Procès de Mohamed Hosni Moubarak :
Tantaoui lave plus blanc !!!
Par Hocine Mahdi
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Le président de la Cour Ahmed Rifhat n'a jamais caché son jeu en vérité. Dans les premiers jours du procès de la famille Moubarak il avait joué à découvert, sans tricherie devrions-nous dire.
En premier lieu il avait mis tout son art dans les entourloupettes judiciaires pour faire taire l'accusation et les avocats de la partie civile. Un vieux loup des parodies de procès qui étaient la spécialité des magistrats sous la casquette du président déboulonné par la fougue de la jeunesse égyptienne.
Une justice à deux vitesse ?
Non.
Une justice téléguidée et des magistrats à plat-ventre.
Le maréchal Tantaoui auditionné en cachette, loin des oreilles et des yeux des avocats qui ont été mandatés par les parents des manifestants assassinés par les forces de sécurité, la police et la milice, cela ne doit étonner personne.
Le maréchal Tantaoui est un vieux compagnon de Moubarak qui en fera son ministre de la défense pour garantir la pérennité du régime et celle des relations fructueuses avec le voisin sioniste en marchant sur le dos des palestiniens.
Le vieux magistra Ahmed Rifhat qui, vu son âge, devait couler une paisible retraite dans son douar natal, était semble t-il le conseiller personnel du dictateur déchu.
Vous voyez à peu près où nous voulons en venir ?
Non !
Nous allons éclairer vos lanternes.
La populace en Egypte soupçonne le maréchal et le magistrat d'avoir fabriqué un témoignage pour laver le dictateur de toute implication dans la sauvage répression des manifestants.
Moubarak n'aurait pas donné des ordres pour tirer sur les manifestants.
Admettons.
Alors qui a ordonné au Maréchal Tantaoui de réprimer la jeunesse égyptienne insurgée ?
Ce n'est quand même pas une invention puisque l'ancien ministre de la défense (actuel dépositaire du pouvoir du dictateur déchu) avait lui même déclaré qu'on lui avait ordonné de réprimer les manifestations mais qu'il avait refusé d'autoriser son armée de tirer sur les civils.
Qui est ce "on" ?
Il n'y avait que Moubarak qui était en position hiérarchque de lui donner des ordres aussi graves.
La Cour suprême est saisie du dossier d'un vieux magistrat, ancien conseiller du dictateur qu'il veut à tout prix innocenter en prenant le risque d'embraser l'Egypte.
Nous ne voulons pas croire à cela.
Mais ce vendredi les égyptiens sont invités à envahir les rues pour secouer le gouvernement de transition et le conseil militaire.
Et demander un autre magistrat pour juger Moubarak et ses enfants.
Hocine Mahdi
Le 27 septembre 2011
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