Après soixante ans de soutien inconditionnel aux dictateurs les plus féroces du monde Arabe, d'Amérique Latine et d'Asie...
Après avoir porté à bout de bras les régimes de Moubarak, de Abdallah ibn Abdelaziz, de Abdallah Saleh...
Après avoir privé le Tiers-Monde de jouir de l'indépendance et de ses richesses...
Voici que vous viennent la "généreuse" idée de mettre votre sale argent à la disposition des associations de la société civile en Egypte et en Tunisie, particulièrement, pour prétendument les aider à se "démocratiser".
C'est à pleurer de rire !
En finançant pendant plus de soixante ans les dictatures les plus sanguinaires du monde Arabe, d'Amérique Latine et d'Asie, les maitres de Washington ont interdit à tous les peuples du Tiers-Monde de choisir leurs dirigeants.
Aujourd'hui, parce que la jeunesse insurgée d'Egypte et de Tunisie a éventé vos tentatives de sauver les régimes en sacrifiant les dictateurs, vous avez trouvé l'astuce d'infiltrer la société civile en distribuant des paquets de dollars avec l'arrière pensée de corrompre les plus vulnérables et les plus cupides animateurs des associations. Plutôt vous avez cru avoir trouvé l'astuce car, à vos yeux, tous les Arabes sont des Ben Ali et des Moubarak en puissance.
Qu'espérez-vous ?
Briser l'élan d'une révolution qui s'est faite sans vous et contre votre hégémonie là où vous pensiez qu'elle n'aura jamais lieu?
Recoller les superstructures des régimes "amis" après avoir sacrifié les têtes que réclamaient les citoyens assoiffés de vengeance?
Récupérer le printemps Arabe qui traverse une phase charnière de sa marche vers la victoire?
Pourtant, en Egypte et en Tunisie, la jeunesse a fait clairement entendre à votre bonniche Hillary Clinton que plus jamais des marionnettes de Washington, de Londres ou de Paris n'auront un strapontin en Egypte et en Tunisie.
Les Ben Ali, les Moubarak, les roitelets de pacotille, les lions en papier et les guides aveugles et goinfres ne trouveront des places que dans les poubelles de l'histoire.
Gardez vos sales dollars, fruits de spécalations et de rapines, pour les malheureux Américains qui ont été escroqués par vos banquiers et ont perdu leurs maisons. Les Egyptiens et les Tunisiens n'ont pas besoin de vous pour se construire et reconstruire ce que votre stratégie de pillage et de domination planétaires a détruit dans le monde Arabe durant soixante ans.
Il est révolu le temps où des manoeuvriers comme Henry Kissinger pouvaient se vanter d'avoir pourri l'Egypte de Anouar Sadate jusqu'à en faire un cadavre en état de décomposition avancée. Mais vous continuez, à Washington et au Pentagone, de croire que rien n'est perdu.
Nous ne disons pas que vous ne trouverez plus en Egypte et en Tunisie des pourris qui s'engageront dans vos criminelles combines de destabilisation. Ce qui est absolument certain c'est que vous trouverez désormais des peuples vigilants qui connaissent parfaiitement vos méthodes crapuleuses.
Certes en Irak vous avez trouvé El Maliki et El Allaoui, en Afghanistan vous avez déniché un Karazaï sans froc, il se pourrait qu'en Libye vous puissiez fabriqué un autre el Gueddafi plus présentable. Mais en Egypte et en Tunisie les dictateurs ont été d'une telle cruauté, grâce à vos armes et votre argent.
La révolution dans ces pays n'est pas un simple orage.
C'est un Ouragan qui saccagera toutes vos prétentions hégémoniques en Afrique et au Moyen Orient.
Il y aura encore du sang, la famine, la misère, mais au bout ce sera la victoire qui libérera tout le monde Arabe et le continent africain de vos bottes écrasantes.
Le mieux pour vous est de laisser les peuples reconquérir leur souverainté, de retirer vos harkis, d'admettre que la démocratie réelle ne relève pas de votre monopole.
Rien ne vous empêchera plus tard de renouer avec les peuples arabes, affranchis de votre tutelle, des relations équitables de partenariat.
Gardez vos sales dollars, retirez vos roitelets et vos harkis du Moyen Orient, abandonnez votre rêve fou de recréer l'empire romain. La paix et la fraternité régneront sur un monde sans haine et sans frontière. Ce monde que vous êtes en train de dépécer en petits morceaux pour mieux le contrôler.
Le 27 Juillet 2011
Mahdi Hocine
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