Une vent violent de nifak* souffle sur notre pauvre Algérie à quelques semaines des élections législatives à l'issue desquelles seront désignés les cannibales qui seront invités à la table du roi et inscrits sur la liste des heureux bénéficiaires du partage des pétrodollars.
Les caciques du FLN et de son bâtard le RND ont bien appris le jeu de l'alternance et de l'ouverture sélective.
Fabriqué en une nuit orgiaque le RND est devenu en quelques heures la première force politique du pays grâce à la baguette magique des maîtres invisibles du pays. Cinq ans après il reculera d'un rang et ce placera juste derrière son vieux géniteur sclérosé : le FLN.
La troisième alternance installera définitivement le RND sur le podium du leader. Même si le président "d'honneur" du vieux parti tient à ce que celui-ci soit maintenu en survie clinique.
Par nostalgie.
Car, que nous le voulions ou non, le FLN fut une belle étoile dans le ciel des révolutions de l'humanité.
Hélas !
Après 1962 il a été exploité comme un fonds de commerce par des pervertis, des escrocs, des faux intellectuels, des faux moudjahidine, des révolutionnaires de la dernière seconde et de salon.
Voyez l'Algérie cinquante ans après l'indépendance, qu'est-elle devenue ?
Elle est la synthèse du Mali, du Yémen et du Maroc.
C'est contradictoire.
Mais c'est l'image qu'elle nous renvoie.
Où verrez-vous des "élus", des syndicalistes, des fonctionnaires de troisième degré mener le train de vie des milliardaires ?
Où verrez-vous des inventeurs, des hommes de sciences, des penseurs, des producteurs de biens et d'idées coincés au bas de l'échelle sociale quand ils ne fuient pas le pays ?
C'est la grande prouesse du régime politique algérien hybride, chaotique, inclassable.
Logiquement la nouvelle fournée des partis politiques agréés en 2012 nous donnera des députés, des sénateurs, des élus locaux et des ministres aussi improductifs, aussi gourmands en privilèges et aussi soumis que ceux qui seront remplacés grâce aux élections "propres et honnêtes" de mai 2012.
En toute "dé mo khra tie" !
Hocine Mahdi
Le 2 mars 2012
*) Hypocrisie
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