Monday, November 08, 2010

Questions à qui voudra bien répondre

Questions à qui voudra bien répondre

1°) À propos du 8 mai 1945 le nombre des victimes est contradictoire. L’écart est énorme d’un historien à l’autre : 2000, 12000, 15000, 36000, 45000. Pourquoi ? Qui croire ?

2°) En parlant des fours à chaux d’Héliopolis les historiens donnent des définitions différentes : crime de guerre, crime contre l’humanité, indispensable opération de salubrité publique. Or, c’est à la suite de la mise sur pied d’une commission d’enquête formée de parlementaires français que les autorités coloniales avaient décidé de recourir aux fours à chaux pour faire disparaître rapidement des centaines de cadavres d’Algériens qui furent massacrés par une coalition de militaires, de policiers et de colons.
Quelle définition donner à l’usage précipité des fours à chaux dans de telles circonstances ?

3°) l’Etat républicain a adopté sans état d’âme la loi du 23 février 2005 faisant du système colonial français une noble mission civilisatrice dont le bilan a été positif pour les peuples qui eurent à en subir les exactions. Pourquoi et au nom de quel principe l’Etat Algérien bloque-il un projet de loi criminalisant le colonialisme ? Est-il vrai que Ziari, président de nos députés, ait informé à l’avance des parlementaires et des ministres français que le projet de loi sera enterré sans débat ?

4°) quelle est la différence entre un antisémite (les arabes étant des sémites comme les juifs) et un antisioniste ?

5°) Comment qualifier la persistance de la colonisation du Sud Liban et du Golan ?

6°) Comment qualifier le développement de la colonisation en Cisjordanie et à El Qods malgré les résolutions de L’ONU ?

7°) Comment qualifier l’inertie des USA, de l’Union Européenne et de l’ONU face à cette colonisation ?

8°) Pourquoi tous les gouvernants européens ont-ils amendé les lois qui autorisent leurs magistrats de faire arrêter et juger les dirigeants sionistes impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ?

9°) A quoi sert le Tribunal Pénal International s’il ne condamne que les rwandais, les soudanais, les serbes et épargne Bush, Sharon, Ehud Barak, Tzipi Livni, sur ordre de Washington ?
10°) A quoi sert l’ONU si elle n’applique ses résolutions que contre les pays qui n’ont pas la chance d’être soutenus par Washington ?
Le 5 Novembre 2010 Mahdi Hocine

hocinemahdi1@yahoo.fr


Du 8 mai 1945 au 17 octobre 1961 Négationnisme caractérisé



Du 8 mai 1945 au 17 octobre 1961

Négationnisme caractérisé

Début octobre 2010 la chaîne TV du sénat français avait consacré une émission spéciale aux relations passionnelles algéro-françaises/franco-algériennes en prenant pour prétexte la diffusion en salle de deux films : « Des Hommes et des Dieux » et « Hors La Loi ». Tous les deux traitant de l’Algérie pré et post indépendance. Mais le débat s’est focalisé sur l’œuvre de Rachid Bouchareb (Hors La Loi); une fiction où le réalisateur montre de brèves séquences du massacre d’Algériens à Sétif le 8 mai 1945. Séquences indispensables à la trame de la fiction. Dans plusieurs villes de France la diffusion de cette œuvre a donné lieu à des réactions hostiles car ressentie comme une provocation par des extrémistes beaufs toujours prisonniers d’un « glorieux » passé d’esclavagistes mais qualifiés par l’Etat républicain français de pionniers, de bâtisseurs. Cela nous ramène au temps des razzias où une coalition de spoliateurs européens avait exterminé les autochtones pour accaparer le continent américain, le Canada, l’Australie et l’Océanie.
Jusque là nous avions cru que le virus de la ‘’nostalgérie’’ reste encore très virulent mais qu’il était en train de vivre ses dernières années dans la mesure où le plus gros contingent des inconditionnels, pieds-noirs ou autres, de ‘’l’Algérie française’’ est au bord de la tombe ou n’a plus la capacité physique et mentale de s’accrocher à des luttes d’arrière-garde. Il nous fallait tout simplement patienter, laisser au temps le temps d’estomper les frustrations et à la raison de neutraliser les égoïsmes pour ouvrir la voie du rapprochement aux générations de l’après-guerre des deux rives : construire l’avenir ensemble dans le respect mutuel, sans se mentir, sans manipuler l’histoire ni en faire une rampe de lancement au profit des politiciens carriéristes en mal de popularité et dont les ambitions démesurées les poussent aux deux extrémités des extrêmes.
Hélas ! 
Mille fois hélas !
Pendant que la nation algérienne exsangue essayait de se reconstruire en pansant ses plaies sanguinolentes, séquelles de 132 ans de barbarie coloniale, les "nostalgériques" cultivaient la rancune et la phobie à l'encontre de tout ce qui symbolise l’Algérie indépendante. 
Pourtant en France, plus et bien mieux qu’en Algérie parce qu’ils sont plus libres, des écrivains, des universitaires, des penseurs, des historiens admirables de courage, de clairvoyance et de persévérance, avaient très tôt emprunté le chemin inverse à fin de déterrer les vérités historiques, aboutissant à des conclusions inattaquables quant à la nature et à la qualification juridique du colonialisme : Un Crime contre l’humanité.
Que s’est-il donc passé au fil de ces trente dernières années pour que les sommets de la hiérarchie politique et médiatique française soient noyés par la déferlante visqueuse d’un négationnisme non moins visqueux ? 
Car la réhabilitation de l’O.A.S et l’adoption de la loi de février 2005 décrétant que le colonialisme est un système positif ne sont pas intervenues spontanément. Elles sont l’aboutissement d’une longue maturation entre colons et fils de colons, harkis et fils de harkis, politiciens carriéristes chassant sur les territoires de l’électorat lepéniste, algériens élevés dans la tradition béni-oui-oui et le relatif confort matériel dont avaient joui les assimilationnistes sous la colonisation. Ceux-ci continuent de reprocher jusqu’à ce jour au général de Gaulle d’avoir abandonné la perle de l’empire colonial français aux égorgeurs du FLN. 
Actuellement on ne compte plus les Algériens, jeunes et vieux, qui ne se cachent plus pour accuser le pouvoir algérien d’être aussi injuste, aussi clientéliste, aussi corrupteur que le pouvoir colonial. 
Nier cela sera pire qu’un mensonge. Ne jouons pas stupidement à l’autruche. Il n’y a que la composante éféléniste pervertie de 1962, sourde, aveugle, bouffie par la rente, sénile, coupée de la réalité de l’Algérie profonde, qui s’adonne à ce jeu de lâches (beaucoup de ces éfélénistes ont choisi de finir leurs vieux jours dans une retraite dorée... en Frnce).
Il est tout de même aberrant d’entendre en 2010 un écrivain dire sans rougir que la France colonialiste n’avait pas perpétré un massacre à Sétif, à Guelma et à Kherrata le 8 mai 1945. Selon lui les forces françaises de sécurité auraient tout juste réprimé un peu durement une manifestation violente fomentée par des ennemis de l’ordre républicain. Ce ne sont pas là des propos négligeables tenus par un monsieur tout le monde au comptoir d’un bistrot quelconque. La chaîne TV du sénat n’ayant invité que des intellectuels, il nous est absolument défendu d’observer un minimum de complaisance ou de garder le silence.
Ainsi le sieur Lucas, écrivain, membre d’une confédération de ‘’nostalgériques’’ ayant vendu à un prix élevé ses bulletins de vote à Nicolas Sarkozy ; du donnant-donnant qui relègue l’honneur au tout dernier rang des soucis des contractants, acheteurs et vendeurs mélangés.
Que le sieur Lucas ait réduit à deux-mille le nombre des victimes du carnage commis le 8 mai 1945 dans le Constantinois cela n’engage que sa crédibilité. 
De notre côté, jamais, au grand jamais, nous ne nous impliquerons dans les stupides et stériles batailles des chiffres quand celles-ci n’altèrent pas le fond du problème. Nous avons des précédents juridiques qui nous évitent de tomber dans le piège que nous tendent nos contradicteurs à l'effet de nous détourner de l’essentiel. 
L’exemple du village martyr Oradour-Sur-Glane nous épargne les polémiques pernicieuses.
Des soldats allemands tuent 645 ou 647 civils (françaises et français) pour non dénonciation de terroristes, en application du concept de la responsabilité collective si cher à François Mitterrand, René Coty, Massu, De Gaulle, Nixon, Sharon, Netanyahu, Bush comme à Hitler.
Que l’on nous permette une parenthèse qui facilite la compréhension de notre position :
Le résistant français était un terroriste aux yeux de l’armée hitlérienne. 
Le résistant algérien était un terroriste aux yeux de l’armée et des colons français.
Le résistant irakien est aujourd’hui un terroriste aux yeux de l’armée américaine.
Les résistants palestiniens et libanais sont aujourd’hui des terroristes aux yeux de Tsahal, des colons sionistes, de Barack Obama, de Nicolas Sarkozy, de Tony Blair, d’Angéla Merkel pour ne citer que les proxénètes du Conseil de sécurité de l’ONU. 
Preuve que les spoliateurs, exterminateurs, violeurs, inventent des lois et des vocables pour demeurer toujours les maîtres. Mais parfois la roue du destin tourne en faveur des opprimés.
L’exemple d'Oradour-Sur-Glane est une belle leçon que ni les colons français ni les colons sionistes ni les exterminateurs américains n’ont retenue. Les 645 ou 647 victimes de ce village furent bien vengées par le Tribunal Pénal international qui avait condamné la puissance spoliatrice allemande à travers ses officiers militaires  pour crime contre l’humanité. Aussitôt l’Etat républicain français avait converti le village martyr en musée à ciel ouvert. Pour l’histoire mais surtout en vue de mettre en garde les générations montantes contre les horreurs de la guerre.
Quelle délicatesse, mes amis !
Surtout que, de I945 à 1962,  ce même Etat républicain n’avait pas arrêté un seul instant d’envoyer des adolescents français, sénégalais, corses, bretons, martiniquais, alsaciens, antillais, tuer et risquer de se faire égorger en Algérie avec la mission de protéger les colons et leurs biens mal acquis. Mais sans jamais oser avouer qu’il était en guerre en territoire étranger contre un peuple martyrisé qui luttait depuis plus d’un siècle pour son indépendance.
Revenons à la journée du 8 mais 1945 dans le Constantinois.
Les puissances occidentales avaient cité des chiffres effarants.
L’Amérique avait situé le nombre des morts entre 36000 et 45000. Pourquoi auraient-ils menti ces barbares d’Américains qui sont experts dans le domaine spécifique des génocides (Hiroshima, le Vietnam, le Liban, l’Irak, le Chili, cas tirés d’une liste kilométrique) ? 
Pourquoi auraient-ils menti ces exterminateurs d’Américains qui, officiellement, considéraient en cette période immédiate d’après guerre notre pays comme partie intégrante du territoire français et n’avaient aucune raison politique de chagriner leur allié, le général de Gaulle ? 
Des observateurs occidentaux, amis de la France, avaient en outre retenu un non-sens ou une bizarrerie bien française :
Pour réprimer la marche pacifique anticolonialiste des Algériens à Sétif qu’a fait l’Etat républicain français ?
Il avait engagé la marine, l’aviation et plusieurs corps de l’armée d’occupation. C’est à partir du port de la coquette ville Béjaïa (ex Bougie) que les navires de guerre envoyaient leurs gros obus, ravageant des douars entiers qui se trouvaient dans la trajectoire de tir de l’artillerie lourde. Cas de Béni Ourtilène et ses environs.
Marine, aviation, force de sécurité, gendarmes, légion étrangère, harkis, milices de colons et de pieds-noirs, fantassins sénégalais, Calédoniens, réunionnais, tabors marocains etc. Tout cela parce que l’un des jeunes manifestants avait exhibé un drapeau vert et blanc. Oui. L’Etat républicain français n’avait pas du tout supporté de voir un drapeau algérien orphelin flotter dans les premiers rangs d’une manifestation pacifique qui fut organisée pour honorer la victoire des alliés sur l’armée hitlérienne mais aussi pour rappeler aux vainqueurs leur belle promesse de libérer le continent africain du joug colonial en récompense aux colonisés qui avaient combattu l'armée nazie et apporté leur contribution à la libération de la France et de l’Europe.
Est-ce pour faire définitivement taire cette revendication légitime que les premières balles assassines des forces françaises de sécurité ôtèrent la vie au porte-drapeau ?
Car à Sétif, Kherrata, Guelma, Constantine, la journée du 8 mai 1945 avait commencé par des rassemblements joyeux et s’était achevée par un génocide.
Dans le but de fausser les calculs d’une pseudo commission d’enquête parlementaire française débarquée de Paris, qu’ont fait les autorités françaises en Algérie ?
Elles avaient brûlé les cadavres. Plusieurs centaines dans les fours à chaux d’Héliopolis. 
Nous défions quiconque de donner un chiffre proche de la vérité compris dans une fourchette de 60 % à 70 % même s’il aura accès aux archives de la guerre d’Algérie que l’Etat républicain français a une peur bleue de mettre à la disposition des chercheurs tant il a honte de ses crimes dans les anciennes colonies françaises... Particulièrement en ce qui concerne l’Algérie où s’exprime une réelle volonté citoyenne de tout savoir, par opposition à la classe dirigeante algérienne qui a décidé d’écrire une Histoire lisse, aseptisée en étouffant en 2010 un projet de loi CRIMINALISANT le colonialisme. La loi provocatrice du 23 février 2005 (1) portée à bout de bras par le président de la république française Nicolas Sarkozy (promesse électoraliste faite aux "nostalgériques") et adoptée par une coalition majoritaire du parlement français ne pouvait qu'attiser les haines.
Mille, deux-mille, quinze-mille, trente-six-mille, quarante-cinq-mille, ou six-cents-quarante-cinq morts, en quoi cela peut-il atténuer l’horreur du carnage ?
Où est la différence quand toutes les lois humaines et toutes les religions considèrent et condamnent l’assassinat d’un citoyen innocent ou sans défense au même titre que le massacre de l’humanité entière ?
Un manifestant pacifique est-il coupable d’un crime impardonnable contre la république, la démocratie et la civilisation occidentale du seul fait qu’il ait déployé un emblème pour revendiquer son appartenance à une nation privée de tous ses droits et qui désire s’affranchir ?
La réponse à ces questions dépend du côté de la barrière où est positionné la personne à qui nous nous adressons.
Du point de vue du colon : l’Algérie était le prolongement naturel de la France et les Algériens étaient des êtres inférieurs par rapport à l’espèce humaine. Tuer un colonisé équivaut à éliminer un rat ou un chien enragé. Il n’était point concevable à l’époque qu’un Algérien puisse pousser l’outrecuidance jusqu’à revendiquer un peu de justice ou un peu de liberté, encore moins l’indépendance. Il était tenu de plier l’échine ou de crever, de prendre ce qu’on veut bien lui donner et de faire ce qu’on lui demande. A moins d’être une créature atteinte du syndrome bolchevique. Donc il représente un grave danger pour la sécurité de la république et mérite mille fois la mort. Pourtant des algériens avaient fondé légalement en 1926 un parti politique en inscrivant dans son programme et dans son statut l’indépendance du pays : l’Etoile Nord Africaine de Bachir Hadj Ali et Messali Hadj. Parti qui fut agréé par les services compétents du ministère français de l’intérieur.
Du point de vue du colonisé : l’Etat républicain français avait envahi et occupé militairement l’Algérie ensuite il avait importé un grand nombre de prédateurs européens à qui il avait offert les terres les plus fertiles dont les propriétaires originels furent préalablement dépossédés par des lois iniques. Nous ne parlons pas des propriétaires qui furent exterminés, déportés en gros et en détail vers la Nouvelle-Calédonie et ailleurs, enterrés jusqu’à la mort dans des prisons pour rébellion et crime de non allégeance à la puissance coloniale.
Voir ce que font en 2010 les hordes sionistes en Cisjordanie, à Gaza et à El Qods malgré les appels répétés de l’Union Européenne et de l’ONU dont les résolutions sont bloquées par le droit de veto dont abusent les USA contre le droit international.
Ceci dit pour illustrer deux situations identiques à plus de soixante années d’intervalle.
Comme on le voit c’est la nuit et le jour en matière de différence.
Le colonisé sacrifie sa vie pour récupérer ses biens spoliés tandis que le colon tue et parfois se fait tuer pour continuer de jouir d’un butin acquis par le crime. La justice (humaine et divine) est du côté du colonisé mais les soldats, la police, les gendarmes et les juges protègent le colon.
C’était cela l’Etat républicain français soutenu par l’Occident civilisé regroupé sous la bannière de l'OTAN.
Malheureusement cette situation perdure partout. 
La Palestine, l’Irak, la Syrie, le Liban, le Maroc, une grande partie des pays africains dont les dirigeants « élus » à vie et à 99,99 % ne sont que des fonctionnaires zélés des anciennes puissances coloniales. Cas Houphouët Boigny, Omar Bongo, Bokassa, Driss Déby… (la liste est très longue).
Donc le négationniste Lucas tort consciemment le cou de la vérité historique mais assez vite il se rend compte qu’il n’a pas une petite chance de convaincre l’auditoire. Alors il se rabat sur un sujet qui lui semblait moins ardu : le massacre des harkis en 1962 par le FLN une fois que l’Etat républicain français ait eu l’indicible cruauté de les désarmer et de les abandonner en Algérie à la vindicte populaire. Notre bon Lucas insiste et insiste encore sur la barbarie du FLN. De ce côté aussi il se mélange les pédales. C’est une lapalissade que de dire aujourd’hui qu’en désarmant et abandonnant ses harkis, qui furent d’une très grande efficacité dans la chasse aux maquisards cordonnée par le général Massu, l’Etat républicain français les avait délibérément condamnés à mort. Le général de Gaulle vomissait les traîtres et les assimilationnistes même s’il ne répugnait pas de les utiliser à la manière dont nous utilisons le papier mouchoir jetable après usage, mais il avait encore besoin d’eux dans une Algérie post indépendance qu’il voulait absolument intégrer dans le nouveau système néo-colonial qu’il avait inventé à fin de continuer de piller les anciennes colonies dont les richesses souterraines étaient l’oxygène de l’économie, de l’industrie et de la prospérité de la France.
Mais quel est le peuple en ce bas monde qui, dans l'indescriptible euphorie des premiers instants de la libération, n’a pas essayé de liquider sans procès les vilains traîtres ? 
En ces moments d’hystérie contagieuse aucune autorité ne peut maîtriser ou canaliser les réactions des foules; des réactions très souvent spontanées, parfois provoquées ou mûries pendant une longue période de refoulement, une sorte de thérapie collective d’un peuple qui fut enchaîné pendant 132 ans.
A la fin des deux guerres mondiales qui n’ont duré que 4 et 6 ans au maximum, les résistants et les bons citoyens français avaient-ils épargné les français accusés ou tout simplement soupçonnés d’avoir collaboré avec l’armée allemande d’occupation ? 
Pas du tout.
Le sieur Lucas ne se montre absolument pas scandalisé par la sauvagerie des résistants et des bons citoyens français qui, le 8 mai 1945 en France, s’étaient lancés dans une partie de chasse HYSTéRIQUE contre les vils traîtres français. En revanche il s’indigne véhémentement contre les résistants et les citoyens algériens qui, en 1962 en Algérie, avaient eu le même comportement que ses compatriotes. Pourtant il est très bien placé pour mesurer les souffrances occasionnées par les traîtres dans les pays en guerre et il est mieux placé encore pour mesurer l’irrépressible désir de vengeance des peuples colonisés contre les colons, contre l’armée d’occupation et contre les collaborateurs indigènes. 
Le système colonial n’aurait pas tenu 10 ans sans l'engagement des harkis, des collaborateurs et des mouchards, 
A cause des harkis, des collaborateurs et des mouchards,  des tribus furent exterminés, des douars entiers furent rasés, des centaines de maquisards épuisés avaient abandonné le maquis, faute de soutien logistique. 
C’est une amère vérité que n’auraient niée ni le général de Gaulle, ni Bigeard, ni Massu ni les cadres militaires et politiques du FLN qui étaient sur le champ de bataille dans les djebels et dans les milieux urbains.
Le sieur Lucas est-il seulement de mauvaise foi ?
Pire que cela.
Il affiche un parti pris qui tue le débat sur un thème aussi sensible que la mémoire collective et l’Histoire. Il est de ceux qui ont amené l’Etat républicain français à opter pour le négationnisme caractérisé en réhabilitant le système colonial qualifié désormais de mission civilisatrice et en honorant l’OAS qui aurait instauré en Algérie un mode de gouvernance copié sur l’apartheid en Afrique du Sud et sur le sionisme en Palestine si elle avait réussi dans sa tentative de scission.
Faut-il rappeler que cette organisation était composée de colons, d’officiers supérieurs de l’armée républicaine française et de ministres d’un gouvernement de la même obédience ?
Par chance, dans les années 1960, l’ONU n’était pas une simple annexe de Washington comme elle l’est devenue depuis la dislocation des pays de l’Est et de l’empire soviétique.
Nous constatons avec amertume que l’esprit « Lucas » se répand et s’affiche sans décence, nous dirions avec ostentation un peu partout. Particulièrement dans les hautes sphères de la classe politique française de droite bc bg dont les ténors exploitent ignominieusement les niches des rancoeurs, de la discrimination, des phobies. Esprit borné, gélifié, bassement revanchard, violemment "exclusionniste" que l’ONU, l’Union Européenne, le Vatican et les organisations HUMANISTES non gouvernementales occidentales ont condamné en 2010 à travers le président Sarkozy, son gouvernement bigarré et ses députés chauvins dans le sens abject du terme.
A l’instar de tous les ex-colons irréductibles et leurs descendants accrochés à un passé de dominateurs esclavagistes, le sieur Lucas ne pleure pas uniquement la perte de la perle de l’empire coloniale français. Il se délecte aussi des malheurs actuels de notre pays. Cela lui procure un immense bonheur, une jouissance intense de voir l’Algérie dans une situation peu enviable à cause du même FLN qui avait chassé les colons et confisqué les fruits de leurs rapines séculaires (les ex-colons disent : les fruits de notre labeur).
Pris en tant qu’œuvre de fiction cinématographique le long métrage ‘’Hors la loi’’ n’a presque rien dit sur les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Kherrata, Guelma ni sur les fours à chaux d’Héliopolis. Ce n’est qu’un clin d’œil superficiel. Nous sommes sidérés qu’il ait soulevé autant d’hostilité dans une démocratie républicaine même quand celle-ci ait tellement honte de son passé et qu’elle ait fini par l’habiller d’un costume de la grande noblesse tout en sachant qu’elle ne réussira à tromper que les déficients mentaux.
Personne ne peut cacher le soleil avec un tamis, dit un sage proverbe.
Personne ne peut refaire l’Histoire, dit un autre proverbe de même essence.
Le 8 mai 1945 avait vu l’Europe libérée du joug colonial allemand grâce aux Américains et à la participation des "indigènes". 
Ce fut un jour de liesse, de convivialité, de larmes de bonheur pour l’Occident civilisé.
D’un autre côté, sanglant revers de la médaille, le 8 mai 1945 avait vu le colonialisme européen redoubler de férocité en Afrique et en Asie. 
Plus remarquablement, le colonialisme français en Algérie : massacres insoutenables dont le déroulement fut consigné par les rédacteurs de toutes les chancelleries occidentales, des humanistes français et européens, des militaires français qui furent traumatisés parce qu’ils avaient soudainement découvert que l’Etat républicain français pouvait faire sans état d’âme pire que ce qu’ont fait les nazis contre des populations civiles en Europe. Pour ces pauvres conscrits c’était impensable et ils ont en souffriront toute leur vie en silence.
Terroriser les populations civiles indigènes en les pourchassant jusqu’à l’intérieur de leurs misérables logis pour prévenir ou étouffer dans l’œuf toute velléité indépendantiste. L’Etat républicain français pensait pouvoir garantir la paix aux colons par la puissance destructrice des armes quand il lui fallait simplement effacer les injustices criantes illustrées par le système du deuxième collège. 
Sur neuf millions ‘’d’indigènes’’ il n’y avait que dix-mille qui jouissaient du statut de citoyen de la République. Tous les autres étaient considérés comme le 1/10° d'un être humain. Quant aux colons et aux militaires, ils mesuraient la valeur d’un chien avec celle de cinquante ‘’ indigènes’’.
Pour en finir avec les négationnistes il nous faudra entreprendre en urgence deux actions qui réuniront des mécènes, des intellectuels et des humanistes des deux rives de la méditerranée.
Première action : 
La mise en images fidèles des confidences/confessions de Saint Arnaud et de ses contemporains qui avaient révélé certaines vérités. Ces films, s’ils  seront diffusés par les chaînes TV publiques et commerciales françaises aideront les générations françaises d’après-guerre à mieux mesurer les effets désastreux, destructeurs et déstructurants du colonialisme sur les peuples vaincus et à se positionner en connaissance de causes sur un héritage morale qu’elles doivent assumer avec le même courage qu’elles avaient assumé moralement les déportations des juifs par la police française en Allemagne et les massacres de Madagascar. 
Parce que la grandeur d’une nation républicaine est dans sa capacité à se remettre en cause quand il le faut. Elle n’en sera que plus respectable. 
Parce que, un enfant qui hérite de ses parents ou de ses grands parents un gros patrimoine, est moralement tenu de prendre tout : l’actif et le passif. Il est tenu moralement et légalement d’assumer les dettes sauf s’il reniera ses ascendants et rejettera l'héritage en bloc.
En déclarant qu’il n’était pas né quand la France avait colonisé une partie de l’Afrique pour ne pas demander pardon aux victimes des exactions coloniales que fait le président de tous les Français Nicolas Sarkozy ?
Etant un descendant d’immigré de Hongrie parfaitement intégré il renie ses parents adoptifs en cherchant à profiter des actifs d’un fabuleux héritage sans régulariser le passif ; autrement dit sans payer les dettes.
Aux yeux de la loi c’est une forfaiture.
Deuxième action : 
Le recensement minutieux de tous les cas d’espèce semblables à celui d’Oradour-sur-Glane dans les anciennes colonies européennes et américaines en Afrique, en Amérique Latine, en Asie, en Océanie. Prendre pour repère 1939, année qui a été retenue par le Tribunal Pénal International pour asseoir juridiquement les qualifications des  Crimes  de guerre et des Crimes contre l’humanité ayant servi à condamner les officiers de l'armée Allemande. 
Toutes les forces d’occupation ont fait la même chose. 
Nous ne citerons que des exemples qui sont connus des générations actuelles : Gaza, Felloudja, Sabra, Chatila, Kafr Kacem. 
Le Tribunal de Nuremberg avait été créé pour prévenir et réprimer les massacres des civils PAR LES PUISSANCES USURPATRICES dans le monde entier. 
Malheureusement, à ce jour et malgré les preuves que rien n’effacera jamais, aucune puissance colonial occidentale n’a rendu des comptes. Les grandes puissances n'ont pas étaient jugées parce que les crimes contre l’humanité qu’elles ont perpétrés après 1939 dans leurs anciennes colonies concernent uniquement des victimes africaines, asiatiques et d'Amérique latine. Car, en 1885, les pays européens s’étaient partagés le continent africain qu’ils n’ont partiellement ou fictivement libéré que dans les années 1960. Mais combien d’Oradour-sur-Glane avaient-ils commis pour faire de la place aux colons occidentaux qui avaient construit leurs fortunes avec la chair, le sang et la sueur des indigènes?
Maurice Papon, préfet du département de Constantine puis préfet de Paris en I961 sous le général de Gaulle, avait ordonné et supervisé de bout en bout un carnage contre nos ressortissants vivant en France.
La raison ?
Une manifestation pacifique où fut exhibé le drapeau vert et blanc, comme à Sétif, Kherrata, Guelma le 8 mai 1945. Ce n’est qu’à partir de 1981 qu’il sera pourchassé sous l’impulsion du président de la république François Mitterrand puis sévèrement condamné par la justice Française. Il finira ses vieux jours en prison.
A cause du massacre des Algériens le 17 octobre 1961 ?
Non. 
Au contraire, en cassant du bougnoule à tour de bras il fut honoré malgré le déshonneur dont la férocité de la répression avait éclaboussé l’Etat républicain français aux yeux du monde entier.
C’était pour une affaire plus vieille qui sera exploitée par les lobbys sionistes grâce à François Mitterrand. Il a été condamné à cause de sa collaboration avec l’armée d’occupation allemande sous le régime de Vichy (1939/1945).
Comme nous l’avons dit plus haut : De Gaulle vomissait les traîtres mais il ne répugnait pas de leur confier la sale besogne puis de les traîner dans la boue ou de les faire massacrer.
8 mai 1945 et 17 octobre 1961 : deux dates charnières qui nous ont démontré jusqu’où peut aller une puissance coloniale à fin d'étouffer les revendications légitimes d’un peuple vaincu à qui elle renie le droit d’appartenir à l’espèce humaine.
Nous le voyons en 2010 en Palestine, en Irak, en Afghanistan.
Les générations qui n’ont pas vu l’Etat républicain français en action dans les anciennes colonies sur les quatre continents n’ont qu’à se référer à ce que font les hordes sionistes à Gaza, au Golan, au Sud Liban, en Cisjordanie en ce moment.
Elles n’ont qu’à se référer sur les exploits de l’armée américaine à Bagdad, à Felloudja, à Abou Ghrib contre les populations civiles, les prisonniers, les journalistes, les scientifiques etc. de 2003 à ce jour. Rien que pour spolier le pétrole des irakiens et, accessoirement, pour consolider la sécurité des hordes sionistes que Saddam Hussein avait eu l’imprudence ou la bêtise de menacer en sachant que tout dictateur arabe qui menace les sionistes c’est comme s’il avait déclaré la guerre aux USA et à l’Europe de l’Ouest.

Hocine Mahdi
Le 8 Novembre 2010 

Honte à toi, Hussein Barak Obama

Honte à toi, Hussein Barak Obama

Cinquième Lettre

La famille Semouni et le reste

Tu as exercé sur tout le monde des pressions irrésistibles pour que le rapport Goledestone ne franchisse pas la porte d’entrée du Tribunal Pénal International. Ton objectif était semblable à celui de tous tes devanciers : ne jamais autoriser l’ouverture de procès pour les crimes contre l’humanité et les exactions commis presque dans le monde entier par les armées américaines et sionistes ou commandités par Washington en Amérique Latine, en Asie et au Moyen Orient mais exécutés par les dictateurs indigènes du genre Pinochet, Videla, Mobutu, Réa Pahlavi. Géniteur du tribunal de Nuremberg l’Etat US peut s’offrir le grand luxe de se placer au dessus des lois qu’il avait lui-même initiées pour protéger les faibles contre les puissants (la grosse blague !).
Voici que des enquêteurs de l’armée sionistes se voient tenus de reprendre sans le vouloir les termes du juge Goledestone à propos du carnage de Gaza. Ils accusent des officiers sionistes d’avoir fomenté l’extermination d’une famille entière sans épargner ni les enfants, ni les femmes, ni les vieillards :
Vingt et une personnes entassées préalablement dans une résidence familiale et bombardées froidement.
Les images des enfants massacrés avaient fait le tour du monde des chaînes TV en 2009 mais n’avaient pas été diffusées en Amérique, ni par CNN ni par FOX News. L’impact immédiat des images sur l’opinion publique empêche les dirigeants américains de dormir. Censure et autocensure dans le pays de toutes les libertés !
A présent que les conclusions du juge Goledestone sont confirmées par des enquêteurs de l’armée sioniste qui va faire semblant de juger au moins un de ses officiers, que diras-tu ?
A présent qu’une vérité admise par le monde entier t’a éclatée au visage vas-tu démentir les enquêteurs sionistes qui ont confirmé le sérieux et l’impartialité du juge Goledestone qui fut choisi par l’ONU sous le contrôle de Washington et des dirigeants sionistes ? Lui-même étant sioniste et juif.
Que vas-tu faire à présent ?
Te repentir ?
Sans que tu ouvres la bouche j’ai ta réponse. Depuis que tu es à la Maison Blanche j’ai suivi attentivement tes dribles, tes renoncements, tes reniements, tes reculades, tes lâchetés, tes abus d’autorité envers les dirigeants arabes, ton chantage permanent sur l’Autorité Palestinienne, au point que j’arrive à lire en toi, à anticiper tes discours, à prévoir tes décisions avec une marge d’erreur infime.
L’extermination inutile ou par jeu de la famille Semouni sur ordre d’un officier de l’armée sioniste est une bombe à fragmentations dont les dégâts sur ton honneur ne doivent pas être sous estimés puisque c’est un crime contre l’humanité que tu as pris en toute conscience la responsabilité de couvrir en abusant de ton écrasante autorité sur les institutions de l’ONU.
Tu feras comme les Bush père et fils.
Tu feras comme Nixon et Clinton.
Tu feras comme Reagan.
Tant que tu disposeras du pouvoir exorbitant d’asservir l’ONU et d’annuler d’une pichenette les décisions unanimes du Conseil de sécurité tu continueras de bloquer le cheminement logique du rapport Goledestone vers le bureau du procureur du Tribunal Pénal International. Juriste peut-être honnête mais politicien sans honneur, tu continueras de t’opposer à l’ouverture d’un procès régulier impliquant des dirigeants et des militaires sionistes car un tel procès entraînera fatalement l’implication directe de George Walker Bush et de son conseil de guerre dont son ministre de la défense que tu as intégré dans ton équipe pour raison d’efficacité.
Contre le Liban en 2006, sous le haut commandement de Bush fils, Washington et le Pentagone avaient initié, financé et équipé comme jamais les hordes sionistes. But : détruire les infrastructures lourdes, produire le maximum de dégâts humains et matériels pour provoquer un soulèvement populaire contre le Hezbollah accusé à tort ou à raison de placer le pays du cèdre sous la tutelle de l’Iran.
En 2008/2009 le même « Busher » s’était ouvertement impliqué dans le génocide en mondovision de Gaza. Prétexte : libérer un soldat sioniste capturé par des résistants palestiniens. En faisant le plus de dégâts humains et matériels. Avec l’espoir de soulever la population contre le Hamas accusé à tort ou à raison d’être une marionnette de l’Iran. En vérité, après leur imprévisible et combien humiliante défaite contre le Hezbollah, les hordes sionistes voulaient se prouver à elles-mêmes qu’elles demeuraient parmi les premières puissances militaires de la planète.
Tandis que l’Europe officielle exhortait timidement les hordes sionistes à un peu de modération, Bush fils réclamait avec force l’intensification des bombardements au phosphore blanc et autres gadgets de la mort prohibés par la convention de Genève. Pour lui les pays arabes ne sont que des puits de pétrole à l’infini, des bases de vie pour ses cow-boys, ou des champs de bataille juste bons à expérimenter les dernières inventions de l’industrie militaire US.
Tu venais d’être élu haut la main Chef suprême de la plus grande et la plus voyou puissance militaire, technologique, économique des deux derniers siècles. Pendant que le guerrier Bush veillait à l’extermination des habitants de Gaza tu passais d’heureuses vacances avec ta petite famille. Les observateurs attentifs de la scène politique internationale ont noté pour l’Histoire que tu n’avais pas daigné dire un seul mot sur les dizaines d’enfants de Gaza que les hordes sionistes étaient en train de massacrer avec l’argent, les armes, la bénédiction et la couverture politique des dirigeants américains. Tu avais prétendu que ce silence (nous le qualifions d’approbation) t’était dicté par un devoir de réserve parce que Bush fils était encore le président des USA pour quelques semaines encore.
C’était un fallacieux prétexte.
Politiquement tu avais le droit et le devoir de te prononcer si vraiment tu désapprouvais le génocide. Tu étais tenu régulièrement informé du déroulement de l’opération « plomb durci » et de l’indignation qu’elle soulevait à travers le monde. Ton équipe suivait minute par minute les bombardements et leurs conséquences sur le plan politique en Amérique et en Europe. La stratégie des néo conservateurs incarnés par Bush ne pouvait que rendre plus ardu ton travail à la Maison Blanche.
A peine une semaine après ton discours hypocrite d’Egypte tu nous avais démontré que tu n’avais nullement l’intention de dévier du chemin tracé par George Walker Bush et ses devanciers sur le dossier du colonialisme au Moyen Orient. Dès les premiers mois de ton installation au bureau ovale tous les citoyens arabes épris de paix et de démocratie avaient compris que tu soutiendras les hordes sionistes envers et contre tous quoi qu’elles feront. Quitte à sacrifier ton honneur.
Tes irrésistibles pressions doublé d’un chantage alimentaire honteux sur les dictateurs arabes (tes harkis) et Mahmoud Abbas -une créature de Washington- pour soustraire au Tribunal Pénal International Ehud Olmert, Tzipi Livni, Ehud Barak, Gaby Ashkenazi et leurs acolytes ont été ressenties comme une trahison par tous les citoyens du monde, en Amérique et ailleurs, qui militent contre le colonialisme sous toutes ses formes.
Selon toi les auteurs du génocide perpétré à Gaza étaient en état de légitime défense. Le seul fait que le Hamas reçoive une aide de l’Iran te suffit pour cautionner le massacre massif des civils palestiniens.
Une autre vérité t’a éclaté au visage en même temps que celle de la famille Semouni mais tu étais trop occupé par la campagne électorale de mis mandat pour pouvoir en mesurer les dégâts qu’elle aura sur ta carrière.
Nous parlons de la publication des documents top secret du Pentagone par des journaux américains, anglais, et allemands solidairement avec Julian Assange, fondateur de Wikileacs, qui dénonce la barbarie de Washington à travers les guerres du Moyen Orient.
Elle est belle…Elle est belle et propre ta guerre en Irak !
Elle est si belle et si propre que même tes plus fidèles alliés d’Europe se sont mis à réclamer à l’unisson des enquêtes et des sanctions contre les auteurs et les commanditaires des exactions que seules les puissances coloniales se croient souveraines d’en commettre contre les peuples dominés.
Que vas-tu faire ?
Si tu te targues de posséder un iota de respect pour les valeurs de la civilisation occidentale soit tu démissionneras tout de suite, soit tu désigneras très rapidement des magistrats indépendants pour enquêter et sévir contre les assassins, du plus haut gradé au subalterne. Car en 2009 tu étais devenu le décideur, le superviseur, le grand manitou du super puissant Etat le plus voyou de la planète. Du moins l’étais-tu devenu sur le papier. D’ailleurs si ton discours d’investiture est encore dans les mémoires c’est parce que tu avais pris l’engagement de rendre cet Etat voyou plus respectueux des lois internationales, plus fréquentable. Mais comme tous les politiciens véreux tu ne tiendras pas tes promesses concernant la Paix au Moyen Orient. C’est en 2005 que les Palestiniens auraient dû accéder à l’indépendance. Engagement de Washngton.
On dit bien que les belles promesses des politiciens n’engagent que les électeurs et les imbéciles qui y croient.
63.000 (soixante trois mille) civils irakiens assassinés par tes cow-boys ; de véritables gangsters que tu es allé féliciter plusieurs fois à Bagdad pour services rendus à la démocratie, à la paix, à la grandeur des USA. Plus d’une fois tu as loué leur magnifique « courage ».

L’image est limpide : des bataillons de soldats suréquipés et royalement nourris qui s’incrustent dans un pays spolié en s’octroyant le fait du prince de démocratiser, de protéger, de libérer la population d’une junte de dictateurs sanguinaires.
Quelle somme de courage faut-il pour tirer, à partir d’un hélicoptère, sur des civils désarmés qui vaquaient tranquillement à leurs occupations ?
Quelle somme de courage faut-il pour assassiner une gamine qui joue paisiblement devant la maison familiale ?
Quelle somme de courage faut-il pour cribler de balles un paisible médecin qui rentre chez lui après une journée de vingt heures de travail éreintant dans un hôpital sous équipé où les blessés affluent sans discontinuer ?
Quelle somme de courage faut-il pour mitrailler des journalistes armés de micros, de caméras, de magnétophones, de bloc-notes, de stylos ?
Quelle somme de courage faut-il pour envahir un quartier ou une maison, massacrer les hommes et violer les gamines qui y habitent ?
Après la «fin » de la guerre qui fut officiellement décrétée par Bush fils 63.000 civils ont été massacrés par des soldats américains et des tueurs d’entreprises privées payées par l’argent des contribuables américains. Mais toi tu n’as manifesté qu’une crainte :
Celle de voir la publication des documents top secret du Pentagone aboutir à l’identification des assassins.
Tu n’as pas eu un petit mot de compassion pour les victimes innocentes ou leurs familles.
Ne devrais-tu pas prendre des mesures urgentes pour placer les criminels de guerre face à leurs responsabilités ?
Pour l’honneur de ton pays.
Pour l’honneur de la civilisation occidentale.
Pour l’honneur de l’humanité.
Pour honorer tes engagements contenus dans ton discours d’investiture.
Le comble c’est que tu fasses partie de la corporation des juristes qui n’ont pas le droit d’ignorer la loi, ses applications et ses implications.
Cent quatre vingt mille (180.000) Irakiens jetés arbitrairement en prison, torturés, violés, estropiés, Enseignements tirés de la bataille d’Alger et parfaitement assimilés par tes soldats grâce à des professeurs d’une grande compétence comme le tortionnaire français Aussaresse qui s’était singularisé pendant la guerre d’Algérie en liquidant des prisonniers sans
faire de différence entre les innocents et les militants du FLN dont Larbi Ben M’hidi (1).
Cent quatre vingt mille (180.000) Irakiens jetés arbitrairement en prison, torturés, violés, estropiés grâce à une entente crapuleuse entre ton armée et celles des pays européens. Coalition barbare contre un peuple vaincu, broyé, affamé, renvoyé à la lisère du Moyen-âge par la volonté d’un seul homme, Bush. Mais toi tu as eu la minable réaction d’un minable dictateur d’une république bananière : menaces publiques de représailles foudroyantes contre Julian Assange pour avoir mis en danger les femmes et les hommes qui ont collaboré avec l’armée US dans les opérations criminelles consignées dans les rapports top secret du Pentagone. De son côté ta mégère Hillary Clinton s’est disculpée alors qu’elle avait plusieurs fois entrepris le voyage de Bagdad et de Kaboul pour s’enquérir du moral des troupes engluées dans les bourbiers irakien et afghan. Il t’est facile de mobiliser un groupe de choc de la CIA et des centaines de millions de dollars pour casser l’équipe de Wikileacs pendant que des millions d’Américains noirs et blancs crèvent de faim et sont chassés de leurs logis, ruinés par des banquiers plus voraces que la mafia ?
Ne valait-il pas mieux que l’humaniste que tu prétends être diminuât le faramineux budget de la guerre au Moyen Orient pour lutter contre la pauvreté dans ton pays et dans le monde ?
Jusque là Julian Assange n’a dénoncé que l’immoralité de la guerre, le massacre des civils, la torture des prisonniers. Pendant ta campagne électorale tu avais fait comme lui en prenant l’engagement de tout changer. Que s’est-il passé au lendemain de ton installation à la Maison Blanche pour que tu te sois mis au diapason de George W. Bush en matière de crimes de guerre, de déraison politique, de cynisme, de mépris à l’égard de l’ONU et de la nation arabe, de soumission aux puissances de l’argent et de l’AIPAC ?
Une fois élu tu n’as guère tardé à tourner casaque, à enfiler l’uniforme du spoliateur, à détruire la vie des faibles qui voyaient en toi l’homme providentiel qui mettra son intelligence et de considérables moyens humains au service de la paix et d’un équitable partenariat Nord-Sud.
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1) Larbi ben M’Hidi : responsable de la révolution « suicidé » dans sa cellule sur ordre du ministre de l’intérieur, ministre de la justice et ministre d’Etat François Mitterrand.

L’intérêt des pétroliers et des affairistes passe avant la paix et la sécurité des civils irakiens et des miséreux américains.
Autres abus criminels de ta part depuis février 2009 :
Quand « l’Autorité palestinienne » soumet à ton impériale approbation le projet de solliciter une force d’interposition de l’ONU pour protéger les civils et leurs biens dans les territoires occupés tu la rabroues vertement. En même temps tu ordonnes à Ban ki Mon d’accélérer l’envoie des contingents pour veiller sur le dépeçage du Soudan du fait que la région du Darfour soit un immense gisement de pétrole dans le ventre duquel les USA ont planté leurs griffes de pilleurs insatiables. Par contre tu fais le dos rond quand Netanyahu t’humilie au vu et au su du monde entier. Tu t’écrases comme un larbin quand il piétine la légalité internationale malgré le fait que tu sois le garant de cette légalité en ta qualité de président du Conseil de sécurité onusien en plus d’être le président d’un Etat voyou. Ce qui est inconciliable.
Quel est l’idiot à travers le monde qui ne s’est pas encore rendu compte de ta partialité dans la mission d’arbitrage que tu t’es octroyé par le fait du prince dans le « juste » règlement de la question palestinienne ?
Dès que Mahmoud Abbas fait semblant de s’insurger contre l’accélération du rythme de la colonisation en Cisjordanie et à El Qods tu le bâillonnes, tu le maltraites, tu l’humilies avec la même violence que te fait subir Netanyahu. Il avait dernièrement eu l’imprudence d’émettre le vœu de s’en remettre à l’ONU pour enclencher le processus de renaissance de l’Etat palestinien, tu l’avais pris à la gorge. Rien ne doit être fait qui contrarie Netanyahu et sa horde d’assassins, de violeurs, d’usurpateurs, d’exterminateurs. Tu y veilles personnellement jour et nuit sur ordre de l’AIPAC.
Forcer Mahmoud Abbas à rencontrer Benjamin Netanyahu chez ton harki Hosni Moubarek puis chez ton allié Nicolas Sarkozy pour l’inciter de se taire sur la colonisation, les réfugiés et les frontières de 1967, n’est-ce pas criminel ?
Pourquoi ne veux-tu pas admettre la noirceur du bilan de 34 ans de négociations forcées sous la baguette de Washington ?
A cause de la partialité de votre arbitrage les Palestiniens ont perdu 78% de leur territoire. Ils ont eu des milliers de morts, de blessés, d’embastillés, d’exilés. Ils ont eu à subir des dizaines d’années de représailles et un système de colonisation aussi barbare que l’apartheid.
Cela ne te suffit-il pas ?
Que reste t-il à négocier entre les criminels sionistes et leurs victimes ?
Que te reste t-il d’honneur suite aux humiliations inacceptables que t’ont infligées l’AIPAC et Netanyahu en 2010 ?
Réunis à Rome pour les travaux du synode sur le Moyen Orient les évêques se sont impliqués comme jamais dans le problème palestinien. Ils ont clairement accusé « l’Etat hébreu » de se cacher derrière la Bible pour mener sa politique de colonisation. Effet à retardement du génocide de Gaza : ils ont pris le relais des citoyens pacifistes du monde en interpellant la communauté internationale et l’ONU pour qu’elles travaillent en urgence et sérieusement à une paix juste et définitive au Moyen Orient. Dans la foulée le principal négociateur palestinien a salué ces appels du cœur et de la raison tandis que ton proxénète Netanyahu est tombé dans la bassesse de l’insulte, du dénigrement et de l’inquisition en s’attaquant aux Chrétiens qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Voulant anticiper les évènements il menace les Palestiniens de tous les fléaux s’ils décideraient de se tourner vers l’ONU. Il a exigé que Washington soit l’unique arbitre des négociations de sa « paix » des cimetières.
Comme on le comprend !
Washington a aidé militairement, financièrement et politiquement les hordes sionistes à coloniser durablement le Sud Liban, le Golan, partiellement la Jordanie et une portion du Sinaï.
Tout en arbitrant des négociations interminables et stériles Washington a autorisé les hordes sionistes de rogner 78% du territoire palestinien en plus de la surface que leur a offert l’ONU en 1948.
Washington a financé la colonisation en Palestine à l’effet d’inverser les données démographiques qui démontraient que « l’Etat hébreu » était et demeure un produit artificiel implanté par l’Angleterre avec la caution de l’Europe mais qui deviendra plus tard le glaive des USA au Moyen Orient.
Washington a fermement soutenu la destruction de Beyrouth, de Sabra et Chatila, du Sud Liban et le génocide de Gaza. Ensuite elle a empêché le Tribunal Pénal International de statuer sur des crimes avérés contre l’humanité, allant jusqu’à menacer de guerre un petit pays européen, la Belgique, dont les magistrats se croyaient indépendants et se sentaient en devoir de juger Ariel Sharon pour crime contre l’Humanité.
Washington a usé et abusé de son droit de veto contre toutes les résolutions de l’ONU qui déplaisent aux hordes sionistes. Tu le fais encore. Pourquoi ?
Washington n’a jamais montré la volonté d’œuvrer pour une paix juste au Moyen Orient dont elle pille les richesses grâce aux dictateurs, ses harkis.
D’ailleurs Netanyahu a décidé de te rendre visite en ce mois de novembre pour t’ordonner d’empêcher les dirigeants arabes et Mahmoud Abbas de recourir à l’ONU.
Forcément tu vas le recevoir en grande pompe.
Forcément tu vas lui obéir même si tu as envie d’en faire de la viande hachée pour ton chien.
Je devrais dire que tu iras jusqu’à baisser ton froc pour lui plaire comme le font les dictateurs arabes pour te plaire. Il parait que c’est un langage pas du tout convenable à tenir quand on s’adresse au président de la première puissance militaire mondiale.
Mais qu’as-tu fait de bien pour mériter le respect d’un citoyen démocrate arabe qui voit que tu détiens les clés de la paix au Moyen Orient et que tu t’es mis volontairement au service des extrémistes sionistes et de L’AIPAC ?
Comment reconnaître en toi une autorité intellectuelle, morale, politique, libre de ses pensées et de ses actes quand Netanyahu t’humilie et toi tu lui obéis comme un larbin ?
En deux ans tu as fait trop de mal aux Palestiniens. Tu as déféqué sur la justice et sur la paix comme Bush. Tu as méprisé les Arabes et l’ONU à tel point que Ban Ki Mon a évité d’évoquer la question palestinienne dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion du soixante cinquième anniversaire de l’organisation qu’il gère. Même si tu ne lui as pas donné l’ordre de se taire il a eu peur de subir le sort de Kurt Waldheim que Washington avait destitué parce qu’il insistait beaucoup sur les droits du peuple palestinien.
Oui, Ban ki Mon a eu peur. Il a eu peur parce qu’il n’a pas l’honnêteté intellectuelle d’un Hans Blix qui avait défié George W. Bush en informant l’opinion publique mondiale sur les mensonges de Washington. A savoir que l’Irak ne possédait pas d’armes de destruction massive.
Tu viens de recevoir deux signes très forts.
Primo : le jour de la Tout Saint une église de Bagdad a été la cible d’un attentat. Un carnage. Profitant de la présence sur les lieux de journalistes un rescapé a lancé une phrase que tu dois méditer :
‘’- Merci Bush ! Merci Obama ! Merci les Américains ! Voyez ce que vous avez fait de mon pays l’Irak…-‘’.
Secondo : la cuisante défaite de ton parti qui te place dans une position peu enviable puisque les néo conservateurs disposent du pouvoir de bloquer tes initiatives si celles-ci ne leur plaisent pas. Sévère sanction d’un électorat qui t’a investi de sa confiance mais que tu as déçu en manquant de courage sur des dossiers internes et externes. Il te reste deux courtes années à la Maison Blanche mais tu seras prisonnier d’une inconfortable cohabitation.
Que vas-tu pouvoir faire de bien sans l’assentiment des républicains ?
Pas grand-chose surtout au Moyen Orient. Malgré tout ce que tu as fait pour leur plaire les hordes sionistes jubilent de voir les néo conservateurs partager le pouvoir avec toi.
Ne te rends-tu pas compte que tu as lamentablement raté le rendez-vous que t’a donné l’Histoire ?
Certes tu resteras le premier fils d’un immigré africain Noir à être devenu le président de la plus grande puissance mondiale.
Mais quel bilan laisseras-tu à la postérité ?
Nous pouvons déjà dire qu’il sera peu reluisant.
Déjà nous mettons dans ce triste bilan tous les malheurs dont ont souffert les Irakiens, les Afghans, les Palestiniens et les Libanais depuis ton élection. Nous ajoutons également toutes les souffrances et les misères qu’infligent les dictateurs arabes à leurs peuples puisque c’est grâce à ton soutien politique, militaire et financier que ces dictateurs sanguinaires se maintiennent indéfiniment au pouvoir du fait que tu les autorises de frauder massivement, d’écarter et d’embastiller leurs opposants les mieux placés pour remporter des élections libres, honnêtes, transparentes.
Bush et toi c’est presque bonnet blanc – blanc bonnet.


Le 5 novembre 2010 Mahdi Hocine