Wednesday, November 21, 2018

Donald Trump déclare la guerre à la Vérité et à la Justice

Trump a changé son fusil d'épaule.
Ce n'est plus l'Amérique d'abord.
Ce sont l'Arabie saoudite et Israël qui passent avant l'Amérique.
Trump n'ignore rien des crimes contre l'humanité commis par l'armée saoudienne guidée par des officiers américains au Yémen. Il relativise, il ne nie pas mais couvre de toute sa puissance Mohamed ben Salmane, prince de l'Arabie saoudite, dont l'objectif serait d'affaiblir l'influence de l'Iran au Moyen-Orient. Ce qui est inscrit dans la géostratégie américaine de domination de la région.
Trump est régulièrement informé par ses services que son allié, le roi de l'Arabie Saoudite, persécute quotidiennement des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes, des blogueurs, des imams qui critiquent modérément sa politique. Il ferme les yeux et se bouche les oreilles. Lui-même voudrait bien interdire plusieurs journaux et chaînes Tv en Amérique et regrette de ne pas posséder ce pouvoir mafieux dont jouissent pleinement les dictateurs. 
Trump n'ignore absolument rien du sort effroyable du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Il a été mis au courant du déroulement de l'opération de A à Z par le commanditaire lui-même, le sanguinaire Mohamed Ben Salmane. 
Il a été horrifié par la sauvagerie des assassins*, au nombre de 18, qui ont découpé le cadavre et l'ont fait disparaître en le baignant dans des produits chimiques. Mais il disculpe à sa manière Mohamed ben Salmane malgré un rapport accablant de la CIA.
Trump l'a dit et répété : la mort du journaliste Khashoggi ne pèse rien face aux 110 milliards de dollars de contrats commerciaux avec l'Arabie Saoudite; les plus gros contrats générant des centaines de milliers d'emplois** et jamais réalisés avec ce pays qui s'implique sérieusement avec Israël (contre le peuple palestinien) en incitant plusieurs pays arabes de faire comme lui. 
"Tout cela grâce à notre précieux allié Mohamed Ben Salmane", clame énergiquement le président Trump en précisant que Khashoggi n'est pas un citoyen américain et n'a pas été tué en Amérique. 
Trump est entré en guerre contre la Vérité et la Justice à seule fin de sauver le commanditaire d'un crime d'Etat qui a scandalisé presque tous les gouvernants démocrates de l'Occident et tous les médias indépendants du monde. Il se croit assez puissant face au Washington Post et au New York Times qui ont pris l'engagement de faire condamner tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l'assassinat de Jamal Khashoggi.
Rappelez-vous du président Richard Nixon qui manifestait le même mépris, la même haine que Donald Trump à l'égard des journalistes LIBRES qui dénonçaient ses incartades. 
Nous croyons en la victoire de la Vérité et de la Justice.

HOCINE MAHDI  

*) Déclaration de Trump du 17 novembre 2018 à Fox Nweus :" Je n'ai pas écouté les cris de KHASHOGGI avant sa mort. C'était terrifiant. Mes conseillers m'ont recommandé de ne pas écouté l'enregistrement audio." 
**) Trump ment effrontément selon des spécialistes américains. La création d'emplois grâce aux contrats avec l'Arabie saoudite se limiterait à quelques centaines de postes de travail alors que le président américain a annoncé un million dans un discours en octobre 2018.  

Monday, November 19, 2018

Donald Trump : L'argent avant tout !

Pendant que le dictateur égyptien Abdelfatah Sissi arrête par dizaines des intellectuels et des avocats activant en faveur du respect des droits de l'homme et ne s'en cachent pas.
Pendant que la dictature sans visage algérienne persécute des journalistes, des blogueurs et des militants des droits de l'homme.
Pendant que l'armée du régime d'apartheid sioniste réprime sauvagement une manifestation de journalistes réunis du monde entier en Palestine.
Que se passe t-il ailleurs ?
Les gouvernants démocrates de l'Europe, des USA, du Canada, de l'Australie, regardent leurs nombrils et ne pensent qu'aux privilèges indus et aux gros contrats commerciaux qu'ils obtiendront malhonnêtement des dictateurs liberticides et affameurs.
Le silence des gouvernants démocrates et des médias de l'Occident est une marchandise semblable à l'armement que les dictateurs achètent à n'importe quel prix.
Quel est le dictateur Africain, Arabe, Maghrébin qui n'a pas acheté des dizaines de pages de publireportage aux journaux les plus influents en Europe, aux Usa, au Canada, au Japon en vue de se faire fabriquer une image mensongère d'homme d'Etat se consacrant à la prospérité de son pays et au bonheur du peuple ?
Mohamed Ben Salmane a versé des centaines de millions de dollars à des lobbys de l'image américains afin de séduire des sénateurs et des députés américains qui contrôlent les ventes d'armes aux dirigeants du Moyen-Orient. Cela malgré les relations d'amitié et d'affaires qui le lie à Jader Kushner, beau fils et principal conseiller du président américain actuel.
Les circonstances de l'inqualifiable assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi ont finalement dévoilé à l'opinion mondiale la nature criminelle des relations entre les gouvernants démocrates de l'Occident dit civilisé et les dictateurs Africains, Arabes et Maghrébins. 
Sans un iota de pudeur Donald Trump le crie sur les tous toits. Il l'a fait dans ses discours électoraux en Octobre et en Novembre 2018, appelant Mohamed Ben Salmane à verser des milliards de dollars s'il désire se maintenir sur le trône*. 
Ce vendredi, 16 novembre 2018, dans un entretien à Fox News, il a revendiqué son soutien au criminel Mohamed Ben Salmane qu'il considère comme un très précieux allié et un généreux client de l'industrie américaine de l'armement contribuant à la création de centaines de milliers d'emplois aux USA. Malgré l'évidence et un rapport de la CIA** il continue de nier toute implication de Mohamed Ben Salmane dans l'horrible assassinat du journaliste à l'intérieur du Consulat saoudien en Turquie.
En Europe ce sont Emmanuel Macron (France) et Thérésa May (Royaume uni) qui défendent le roi assassin par crainte de perdre des  contrats de ventes d'armes dont profiteraient la Chine et la Russie. 
Triste constat :
L'argent de l'Arabie Saoudite corrompt très facilement les dirigeants des plus grandes puissances militaires, économiques et technologiques de la planète.
Il corrompt également les gros médias dont le silence laisse des centaines de millions de citoyens dans l'ignorance de choses et d'événements qui les intéressent ou pourraient les intéresser.
Quant à Donald Trump et à Jader Kushner, leurs relations avec Mohamed Ben Salmane n'est qu'une sordide affaire de concussion en marge des intérêts des Etats.
Certainement, le Washington Post et le New York Times vont pousser leurs investigations jusqu'au bout. 
Trump n'aime pas la presse indépendante. Son immoralité le perdra. Là il va se régaler. Il ne pourra pas étouffer la Vérité. 

HOCINE MAHDI
Le 19 novembre 2018   
.............................
*) Donald Trump au roi saoudien :-" Sans la protection de l'armée américaine ton royaume ne tiendra pas douze minutes... Vous êtes riches, désormais vous devez payer."

**) Dans son rapport du 18 Novembre 2018 la CIA accuse clairement Mohamed Ben Salmane d'être le commanditaire de l'assassinat du journaliste Khashoggi.      

Tuesday, November 13, 2018

La liberté d'expression :un crime de lèse-majesté !

Donald Trump, Thérésa May, Emmanuel Macron n'aiment pas la presse libre. Ils voudraient bien embastiller les journalistes qui dénoncent leurs compromissions, leurs magouilles politiques, leurs inconséquences et leurs abus mais ils n'ont pas ce pouvoir exorbitant que les monarques et les dictateurs du Tiers-Monde pratiquent chaque jour.
Ils voudraient bien supprimer de la constitution tous les articles qui garantissent les libertés fondamentales dont la liberté d'expression, l'indépendance de la presse et de la justice mais ils n'ont pas le pouvoir de toucher à la constitution sans l'aval des citoyens.
Ce n'est pas le cas des monarques du Moyen-Orient et des dictateurs du Tiers-Monde qui conçoivent des constitutions et des lois qui les placent au dessus de tout et de tous en leur délégant le droit de vie et de mort sur leurs concitoyens (leurs sujets). Un statut de Dieu sur terre qu'il faut adorer comme au Moyen Âge.
Mohamed Ben Salmane a accédé à ce statut inique grâce à l'aide de la CIA et de Donald Trump qui garantissent la pérennité du trône à la famille royale en Arabie saoudite, laquelle famille s'est diluée dans la géostratégie US en Orient.
Un bon monarque saoudien est celui qui "coopère" docilement avec Washington qui a les moyens de le destituer en douce ou de le faire assassiner par un membre de sa famille sans faire de vague. C'est la spécialité de la CIA au Moyen-Orient.
JAMAL kHASHOGGI est un épiphénomène dans le monde arabe. Je le découvre.
Il n'était pas un farouche opposant à la monarchie saoudienne. Il appartenait à la caste royale mais il nourrissait le rêve de voir que tous les citoyens arabes et maghrébins jouissent de la liberté d'expression, de la dignité citoyenne, du droit de contribuer à la construction de leurs pays. Il exerçait le métier de journaliste à Ryad. Ses écrits déplaisaient à Mohamed Ben Salmane. Se sentant en danger il avait fui le pays.
Des dizaines d'imams, de blogueurs, de journalistes, d'écrivains vivaient dans la crainte d'une arrestation parce qu'ils n'ont pas tressé des bouquets de louanges en l'honneur du nouveau roi. Très peu ont eu l'idée d'émigrer par mesure de sécurité. Ils sont tous en prison.
Installé au USA Khashoggi n'en continuait pas à écrire en toute liberté et à oeuvrer en vue de réaliser son rêve de voir tous les citoyens arabes jouir des libertés fondamentales dans leurs pays souverains. Or, Mohamed Ben Salmane ne voulait pas de cette révolution dans son pays. Il avait décidé d'éliminer le journaliste frondeur qui avait violemment critiqué sa décision d'offrir la Palestine à Netanyahu. 
Quarante jours après son ignoble assassinat Khashoggi occupe encore la première page des principaux journaux aux USA grâce au Washington Post. Nous n'avons jamais vu l'assassinat d'un journaliste occuper pendant si longtemps la presse.
Une explication à cela.
Donald Trump, Benjamin Netanyahu, Thérésa May et Emmanuel Macron tiennent absolument à épargner la destitution à Mohamed Ben Salmane qui est le commanditaire de l'assassinat du journaliste. Leurs arguments sont immoraux : des contrats de ventes d'armes d'une valeur de plusieurs milliards de dollars. La Justice ne mérite pas un tel sacrifice à cause de la mort d'un gratte-papier. Ben Salmane ne doit pas être impliqué dans le crime.
De son côté, le président turque Tayyp Erdogan veut que toute la vérité sur le crime et ses mobiles soit dite et que Justice soit faite dans toute sa plénitude. 
La direction du Washington Post s'est fixée le même objectif par principes. 
Nous assistons à l'affrontement de l'immoralité politique contre des principes intellectuels. 
Donald Trump, Benjamin Netanyahu, Thérésa May et Emmanuel Macron ont en main tous les éléments d'enquête qui incriminent Mohamed Ben Salmane en tant que commanditaire du crime et il chargent le roi criminel d'ordonner une enquête crédible sur l'assassinat de Khashoggi.
C'est ubuesque.
C'est immoral.
C'est la mauvaise raison d'Etat.

HOCINE MAHDI      
Le 13 novembre 2018