Prises au dépourvu par la jeunesse tunisienne et égyptienne, les puissances occidentales tentent de reprendre en main la situation. Faute de pouvoir préserver les super structures des régimes de Hosni Moubarak et de Zine el Abidine elles s'obstiinent à maintenir les résidus des anciennes dictatures pour multiplier les points conflictuels entre l'armée et les insurgés. Jusque là Lembezaâ en Tunisie et le maréchal Tantaoui en Egypte ont parfaitement réussi à ralentir au maximnum le processus de sortie de crise. Mais, de leur côté, les insurgés résistent merveilleusement à l'usure.
Il nous semble que le bras de fer va se poursuivre encore.
Avant la chute de Moubarak les stratèges américains avaient commis la grosse bourde de déléguer l'hypocrite Hillaray Clinton pour livrer un message à la jeunesse qui occupait la place de la Liberté: -"Rentrez chez vous. Moubarak est un bon président. Il vous a entendu. Il vous garantit des réformes en profondeur"-.
Incorrigibles les mêmes stratèges de Washington viennent de lancer une opération de séduction en direction des frères musulmans. Bien sûr en méprisant les jeunes insurgés et le peuple égyptien qui ne veulent plus d'une Egypte accrochée aux basques des USA, soumise et exécutant docilement les ordres de l'empereur Barack Obama qui arrose généreusement de dollars les dirigeants du pays.
Les USA continuent de croire que les Arabes ne sont qu'une vulgaire marchandise et qu'il suffit d'y mettre le prix pour qu'ils se mettent à plat-ventre. Ils n'ont pas encore compris que l'Arabe de 2011 n'a rien du révolutionnaire des années cinquante qui a très vite oublié pourquoi il avait combattu le colonialisme et qui est devenu le valet de l'ancienne puissance coloniale en écrasant ses concitoyens.
Cette jeunesse n'a pas souffert du colonialime mais a souffert de dictateurs qui ont reconduit les méthodes répressives des anciennes puissances coloniales pour se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir.
Et le plus souvent avec le soutien financier et matériel de ses ex ennemis.
Les frères musulmans vont-ils répondre favorablement à la demande des Américains d'ouvrir des négociations ? Et que vont-ils négocier dans la mesure où Washington les courtise uniquement parce qu'ils ont une grande chance de former le premier gouvernement librement élu au suffrage universel ?
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