Monday, January 30, 2012

Américains Où Allez vous ?

Voici un texte écrit dans les années 1970 sur la barbarie américaine au Vietnam. A peine sorti de l'église le président américain ordonne la reprise des bombardements pendant la trêve du réveillon. Cette même barbarie nous l'avons vue au Chili, en Argentine, en Palestine, en Irak, en Afghanistan. Nous reprenons ici le texte tel que nous l'avons écrit en ce jour de grande colère contre les américains. Jusqu'à présent cette colère demeure en nous et s'intensifie d'heure en heure parce que les Américains n'ont jamais cessé de semer la mort et la misère sur tous les continents POUR DOMINER le monde par l'intermédiaire de dictateurs et de tribus. Comme en Arabie Saoudite, en Irak, en Afghanistan, au Bahreïn, au Qatar et dans plusieurs pays en Amérique latine et en Asie.
Aujourd'hui ils dominent le monde.
Mais viendra le jour où ils connaîtront le déclin de l'empire romain.
L'histoire est un éternel recommencement.
Nous sentons que le moment de la chute n'est guère loin. Nous venons juste de voir la sauvagerie de la police américaine contre les jeunes américains qui manifestent pacifiquement près de Wall Street. Les scènes sont aussi violentes qu'en Tunisie, au Maroc, à Bahreïn, en Egypte, en Algérie. Ce qui efface les différences entre les dictatures et la prétendue démocratie américaine.
Le 30 janvier 2012



Américains où allez vous ?


Hier vous aviez rasé Hiroshima

Hier vous aviez écrasé le Vietnam

Partout où vous passez

Vous semez la désolation

Partout où vous allez

Vous aggravez la misère

Vos chemins sont boueux

Du sang de vos victimes

Vos chemins sont encombrés

De maisons en ruines

Hier vous aviez gommé Hiroshima

Au nom du progrès

Hier vous aviez écrasé le Vietnam

Au nom de la paix

Et vous continuez

Le dépeçage de la Corée

Les massacres en Argentine

Le fratricide au Chili

La paupérisation mondialisée

Vos asphyxiantes tentacules

S'étendent à l'infini

Au nom du progrès

Au nom de la paix

Les richesses monopolisées

Et l'Amérique qui se prélasse

Les yeux hypocritement bandés

Car Harlem et ses ghettos

Se dénudent impudiquement

Puants, pouilleux, crasseux

Misérables faméliques

Ils le sont

Les Noirs les démunis

Qui y végètent en exclus

Hier vous aviez anéanti Hiroshima

Au nom du progrès

Hier vous aviez écrasé le Vietnam

Au nom de la paix

Aujourd'hui vous récidivez

Des camps de concentration

Pour les Palestiniens

Une patrie usurpée

Par des mercenaires

Au nom de la Justice

Vous empoisonnez le monde

Des exilés

Des marginalisés

Des cadavres

Des ruines

La justice et votre vanité

En exigent en grandes quantités

Ils exigent également

Que vous disiez non

Un non majuscule

A la dignité

A la liberté des autres

A l'impartialité

Moyen Orient

Point stratégique

Sud Afrique

Amérique latine

Points tragiques


Hocine Mahdi

Friday, January 27, 2012

Bernard Kouchner : Sans Honneur, Sans Principe, Sans foi ni loi

Comment faire la différence entre un génocide et un massacre exceptionnellement important ?

On dit que les peuples sont amnésiques. C'est entièrement faux. Ce n'est qu'une impression car les peuples sont en perpétuel mouvement, les générations se renouvellent à un rythme régulier. Mais ce n'est pas toujours et dans tous les pays que la transmission du patrimoine culturel et mémoriel se fait avec le souci de sauvegarder un précieux héritage d'une génération en voie d'extinction à la suivante. En outre l'oralité n'est pas la meilleure manière d'archivage. En Occident l'extraordinaire progrès technologique mais, surtout la souveraineté citoyenne qui s'est créé de nombreux espaces d'expression en dehors des carcans du pouvoir politique, font que la conservation et l'enrichissement de l'héritage patrimonial ne connaît plus de perte de repère. Même pour des femmes et des hommes qui, à leur époque, ont apporté un plus ou ont été nuisibles à la nation, à la société, à un groupe social bien déterminé.

Un proverbe dit "Tant que tes contemporains sont encore vivants ne te vante pas".

A présent c'est caduque. Les archives des médias ont remplacé l'oralité. Presque rien de bien important ne se perd. A fortiori pour les hommes politiques véreux qui surfent sur la prétendue amnésie des peuples.

Tel le triste sire Bernard Kouchner, diaboliquement intelligent, qui se croit toujours en droit de défendre l'humanité qu'il n'avait pas défendue quand il avait eu en main une petite parcelle du pouvoir politique qui l'avait mis en position de prendre de bonnes décisions en faveur de ceux qui souffrent de l'arbitraire.

Bernard Kouchner était un médecin bcbg nourri de l'idéal socialiste des années soixante que caractérisaient, à la base, de beaux élans humanistes et humanitaires face à la pourriture d'un sommet où l'on ne crachait pas sur des compromissions honteuses en vue de partager le pouvoir avec la droite la plus réactionnaire et la moins démocrate d'Europe de l'ouest. D'ailleurs la gauche et la droite s'étaient associées dans une guerre barbare contre l'indépendance du peuple algérien. C'est le socialiste François Mitterrand, ministre de l'intérieur, qui avait ordonné l'assassinat du prisonnier Larbi Ben M'hidi dans sa cellule.

Ce qui était interdit par la convention de Genève.

Nous n'allons pas douter sur la sincérité de l'engagement militant de Bernard Kouchner au début de sa carrière et jusqu'à la création de l'organisation non gouvernementale "Médecins sans frontières" dont il ne tardera pas à trahir les fondamentaux une fois qu'il fut happé par les rouages du pouvoir politique. Nous résumerons seulement quelques points de ses crimes immoraux qui l'ont totalement disqualifié de la sphère des inoubliables humanistes qui brillent dans le beau ciel de la France de l'abbé Pierre, Colluche, George Montaron, Stéphane Hessel qui portent en eux tant d'amour à l'égard de l'humanité en souffrance : celle qu'on affame, qu'on torture, qu'on assassine, qu'on colonise, d'un bout à l'autre de la planète, sans distinction de couleur de la peau et de religion... Ces hommes d'une exceptionnelle qualité morale qui n'auraient jamais vendu leurs nobles principes pour un misérable poste ministériel... Ces hommes qui n'ont jamais léchés les bottes des Ben Ali, El Guedhafi et Haasan II par soumission à l'autorité du président de la république française sorti d'une droite réactionnaire et haineuse.

Premier point :

Autorité morale dans le secteur de la santé Bernard Kouchner se met du côté des laboratoires qui empoisonnent les malades. Quand le ministère de la santé interdit la vente de médicaments dangereux pour les patients le médecin Bernard Kouchner suggère de les vendre en Afrique afin de permettre aux laboratoires pharmaceutiques qui les ont fabriqués de récupérer une partie de leurs investissements dans la recherche. Il est vrai que les miséreux africains ont toujours servi de cobayes à la recherche scientifique et militaire de l'Occident mais qu'un humaniste, médecin de surcroît, fasse une proposition aussi criminelle sans s'étrangler de honte c'est vraiment le monde à l'envers.

Le comble c'est qu'à l'époque les sondages le plaçaient parmi les hommes préférés dans les coeurs des français, juste derrière le sincère humaniste abbé Pierre.

Deuxième point :

Le démocrate Nicolas Sarkozy invite le féodal El Guedhafi et déroule en son honneur le tapis rouge en l'autorisant d'installer ses tentes et sa tribu au pied de la tour Eiffel. Kouchner était ministre des affaires étrangères et heureux du succès de sa politique. Le grain de sable est venu d'une française d'origine africaine. Une belle Négresse et fière de l'être. Rama Yade... Femme de conviction et batailleuse comme une tigresse. Promue ministre des droits de l'homme par le brouillon Sarco, elle bouscule tous les tabous diplomatiques et clame haut et fort son indignation de voir Paris subir les extravagances d'un dictateur indigne d'être accueilli avec tant de courbettes par l'Etat Français. Bernard Kouchner est ulcéré. Il pleure dans le gilet de son président en accusant Rama Yade de gâcher la fête. Sarkozy en veut à mort à celle qu'il croyait son Africaine décorative, forcément docile. Kouchner répète à qui veut bien l'écouter que Rama Yade ne comprend rien aux subtilités de la politique étrangère de la France "mère des droits de l'homme". C'est que le féodal libyen avait débarqué en France avec un gros chèque en poche et l'intention d'acheter des tonnes d'armes pour aider le gouvernement français à sauver provisoirement des milliers d'emplois et des entreprises qu'étouffait la concurrence de l'Europe orientale. En outre El Guedhafi a très généreusement contribué au financement de la campagne électorale de 2007 que Sarkozy voulait plus américaine que celle de son demi Dieu George W. Bush . C'est pour cette raison que Bernard Kouchner souhaitait un silence respectueux de tous ses collègues ministres. Emportée par le formidable dynamisme de la jeunesse et la pureté de ses convictions Rama Yade avait désobéi aux consignes du maître. A ce jour elle est en train de payer d'avoir critiqué la prostitution morale du président Sarkozy et de ses ministres avec des dictateurs aux mains pleines de sang d'innocents.

Aux yeux de Bernard Kouchner l'argent sale d'El Guedhafi était plus important que les valeurs républicaines et l'éthique politique.

Troisième point :

Sarkozy répond à l'invitation de son ami Zinedine Ben Ali. L'accompagnaient plusieurs ministres dont Bernard Kouchner et Rama Yade. Les dictateurs arabes étant très chatouilleux sur les questions des droits de l'homme, les ministres avaient reçu l'ordre de se la 'boucler' sur le sujet. En public et en privé. C'est la ministre Noire Rama Yade qui sera frustrée et sévèrement critiquée à Tunis. Sa fonction au sein du gouvernement et ses fortes convictions humanistes lui interdisaient de se taire mais le prince Sarko l'avait contrainte de ne pas inscrire sur son agenda de rendez-vous les associations tunisiennes de défense des droits de l'homme.

Tout le monde était content : Ben Ali, Sarkozy, Claude Guéant, Bernard Kouchner... Sauf Rama Yade et les Tunisiens embastillés arbitrairement, torturés, exilés, assassinés au nom d'une démocratie frelatée mais soutenue par les "grandes démo khra tie" civilisées de l'Occident.

Ces pauvres Tunisiens croyaient que la France de Sarkozy était plus humaine que la France de Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, de Gaulle en matière de respect des droits de l'homme..

En fin de compte Bernard Kouchner sera humilié par son maître Sarkozy et chassé du gouvernement comme tous les opportunistes qui vendent leur honneur et leurs services au plus offrant.

Alors comment accorder un atome de crédit aux déclarations paternalistes d'un homme sans honneur, sans principe, sans foi ni loi ?

D'un opportuniste aussi pourri ?

Selon lui :" un génocide c'est tuer délibérément des gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils ont fait".

En même temps il affirme péremptoirement que la France n'a pas commis de génocide en Algérie mais a commis des massacres exceptionnellement importants.

Que signifie ce nouveau vocable "massacres exceptionnellement importants" que ne connaissent ni les linguistes de l'envergure de l'exceptionnel Noam Chomski, ni les législateurs, ni les magistrats, ni les avocats ?

C'est bien la première fois que nous entendons une telle expression sans avoir la recette pour distinguer le génocide des "massacres exceptionnellement importants".

Suivons-le bêtement dans son raisonnement exceptionnellement ampoulé et posons lui quelques questions très simples pour un intellectuel de sa réputation :

A) -Quand l'armée française sait que des douars ne sont habités que par des algériens musulmans arabophones et berbérophones et largue des bombes au napalm* sur des civils,

est-ce un massacre exceptionnellement important ou un génocide ?

Les bombes au napalm étaient interdites par la convention de Genève.

B) -Quand l'armée, la gendarmerie, la police, les colons et des milices prennent d'assaut des quartiers et des douars habités uniquement par des algériens musulmans arabophones et berbérophones et tuent les enfants, les femmes, les vieillards, les handicapés, les adultes valides, est-ce un massacre exceptionnellement important ou un génocide ?

C) -Quand la marine et l'aviation bombardent aveuglement et en même temps des villages habités uniquement par des algériens musulmans arabophones et berbérophones, est-ce un massacre exceptionnellement important ou un génocide ?


D) -Quand l'armée, la gendarmerie, la police, les colons et les milices ont grillé des centaines de civiles algériens musulmans arabophones et berbérophone dans les fours à chaux de Guelma, était-ce un massacre exceptionnellement important ou un génocide ?


Et nous ne parlons que des exactions perpétrées par la république française après la création du Tribunal Pénal International (1945/1946) dont la mission principal était de protéger les populations civiles contre les puissances étrangères qui envahissent et colonisent un pays. Mais très vite ce tribunal a été détourné de sa vocation... Juste après la condamnation des Allemands qui ont eu le tort d'occuper une partie de l'Europe au lieu d'envahir d'autres continents. Car les êtres humains ne vivent qu'en Europe, aux USA et au Canada et ont la peau blanche. Par contre en Afrique, en Amérique Latine et en Asie il n'y a que des infra humains jaunes, rouges, bleus, noires, que l'on peut exterminer et mettre en esclavage sans rendre des comptes au T P I. On peut les exterminer par jeu, pour expérimenter les dernières inventions de l'industrie de la mort : la bombe atomique, le défolian orange, le napalm, la bombe à fragmentation...


Au Vietnam, en Algérie, en Palestine, en Argentine, ce sont uniquement des puissances Blanches US et Européennes qui envahissent, colonisent, exterminent, pillent.


Et elles ont inventé l'ONU, les lois, la charte des droits de l'homme, le TPI, le conseil de sécurité, le droit de veto qui leur évite d'être jugées et condamnées comme les Rwandais, les Libanais, les Irakiens, les Serbes pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Ce que Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner classent dans le registre de banals dépassements dûs au zèle de quelques officiers parce que commis par la France en Algérie contre des infra humains.


Autre exemple plus près de nous : le génocide perpétré par les USA et les sionistes à Gaza.


Pourquoi en 2010 Zarkozy et Zapatéro se sont empressés de changer les lois quand des magistrats avaient décidé de poursuivre les dirigeants sionistes pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité ?


Nous n'attendons pas de réponse car Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy ont décidé de nier l'évidence.


Heureusement que l'opinion européenne a pris conscience et s'est reprise en main. Désormais ni en Europe ni aux USA les mensonges et les manipulations politiques ne seront gobés. L'invasion et la destruction de l'Irak ont dévoilé la nature criminelle des grandes puissances qui appliquent toujours la loi du plus fort contre les peuples qui tentent de résister à leur injonction impérialistes.


Hocine Mahdi


Le 27 Janvier 2012






Monday, January 23, 2012

EN 1990 UN COMMENTAIRE SUR THATCHER ET MITTERRAND

A PROPOS DU TRIBUNAL PENAL INTERNATTIONAL QUI N'A JAMAIS OUVEERT UN DOSSIER SUR LES CRIMES CONTRE L'HUMANITé PERPETRES PAR L'OCCIDENT EN AFRIQUE, EN ASIE ET EN AMéRIQUE LATINE (voir article Margaret Thatcher dame de fer, dame d'enfer).
MAHDI HOCINE

Saturday, January 21, 2012

Nicolas Sarkozy : Moi ou le Chaos !!!???

Entre les "démocrates" dits civilisés de l'Occident et les féodalités arriérées de l'Orient, de l'Afrique et du Maghreb, l'écart se resserre dans le domaine des belles promesses qui ne seront jamais tenues même quand ceux qui les font peuvent ou veulent les tenir. Je parle bien entendu des présidents et des Chefs de gouvernement : les premiers (en Occident) légalement élus, les seconds (en Orient) imposés par le droit divin, le canon, la matraque, les fraudes massives mais avec la bénédiction des puissants "démocrates" qui dominent la planète sur le triple plan militaire, économique, technologique.

Tout le monde sait pourquoi Barack Obama et Hillary Clinton couvrent diplomatiquement leurs "bons amis" les roitelets de l'Arabie Saoudite, des Emirats, de Bahreïn, du Maroc. depuis la destitution de Zinedine Ben Ali, Moubarak et El Guedhafi.

Tout le monde sait pourquoi Nicolas Sarkozy et Berlusconi filaient le parfait amour avec les dictateurs de Libye et de Tunisie.

Le sommet social du 18 janvier 2012 organisé par le président français Nicolas Sarkozy n'est qu'une pâle copie de tous les sommets tenus en toute dernière minute par les dictateurs d'Orient et du Maghreb pour tenter de calmer les mouvements sociaux qu'ils ne peuvent étouffer surtout en période "électoraliste" où le peuple devient à leurs yeux visible, aimé, courtisé, craint ...

Autant dans les pays où chaque bulletin de vote a une valeur que dans les républiques "démo khra tiques" où les urnes seront remplies avant l'ouverture des bureaux de vote qui sont pourtant sous contrôle de l'ONU.

Nicolas Sarkozy avait tellement promis de bonnes choses pendant sa très longue campagne pré électorale de 2007. Des bonnes choses que le peuple désirait mais que lui, Sarko, n'avait pas l'intention de réaliser car son véritable programme d'action était de consolider le pouvoir exorbitant des financiers. Comme aux USA où l'Etat a abdiqué ses pouvoirs en abandonnant les citoyens aux règles cruelles d'un marché débridé, sans éthique, sans balise où le super profit est une véritable religion.

Avec de terribles conséquences humanitaires :

Investissements spéculatifs, dividendes exorbitants pour les actionnaires, délocalisation de la production industrielle vers des pays pauvres où la main d'oeuvre relève de l'esclavage puisque rémunérée dix à trente fois moins qu'en Europe et en Amérique pour un rendement nettement supérieur.

Pour 2012 les candidats au trône de l'Elysée seront confrontés à des obstacles insurmontables : le chômage des jeunes et l'endettement n'étant pas des moindres. La pauvreté fait des ravages et c'est palpable. Le service de la dette et la maîtrise du déficit budgétaire contraindront le prochain locataire de l'Elysée à des mesures forcément impopulaires comme en Espagne et en Italie. Au cas où Sarkozy sera battu il aura laissé à l'Etat français une ardoise de 500 milliards d'euros qui seront remboursés (intérêts et principal) par les contribuables français qui n'ont pas bénéficié de cet argent pendant les 5 années du règne de son règne. Et c'est avec un toupet inimaginable que le brouillon Nicolas vient d'engager des mesures qu'il aurait dû prendre en 2007 s'il avait jamais eu l'intention de combattre le chômage et la précarité.

Il ne lui reste que trois mois à l'Elysée. Est-ce le moment de mettre en application partiellement son programme de 2012/2017 ?

Cela nous semble bien imprudent. Pas pour lui. Car sa réélection en Mai prochain lui parait naturelle, logique, incontournable. Se sera lui ou le chaos. Malgré les sondages qui lui sont défavorables il se voit reconduit dans ses fonctions parce que, selon lui et son entourage, aucun de ses adversaires n'a l'envergure d'un présidentiable et le report du précieux vote des lepénistes et des centristes se fera sur sa personne.

Nicolas Sarkozy a fini par croire à ce scénario. Le peuple m'aime... Personne que moi ne peut gouverner le pays en situation de faillite...

A qui fait penser cette illusion ?

A Moubarak, à Abdallah Saleh, A Bachar de Syrie qui ont eu le temps de casser la cohésion sociale en s'achetant une clientèle, une armée, des polices, des milices parallèles pour pouvoir vivre pendant des décennies sur le dos du peuple et même sans voir le peuple. Les dictateurs du Sud conservant, contre la morale et la raison, une légitimité historique ou autre (préfabriquée) de massacrer les populations et de frauder en gros et en détail pour s'incruster à vie sur le trône usurpé. Précisons un point essentiel que nous ne répéterons jamais assez : c'est grâce à leurs relations "adultérines" et contre nature avec les grandes puissances démocratiques de l'Occident qu'ils peuvent se permettre de brûler leurs pays en demeurant des dirigeants "fréquentables" aux yeux du monde civilisé.

Voyez ce qui se passe aujourd'hui en Arabie saoudite, au Bahreïn, en Jordanie, au Maroc. Même si les rois feront dix fois pire que Mouammar El Guedhafi il y aura les USA, l'Angleterre, la France pour brandir leur droit de veto contre une condamnation symbolique venant de l'ONU sous prétexte que ce serait un acte d'ingérence dans les affaires internes d'une nation souveraine. Paradoxalement c'est ce que reprochent ces trois grandes puissances "démocratiques" aux Russes et à la Chine de faire en faveur du régime syrien qui, depuis plus de 10 mois, ne cesse d'assassiner des manifestants pacifiques qui revendiquent l'accès au statut de citoyens souverains. Ce qui reste un rêve pour tous les peuples africains, arabes et Maghrébins au seuil du troisième millénaire.

A cause des grandes puissances qui ne sont intéressées que par nos richesses naturelles.

Ce que nous observons en Frane nous donne à penser que Nicolas Sarkozy en est arrivé au point d'être convaincu* qu'il a réussi à briser la cohésion sociale en créant des clivages dans l'esprit des Français mais surtout des motifs de peur et d'incertitude. Sa clientèle étant acquise avant 2007 quand il était ministre de l'intérieur aux manières populistes et vulgaires d'un Shérif douteux, franchement haineux à l'égard des immigrés non européens. Ne lui manquent qu'une armée, des milices et des polices parallèles qui sauront le placer au dessus des lois républicaines. Il voudrait bien se trouver dans la peau d'un dictateur du Moyen Orient haï de son peuple mais diplomatiquement couvert par ses "bons amis" civilisés de l'Occident. Car elle n'est vraiment pas drôle la carrière politique d'un républicain qui doit tous les cinq ans rendre des comptes à ses concitoyens électeurs et sera sanctionné selon les résultats de son premier mandat.

Tout de même, curieux itinéraire de Sarko le brouillon !

En début de carrière il rêvait de ressembler à George Bush et à Barack Obama pour vendre la France aux charognards de la finance internationale. En fin de carrière il rêve d'être dans la peau étroite des roitelets Mohammed VI du Maroc et de Abdallah le Saoudien pour s'éterniser à l'Elysée même s'il devrait trucider 20 millions de français. D'ailleurs il a superbement fait l'impasse sur sa plus belle promesse de 2007 :-" Si en début 2012 le taux du chômage ne descendra pas à 5 % je dirai aux Français que j'ai échoué dans ma mission et je partirai"**.

Soif du pouvoir quand tu nous tient !

Ce sera moi ou le chaos...

Chaque matin Sarkozy se regarde dans la glace et répète cette phrase pour se convaincre qu'aucun candidat du cru 2012 ne lui arrive à la cheville.

Hocine Mahdi

Le 22 janvier 2012

*)Sarkozy aime bien répéter ce mot.

**) Emission d'Arlette Chabot

Monday, January 09, 2012

L'Homme Debout A L'Horizontal : La Vérité, Rien que La Vérité ?

Amies lectrices, amis lecteurs,

Je devais écrire ce texte. Dans tout ce que je raconte et dans tout le mal que l'on m'a fait, deux hommes seulement m'intriguent : le directeur d'El Watan* Omar Belhouchet et le rédacteur en chef Fayçal Mettaoui que je respectais beaucoup en raison du harcèlement judiciaire qu'ils subissaient. Ils étaient en première ligne du combat pour la liberté d'expression et les droits de l'homme. Je ne pouvais croire qu'ils cautionneraient des mensonges en étouffant ma voix. Ils avaient refusé de publier mon droit de réponse. Ils avaient refusé de m'écouter. J'ai remis en main propre à Belhouchet, Mettaoui, Mancéron**, Fodil Boumala des documents qui prouvaient que Mohamed Harbi leur a menti. Presque tous les "grands" journaux et journalistes francophones avaient piétiné les règles déontologiques en étouffant ma voix mais rien ne m'a autant choqué que la complicité aveugle de Belhouchet et Mettaoui avec Mohamed Harbi. A ce jour (7 ans après) je me demande pourquoi des hommes aussi libres ont piétiné mon droit légal et moral à me défendre contre des accusations injustes.

Hocine Mahdi
*) El Watan, le Quotidien d'Oran, la Tribune, le Jeune Indépendant, Liberté ont tous reçu une copie de mon drooit de réponse.

**)Historien français et président de Reporter Sans Frontière

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Parfois nous sommes coincer entre le désir d'exprimer une opinion qui va à contre courant des idées reçues et le devoir de recueillir des informations contrôlables qui se recoupent avec l'opinion que nous nous faisons sur une personnalité que tout le monde fait semblant d'oublier ou d'ignorer qu'elle a joué un rôle très important dans la confiscation de la souveraineté citoyenne, du détournement de la révolution et de la mise en place des règles d'opacité et de gouvernance archaïque du régime actuel. Régime de la pensée unique et de l'exclusion qui, derrière un discours généreux puis redondons, a constamment oeuvré pour vider l'être humain algérien de ses convictions, de son génie, de ses rêves pour en faire un tube digestif, un schizophrène, un perturbé, un psychopathe, un incivique qui n'est dérangé en rien de vivre au milieu de la saleté et ne se gène nullement de jeter ses ordures devant la porte et sous les fenêtres des voisins.

Nous avons commencé à nous poser des questions sur "l'éminent" historien Mohammed Harbi le jour où il avait commencé à dénoncer avec une extrême violence les persécutions, l'oppression, la torture, les assassinats politiques qui, selon lui, n'étaient devenus un système de gouvernance qu'après le coup d'Etat de 1965.

Première question :

Pourquoi l'intellectuel Mohammed Harbi n'a pas dénoncé les persécutions, l'oppression, la torture, les assassinats politiques quand Ben Bella était président de la république et lui était directeur du cabinet présidentiel, idéologue du FLN de 1962 à Juin 1965, éditorialiste de l'hebdomadaire Révolution Africaine et intervenait sur le quotidien El Moudjahid que la presse internationale qualifiait de voix officielle, c'est-à-dire d'instrument de propagande du Pouvoir symbolisé par le visage jovial d'Ahmed Ben Bella.

Naturellement nous avons fouillé dans les archives des périodiques et du quotidien El Moudjahid. Les éditoriaux sur Révolution Africaine et les déclarations de Mohamed Harbi reprises par les quotidiens nationaux ne sont que de lamentables écrits d'un propagandiste chevronné. Il avait la hantise du complot et de la main des puissances étrangères derrière la moindre critique contre le pouvoir en place. Tous les opposants politiques qui critiquaient Ben Bella étaient selon lui des comploteurs ou des agents des puissances étrangères.

C'était son langage.

Par conséquent les kidnapping, les disparitions, la torture, les internements dans les camps du Sud de triste mémoire, les assassinats politiques étaient pour protéger le pays, son gouvernement et son peuple.

Mohammed Harbi vivait à l'époque l'exaltante expérience d'un intellectuel de la bonne école parvenu au sommet du pouvoir d'où il voyait les choses sous le même angle que les propagandistes syriens voient aujourd'hui les manifestants que massacre sans pitié l'armée de Bachar le lion en papier hygiénique parce qu'ils revendiquent l'instauration d'un Etat de droit sans le président actuel, ni sa famille, ni ses généraux, ni ses ministres, ni ses chébiha, ni son parti baâth, ni ses députés qui ont bloqué la Syrie pendant soixante ans dans le statut de la propriété privée d'une tribu.

Ce n'est qu'une fois chassé du pouvoir par le coup d'Etat de 1965 que Mohammed Harbi s'est rendu compte soudainement que la torture, les enlèvements, l'internement, les assassinats politiques sont un mal absolu à dénoncer et à combattre mais de l'autre côté de la mer. Pour ne pas sentir le déplacement d'air que produit la matraque qui fracasse le crâne d'un opposant.

En découvrant soudainement, après sa chute du sommet de l'échelle, les vertus de la démocratie.

Les chroniqueurs, lecteurs, chercheurs qui auront la curiosité de lire ses éditoriaux et ses interventions dans la presse écrite de 1963 à 1965 pourront faire la comparaison avec ses écrits et ses virulentes déclarations après 1965. Ils seront sidérés par le virage en tête d'épingle que Mohammed Harbi avait négocié d'un jour à l'autre comme s'il avait réinventé le fil à couper le beurre. Mais pour passer du propagandiste dévoué d'une dictature à l'opposant sans concession il fallut qu'il goûtât une petite dose d'arbitraire et d'humiliation et surtout être chassé du Palais d'où il pouvait se permettre de ne voir que la partie émergée de l'iceberg et de défendre l'indéfendable.

Comment se fait il qu'un honnête intellectuel ait pu cautionner par ses silences, ses omissions, ses non-dits l'arbitraire du régime contre des patriotes de l'envergure de Mohammed Boudiaf par dizaines qui ne revendiquaient qu'une constituante, le pluralisme politique, l'élévation du sigle FLN au statut de patrimoine national, un Etat de droit, des élections réellement libres ? Ce que tous les peuples arabes revendiquent massivement et dans les rues, en se faisant assassiner par centaines depuis décembre 2010

Il est évident qu'en cette période très délicate de la construction de l'Etat algérien Mohammed Harbi ne travaillait pas au service du pays mais était engagé au service d'un homme ou d'un clan soit par loyauté soit par calcul politique. Car il était l'un des rares borgnes au milieu d'une tribu d'aveugles sur le plan intellectuel. Il était une bougie dans un tunnel en forme de serpentin. C'était cela le pouvoir de Ben Bella : quelques intellectuels et une nuée d'analphabètes qui géraient des postes de commandes stratégiques.

Mais plus grave encore.

Comment se fait il qu'un honnête intellectuel ait pu être la tête pensante, le bras droit, l'homme de confiance d'un politicien qui avait menacé de brûler l'Algérie si on ne lui donnerait pas le poste de premier président de la république algérienne indépendante, forçant le président du GPRA Benkhedda à se désister, à ne pas déposer sa candidature pour l'élection présidentielle ?

On disait et on dit toujours que Benyoucef Benkhedda avait pris une sage décision en démissionnant. C'était la seule manière d'épargner une guerre civile à la congolaise à notre pays où stationnait encore une partie de l'armée française. En ce moment là l'armée nationale populaire était divisée en deux blocs antagonistes : les planqués du Maroc contre les planqués de la Tunisie qui auraient préalablement liquidé les cadres militaires les plus en vue de l'intérieur avant 1962 (Abane Ramdane et autres).

Personnellement, à l'époque, rien et personne ne pouvaient m'enlever de l'esprit que Ben Bella était un produit du réseau Focard que le général De Gaulle avait chargé de sélectionner les futurs dictateurs africains avant d'accorder une indépendance fictive aux colonies françaises. Le concept de De Gaulle était que le pétrole et les richesses naturelles de l'Afrique doivent demeurer sous le contrôle de l'Elysée grâce à des Africains qui dirigeront leurs pays encadrés et protégés par l'armée et les services de sécurité français.

Il n'y a qu'à consulter les archives pour constater que ce sont les services français de propagande qui présentaient Ben Bella comme le chef de la révolution algérienne à chaque fois qu'ils évoquaient le sort des cinq captifs. En effet depuis le détournement de l'avion qui transportait Mohammed Boudiaf, Ait Ahmed, Ahmed Ben Bella et Mustapha Lacheraf du Maroc vers la Tunisie la presse française en Algérie et en France avait inventé un identifiant pour le groupe des prisonniers : - "Ben Bella et ses compagnons".

Ce n'était pas innocent.

La preuve :

En 1962 les petits peuples en Algérie et en France n'avait en mémoire que le nom de Ben Bella considéré comme le père de la révolution.

En 1992, quand Mohamed Boudiaf fut nommé chef de l'Etat, les Algériens âgés de 40 ans posaient une question saugrenue : qui est ce Boudiaf ? d'où sort-il ?

C'était la plus belle réussite de la propagande française avant l'indépendance.

Mais après l'indépendance ce sont Ben Bella et Boumédiene qui mettront tout en oeuvre pour que les révolutionnaires de la première heure soient effacés de notre mémoire et de l'histoire écrite pour nos écoliers et lycéens (les femmes et les hommes de demain).

Nous n'aurions jamais pris la liberté d'affirmer que le grand révolutionnaire doublé d'un "éminent" historien, l'icône Mohammed Harbi, ne travaillait pas pour le pays mais au service d'un homme.

Aujourd'hui nous le faisons parce que c'est lui même qui vient enfin de confirmer ce que tout le monde savait en livrant à l'opinion les secrets (de Polichinelle) de la promotion au sein de la sphère du pouvoir; des pouvoirs devrais-je dire. Nous étions au courant bien sûr mais quand une vérité aussi importante est dite publiquement par une éminence, qui a directement participé à la construction des fondations du régime actuel de la rente et de la médiocrité, nous sommes libérés de la crainte d'être injustement accusés de malveillance, de jalousie, d'aigris, d'écrivaillons en mal de publicité.

Voici les aveux de Mohammed Harbi :

Dans un entretien annoncé en gros et en gras comme un important évènement, en première page, par El Watan du 3 janvier 2012, intitulé "Nos gouvernants disent n'importe quoi" l'éminent historien révèle à l'opinion comment les jeunes loups diplômés comme lui montaient en grade. Il y a quarante ans cela aurait pu être un bon scoop. Aujourd'hui c'est du super réchauffé mais c'est bon à prendre.

-"Les critères de sélection du personnel sont ceux de la loyauté personnelle, de l'appartenance à une cour servile, de la soumission dénuée de sens critique. Ne parvenaient au sommet de la pyramide que des exécutants obéissants et autoritaires, d'où cette sélection à rebours responsable de la "médiocrité" progressive de ce qu'on appelle, à tort, la classe politique. Une classe où chaque niveau s'édifie sur la manipulation du niveau inférieur"-.

Peut-on être plus clair ?

A l'évidence non !

Avant et après l'indépendance le régime politique algérien a toujours fonctionné de la sorte. Les guerres intestines entre clans (voir l'histoire des trois B) avaient même failli étouffer les maquis de l'intérieur à cause de la mauvaise humeur de quelques personnalités.

Bien qu'il était l'un des rares intellectuels de bon niveau que comptait le sérail avant 1965 il serait d'une naïveté enfantine de croire que Mohammed Harbi ait pu échapper à cette règle immuable. Il ne se serait jamais retrouvé au sommet de la hiérarchie politique, dans le giron présidentiel immédiat, si lui même ne remplissait pas les conditions qu'il a dévoilées dans son entretien avec El Watan publié le 3 janvier 2012.

-"Appartenance à une cour servile... Soumission dénuée de sens critique..."-.

Ces critères s'appliquaient sans exception, y compris à son cas avant et après 1965.

Par exemple :

De 1963 à 1965 Mohammed Harbi savait absolument tout sur les enlèvements, la torture, l'internement dans les camps inhumains du Sud, les assassinats politiques. Il n'en parlait que pour critiquer les victimes de l'arbitraire. Il se ridiculisera dans une polémique contre Mohammed Boudiaf qui était enterré dans un camp hérité du système concentrationnaire colonial. D'autant plus que Ben Bella emprisonnait, torturait, assassinait et exilait tous les opposants qui s'obstinaient dans une position suicidaire en rejetant les propositions alléchantes que leur faisaient ses hommes de main : se retirer de la scène politique contre une généreuse dotation financière, des villas, des magasins, des usines etc.

Mohammed Harbi, l'homme debout d'aujourd'hui, était donc couché quand le régime sous Ben Bella ne torturait et n'assassinait que les patriotes sincères qui luttaient pacifiquement pour un Etat de droit dès les premières années de l'indépendance. Des femmes et des hommes qui sont restés debout jusqu'au bout malgré la torture, malgré l'internement, malgré les menaces de mort, malgré l'exil. Des femmes et des hommes qui n'ont jamais brouté aux râteliers du régime dictatorial de Ben Bella dans une période où Mohammed Harbi se complaisait dans les rôles du propagandiste debout à l'horizontal et des hommes à tout faire du dictateur.

Personne ne peut tricher avec l'Histoire. Mohammed Harbi moins que les autres parce que ses écrits de propagandiste sont aujourd'hui à la portée de tous ceux qui désirent vérifier.

Nous avons attendu près de cinquante ans pour lire enfin une petite vérité dite par l'éminent historien Mohammed Harbi dont les ouvrages sont truffés de non-dits.

Ce n'est qu'en répondant à un autre dinosaure comme lui qu'il a dégurgité un petit quelque chose des non-dits et nous a renseignés bien involontairement sur ses aptitudes à taire et à manipuler des vérités historiques que tôt ou tard révèleront des penseurs libres.

Sa polémique avec le ministre de l'intérieur Daho Ould Kablia ne nous apprend rien. Les deux hommes sont du même moule. Les deux antagonistes ne sont pas crédibles tant ils nous ont caché des vérités essentielles en près de 50 ans d'indépendance.

L'éminent historien, l'icône intouchable Mohammed Harbi s'est finalement démasqué.

Un rappel indispensable à la compréhension de cette chronique.

En 1987 il avait défendu le colonialisme français et le sionisme contre une dizaine de journalistes algériens et l'Eminent avocat anticolonialiste et antisioniste (mais pas antisémite) Jacques Vergès. Il avait adressé à Jean Daniel, éditorialiste et directeur du Nouvel Obs, une lettre co signée avec Hocine Ait Ahmed au titre d'anciens cadres de la révolution algérienne pour se démarquer des journalistes algériens. Notez que le démocrate Jean Daniel avait demandé au dictateur Chadli Bendjid de jeter en prison les insolents journalistes qui ne pensaient pas comme lui et comme le désiraient les lobbies sionistes. J'ai contribué au dossier d'Algérie Actualité par un article dont de larges extraits ont été repris par la presse française y compris le Monde.
Mohammed Harbi aurait gagné à être moins servile vis à vis du sionisme et du colonialisme français.

Sur ce point précis : à qui le génocide de Gaza a donné raison ?

Aux journalistes algériens et à Jacques Vergès.

A qui a donné raison la loi de Février 2005 magnifiant le colonialisme ?

Aux journalistes algériens et à Jacques Vergès.

En 2005 Mohammed Harbi a déclaré à El Watan que les fours à chaux d'Helliopolis et de Vilars, près de Guelma, n'ont servi qu'à incinérer des cadavres.

Pourquoi et d'où sont venus les cadavres ?

C'étaient des musulmans qui furent assassinés en Mai 1945 parce qu'ils étaient des musulmans (des bougnoules, des biques, des bicots).

Par qui ?

Par des soldats, des gendarmes, des policiers et des colons français.

Des centaines de musulmans qui furent hâtivement enterrés n'importe où ensuite ils furent déterrés et réduits en cendre dans des fours à chaux pour fausser une enquête d'une commission de parlementaires débarquée de Paris.

Pour notre éminent historien ce ne serait qu'un fait divers banal qui ne mérite pas la désignation de crime de guerre ou de crime contre l'humanité.

Malheureusement Mohammed Harbi n'est plus la seule "éminence" grise du pays qui relativise aujourd'hui les crimes du colonialisme pour préserver et renforcer les relations économiques franco algériennes et aider Nicolas Sarkozy à flatter l'égo de l'électorat "Algérie Française" que se dispute l'UMP et le FN de Marine Le Pen.

Hocine Mahdi

Le 1O janvier 2012


P.S.

Quand en 2005, en présence de son ami l'historien Merrouche Lemnouar et de mon ami Khelassi Abdelouhab* (un cousin de l'historien Khelassi), je lui avait posé des questions sur les sujets cités plus haut Mohammed Harbi avait lancé contre moi une pétition en France et en Algérie qui a été signée par des centaines d'intellectuels qui ne savaient rien mais avaient pris ses divagations pour paroles d'évangile ou coraniques. J'ai relevé des noms d'intellectuels honnêtes comme madame Badinter.

Ce rappel est important pour confirmer que ni l'historien Mohammed Harbi ni le ministre Daho Ould Kablia ne sont crédibles quand ils s'accusent mutuellement. Mais il est bon que des dinosaures se mordent la queue sur des sujets qui restent encore tabous chez nous. Comme celui des archives dont des milliers de documents ont disparu ou ont été sciemment détruits.

Oui nos gouvernants disent n'importe quoi.

Mohammed Harbi aussi dit n'importe quoi mais ses délires sont pris pour des vérités indiscutables par des professionnels de la presse que la déontologie contraint à être sans parti pris lorsque ils publient des interventions contestables. Le droit de réponse étant un bon instrument pour corriger les erreurs, les abus, les manipulations et la mauvaise foi.

Le 10 janvier 2012
*)Ni journaliste ni photographe ne m'ont accompagné à la cafétéria de l'hôtel comme l'a écrit dans sa lettre Mohammed Harbi. Personne n'est monté à sa chambre pour l'agresser. La direction de l'hôtel aurait ameuté les services de sécurité et la pollice. En ces temps là les consignes de sécurité étaient d'une grande sévérité.













Friday, January 06, 2012

Margaret Thatcher : Dame De Fer, Dame D'Enfer

Thatcher dame de fer, dame d'enfer et honnête fonctionnaire ?
Elle était une forte personnalité politique et avait bien marqué son temps et son pays par des mesures draconiennes ultra libérales.
Personnellement, dans les années 1980 j'avais durement réagi* à propos de ses conceptions des droits de l'homme à cinq vitesses sans oublier une chose : c'était une anglaise très liée aux américains aux yeux desquels les peuples du Tiers-Monde étaient des êtres primitifs qu'il fallait sacrifier pour le confort des êtres civilisés de l'Occident.
Sans oublier aussi que c'était une anglaise librement choisie par la majorité des électeurs anglais, qu'elle n'était pas assoiffée du pouvoir et même si elle n'a pas décroché pendant onze années ou plus elle ne le doit ni aux généraux, ni aux services (au pluriel) de sécurité, ni à la fraude flagrante et massive ni à la protection diplomatique et militaire d'une grande puissance étrangère gourmande en richesses naturelles de son pays comme c'était le cas de Ben Ali, Moubarak, Ali Abdallah Salah, et c'est le cas de Abdallah ben Abdelaziz, Mohamed VI, Bachar le syrien, Bouteflika l'algérien, les Ben Jassem et autres roitelets du Golfe.
Elle le doit à la majorité de ses concitoyens qui ont acquis par des luttes citoyennes le droit de choisir leurs dirigeants et de les sanctionner en acceptant le devoir de respecter les voix de la majorité.
C'est très important à souligner pour comprendre les massacres qui perdurent dans le monde arabe où les résultats du vote sont prévus et décidés 5 années à l'avance avec un taux de 99, 99 % même si ne voteront par procuration que les morts.
Le 4 janvier 2012 a eu lieu, en avant première à Londres, la projection d'une super production cinématographique retraçant la vie de Thatcher en politique et en son foyer avec sa petite famille comme toutes les femmes qui optent pour une carrière sans négliger pour autant le devoir conjugal qui demeure sacré dans les milieux conservateurs de la vieille Europe.
Hasard du calendrier la projection du film a coïncidé avec l'ouverture au public des archives âgées de trente ans. C'est une règle en Grande Bretagne.
Dans un document qui a fait le bonheur de la presse poeple est rapporté le premier accrochage de la dame d'enfer avec l'intendance de sa nouvelle fonction à la tête de l'Etat. A peine si elle n'avait pas accusé les commis de son ministère de dilapider les deniers publics au détriment de la morale, de l'Etat et du citoyen contribuable.
Elle venait tout juste de s'installer au logement de fonction traditionnellement mis à la disposition du chef du gouvernement.
Pourtant il ne s'agissait que de vaisselle, de draps et de petits équipements ménagers. Avant de faire ouvrir les cartons la dame de fer avait demandé à voir les factures et elle n'avait vu que du rouge à cause des prix qui lui semblaient exorbitants.
-"J'ai mes draps, j'ai ma vaisselle, j'ai mon salaire... On ne dépense pas n'importe comment les deniers publics quand on est au service de l'Etat. Rendez tout au magasin d'où vous l'avez acheté".
Magistrale leçon de civisme !
Ce qui était respectable chez la dame Thatcher c'est que, avant d'appliquer les règles de l'austérité budgétaire à ses concitoyens elle s'imposait à elle même les rigueurs du pragmatisme économique pour ne pas disposer des biens et des deniers publics comme si elle en était la propriétaire illégale mais légitimée par des élections libres et honnêtes. Elle aurait pu commander des articles cinq ou dix fois plus chers sans scandaliser les citoyens anglais, ni ceux d'en haut ni ceux d'en bas. Même si la presse de caniveau en aurait fait des gorges chaudes, car il y avait une règle : tous les nouveaux premiers ministres s'y pliaient sans rien dire.
Pas la dame de fer !
Ceci rappelle le civisme du Khalifat Omar Ben el Khottab qui n'utilisait jamais les biens et les deniers publics pour son usage personnel ou au profit de sa famille et ses amis. Même pour l'éclairage. Il allumait sa veilleuse personnelle pendant les heures où il ne travaillait pas pour l'Etat.
Revenons à notre triste époque où le pillage des biens et des deniers publics est le sport le plus pratiqué et le mieux partagé par les classes dirigeantes du Tiers-Monde, particulièrement les Arabes et les Africains chrétiens, musulmans et athées parce qu'ils ont la caution immorale des grandes puissances chez qui ils investissent et cachent les milliards détournés...
En Algérie, par exemple, on a pillé et bétonné les terres agricoles de la Mitidja ensuite l'APN chroma, sous la présidence de Bensalah, a adopté des lois légalisant le pillage. Mais ce n'est là qu'un cas parmi cent mille de la même gravité.
En Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Libye, au Yèmen c'est pareil mais rien ne sera connu publiquement avant la chute des dictateurs. Nous ne parlons pas du Maroc, de l'Arabie Saoudite, de la Jordanie, du Qatar et autres émirats du Golfe où les rois seraient, de droit divin**, propriétaires de tout : argent, biens et êtres humains.
En plus de soixante années d'indépendance sans souveraineté pour tous les peuples quel est le dirigeant, "élu" ou porté par un coup tordu à la tête de l'Etat, dans le monde arabe et maghrébin qui a suivi le noble exemple de Omar ben el Khottab ?
Je n'en connais qu'un seul qui ait essayé d'imposer les règles civiques que respectait Thatcher mais qui étaient héritées de Omar Ben el Khottab. Il a été très tôt et sauvagement assassiné dans le dos, en mondovision et sous les yeux d'une nuée de cadres et d'agents de sécurité qui furent spécialement mobilisés en ce jour pour préserver sa vie.
C'était Mohammed Boudiaf.
En six mois de présence à la tête de l'Etat il avait lancé un plan d'action qui dérangeait le sérail et ses enquêteurs commençaient à tomber l'un après l'autre. Il était lui-même visé de l'intérieur et de l'extérieur du palais (pas de l'étranger).
Selon des gens de bonne foi le gaspillage de l'intendance à la résidence présidentielle le sidérait. Il aurait très vite décidé de vivre en simple chef de famille en annulant les protocoles tape-à-l'oeil et onéreux.
Exemple de sagesse qui ne sera suivi par aucun dirigeant algérien, avant et après lui.
Je tiens à préciser que sur le plan de la politique étrangère j'ai détesté Margaret Thatcher autant que tous les décideurs des grandes puissances qui nous maintenaient sous le degré zéro de l'humanité en s'appuyant sur nos dictateurs qu'ils équipaient, finançaient et conseillaient pour étouffer nos rêves de liberté, de justice, de progrès.
Mais comment nier à la dame de fer et d'enfer des qualités que nous souhaitons être celles de tous les responsables africains, arabes, maghrébins, à tous les échelons de la hiérarchie militaire, administrative, culturelle, cultuelle, politique.
Car si cela avait été le cas nous n'aurions jamais eu des Ben Ali, des Moubarak, des Bachar, des Belkhadem, des Ouyahia, des Bouteflika qui vivent au dessus de leurs moyens sans sentir la misère matérielle et morale de l'écrasante majorité des citoyens.
Car si cela avait été le cas aucun citoyen africain, arabe, maghrébin ne serait assassiné par un soldat ou un policier seulement parce qu'il réclamerait un peu de liberté et un peu de justice.
Car si cela avait été le cas aucun dirigeant africain, arabe, maghrébin n'aurait fait du pays une propriété privée et du peuple son ennemi à écraser dès qu'il manifeste le désir de relever la tête ou de se mettre debout.
Ce n'est pas parce que j'ai détesté la politicienne Thatcher que je dois taire des qualités qui nous font rêver.
Elle travaillait pour l'intérêt de son pays.
A nous de travailler pour le nôtre si nous sommes des hommes et si nous voulons laisser en héritage aux générations futures des valeurs qui les rendrons fières d'appartenir à cette nation et leur donneront la volonté et le courage de s'engager pour réparer les conséquences de nos échecs et de nos petites et grandes lâchetés, de nos soumissions et de nos renoncements.
Quand un peuple aspire à la dignité, à la liberté, à la justice, au progrès, aucune force ne sera en mesure de lui barrer le chemin de la lumière.
Traduction libre du poème de Abou Kacem Chabi que nous chantions enfants pendant la guerre de libération.
Il est plus que jamais d'actualité.

Hocine Mahdi

Le 8 janvier 2011

*) Chronique publiée par El Moudjahid dans les années 1980

**) Les Imams de l'Arabie saoudite ne cessent d'en faire le prêche appelant les "sujets" de tout accepter du roi.