Saturday, June 30, 2012

Palestine : Les USA s'insurgent contre l'UNESCO

Les amis de la paix et grands démocrates, Barrack Hussein Obama et son entourage pour ne pas les nommer, ne s'indignent pas contre les massacres d'enfants, les raids aériens, la colonisation, la détérioration et la destruction des sites historiques commis par les hordes sionistes en Palestine occupée.
Depuis le début de la campagne des primaires des républicains ils s'interdisent de murmurer un seul mot sur la question palestinienne.
Exceptionnellement, hier, Washington a perdu toute retenue et le sens de la mesure en clamant sa déception...
Et pourquoi, mes amis ?
Parce que l'UNESCO* a eu l'incivilité de classer l'église de la nativité de Betthléem patrimoine universel.
Pourtant c'est l'un des plus importants, sinon le plus important site historique du Christianisme que des colons sionistes ont plus d'une fois tenté d'incendier.
Comme toujours, pour plaire aux extrêmistes sionistes et à l'AIPAC les gouvernants US s'opposent à toutes les institutions internationales qui respectent la légalité en ce qui concerne les droits du peuple palestinien :
Culturels, judiciaires, scientifiques, humanitaires.
Et dire que Barack Hussein Obama a été auriolé du prix Nobel de la paix au tout début de son mandat présidentiel uniquement parce qu'il avait promis d'instaurer la Paix au Moyen Orient !
Ce que nous voyons deppuis 2010 c'est qu'il arme massivement, finance et protège le régime d'apartheid sioniste contre un peuple désarmé et privé du minimum pour survivre.
Il déclare la colonisation illégale mais il s'oppose aux sanctions justifiées de l'ONU.
Il parle de l'indépendance de la Palestine sur les frontières de 1967 mais il ne veut pas entendre parler du démantèlement des colonies et ferme les yeux sur la construction de nouvelles colonies.
Il se comporte comme un membre du ministère de la guerre du gouvernement sioniste.
Ceci depuis le jour où les dirigeants de l'AIPAC lui avaient ordonné de s'humilier publiquement devant Nétanyahu. C'était pour le punir d'avoir snobé ce même Nétanyahu lors d'une visite à la Maison Blanche.
Les peuples colonisés savent très bien que l'indépendance ne s'offre pas. Elle s'arrache par le sang, les larmes et l'amour de la liberté.
Hélas ! Tous les dirigeants arabes et la ligue des dictateurs arabes sont soit des obligés soit des harkis des USA qui leur dictent ce qu'ils doivent ou ne doivent pas faire. Eux aussi se taisent comme des vendus sur la question palestinienne.
C'est leur trahison qui a brisé la résistance en Palestine : 
L'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Qatar...
Les autres n'existent pas sur l'échiquier international, pourquoi les citer ?       
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Hocine Mahdi
Le 30 juin 2012
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*) Les USA n'ont pas le droit de veto à l'Unesco. Ils achètent les voix quand une résolution risque d'être adoptée par la majorité contre le régime d'apartheid sioniste.
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Friday, June 29, 2012

Algérie : Les mensonges mortels d'un ministre

Ce jour, lundi 25 juin 2012 vers 12 heures 30, au centre anticancéreux.
Dialogue ahurissant entre un médecin (femme) et deux parents d'un malade.
L'un des parents remet à la praticienne des rapports d'analyses qu'elle lit avant de dire :
- Je vais vous faire une ordonnance mais il y a pénurie de médicaments. Essayez de vous débrouiller en attendant que la situation se débloque;
Le deuxième parent intervient :
- Mais le ministre Djamel Ould Abbas n'arrête pas de répéter qu'il n'y a pas de pénurie ?!
- Le ministre est un menteur, réplique sèchement le médecin.
- Vos malades peuvent donc mourir.
- Nous faisons ce que nous pouvons avec ce que nous avons.  
Il n'y a qu'en période de guerre où les médecins tiennent ce langage d'impuissance contre de graves maladies qui rongent rapidement le corps humain.
En Algérie les pénuries tournantes* des médicaments et des réactifs provoquent l'interruption des traitements qui doivent être rigoureusement suivis pour être efficaces.
Ces traitements coûtent très cher.
Ils ne sont accessibles qu'aux importateurs, aux gradés de l'armée, aux cadres des ministères, aux ministres et aux pistonnés à qui un simple coup de téléphone suffit pour obtenir une prise en charge de l'Etat à l'étranger.
Les malades algériens aux modestes et moyens revenus sont donc condamnés à mourir dans une grande souffrance et dans l'indifférence d'un ministre milliardaire dont des membres de la proche famille seraient des gros importateurs de... médicaments.
Quant aux médecins, pourquoi s'enferment t-ils dans la routine du petit fonctionnaire coincé par les rouages de la bureaucratie ?
Un médecin des services publics n'est pas un simple fonctionnaire.
Son travail est de sauver des vies humaines. Il est encadré par un puissant syndicat indépendant dont les actions militantes ont arrachés d'importantes concessions en matière de droit.
Pas en matière de devoir à l'égard des malades.
Or les médecins du service public ont le droit de revendiquer la destitution d'un ministre qui fait d'eux des meurtriers par "non assistance à malade en danger de mort".
Nous nous demandons pourquoi ils n'ont pas encore engagé cette action humanitaire et civique contre un ministre qui salit leur image aux yeux des parents des malades et des citoyens ?
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Hocine Mahdi

Le 26 Juin 2012
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*) Les pénuries touchent les médicaments, les réactifs (disponibles dans les laboratoires du secteur privé). En ce moment les cancéreux et les tuberculeux sont exposés à la détérioration de leur santé à cause de pénuries que nie le ministre Ould Abbas. Nous nous sommes rapprochés auprès de plusieurs pharmaciens. Tous se montrent outrés par les mensonges mortels du ministre de la santé.                

Tuesday, June 26, 2012

Algérie : 50 Ans Barakat* ! Assez ! Basta !

Tab djenana.
Bouteflika l'a reconnu dans son récent discours de Sétif destiné à sauver la vieille garde du FLN de 1962 réunie autour de Belkhadem.
Tab djenana signifie : "nous sommes au bout du rouleau, dépassés, finis et que le temps est venu de se retirer en passant le flambeau à la jeune génération".
Bouteflika se contredit.
D'un côté il  demande à ses pairs et à ses compères de passer la main après un demi siècle de pouvoir absolu et de gouvernance au pifomètre.
De l'autre côté il prend sur lui d'appeler le peuple à voter pour les caciques d'un FLN perverti, sans âme, coupé des citoyens.
Une rallonge pour Belkhadem et son équipe de vieillards est un grand malheur pour notre pauvre pays mais Bouteflika a su titiller la fibre nostalgique que beaucoup d'algériens des années 1940/1950 conservent encore à l'égard du prestigieux FLN de Larbi Ben M'hidi, Abane Ramdane, Hassiba Ben Bouali qui, avant l'indépendance, avait gagné l'admiration de l'opinion mondiale.
Pourtant faire un rapprochement entre le FLN de Belkhadem et celui de Ben M'hidi est un blasphème.
Pourtant assimiler les libérateurs de 1954 aux destructeurs de la nation algérienne qui ont usurpé le sigle FLN après le 5 juillet 1962 est un blasphème, une manipulation de l'Histoire.
Aussi je crie avec tout ce qui me reste de force :
Barakat ! Assez ! Basta !
Dans toutes les langues et dans tous les dialectes je crie :
50 ans de falsification de l'histoire barakat !
50 ans d'injustice barakat !
50 ans de hogra barakat !
50 ans de gouvernance archaïque barakat !
50 ans de tribalisme barakat !
50 ans de médiocrité barakat !
50 ans de marche arrière barkat !
Il y a exactement 50 ans le peuple algérien, profondément traumatisé, s'était levé comme un seul homme pour crier  "7 ans barakat"  parce que des moudjahidine s'entretuaient pour s'emparer du pouvoir, confisquer la souveraineté citoyenne et faire avorter la révolution.
Jusqu'à quand l'Algérie restera la propriété des médiocres, des opportunistes, des magouilleurs, des parasites, des clans et des tribus qui l'ont réduite à l'état d'une république bananière ?
Sous le prestigieux sigle du front de libération nationale qui avait achevé sa mission avec succès le 5 juillet 1962.
50 ans d'usurpation d'identité barakat !
C'est la voix d'un citoyen qui n'a la prétention de ne parler qu'en son nom et de n'exprimer que sa propre opinion avec une grande colère sur le premier demi siècle de gouvernance catastrophique de son pays.
Barakat !
Assez !
Basta !
Un pays ne pourra jamais être construit par les parasites, les opportunistes, les médiocres, les béni oui oui, les Belkhadem, les Ben Bouzid, les Ould Abbas et leurs semblables.
C'est l'indépendance de la justice, c'est la souveraineté citoyenne, le droit, la séparation des pouvoirs, la compétence, le Savoir et le savoir-faire, le dynamisme, la créativité, la réactivité,  qui engegeront le pays sur la voie du progrès et de la stabilité.
50 ans de bricolage baraka !
L'Algérie mérite nettement mieux.
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Hocine Mahdi

 Le 26 juin 2012 
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*) Barakat ! : ça suffit !
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Saturday, June 23, 2012

Algérie : La Blessure, le Chagrin, l'Espoir...

J'ai crié 7 années barakat* !
Un certain été 1962
C'était tellement brutal
Le révolutionnaire mué en tueur
Pour s'emparer du butin Algérie
Qui fut partagée comme le produit
D'un vulgaire hold-up
Sous nos yeux noyés de larmes de sang
Car l'armée coloniale était encore parmi nous
Et se délectait du fratricide des vampires
Oublié le peuple
Oublié l'idéal de liberté
Moudjahid contre moudjahid
Le couteau entre les dents
Les mains pleines du sang
Des frères d'armes de la veille
Et le néant pour le citoyen
Le trou noir
La blessure indélébile
Le chagrin
Cinquante ans après
Le trou noir demeure
L'espoir sera pour demain

Hocine Mahdi

Le 22 juin 2012 

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*) 7 années de guerre, assez !
En 1962 c'était la guerre pour le pouvoir.
Ben Bella avait déclaré : si je ne suis pas président de la république je brûlerai le pays.
De 1963 à 1978 Bouteflika a été ministre.
En 2014 c'est toujours la confiscation du pouvoir.
Le peuple aura le droit de voter mais ce n'est pas lui qui choisira le président de la république.    
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Egypte : Am'r Moussa se repositionne

-"Nous devons accepter le futur président quel qu'il soit et lui donner le temps de travailler avant de le juger".
C'est le cacique hyper usé du régime Moubarak qui lance cet appel aux égyptiens qui se voient confisquer leur révolution par les généraux.
Am'r Moussa, vous vous en souvenez peut-être ?
Lui aussi doit au dictateur Moubarak d'avoir vieilli tranquillement au poste enviable de secrétaire général de la ligue des dictateurs arabes qui a criminalisé l'acte de résistance patriotique en Palestine et a condamné le peuple palestinien à la destruction lente mais certaine en tant que nation.
Am'r Moussa est l'homme d'Etat arabe qui s'est ridiculisé à Davos quand Tayeb Erdogan avait quitté la "prestigieuse"  tribune après avoir qualifié le sioniste Shimon Pères d'auteur de crimes contre l'humanité à propos du génocide de Gaza.
Am'r Moussa c'est l'histoire noire de la ligue des dictateurs arabes qui ont écrasé les peuples arabes après le départ des puissances coloniales européennes.
Mais n'est-il pas dans son rôle d'instrument de la dictature en soutenant le général Tantaoui dans ses tentatives d'étouffer la révolution de la jeunesse égyptienne ?
Il aurait voulu se trouver à la place d'Ahmed Chafik mais il ne néglige pas les rôles subalternes. C'est le meilleur moyen de durer et de se remplir le ventre à la table du roi.
Notre crainte c'est de voir l'actuel maitre par défaut de l'Egypte faire comme Bachar-le-lion-en papier-hygiènique :
Sauver le régime en massacrant tous les opposants qui seraient manipulés par des forces étrangères.
Ce que prétendent tous les dictateurs pour s'accrocher au pouvoir.
Il semblerait que la machine de répression est déjà prête pour rouler sur des millions de cadavres. 
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Hocine Mahdi

Le 23 juin 2012
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Thursday, June 21, 2012

Algérie : Revenons aux résistants de la 25ème heure

Ceux qui suivent mes écrits et connaissent mes virulentes réactions contre des intellectuels ou pseudo qui s'engagent dans des combats qui me semblent rétrogrades me comprendront.
N'étant pas un donneur de leçons moralisantes je n'ai jamais critiqué les intellectuels algériens qui ont visité Tel-Aviv avant et après le génocide de Gaza.
A chaque fois je me dis que s'il y a des chrétiens et des juifs de la réputation de Noam Chomsky, Stéphane Hessel et l'abbé Pierre qui ont failli se faire assassiner à cause de leur soutien à la décolonisation de la Palestine, pourquoi regarder au ras des paquerettes ?
Ce serait tout simplement rabaisser un grave débat au niveau d'une chamaillerie de bistrot.
L'année dernière j'ai bien ri de la posture d'un chanteur tunisien qui avait animé des soirées à Tel-Aviv.
Une séquence édifiante :
Au cours d'une soirée des spectateurs lui bourraient la bouche de billets de banque en lui demandant de crier "Vive Netanyahu".
Et le chanteur a répété le slogan plusieurs fois sous un tonnerre d'applaudissements.
Et comment ne pas rire du ridicule spectacle d'un chanteur maghrébin, la bouche pleine, qui honore un criminel de guerre sioniste qui a sur la conscience la mort gratuite de milliers d'enfants, de femmes, de vieillards palestiniens et libanais.
A mes yeux la posture de Boualem Sansal est pire que celle du chanteur tunisien. 
Je n'ai aucune raison, vraiment aucune, de lui reprocher son séjour chez les sionistes.
De nombreux écrivains, journalistes, artistes maghrébins et arabes l'ont fait avant lui.
Les uns à l'effet de mieux comprendre une catastrophe humanitaire où les USA s'impliquent en nous donnant le sentiment qu'ils sont les uniques commanditaires et bénéficiaires de la colonisation de la Palestine et d'une partie du territoire syrien. Ce qui bloque tout le Moyen Orient dans une situation de ni guerre ni paix. Situation qui maintient les peuples de la région dans un grand retard de développement éconmique, technologique, industriel*.
Les autres pour s'attirer les faveurs des médias pro sionistes en Europe dont l'impressionnant travail de communication leur facilite l'accès à de brillantes carrières.
Mais en lisant les entretiens de Boualem Sansal et en visionnant plusieurs fois la vidéo mise en ligne par Médiapart j'ai découvert un intellectuel qui a une trentaine d'années de retard sur les évènements.
Le plus navrant pour un si brillant talent c'est qu'il affirme avoir cassé des tabous en se rendant à Tel-Aviv. Or, tout ce qu'il a fait c'est de défoncer des portes largement ouvertes. Mais il a trouvé l'appareil de propagande sioniste prêt à magnifier ses lapalissades.
Boualem Sansal n'est pas intellectuellement borné mais il a fait pire dans le guignolesque que le chanteur tunisien.
Dans le guignolesque et dans le ridicule...
En affirmant avoir réinventé la roue et la  charrue.
Cela ne peut s'expliquer que par son lisse itinéraire d'un docile commis de l'Etat.
Voici un fonctionnaire qui n'a jamais fait de vague avant les années 2000, se prélassant dans le confort ouaté des hauts commis de l'Etat portant des oeillères et tournant la langue sept fois dans la bouche avant de parler.
Ne pas réfléchir et se taire sont les conditions incontournables pour toute promotion dans les départements ministériels.
Son ami Rachid Mimouni était un fonctionnaire de l'Etat comme lui. Mais dès les années 1970 sa plume dérangeait le pouvoir car il défendait la liberté et la dignité humaine avec un langage de vérité que les autorités ne toléraient pas.
Parce qu'il n'était pas obsédé par une promotion comme Boualem Sansal.
Il était un homme libre.
Il avait l'ambition de se battre pour la liberté mais, au Maghreb et dans le monde arabe, son juste combat est imcompatible avec l'ambition de s'incruster dans une haute fonction dans un département ministériel.
Rachid Mimouni n'était pas homme à se taire sur une injustice, une hogra et l'arbitraire en espérant une promotion.
Boualem Sansal s'est contenu pendant plus de trente ans dans la posture des b'ni oui oui, pas contents peut-être mais silencieux. Car le silence rapportait gros : sécurité de l'emploi et promotion.
Où était-il en 1980, 1982, 1986, 1988, de 1990 à 2000 ?
Il était frileusement barricadé derrière le mur de l'opportunisme, du silence rémunéré et de la lâcheté quand son indiscutable talent d'écrivain pouvait contribuer à faire bouger les choses.
En ces périodes de feu son ami Rachid Mimouni parcourait l'Algérie dans tous les sens pour combattre l'obscurantisme.
Sans protection.
Il n'avait que sa plume et son amour de l'Algérie à opposer aux bombes et aux couteaux des tueurs qui ciblaient spécialement les écrivains, les artistes, les journalistes et les citoyens qui n'avaient pas mis genoux à terre.
Ni face au pouvoir ni face aux obscurantistes.
Et il est mort de chagrin au bout d'un magnifique parcours de combattant pour la liberté, la démocratie, la dignité humaine dans une Algérie qui a été empêchée d'achever sa très belle révolution par des révolutionnaires pervertis.
Boualem Sansal : une réplique du chanteur tunisien,  la bouche pleine de billets de banque, criant  "Vive Nétanyahu" ?
J'ai eu cette image en visionnant plusieurs fois la vidéo de son entretien avec le directeur de Médiapart. 

Hocine Mahdi

21 juin 2012
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*) Les pays du Moyen Orient axent tous leurs efforts sur l'équipement militaire, les armes et la sécurité. Ils sont les plus gros clients de l'industrie de l'armement d'Europe et des USA. Les dictateurs négligent l'investissement créateurs de richesses et d'emplois pour cette raison.               

Wednesday, June 20, 2012

Egypte : Tantaoui ou le Pouvoir à tout prix !?

Il faut bien admettre que l'Egypte restera pendant longtemps assise sur le volcan de l'instabilité et de la misère.
Enfin débarrassée de Moubarak l'armée est en train de reprendre, un à un, les principaux leviers du pouvoir réel : législatif, exécutif et économique.
Tantaoui et ses généraux ne voulaient pas du pouvoir politique mais ils ne voulaient pas non plus abandonner les juteuses entreprises qu'ils gèrent sous la confortable et légale couverture du ministère de la défense nationale.
Un inextricable empire militaro financier qu'aucune institution de l'Etat n'est autorisée de contrôler.
Ce n'est pas un point de vue simpliste :
L'avenir du peuple égyptien est hypothéqué par le cannibalisme du Maréchal Mohamed Tantaoui et de ses généraux.
La situation est similaire à celle de l'Algérie depuis 1989 et  où le premier ministre Ahmed Ouyahia a finalement reconnu (en 2012) que le pays est gouverné par les puissances de l'argent :
Entendez la caste des importateurs qui est sortie de la caste des dirigeants politiques et militaires de la décennie noire et de la décennie rouge.
C'est aussi un inextricable réseau d'évasion fiscale qu'aucune institution de l'Etat n'est autorisée de contrôler.
En Egypte, comme en Algérie, les élections libres-honnêtes-transparentes n'ont servi qu'à consolider le socle de la dictature.
Malgré les revendications de changement des citoyens que le bâton des dictateurs ne parvient plus à étouffer.
La candidature aux présidentielles  d'un ancien militaire et ministre de Moubarak, la dissolution de  l'assemblée nationale et la parodie de procès de la famille et des collaborateurs du dictateur déchu, la réactivation des services de répression avec les mêmes structures et les mêmes tueurs, c'est la continuité sans le changement.
C'est l'Algérie de la décennie noire et de la décennie rouge. 
Les dictateurs s'accrochent au pouvoir à tout prix.
Les peuples désirent accéder à la citoyenneté à n'importe prix.
C'est ce qui est nouveau.
Mais les peuples sont increvables. Ils ont le temps et ils n'ont plus la peur ni du bâton ni du canon.

Hocine Mahdi

Le 20 Juin 2012   

Monday, June 18, 2012

France : Le Sarkozysme Laminé !

Qui sème la haine récolte la haine.
Nous l'avons écrit dès que Nicolas Sarkozy avait orienté la stratégie de sa campagne électorale dans le sens de la radicalisation pronée par Marine Le Pen.
A peine celle-ci lançait-elle une idée nauséabonde le lendemain elle était plagiée par le clan de Sarkozy qui n'avait pas que des amis au sein de l'UMP.
Fillon, Raffarin, Rama Yade, Rachida Dati et bien d'autres se rangeaient, dans une discipline de soldat, derrière lui sans être en phase avec sa stratègie et ses discours racistes.
Il a perdu de vue une chose essentielle :
Que tous les français ne sont pas des Claude Guéant, des Rachida Dati,  des Rama Yade, des Nadine Morano ou des moutons.
Il a perdu de vue que les discours sur les immigrés africains et maghrébins qui "volent le pain des français et colonisent la France" est usé jusqu'à la corde.
Tous ses valets ont été battus contre des adversaires très peu connus.
Les Français méprisés depuis 5 ans par le godillot ont saisi la première occasion qui leur a été offerte pour  " l'exploser ", lui qui se croyait assez populaire pour "exploser"  le mou François Hollande.
Quand un peuple veut vivre dans la dignité aucune force ne lui résistera.
Belle leçon de civisme d'un peuple en révolte contre un monarque de pacotille dans une démocratie qui respecte le choix du citoyen et n'a pas besoin de faire appel à des observateurs étrangers pour une alternance pacifique sans fraude.
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Hocine Mahdi
Le 18 Juin 2012
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Monday, June 11, 2012

Constantine : Tentative d'enlèvement ?

Vendredi 2 juin 2012, en plein centre ville et à quelques dizaines de mètres de l'un des plus anciens commissariat  de Constantine, la tentative d'enlèvement s'est déroulée en présence de citoyens passifs.
Des jeunes témoignent :
Il était aux environs de 23 heures 30 minutes. Nous revenions de la plage. Au moment où nous avions débarqué avenue Aouati Mostepha les cris d'une femme ont attiré notre attention. Nous avons couru dans sa direction. Deux hommes armés de longs couteaux sont remontés dans une voiture et ont pris la fuite. La femme avait les vêtements déchirés parce qu'elle leur avait résisté car ils avaient essayé de l'embarquer de force dans leur véhicule.
Elle était pourtant accompagnée de son mari. Le couple attendait un taxi pour rentrer chez lui.
 L'avenue Aouati Mostepha, que les Constantinois continuent d'appeler route de Sétif, est située entre l'hôtel Cirita et le centre culturel El Khalifa, s'y trouve un café qui reste ouvert 24 heures sur 24, s'y trouve également une station taxi facultative. A toutes les heures du jour et de la nuit elle est animée car c'est un carrefour du cente ville. 
Difficile de tenter un enlèvement ou une agression dans ces conditions si les malfaiteurs n'avaient pas l'assurance que les citoyens qui seront témoins auront la lâcheté de ne pas intervenir dans ce qui ne les "regarde" pas.
Justement les jeunes qui m'ont rapporté les faits ont été choqués par la passivité des témoins et l'inertie du commissariat car les cris de la femme portaient plus loin.
Quant à moi je remercie les six jeunes pour leur civisme qui nous démontre une ènième fois de plus que l'union fait la force contre tous les malfaiteurs et les "hagarine"* de tous les bords.
La majorité des citoyens algériens a conscience de cela mais elle se soumet à la fatalité.
Chacun pour soi.
Ce qui explique pourquoi nous sommes restés les derniers en tout. 
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Hocine Mahdi

Le 11 juin 2012
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*) Hagarine : les hommes et les femmes qui abusent de leur force et de leur position contre les plus faibles qu'eux.   

Sunday, June 10, 2012

Françafrique : Lettre ouverte à François Hollande

Jusqu'à présent l'ignorance, la famine, le sous-développement des anciennes colonies françaises en Afrique sont imputables à la politique néo coloniale de l'Elysée.
En effet, depuis les années 1960 Paris gouverne une partie du continent africain par l'intermédiaire de dictateurs sanguinaires dévoués à la France,  encadrés et protégés par des militaires et les services de sécurité français.
Ce système a été imaginé sous la présidence du général de Gaulle, bousculé par la guerre d'Algérie, qui ne voulait pas que la France perde la main sur les immenses richesses naturelles que recèle la partie du continent africain qu'elle colonisait.
Nous avons brièvement résumé la situation catastrophique sur le plan humanitaire des anciennes colonies françaises en Afrique parce que les générations actuelles sont très mal informées sur les tenants et les aboutissants du système colonial qui n'a jamais été positif pour les peuples colonisés*. Ces générations pensent donc comme les précédentes :
"Les peuples africains sont incapables de reconstruire et de moderniser leurs pays sans les colons".
C'est un peu logique puisque les manuels scolaires et tous les présidents et gouvernements qui sont venus après le général de Gaulle n'ont jamais reconnu les atrocités du système colonial et de son bâtard le système néo colonial. 
Surtout ils n'ont jamais parlé des sequelles du colonialisme sur l'être humain.
Imaginons, monsieur le président, que pendant les soixxante dernières années les entreprises Total et Aréva aient consacré le dixième seulement des bénéfices, qu'elles ont tirés de l'exploitation à outrance des gisements africains, à la construction des infrastructures et des équipements socio économiques dans les pays spoliés.
A quel niveau de développement seraient les pays en question où règnent aujourd'hui, comme pendant l'horreur coloniale, l'ignorance, la misère, la criminalité, le chômage ?
Idem pour les milliers d'entreprises françaises qui tirent leur prospérité des richesses naturelles des anciennes colonies et remplissent les comptes bancaires que détennent les dictateurs dans les paradis fiscaux en Europe: Suisse, Luxembourg, Monaco ect, avec la bénédiction des gouvernants français.
Aussi quand nous vous avons entendu évoquer le triste sort de la Françafrique nous nous sommes mis à rêver de l'éradiction de l'ignorance et de la pauvreté, de l'instauration de l'Etat de droit là où le général de Gaulle avait installé des dictateurs à la solde de la république française.
Car, en soixante ans, vous êtes le seul président de la Vème république française à déclarer vouloir regarder avec réalisme les exactions du colonialisme et la situation de la Françafrique.
Notre surprise est si grande.
C'était inespéré.
Nous ne demandons pas la repentance.
Ce stade est dépassé.
Mais la France doit reconnaitre ses crimes.
Elle doit accompagner ses anciennes colonies à rattraper leur retard dont elle est la principale cause. Dans tous les domaines :
Scientifique, technologique, sanitaire, en infrastructures et en équipements qui sont les poumons du développement.
Que les entreprises françaises continuent d'avoir la priorité ou l'exclusivité dans ses anciennes colonies sans contrepartie,  c'est un mal absolu puisque les peuples de ces pays vivent toujours dans les mêmes conditions infra humaines  qu'avant 1960.
Le système néo colonial instauré par le général de Gaulle n'a servi qu'à sauvegarder les intérêts économiques et géostratégiques de la républlique française en ignorant les souffrances des peuples africains.
Nous insisterons sur cet aspect destructeur du néo colonialisme.
La  France, sous la Vème république, n'a t-elle pas fomenté de nombreux coups d'Etat, des guerres civiles, des génocides pour se maintenir dans ses anciennes colonies ?
Vous l'avez très bien compris, monsieur le président.
Le pillage néo colonial des richesses naturelles du continent Africain n'est pas plus moral, plus humain, plus légal que ne l'était le pillage sous le système colonial.
Dans les deux cas les indigènes sont condamnés à l'indignité, à la survie, à l'asservissement, à l'ignorance, pendant que les entreprises françaises remplissent les caisses du Trésor français et les comptes bancaires des actionnaires français (pétrole, uranium, or et autres matières précieuses à haute valeur ajoutée inexistantes dans le sous-sol français).
Soixante ans après l'indépendance fictive d'une grande partie du continent Africain...
Est-ce le début de la fin d'un régime inhumain ?
Nous nous réjouissons d'avoir enfin entendu un président français parler sans complexe aucun de la forfaiture que constituent la Françafrique et les crimes du colonialisme.
Mais nous attendons des actes concrêts qui rapprocheront nos peuples pour un vrai partenariat.
Ainsi le passé colonial non assumé avant vous ne sera plus une source de rancune, de haine, d'affrontements que des politiciens sans honneur attisent par intérêt à chaque campagne électorale.
L'histoire de la colonisation a été écrite avec le sang et les larmes des femmes et des hommes épris de liberté et de justice.
Aux héritiers d'avoir la grandeur de l'assumer.
Merci, monsieur le président d'avoir commencé à déverrouller les portes sur un avenir de convivialité entre des peuples que des politiciens spoliateurs ont dressés les uns contre les autres.
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Hocine Mahdi

Le 10 Juin 2012
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*) La situation du peuple palestnien en 2012 illustre les souffrances des peuples africains sous la colonisation.
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Saturday, June 09, 2012

Histoire: Mohamed Harbi ou l'art du mensonge !

Le mensonge par omision est une profession de foi chez nos acteurs de la scène politique et nos révolutionnaires  qui ont contribué au désastre provoqué par les guerres des clans et la mauvaise gouvernance du pays du 5 juillet 1962 à ce jour. 
Le quotidien d'information El Watan a publié le 04 juin 2012, sur près d'une page et trois quart de page, la réaction de l'historien algérien Mohamed Harbi à Chérif Mehdi auteur d'une contribution sur l'exécution du colonel Chabani après une parodie de procès dont les militaires ont le secret.
La contribution de Chérif Mehdi a été publiée le 21 février 2012 par un autre quotidien d'information: le Soir d'Algérie.
Depuis que la presse écrite du secteur privé s'est ouverte au débat que l'on dit libre mais qui ne l'est pas vraiment (1) nous assistons à des chamailleries d'une certaine élite sans déontologie mais qui est courtisée par les rédactions.
Attaque et contre attaque sur fond de révélations incontrôlables que l'on prétend de première main mais qui n'apportent rien de bien intéressant et de nouveau sur le thème traité.
Quand des actrices et des acteurs de notre révolution se tapent dessus par journaux interposés cela se fait inévitablement au détriment de la vérité historique.
Certains ne cherchent qu'à se blanchir après avoir été les piliers d'un régime inclassable qui a confisqué la souveraineté citoyenne.
C'est comme appliquer une couche de maquillage qui cache parfaitement les légères cicatrices et les ridules mais pour un temps court. Surtout pour une prostituée qui doit subir un client toutes les cinq minutes.
Je ne connais pas le nommé Chérif Mehdi dont l'article du 21 février 2012 incrimine Mohamed Harbi pour avoir excercé les fonctions de directeur et d'éditorialiste de Révolution Africaine (2), de conseiller de Ben Bella avant de fuir à Paris où il vit depuis le coup d'Etat de 1965.
Je vous le dit d'entrée mais vous n'êtes pas obligés de me croire.
Tout ce que je vous demande c'est d'avoir la patience de lire ce textte et, si vous avez le temps, d'exprimer votre opinion sans excès de langage pour que nous puissions apprendre les uns des autres.
La religion de Mohamed Harbi est le mensonge par omission. Sa spécialité c'est l'esquive. C'est un fin manipulateur que les journaux huppés algériens aiment présenter en historien honnête et courageux, en intellectuel probe etc.
Je leur reconnais ce droit entièrement mais suis-je obligé d'épouser leur opinion ? 
Eux aussi doivent me reconnaitre le droit de ne pas être toujours d'accord avec eux et de le crier.
C'est tout ce qui nous reste des acquis du "chahut des gamins"  de 1988. Préservons le par fidélité à la mémoire des enfants et des adolescents qui ont été tués pendant les manifestations.
Mohamed Harbi a eu un long itinéraire peu commun.
Avant 1962 il fut un révolutionnaire de gauche animé par les belles idées d'un socialisme de rêve qu'aucun pays n'a pu encore appliquer ni en Europe ni en Amérique latine ni en Asie. Je ne cite pas l'Afrique et le monde Arabe parce qu'ils ne sont pas encore réellement indépendants car les peuples y sont écrasés par de féroces dictateurs avec la bénédiction des anciennes puissances coloniales,  des USA et des Russes.
De 1963 à juin 1965 Mohamed Harbi fut le plus proche collaborateur, le cerveau, l'ami intime et le confident du premier dictateur de l'Algérie indépendante.
Après le 19 juin 1965 Mohamed Harbi est devenu un démocrate inoxidable, un intellectuel probe, un opposant farouche à la dictature , un historien honnête, une référence en matière de rigueur et de déontologie.
Pourtant, entre 1963 et 1965, quand il trônait dans le giron du dictateur Ahmed Ben Bella il avait aveuglement soutenu (sinon il aurait démissionné) les exactions du régime Ben Belliste contre des patriotes de la première heure qui revendiquaient un Etat de droit, une constituante, des élections libres, la démocratie.
Assassinats, enlèvements, torture, internement dans les camps du sahara fraichement hérités du général de Gaulle, exil, placement en résidence surveillée des personnalités politiques qui avaient participé aux gouvernements provisoires avant l'indépendance tel Ferhat Abbas.
Les opposants pacifiques au régime instauré par le duo Ben Bella/Boumédiene avaient un choix limité:
Se retirer de la scène politique en contrepartie d'une généreuse dotation en usines, terres agricoles, immeubles, villas,  argent et médailles.
Ce qui ont refusé l'offre ont disparu, soit tués soit exilés après un cruel internement dans les camps sahariens.
Mohamed Harbi était parfaitement au courant de ces méthodes inhumaines et contre révolutionnaires. Ses écrits et ses déclarations à la presse(3) de l'époque le démontrent.
Mais la meilleure preuve, selon moi, vient de ses articles incendiaires contre Mohamed Boudiaf qui croupissait dans un camp. Comme vous l'aurez deviné, ni la famille du détenu ni les citoyens n'étaient au courant du lieu d'internement (4).
Harbi ne pouvait être que la plume du dictateur contre les opposants internés, disparus, exilés.
Tous étaient invariablement accusés par lui de servir les intérêts de puissances étrangères et de fomenter des complots contre la révolution.
A tel point où l'éminent historien fut affublé du sobriquet  "monsieur complotite".
J'affirme encore ceci :
Avant de devenir directeur du cabinet présidentiel Mohamed Harbi ne pouvait pas ignorer trois choses très importantes pour l'engagement d'un intellectuel démocrate auprès d'un autocrate:
1°) Ben Bella avait menacé de brûler l''Algérie si on ne lui donnerait pas le poste de président de la république. Benkhedda lui avait cédé le trône pour éviter une guerre civile au pays.
2°) Le général de Gaulle voulait que Ben Bella soit président.
3°) C'est la France qui avait installé presque tous les dictateurs dans ses anciennes colonies en Afrique. Soixante ans après le nouveau président de la république française, François Hollande a levé un coin du voile sur la "françafrique". Serait-ce un espoir pour la main levée de la France sur notre continent ? Nous verrons.
Sur cette sombre et critiquable période de son itinéraire Mohamed Harbi contourne et magnifie la réalité historique en exploitant la marge de manoeuvre qu'autorise l'écriture "scientifique" de l'histoire.
Il maquille  "scientifiquement".
Il entretient le flou artistique.
Il élude.
Il occulte.
Il relativise son rôle qui était très important dans la période cruciale où le président Ben Bella et son ministre de la défense avaient confisqué la souveraineté citoyenne en interdisant les activités politiques et en usurpant le symbole rassembleur de la nation algérienne en lutte pour son indépendance.
Trois lettres de lumière :FLN.
Trois lettres que les Algériens de toutes les religions, de toutes les tendances politiques, de toutes les couleurs, arabophones et berbérophones exhibaient à la face de l'ennemi en exposant leurs poitrines nues aux chars et à la mitraillette.
On sait que le FLN né après le fratricide de l'été 1962 n'est devenu qu'un fonds de commerce exploité par des révolutionnaires pervertis et de la dernière minute associés à des faux moudjahidine, des harkis, des tartuffes qui ont partagé entre eux la tarte Algérie comme s'ils avaient envahi et occupé un pays vidé de son peuple.
A cette époque noire Mohamed Harbi était le plus proche collaborateur, le cerveau et le protégé du Zaïm.
Ne dit-on pas que c'est à cause de lui que Boumédiene avait destitué le raïs ?
Ben Bella désirait lui offrir le poste de ministre des affaires étrangères tandis que Boumédiene avait réservé cette fonction à Bouteflika.
D'où la rupture entre le président de la république et son misnistre de la défense.
Difficile à croire tant c'est ridicule.
Mais en Algérie tout peut arriver.
Surtout au sein du sérail.
Ce dont je suis absolument certain c'est que Mohamed Harbi n'a commencé à dénoncer la dictature, la torture, l'arbitraire, dans l'Algérie indépendante qu'après le coup d'Etat de 1965.
C'est-à-dire après avoir lui-même été persécuté par le nouveau maitre du pays.
Pourtant, en cette période noire où notre pays a été poussé dans un tunnel sans fin, Mohamed Harbi était classé parmi les rares intellectuels algériens. Et ce n'était pas rien quand on évolue au sein d'un peuple qui fut enfermé dans l'ignorance pendant 132 an. En effet sous le régime colonial seuls les enfants des bachaghas, des caïds, des cadis, des notables, des amis de la France pouvaient entrer dans les collèges et les universités de la république française.
Pourquoi ai-je décidé d'écrire cette chronique qui semble virulente contre Mohamed Harbi?
C'est parce que l'historien a commencé sa réponse à Chérif Mehdi par une précison ampoulée, pas crédible du tout bien que les phrases soient joliment tournées.
-"... Mais pour édifier les générations étrangères aux évènements des années 1960 je me dois de rectifier quelques opinions préconçues répandues sur mon itinéraire et ma position dans le régime de Ben Bella".
Mais Harbi n'a rien dit de vraiment édifiant sur sa position dans le régime de Ben Bella.
Pourquoi a t-il attendu 47 ans pour "édifer" faussement des générations sévrés de vérité pour ensuite  reprocher à des témoins, des chroniqueurs, des observateurs, des journalistes d'écrire ce qu'ils pensent ou ce qu'il croient être la vérité ?
Quand nous savons que c'est pendant cette période noire que le pouvoir politico militaire avait définitivement verroullé tous les espaces de liberté, de droit, d'actions et d'expression citoyennes, comment ne pas accuser ou soupçonner Mohamed Harbi d'avoir donné sa caution intellectuelle et morale à la confiscation de la souverainté citoyenne et à la répression extrêmement violente contre les opposants au régime Ben Belliste ?
Je l'ai écrit plus haut et dans des textes précédents:
Entre 1963 et 1965 Mohamed Harbi n'a pas seulement cautionné par son silence l'arbitraire, la torture, les assassinats, les enlèvements, les disparition, les internements contre les patriotes qui revendiquaient pacifiquement le retour au multipartisme, un Etat de droit, la démocratie, le respect des principes du 1er Novembre 1954.
Pourquoi ne nous a t-il pas expliqué les tenants et les aboutissants de cette position qui était tout à fait incompatible avec les principes d'un révolutionnaire démocrate ?
Un révolutionnaire qui se prétendait anti stalinien ?
Je livre ici une opinion personnelle que j'assume entièrement en ma qualité de patriote, d'auteur, de poète, de chroniqueur ayant écrit dans plusieurs journaux algériens depuis les années 1960 en tant que lecteur actif pour clamer mon indignation contre tous les Ouyahia, Ould Abbes, Ben Bouzid que nous avons commencé à subir dès les années 1960.
Mohamed Harbi a toujours menti par omission comme Khaled Nezar et tous les politiciens qui ont contribué à nos souffrances et qui, une fois victimes des purges cycliques du sérail, se découvrent une conscience citoyenne.
Ils ne nous disent que ce qui est à leur avantage.
Il y a tellement de choses sur certains acteurs de la révolution qui ne seront révèlées à l'opinion que dans un siècle ou deux. Les archives les plus compromettantes pour eux sont enterrées en France et le resteront pendant très longtemps encore.
Par conséquent chacun peut raconter ce qu'il veut sans risque d'être contredit  "scientifiquement".
C'est une conviction que j'ai acquise en questionnant des politiciens de la génération de Ferhat Abbas.
En 2000 ceux-ci avaient peur de témoigner parce qu'ils furent persécutés par les deux premiers présidents de l'Algérie indépendante: Ben Bella et Boumèdiene et ils cragnaient toujours les foudres des services de sécurité.
En mai 2005, dans le cafétéria du Panoramic Hôtel situé au premier sous-sol, en présence de l'historien Merrouche et d'un ami (5), j'ai questionné Mohamed Harbi sur ses positions de 1963 à 1965.  Il m'a accusé de l'avoir agressé dans sa chambre d'hôtel (6) et d'appartenir à une officine de la SM. Dans la semaine il a fait circuler deux pétitions, une en Algérie et une en France, qui ont été signées par de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles dont madame Badinter. Les journaux algériens ont publié ses fausses accusations mais ont refusé d'insérer mon droit de réponse.
C'est cela le respect de la démocratie et de la déontologie en Algérie.
Mais le jour viendra où les vérités sortiront du fond du puits de la manipulation politique et chacun sera remis à sa place. Dèjà une génération d'historiens qui n'a pas de liens directs avec la période 1930 1965 est sur le terrain des investigations. La vérité viendra peut-être de son travail.

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Hocine Mahdi

Le 9 juin 2012
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1°) Les rédactions en chef et les directeurs de publication censurent les textes à l'humeur ou parce qu'ils ne connaissent pas personnellement les auteurs.
2°) C'est Ben Bella qui a nommé Harbi à ce poste politique.
3°) Lire El Moujahid, la Dépêche de Constantine et Révolution Africaine de 1963 à 1965. Vous découvrirez que Harbi était le Guéant et le Guénon de Ben Bella;
4°) La censure était imperméable à ce genre d'informations.        
5°) Cet ami était un simple employé d'une agence d'assurance entre 1956 et 1964. Il fut jeté en prison pour tentative de coup d'Etat contre Ben Bella. La dépêche de Constantine avait consacré sa "une" à sa photo et à celle de sa machine à écrire au lendemain de son arrestation.
6°) Par mesure de sécurité il était strictement interdit aux visiteurs de monter aux chambres des clients. La direction de l'hôtel aurait appelé la SM s'il y avait eu agression contre l'historien. 
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Monday, June 04, 2012

Algérie : Ahmed Ouyahia avoue et accuse !

Enfin !
Il y a seulement quelques mois le premier ministrre de tous les reniements et des virages en tête d'épingle établissait un bilan éblouissant de sa lamentable gouvernance.
A ses contradicteurs il exhibait des chiffres étourdissants...
Mais qui n'existaient que dans son imagination.
Comme ceux des élections truquées que ses ministres de l'intérieur avaient organisées.
Le plus crancre des économistes du monde vous dira qu'avec l'argent dilapidé par Belkhadem et son successeur Ouyahia, sous le règne de Bouteflika, l'Algérie pouvait facilement sortir la tête de la vase et atteindre l'autosuffisance dans divers domaines et surtout en agriculture et en produits de premières nécessités qui dévorent plus de la moitié de la rente pétrolière déclarée.
Ce qui aurait réduit le chômage et la pauvreté dans une grande proportion.
Que s'est-il passé après les législatives de mai 2012 ???
Ouyahia avoue l'échec de son gouvernement.
En même temps il accuse Bouteflika, sans le nommer, de lui avoir donné un rôle de figurant sans aucun pouvoir de décision.
Un vrai politicien qui dirige un grand parti politique aurait refusé de servir de faire-valoir.
Pas Ouyahia...
Et il a le toupet de se plaindre.
Première question :
En (re)devenant premier ministre Ouyahia avait accepté de réaliser le programme de Boutef, oui ou non ?
Deuxième question :
Pourquoi n'a t-il pas respecté ses engagements qu'il savait impossible à tenir avec des ministres qui réfléchissent avec le ventre et la plante des pieds ?     
Troisième question :
Pourquoi a t-il menti aux citoyens à chaque fois qu'une échéance lui avait imposé de présenter un bilan d'activité (questions des députés et fin de l'année) ?
Personnellement rien, venant de lui, ne nous surprend.
Voici pourquoi :
En qualité de premier ministre dans les années 1990 il avait déclenché l'opération "mains propres" ciblant les cadres des entreprises publiques qu'il voulait démanteler (plus de cinq cents mille chômeurs) pour livrer le pays à la mafia de l'import-import sortie directement du sérail.
Au cour du procès il a été entendu en tant que témoin mais il n'était plus chef du gouvernement.
En conclusion de son témoignage il avait prononcé une très courte phrase qui résume l'arrestation arbitraire de centaines de gestionnaires et la mascarade judiciaire.
- Hada dolme* ! s'était-il exclamé.
Et c'était lui l'auteur de la chasse aux "sorcières".
Parmi les victimes du "dolme", un cadre gestionnaire était mort en prison avant le procès.
Nous ne disons pas que tous les embastillés avaient les mains propres mais leur incarcération fut décidée par le fait du "prince" sans une seule preuve judiciairement recevable.
Grâce à des magistrats entièrement soumis.
C'est cela Ahmed Ouyahia.
Et il a l'outrecuidance de reconnaitre que c'est la mafia de l'import qui dirige le pays
Toujours des virages en tête d'épingle.
Toujours des revirements suicidaires.
Ce dont nous sommes certains c'est que malgré tout le mal qu'il a fait au pays sous les pressions de la mafia de l'import il ne quittera pas la scène politique et sera candidat à la succession de Boutef.

Hocine Mahdi
Le 4 Juin 2012
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*) C'est une brimade, c'est injuste...