyrisée
Indignons-nous !

Comment répondre à la cascade de messages qu’a provoqué ma chronique sur le commerce sexuel des enfants âgés entre six et quatorze ans ? J’ai reçu des messages de toute l’Europe, du Canada, d’Egypte, du Maroc, d’Algérie. J’en reçois chaque jour. Cela veut dire que les citoyens du monde peuvent former une magnifique chaîne de protection autour des enfants qu’exploitent leurs gouvernants et des touristes fortunés.

Indignons-nous !

Ce cri de cœur a été lancé avant moi par l’humaniste juif de nationalité française Stéphane Hessel qui, à l’âge de quatre-vingt douze ans, continue de se battre pour la justice, la paix, la fraternité, pour un monde sans haine, sans arme, pour la décolonisation de la Palestine. En début d’année il avait publié un opuscule où il appelait les citoyens libres de ce monde déchiré à s’indigner contre le mal et les êtres malfaisants. Le titre de l’opuscule : indignez-vous ! En quelques jours l’opuscule a battu le record des ventes en France. Je n’ai pas encore eu la chance de le lire mais j’ai eu le grand plaisir d’entendre le grand monsieur Hessel (grand par ses idées, son amour du prochain, sa modestie et son abnégation). Il mérite le Nobel mieux que Barack Obama qui avait promis la Paix mais qui protège les criminels de guerre qui ont de la Palestine un abattoir.

Et comment ne pas nous indigner quand, chaque jour, des pervers occidentaux débarquent en Afrique du Nord, en Asie et au Moyen Orient pour commettre un crime qui est très sévèrement puni en Europe, au Canada et en Amérique où les lois sont appliquées sans discrimination ?

Dans les pays pauvres comme la Tunisie, le Maroc et l’Egypte le code pénal protège les enfants contre l’esclavage sexuel mais policiers et magistrats sont tenus de fermer les yeux quand le violeur est un touriste ou un résident européen. Pour un même crime au Maroc et en Tunisie un touriste occidental risque au pire de passer trois mois en prison, un Marocain écopera de dix ans de prison, même tarif pour un Tunisien (sans compter les séances de torture et de sodomisation dans les commissariats).

Et comment ne pas nous indigner quand nous apprenons qu’un ministre français a profité d’une mission diplomatique en Tunisie pour assouvir ses perversions sexuels sur des enfants grâce à la criminelle complaisance de l’équipe Ben Ali Zine el Abidine. D’autres personnalités ont fait la même chose au Maroc en profitant de la générosité du roi très calculateur qui exploite perfidement leurs vils instincts pour acheter leur soutien sur les questions de la torture, de la corruption et de la mauvaise gouvernance.

Rien n’est gratuit comme on le voit. Mais pourquoi sacrifier des enfants à la boulimie des pédophiles ?

Un enfant de six ans qu’on viol c’est un enfant qu’on assassine à chaque fois qu’on le pénètre.

Fille ou garçon.

Or les touristes pervers occidentaux paient sans compter quand la proie qu’on leur propose est âgée moins de dix ans. En Égypte ce sont les touristes venant des monarchies pétrolières arabes (Emirats, Koweït, Arabie Saoudite) qui achètent des gamines de dix à douze ans pour un bain de jouvence de quelques semaines. C’est monstrueux.

Indignons-nous ensemble.

Formons une solide chaîne de solidarité pour protéger les enfants que la misère jette dans les bras des proxénètes (parfois des parents très pauvres ou cupides sont complices).

Poètes, journalistes, artistes, citoyens libres du monde entier, crions ensemble notre indignation pour être écoutés par les avocats marocains et tunisiens qui doivent se mobiliser pour que les crimes de commerce sexuel des enfants et celui de pédophilie soient punis sans discrimination aucune.

Poétesses, poètes, trempés vos plumes dans du cyanure et empoisonnez les pédophiles, les proxénètes, les gouvernants, les procureurs, les juges, les politiciens et les policiers qui ferment les yeux sur l’esclavage sexuel des enfants dans les pays pauvres. Chroniqueurs, votre style séduit et mobilise sur des questions humanitaires. Imaginez que c’est votre petit frère ou voisin ou encore votre gamin de huit ans qui est soumis à la torture d’un pédophile, réagissez avec la force destructrice de votre talent. Messieurs Kamel Daoud, Ammari Chawki, Abed Charef, René Blakmamm, Jean Daniel, car c’est votre combat. C’est notre combat à tous, citoyens libre d’un monde à libérer de la politique « politichienne ». Il faut parvenir à l’adoption d’une loi sans frontière qui condamne avec la même sévérité et dans tous les pays du monde l’esclavage sexuel des enfants. Exigeons de l’UNICEF de mieux soutenir les associations qui se battent à la fois contre la mafia et les autorités au Maghreb, en Egypte pour bannir l’esclavage sexuel des enfants dan les pays pauvres.

Car un enfant âgé entre six ans et quatorze ans n’est jamais consentant. Il se soumet à la loi du plus fort et à la force de l’habitude.

Le 28 Juin 2011

Mahdi hocine