Tuesday, September 27, 2011

Barack Hussein Obama est d'abord un Américain

Voici un article que j'ai publié en décembre 2008 et où je disais que Barack Obama ne fera pas mieux que George Bush pour la Palestine. Dans cet article j'ai expliqué pourquoi. Plusieurs grands journeaux l'ont censuré parce que j'étais l'un des rares analystes et chroniqueurs du monde arabe à dire ce que quatre-vingt dix neuf pour cent de mes confrères ne voulaient pas entendre tant ils croyaient que Barack Obama était une espèce de Mahdi el Mountader. Il a fallu le discours du président américain à la tribue de l'Onu en septembre 2011 pour presque tous les analystes, les observateurs, les chroniqueurs du monde entier et d'Israël reprennent ce que j'ai écrit en Décembre 2008 en s'indignat de ses trahisons. Barack Obama avait subjugué tous les Arabe et le Jury du Nobel par son discours de main tendue du Caire. Pourtant il fallait simplement être attentif à ce qui se passait en Amérique pour savoir qu'un président a des lignes rouges à ne pas franchir s'il veut gouverner son pays tranquillement. L'expérience de Nixon et de Jimmy sont un bon repère. La Palestine était une ligne rouge et ces deux hommes avaient tenté de mettre le pied dessus en mésestimant la puissance des lobbies sionistes. Ils ont
chèrement payé.
Barack a retenu la leçon tout simplement.
Hocine Mahdi

Brack Obama est d'abord un américain.
Le franc succès de Barack Obama contre John Mac Cain n’est que la revanche des citoyens américains qui n’ont pas été écoutés par une équipe dirigeante qui avait cru disposer d’assez de temps (la durée du deuxième mandat) pour achever victorieusement sa guerre en Irak et, du même coup, se faire pardonner ses crimes et ses mensonges.
C’est par conséquent une sévère sanction du corps électoral contre une élite politique et, au-delà de cette élite, contre la composante active du parti républicain qui a cautionné toutes les tromperies, toutes les déviations et toutes les atrocités d’une guerre injuste. Guerre dont les raisons profondes sont liées à l’accaparement par la force des ressources énergétiques de l’un des trois pays du Moyen Orient qui demeuraient fermés aux entreprises américaines et à l’ultra libéralisme affameur des deux tiers de la population mondiale.
Après huit ans d’indifférence face aux souffrances du peuple irakien les électeurs américains ont dit clairement que la spoliation du pétrole ne mérite pas l’anéantissement d’une nation souveraine. La conjoncture est telle que n’importe quel candidat aurait gagné contre un concurrent managé par le parti républicain. Obama et ses mentors de toutes les couleurs ont eu la présence d’esprit de saisir une opportunité qui ne se présente qu’une ou deux fois au cours d’un siècle. Et ce n’est pas rien dans un pays où le corps électoral a une réputation de paresseux, de versatile et d’apolitique, sans compter de très bonnes raisons de démobilisation induites par l’échec total sur le plan économique : chômage et refinancement mafieux des banques prédatrices et autres spéculateurs de la grosse finance au moment où des millions de citoyens américains vivent en dessous du seuil de la pauvreté et sont expulsés de leurs logements par les chasseurs de primes qui avaient racheté leurs dettes pour en tirer de faramineux dividendes. George Walker Bush, Dick Chéney, Donald Rumsfeld, Collin Powell, Charles Perle, Bolton, John Négroponte, Condoleezza Rice ont tellement méprisé l’opinion mondiale et ridiculisé le citoyen ordinaire américain avec des discours infantilisants et des actions barbares d’un autre âge au nom de la civilisation occidentale -forcément judéo chrétienne- prétendument menacée par les arabes et les musulmans qui en veulent à la nation américaine d’être intelligente, riche, heureuse et puissante. En apparence les discours voltigeaient aux raz des pâquerettes. Volontairement irrationnels Ils étaient conçus pour inspirer la peur et la haine à l’égard de tous ceux qui critiquent les « valeurs » de l’ultra libéralisme et de la démocratie occidentale. Sentiments latents, savamment réactivés dès les premières heures de l’explosion des trois tours de New York. Par son comportement de shérif immoral au Moyen Orient et en Amérique latine George Walker Bush a choqué le monde entier sauf le peuple civilisé américain. A cause de lui jamais les USA n’ont été aussi détestés. En Amérique latine, en Asie et dans le monde arabe cette haine a des raisons objectives puisque à peu près tous les dictateurs sanguinaires du Tiers Monde ont été fabriqués et sont financés et protégés par la Maison Blanche. Cette fois le virus anti US a contaminé les citoyens civilisés d’Europe, d’Australie, du Canada. Le vote consternant qui a prolongé le règne de Bush pour un deuxième mandat a aggravé cette haine et l’a étendue de l’équipe dirigeante et de l’armée au peuple. Plus de 60 % des électeurs US condamnaient la politique de Bush mais ils ont été séduits par le discours sécuritaire et des promesses insensées faites par le parti républicain en faillite de crédibilité (persistance des menaces d’agressions terroristes à l’intérieur des frontières des USA, nécessité de frapper les éventuels agresseurs chez eux, relance économique).
N’est-ce pas consternant ?
Ne dirait-on pas que les électeurs US marchaient sur la tête en 2004 ?
Bush que l’on qualifie généralement de stupide, de débile et d’affairiste aux dents de requin (notez la contradiction) a-t-il fait pire que ses prédécesseurs de Roosevelt à Clinton ?Assurément non. Car, à regarder de près les quatre-vingts dernières années de l’histoire de la Maison Blanche nous ne relèverons qu’une différence insignifiante. Bush a été plus insolent, plus déluré, plus ouvertement bonimenteur, plus irrévérencieux à l’égard des règles diplomatiques et protocolaires. Il a déchiré le voile d’hypocrisie derrière lequel s’abritaient ses devanciers pour ravager d’autres pays. En ignorant souverainement le Conseil de sécurité, l’ONU, l'Union
Européenne, la Cour Internationale de Justice, il n’avait pas innové. En fabriquant de gros mensonges pour la consommation interne il n’avait rien inventé non plus. Ni d’ailleurs en noyant l’Irak sous un déluge de bombes dont beaucoup de modèles sont d’usage prohibé par les Conventions internationales ou au stade des essais.
Roosevelt, Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Carter, Bush père, Clinton, pour ne citer que les plus contemporains à la mise en fonction de la société des nations puis de l’ONU avec son tribunal pénal qui fut inauguré à Nuremberg. Chacun a eu son ‘’Irak’’ ou ses ‘’Irak’’. Tous ont piétiné des résolutions du Conseil de sécurité et de l’ONU pour envahir un pays ou le soumettre aux « bons » soins d’un dictateur qui sera le harki de la Maison Blanche. Ils l’ont fait sans trop heurter l’opinion mondiale. Une raison très simple à cela : la couverture médiatique en direct de la guerre était politiquement interdite et techniquement irréalisable. Les services de propagande filmaient et sélectionnaient les scènes à diffuser au public en fonction du discours de la Maison Blanche. En manipulant les séquences ils pouvaient fabriquer des « vérités » que personne n’avait la possibilité de démentir avant des années, voire des décennies. Ce qui n’a pas été le cas de Bush dont les mensonges ont été éventés instantanément et dont la barbarie a été filmée et diffusée en direct dans le monde entier sans qu’il ne puisse rien faire pour la censurer en dehors des USA. Tout ce qu’il a pu faire c’était d’assassiner les journalistes les plus téméraires et de bombarder les bureaux d’une station TV ennemie qui avait déployé des équipes sur tous les fronts où les civils mouraient par centaines quotidiennement en Irak et en Afghanistan. De Franklin Roosevelt à Bill Clinton que de pays ont subi le rouleau compresseur US ! Cuba, l’Iran, les Philippines, le Honduras, le Nicaragua, le Venezuela, l’Argentine, le Chili, Haïti, Grenade, le Vietnam, le Congo, la Libye, le minuscule Liban. Une longue liste de pays qui furent déstabilisés, récupérés, envahis, occupés, pillés, livrés à des dictateurs sanguinaires et aux fléaux de la pauvreté, de l’ignorance et de la maladie.
Le peuple américain a montré une constante : ne pas se mêler du mal que commettent ses élus ailleurs, loin de son regard. Il ne manifestera son courroux que lorsque des centaines de soldats américains reviendront au pays dans des cercueils plombés.
La guerre du Vietnam est l’illustration de cet état d’esprit égocentrique. Est-ce pour cela que George Walker Bush a obtenu un second mandat malgré ses gros mensonges, malgré son arrogance, malgré l’incroyable mépris qu’il a manifesté à l’égard de ses propres électeurs qui lui demandaient un peu de retenue en Irak ? En cela le corps électoral américain a choqué le monde entier. Une telle arrogance de la part d’un chef d’Etat démocratiquement élu est politiquement suicidaire dans les démocraties occidentales où la société civile et la presse constituent un réel contre pouvoir : la liberté d’expression et le libre choix électoral obligent les politiciens à observer quelques règles civiques et comportementales. Nous ne disons pas que Bush aurait été plus attentif aux appels pressants de ses concitoyens s’il avait eu le droit de briguer un troisième mandat présidentiel. Qui sait ? Cela nous semble assez probable. Il aurait été à coup sûr moins exhibitionniste, à la manière de Carter et de Clinton.
La déception nous vient d’ailleurs.
Dans son ensemble l’Europe n’a retenu que les crimes de Bush en Irak. Elle a passé allègrement l’éponge sur les quatre-vingts dernières années d’atrocités qui furent perpétrées à travers le monde par les précédents locataires de la Maison Blanche. Or c’est en regardant dans le rétroviseur du temps que nous nous rendons compte que tout ce qu’a fait et continue de faire Bush contre l’Irak, la Syrie, le Liban, l’Afghanistan, l’Iran, l’Egypte et la Palestine, le Venezuela s’inscrit dans la politique américaine réfléchie et adoptée par Roosevelt et approfondie par Eisenhower et ses successeurs. En premier lieu cette politique belliqueuse et concurrentielle contre les puissances impériales européennes au Moyen Orient (Angleterre, France) ciblait la récupération des pays gros producteurs de pétrole (Arabie Saoudite, Iran, Irak, Syrie) où les entreprises américaines étaient timidement présentes.
-‘’Aucune puissance économique ne survivra si elle ne contrôle pas les pays producteurs de pétrole et les voies maritimes pour le transport de cette irremplaçable richesse énergétique.’’
C’est le premier commandement de la bible de la Maison Blanche.
Roosevelt, Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Carter, Clinton, Bush père et fils (bientôt Barack Obama), tous ont commencé leur mandat par examiner ce qui a été fait et ce qui reste à faire pour maintenir, consolider et étendre la domination politique et économique sur les régions du monde productrices de richesses et de pétrole qui sont indispensables à la prospérité et à la puissance des USA.
Démocrates et républicains suivent la même ligne dans ce domaine de souveraineté : le contrôle et l’exploitation des gros gisements mondiaux par les entreprises américaines, la multiplication des bases militaires aux points névralgiques des cinq continents qui permettent des interventions immédiates et foudroyantes en direction des Etats « voyous » qui seraient tentés de remettre en cause « les intérêts américains » ou l’hégémonie US. Les deux éléments se confondant dans la feuille de route des élus à la Maison Blanche. Contrairement à ses devanciers George W. Bush, deuxième du nom, a été le shérif immoral qui n’a pas du tout honte d’exhiber ses perversions sur la place publique. Tandis que ses prédécesseurs faisaient quelques efforts de paraître civilisés au moins aux yeux de leurs alliés européens, George W. Bush n’a jamais été gêné de se comporter en empereur de la planète, de regarder ses amis d’Europe de très haut, de se montrer arrogant et futile en toutes circonstance, cruel, au dessus des institutions et des lois internationales, de mépriser l’opinion mondiale, de ne pas prendre au sérieux les électeurs américains qui se dressent contre lui après l’avoir élu pour un deuxième mandat consécutif sur un programme de guerre parce qu’ils avaient peur de leurs ombres. Ceux-ci avaient mis du temps pour s’apercevoir que l’Etat le plus voyou des deux derniers siècles et probablement de tous les temps est en train de massacrer les Irakiens injustement, en leurs noms et avec leur consentement. Particulièrement entre 2004 et 2008 : mandat usurpé grâce à l’apport des lobbies d’affaires et sionistes qui ont trouvé en lui un « chien de garde » exceptionnellement vigilant sur tout ce qui touche à leurs intérêts. Nous serions en droit de penser, de dire, d’écrire que la divulgation des preuves qui lavent leur ancien allié contre l’Iran, Saddam Hussein, de toutes les accusations -possession d’armes de destruction massive et complicité avec Ben Laden- a moins pesé que la mort de centaines de soldats US dans la décision tardive du peuple américain de revendiquer la fin de la guerre injuste en Irak.Prise de conscience et remords tardifs comme ce fut le cas pendant la dévastation du Vietnam (défoliant orange, pilonnage incessant, gazage, usage d’armes de destruction massive, génocide).
Pendant des années c’était l’indifférence totale, voire l’aveuglement mais le nombre de G’ls tués fut le détonateur de l’impressionnante mobilisation populaire devant le parvis de la Maison Blanche. Ce fut le cas pour la réaction de la majorité de la population française contre le système colonial en Algérie à partir de 1958 où l’usage de la torture, du napalm, du terrorisme d’Etat contre les populations civiles avait entraîné la mort de près de 20.000 (vingt mille) soldats français. En général là où l’Etat le plus voyou de la planète et de l’histoire contemporaine provoque et finance des atrocités insoutenables sans engager l’armée américaine (Chili, Argentine, Congo, Liban, Iran, Syrie, Angola, Somalie, Afrique du Sud, Palestine) le peuple américain s’obstine à ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre. Il reste douillettement enfermé dans son petit confort comme un enfant gâté qui ne désire pas savoir qu’il doit son train de vie très élevé au massacre de dizaines de millions d’innocents en Afrique, en Amérique Latine et en Asie longtemps après l’extermination des indiens. Qu’il le doit aussi aux dictateurs sanguinaires qu’installe et protège la Maison Blanche dans les pays riches en ressources naturelles. Pour piller ces richesses au profit de l’économie et de l’industrie américaines : système de spoliation qui interdit aux gouvernants du Tiers Monde de consacrer une partie de ces richesses pour le développement économique, industriel, culturel, sanitaire et infrastructurel à l’intérieur de leurs frontières. C’est pour cela que la pauvreté, l’ignorance, la maladie, le crime organisé paralysent des pays comme le Zaïre, le Niger, L’Egypte, l’Algérie, le Maroc, le Chili, L’Argentine, le Honduras, le Moyen Orient dont le PIB serait multiplié par dix si la plus value des ressources naturelles avait été investie dans des programmes de développement interne, la formation, la recherche, les infrastructures socio économique. Système de prédation qui affame en générant la corruption et la gabegie, torture, massacre les « indigènes » des pays soumis au diktat des entreprises américaines et à la « protection » de la Maison Blanche (bases militaires et conventions sécuritaires) : Arabie Saoudite, Koweït, Egypte, Irak à partir de novembre 2OO8, Maroc, Jordanie et les monarchies confettis du Golfe persique. Le règne sanguinaire de l’ultra libéral Bush junior a révélé à l’opinion mondiale que le peuple américain ne s’aperçoit qu’il n’est pas seul sur terre que lorsque les chaînes de télévision à large audience et les journaux à gros tirages veuillent bien l’informer sur les crimes de ses dirigeants dans certains pays. D’où le sentiment de haine contre les Américains qui s’est généralisé sur les cinq continents. Les analystes des médias à large diffusion publique et de vulgarisation seraient bien inspirés s’ils orienteraient leurs travaux sur les quatre-vingts dernières années pour décortiquer les soubassements et les mécanismes de l’hégémonie américaine.
Bush junior n’est pas le seul président des USA à avoir bafoué le Conseil de Sécurité de l’ONU, les conventions de guerre, la Cour Internationale de Justice.
De Roosevelt à Clinton, républicains et démocrates, tous ses devanciers au bureau ovale ont fait la même chose sans état d’âme. Sur le plan strict du droit international l’administration américaine est passible du tribunal pénal international au même titre que les nazis pour les crimes contre l’humanité qu’elle a perpétrés à travers le monde depuis les années qui ont été prises en considération par les actes du tribunal de Nuremberg. Le peuple américain ne s’est jamais intéressé au viol du droit international commis par ses dirigeants.
Pourquoi l’aurait-il fait tant que cela n’affectait pas son confort matériel ?
Mais jamais, au grand jamais, il n’a exprimé un tel soulagement au moment où fut déclarée l’humiliante défaite électorale d’une équipe dirigeante qui avait réussi de le persuader à accepter l’inacceptable en le manipulant par le mensonge, éveillant en lui la peur et la haine de tout ce que représente et de tous ceux qui représentent l’Islam à travers la personne de Ben Laden qui était un pion du Pentagone et de la CIA en Afghanistan contre les soviétiques.
Comme le furent les Talibans, Saddam Hussein, Marcos, Mobutu, Videla, Duvalier, les escadrons noirs, Pinochet, Ariel Sharon.
Comme le sont actuellement Hosni Moubarek, El Maliki, Ehud Olmert, El Talabani, Mahmoud Abbas, Abdallah le jordanien, les monarques saoudiens et maghrébins.
Quant à Barack Obama, ce n’est pas pour diminuer de son mérite que nous avons emprunté ce long détour. C’est avant tout pour essayer de comprendre la passivité d’un peuple jouissant d’un bagage culturel non négligeable face au règne du shérif immoral et de ses devanciers à la Maison Blanche.
Peuple amnésique.
Peuple indifférent.
Peuple égocentrique qui se nourrit du sang et des malheurs des autres peuples comme un vampire justement grâce aux crimes de ses dirigeants, de son armée, de ses services de sécurité dont la CIA qui sélectionnent et protègent les dictateurs dans un Tiers Monde assoiffé de liberté, de Savoir et de bien être.
Un Tiers Monde où les maladies du Moyen Age, la famine et l’eau impropre à la consommation tuent des millions d’enfants et d’adultes parce que des trillions de dollars sont gaspillés dans des guerres inutiles et distribués aux gros spéculateurs de la finance productrice de chômage, de pauvreté et d’injustice socio - économique alors qu’une petite centaine de milliards de dollars intelligemment investie enrayera durablement les causes d’une catastrophe humanitaire que les membres du G8 regardent avec mépris ou condescendance.
Certes Barack Obama et ses mentors Blancs et Noirs ont eu un flair extraordinaire.
Désigné comme ennemi public numéro 1 sur les cinq continents (sauf à la CIJ et au TPI) Bush déteignait sur tous ceux qui l’approchaient et particulièrement sur son entourage du parti républicain. A l’évidence, les américains s’étaient préparés à un vote sanction contre les dirigeants d’un parti politique qui leur a menti et les a méprisé : les raisons mercantiles de l’invasion de l’Irak, les massacres des civils dans des quartiers résidentiels, la torture, les prisons secrètes, les avions et les bateaux transformés en laboratoires de torture, Abou Ghraib, Guantanamo, l’agression du Liban en 2006, les détournements de deniers publics par la société Halliburton, les entreprises privées américaines et anglaises payées pour tuer des civils irakiens, pour torturer, pour réprimer au nom de l’Etat Américain, donc au nom du peuple américain sans être comptable devant une juridiction pénale et l’ONU.
Dans ce contexte d’immoralité généralisée Barack Obama ne pouvait craindre que des rivaux au sein du parti démocrate. Sa victoire sur Hillary Clinton est plus significative et méritoire que son franc succès contre Mac Cain. Il était devenu le premier président des USA au moment précis où sa belle rivale blanche avait jeté l’éponge en lui reconnaissant de grandes qualités humaines et intellectuelles. C’est à ce moment précis que les barrières ségrégationnistes ont subi de larges fissures. Des fissures assez larges pour estimer que Barack Obama ait réalisé le rêve pour lequel se sont sacrifiés Martin Luther King, Malcolm X, Mohamed Ali (Cassius Clay) et des centaines de milliers de descendants d’esclaves en Amérique comme les ‘’Panthers noires ‘’. La vague mondiale de sympathie qui a salué le remplacement d’un criminel de guerre Blanc par le fils d’un immigrant kenyan musulman de peau noire et d’une américaine chrétienne de peau blanche (d’origine européenne) est sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Comme est sans précédent la vague mondiale de haine qui a submergé l’Amérique depuis que Bush a anéanti l’Irak en se servant d’un stupide mensonge qui sera pris pour parole d’évangile par toute l’Europe judéo chrétienne civilisée.
Autant Bush junior est déclaré coupable d’avoir terrorisé et affamé des peuples désarmés mais très riches en ressources naturelles pour les piller, autant Barack Obama est ressenti par les peuples sous dictature comme une personnalité amie ou très proche d’eux qui leur rendra justice en les libérant des dictateurs qui leur ont été imposés par les maîtres successifs de la Maison Blanche.
Utopie!!!
Barack Obama est d’abord un Américain élu sous la baguette d’un parti qui est pour la démocratie en Amérique, en Europe et au profit des sionistes seulement en terre palestinienne mais qui soutient, protège et finance les dictateurs en Amérique latine, en Afrique, en Asie et dans le monde Arabe pour des raisons géostratégiques et économiques.
Même s’il le voudrait Barack Obama n’aura pas le droit de changer un système qui s’oppose énergiquement à ce que des dirigeants du Tiers Monde exploitent les richesses naturelles pour combattre la pauvreté, l’analphabétisme et la mal vie chez eux.Les assassinats de Mossadegh, de Lumumba et de Salvador Allende, pour ne citer que ces trois exemples, faisaient partie des commandements inviolables de la bible de la Maison Blanche.
Même si Barack Obama était président à l’époque il aurait ordonné ou couvert politiquement et financièrement ces trois coups d’Etat parce que le pétrole de l’Iran au même titre que le cuivre et les immenses forêts du Chili étaient indispensables à la prospérité de l’Amérique et devaient être exploités par des entreprises américaines même s’il fallait condamner des dizaines de millions de citoyens chiliens et iraniens à crever de faim. Comme d’ailleurs les minerais précieux du Congo. Pour cela il fallait confier la direction du Chili à Pinochet, celle du Congo à Mobutu et le trône de l’Iran à un enfant qui sera téléguidé par l’ambassadeur américain à Téhéran.
Nous ne doutons pas que l’élection d’un candidat démocrate métissé soit une très bonne chose pour les Américains.
Mais qu’en sera-t-il pour l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie et le Moyen Orient dont les dictateurs sont des tueurs à gages de Washington et des anciennes puissances coloniales européennes (généralement on dit des marionnettes) ?
Déjà sur le problème de la décolonisation de la Palestine Obama le démocrate n’a pas dévié de la ligne de Bush junior le républicain : ligne suivie méthodiquement par Roosevelt, Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Carter, Clinton, Bush père.
Barack Obama s’est exprimé avec une grande fermeté dans un discours écrit spécialement à l’intention des lobbies sionistes (AIPAC) qui pèsent lourdement sur la scène politique, médiatique et financière en Occident :
El Qods sera la capitale du sionisme. Une et indivisible. L’Etat sioniste recevra trente milliards de dollars d’aide militaire. La Maison Blanche veillera à ce que l’armée sioniste demeure indéfiniment la plus puissante du Moyen Orient.
C'est lui qui a fait cette déclaration.
Les intellectuels arabes ne l'ont pas entendu ? Nous sommes sûrs qu'ils l'ont très bien entendu et très bien compris mais ils continuent de croire en lui.
Pour nous son discours clair ne fait que renforcer notre conviction souvent répétée que la Palestine occupée aura toujours le statut de la plus importante base militaire US en Méditerranée sinon du monde.
Son discours a été diffusé en direct, repris et commenté par les chaînes TV du monde entier. Et, comme pour narguer les modérés, fidèles ‘’amis’’ et ‘’alliés’’, que compte l’Amérique dans le monde arabe et musulman Obama a placé sur le fauteuil de Condoleezza Rice une fidèle amie et alliée de la horde sioniste qui ne sera pas moins exigeante sur les concessions que devront faire encore et toujours les Palestiniens pour espérer un geste de charité ou de mansuétude de la Maison Blanche.
Comme par exemple celui d’ordonner à Peres, Olmert, et Ehud Barak de modérer leurs opérations barbares qui scandalisent les citoyens européens sans le soutien desquels l’occupation et la colonisation de la Palestine connaîtront le triste sort de l’apartheid en Afrique du Sud.
Il semblerait que le premier président Noir (métissé) des Etats-Unis ne voulait pas confier le poste de Rice à Hillary Clinton qui en rêvait depuis son éviction humiliante de la course à la présidentielle. Il aurait cédé à des recommandations - pressions amicales (mieux vaut avoir les Clinton avec soi que contre soi).
Retenons de cet épisode du feuilleton des actes post électoraux marquants d’Obama ceci :
Lors de la présentation d’une partie de sa nouvelle équipe la belle blonde, ex première dame de la plus grande puissance mondiale, a versé des larmes publiquement quand il lui a tressé une couronne de compliments sur ses qualités humaines, ses compétences, son courage, son patriotisme.
Pendant des siècles nous étions habitués de voir des Noirs sensibles à la considération que leur manifeste le maître Blanc.
Les larmes de la belle Hillary (émue ou humiliée ?) seraient une coquetterie de l’Histoire ou une belle avancée d’une partie de l’humanité – assurément la plus barbare de notre temps – vers la reconnaissance de la valeur de l’autre.
Vers la reconnaissance de la valeur des autres, devrions-nous dire.
Le reste n'est pas encourageant.
Quel signe a voulu envoyer Obama au monde en reconduisant Robert Gates au poste de Secrétaire d’Etat à la défense qu’il occupe actuellement sous la baguette du criminel Bush ?
Nous y voyons une hiérarchisation des problèmes urgents de l’équipe gouvernementale qui sera en fonction à partir du 20 Janvier 2009. Parmi ces problèmes la décolonisation de la Palestine n’est pas envisagée avec la prise en compte du plan arabe. La paix viendra en dernier.
L’urgence c’est la guerre, encore la guerre. toujours la guerre.
L’urgence c’est encore le maintien de l’état de ni guerre ni paix au Moyen Orient.
Certes la question de l’Irak sera traitée de manière plus intelligente. Mais l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran et la Syrie connaîtront menaces, désordres et massacres tant qu’ils ne s’aligneront pas sur les positions ‘’modérées’’ des pétromonarchies du Golfe et de l’Egypte.
Pour les peuples arabes les choses sont claires : Bush et Obama même combat.
C’est bonnet blanc, blanc bonnet.
Pour les dictateurs arabes aussi les choses sont claires : Ils ne craindront pas la destitution légale par des élections libres et honnêtes que les dirigeants démocrates de l’Occident s’abstiendront de leur imposer en concertation avec Barack Obama qui a encore besoin d’eux.
Pour les démocrates du monde Arabe le combat continue.
On ne mendie pas la démocratie.
On se bat pour l’arracher comme on se bat pour la liberté, la dignité, l’indépendance et la justice.
Tant pis si le grand avocat et humaniste Obama verra en nous des « terroristes ». Il n’avait pas hésité à briser ses amitiés avec des intellectuels palestiniens opposés à la construction des colonies en Palestine. Certainement en faisant cela il désirait bénéficier de l’onction des lobbies sionistes et évangélistes avant d’aller embrasser le mur des lamentations à El Qods occupée et martyrisée.
Actuellement Evio Morales et Chavez sont ciblés par la Maison Blanche pour le crime de vouloir combattre le fléau de la pauvreté chez eux.
Que fera Barack Obama contre la stratégie américaine de déstabilisation de ces hommes qui tentent de protéger leurs pays du pillage de leurs richesses par des entreprises américaines ?
Le 3 décembre 2008
Hocine Mahdi

Ban Ki Moon s’humilie

Après U Thant, Boutros Boutros Ghali et Kofi Annan, voici venu le tour de Ban Ki-moon de s’humilier pendant que les hordes sionistes règlent la question palestinienne en usant des méthodes nazies qui furent condamnées par le Tribunal Pénal International à Nuremberg. Pire. Sous les ailes protectrices de leurs tuteurs -Angleterre, France, Allemagne, USA- les hordes sionistes ont dépassé de très loin tout ce que l’imaginaire des nazis les plus extrémistes pouvait inventer en matière de cruauté envers un peuple dépossédé de ses terres et de sa liberté. Un peuple qui a le tort de résister à l’anéantissement, la poitrine et les mains nues, face à une armée de colonisation. Un peuple qui a eu la force de survire à une opération planifiée d’extermination et mise à exécution sous le couvert de la déclaration Balfour quand le colonialisme anglais avait cru découvrir un pays sans peuple (la Palestine) pour l’offrir à un peuple sans pays (le peuple juif) comme si le spirituel pouvait être éternellement contenu à l’intérieur des frontières d’une entité géographique, aussi vaste soit-elle.Ban Ki-moon supplie les criminels sionistes d’être un peu moins cruels, un peu moins exhibitionnistes quand les prendra l’envie de casser du Palestinien en gros ou en détail.-‘’Faites ce que vous voulez mais soyez discrets’’.Tel est le message du secrétaire général de l’ONU aux criminels qui déshonorent cette auguste institution dont personne ne sait plus à quoi elle sert.Ban Ki-moon lui-même doit se demander pourquoi il a accepté d’occuper un poste honorifique et pourquoi il n’est pas autorisé d’utiliser les armes juridiques qui sont entre ses mains pour régler tout de suite et dans les meilleures conditions le problème palestinien ?Il doit se demander pourquoi il n’est pas autorisé d’appliquer les résolutions de l’ONU qui n’ont pas été rendues caduques par le veto de la Maison Blanche ?Et nous, nous nous demandons pourquoi Ban Ki-moon n’a pas démissionné depuis qu’il s’est rendu compte qu’il n’est autorisé de faire que ce que veut bien lui permettre de faire l’ambassadeur américain à l’ONU ? Le 3 décembre 2008Mahdi HocineQue valent les dirigeants Arabes ?Selon les affirmations du commissaire onusien de l’aide alimentaire et sanitaire aux Palestiniens la contribution des gouvernements arabes à l’effort d’éviter une catastrophe humanitaire à Gaza ne dépasse guère le 1% (nous disons bien un pour cent) de ce que reçoivent les Gazouis des pays, non arabes, qui se solidarisent contre le colonialisme en Palestine et contre le blocus imposé par la horde sioniste à un million et demi de colonisés. Ceux-ci sont logiquement sous la protection de l’Europe, de la Russie et de l’ONU jusqu’au jour où Washington mettra à exécution la solution qui conviendra le mieux à ses intérêts au Moyen Orient. C'est-à-dire la neutralisation des indépendantistes qui sont considérés terroristes par l’Etat terroriste US, la mise au pas ou la dislocation de l’Iran, du Hezbollah libanais, du Hamas et de la Syrie dont la résistance à la construction du Grand Moyen Orient version Bush - Sharon retarde la réalisation des plans hégémoniques US dans la région.Les dirigeants arabes voudraient bien multiplier par mille leur aide aux habitants de Gaza mais ils ne sont pas libres de décider. Les exemples de Moubarak et de Abdallah le jordanien sont flagrants. L’Egypte officielle est en mesure de casser le blocus sioniste en ouvrant ses frontières avec Gaza aux convois de l’aide humanitaire. Tout ce que risque de perdre Moubarak c’est l’aumône annuelle de 1 (un) milliard de dollars que lui verse l’administration américaine en récompense de ses bonnes relations avec les hordes sionistes. Ce n’est que pour cette raison qu’il ferme les yeux sur les horribles souffrances d’un millions et demi de palestiniens privés de médicaments, d’électricité, de gaz, de nourriture, d‘eau potable depuis des mois.Il ferme les yeux mais il ouvre sa grande g… de repu en demandant aux Palestiniens de renoncer à la lutte armée de libération pour mériter les largesses de Bush. Renoncer au démantèlement des colonies sionistes, à la démolition du mur de la honte qui divise la Palestine en minuscules bantoustans séparés les uns des autres par des villages et des barrages coloniaux, ne plus exiger la restitution partielle d’El Qods ni le retour des réfugiés en exil. Avec cela il vend le pétrole des égyptiens à très vil prix aux sionistes mais n’en vend pas aux Palestiniens dont les hôpitaux et les boulangeries sont à l’arrêt à cause de la pénurie du carburant. C’est exactement le plan que Bush senior, Clinton, Bush junior avaient tracé avec Sharon et les lobbys sionistes depuis Camp David pour le futur - virtuel - Etat palestinien auquel Arafat et Mahmoud Abbas auraient souscrit à la conférence d’Oslo sans consulter le peuple palestinien. Il nous semble que le futur président Noir américain Barack Hussein Obama ne déviera pas d’un iota de cette ligne qui divise les palestiniens en partisans de la lutte armée pour la libération de toute la Palestine et en partisans du plan américain sur la base des discussions d’Oslo.Malheureusement l’Europe, la Russie, le secrétaire général de l’ONU, les magistrats de la Cour Internationale de Justice et la majorité des dirigeants arabes (soutenus par les médias et les intellectuels de service) s’impliquent à fond dans ce processus de forbans.Alors que valent les dirigeants arabes ?Pas plus que le 1% (un pour cent) que représente leur risible contribution pour éviter une catastrophe humanitaire à Gaza.A lui seul le Koweït a les capacités de consacrer un budget annuel pour couvrir tous les besoins du peuple palestinien. Le Qatar aussi. Comme les royaumes confettis du Golfe. Nous n’évoquons pas ici le cas particulier de l’Arabie Saoudite dont la famille royale est totalement inféodée à l’administration américaine et qui est, de ce fait, l’un des principaux obstacles sur le chemin des libertés et de l’émancipation technologique, sociale, culturelle et économique du monde arabe. Ceci à cause de sa servitude vis-à-vis de Washington autant que de sa puissante position au sein de l’OPEP qu’elle casse de l’intérieur quand les décisions de cette organisation déplaisent aux Américains.A Gaza tous les palestiniens peuvent crever comme le souhaitent les hordes sionistes et Bush. Ils n’entendront que des discours de compassion feinte de la ligue de Amr Moussa. Il y a certainement quelques gouvernements arabes qui aimeraient bien leur tendre ; une main secourable pour ne pas paraître aux yeux de l’opinion interne plus pingres que les Européens en matière de solidarité. Mais au dessus de leurs têtes danse l’épée invisible de la destitution, de la punition, de l’agression. La leçon du traître à son pays qui désobéit à ses « employeurs » a été bien apprise par les dirigeants arabes au point que ceux-ci n’osent plus respirer sans demander la permission à Bush. Soyons indulgents à leur égard. Rédha Pahlavi, Marcos, Mobutu, Gemayel, Saddam Hussein, Duvalier, ont payé chèrement leur double trahison. El Ghadafi a été bombardé dans son lit et a fini par comprendre que la durée de son règne et de sa vie dépend du bon vouloir de la CIA.Les autres ont peur de connaître le même sort que Saddam.C’est donc pour ne pas déplaire à leur « employeur » que la majorité des dirigeants arabes regardent en silence les palestiniens mourir à petit feu à cause du blocus américano – sioniste qui a été mis en place en guise de punition collective avec l’arrière pensée de saper le crédit des indépendantistes. Ceux-ci revendiquent l’application complète des résolutions de l’ONU sans interférence de la Maison Blanche sur le dossier. Et la Maison Blanche s’oppose à l’idée que l’ONU reprenne le dossier pour un règlement équitable de la question palestinienne. Entre l’ONU et la Maison Blanche les dirigeants arabes ont choisi le camp du plus fort : celui qui leur assure de demeurer rois ou présidents jusqu’à la mort et de rouler sur des milliards de dollars en condamnant leurs concitoyens à la survie végétative.Le 7 décembre 2008 Mahdi HocineObama persiste et signeD’un jour à l’autre le président Noir américain dévoile quelques pans de ses futures actions, une fois assis sur le trône de l’empereur déchu. Disons qu’il se dévoile. En politique étrangère il ne fait guère mieux que ses prédécesseurs. Une main brandit le bâton et l’autre main offre des carottes immangeables. S’adressant à l’Iran ilCommande (ne propose pas) l’arrêt de l’enrichissement de l’uranium et de l’aide aux organisations terroristes palestiniennes et libanaises en désignant le Hamas et le Hezbollah. En contrepartie il promet à l’Iran le déblocage des fonds iraniens gelés dans les banques américaines et la normalisation des relations commerciales. Le ton est impératif, voire menaçant. Il a dit aux Iraniens :’’Ce que vous faites est en contradiction de ce que veut l’Amérique’’.Peut-on être plus impérial, plus ‘’Busher’’ que cela ?!Et que veut l’Amérique ?La puissance coloniale sioniste possède la technologie et l’arme nucléaires, aucun pays de la région ne sera autorisé d’en faire autant.Le message ne comporte aucune ambiguïté mais c’est un plagiat indiscutable.Si nous reprenons les discours de Bush sur le problème que représente l’Iran pour Washington nous retrouvons les mêmes paroles avec la même veine belliqueuse. Bush pourra déposer plainte pour plagiat contre le grand avocat Obama, il remportera le procès sans la moindre difficulté.Vérifiez amis lecteurs.Le 8 décembre 2008Mahdi HocineVu et entenduMort pour la FranceDans la soirée du 3 décembre 2008 la chaîne 3 de la télévision publique française a revisité les atrocités des guerres du vingtième siècle. Celles bien entendu qui ont mobilisé, souvent contre leur gré, des adolescents français sous le drapeau tricolore au son de la Marseillaise : cet hymne résolument martial qui fut inventé par Rouget de l’Isle pour haranguer les foules pendant la belle révolution française contre la monarchie.Les documents filmés qui ont été diffusés proviennent des archives de l’INA qui détient des preuves irréfutables que le système colonial est un crime contre l’humanité. Les invités sur le plateau sont des acteurs qui ont survécu aux guerres de 1939 – 1945, du Vietnam et d’Afrique, notamment la dernière phase de la longue guerre de libération d’Algérie (1830-1962). Une guerre de toutes les atrocités imaginables presque ininterrompues en 132 ans d’un système colonial inhumain.Combien de jeunes français engagés par amour de leur patrie ou enrôlés de force pour servir de chair à canon n’ont jamais accepté de parler de leurs traumatismes, estimant qu’ils avaient manqué à leurs devoirs d’humanistes face à des crimes gratuits perpétrés contre des populations civiles qui vivaient dans un total dénuement, en sous humains ? C’était particulièrement visible dans les séquences filmées au Vietnam et en Algérie en feu.Pierre Maunilari, âgé aujourd’hui de 74 ans (soixante quatorze ans), fut envoyé en 1956 en Algérie. Il avait 22 ans (vingt-deux ans), ingénieur de formation il avait toutes les raisons de voir l’avenir en rose. La France était en plein boom économique. Hélas ! Il avait compté sans les « événements » d’Algérie qui allaient bouleverser les prévisions et les rêves d’une jeunesse qui mordait la vie à pleines dents.Après le visionnage de séquences qui montrent les lieux où il avait combattu les fellaghas Pierre Maunilari commence à évoquer ses souvenirs. Mais au bout de quelques secondes les sanglots l’étouffent et des larmes coulent sur ses joues de respectable vieillard qui ne peut oublier les horreurs d’une guerre où il fut poussé sous la contrainte de la loi. Tout de même il aura la force de rapporter deux faits qui l’ont profondément marqué. Il a assisté à la torture d’un suspect. A ses yeux c’était un grand déshonneur pour tous les soldats et pour l’Etat républicain. Une autre fois, en sa présence on a tué un détenu en lui tirant dans le dos. Il décrit succinctement l’assassinat : ‘’Un soldat a ordonné au détenu d’aller chercher du bois. Le détenu a tourné le dos. Le soldat a tiré sur lui. On appelle cela la corvée de bois’’.52 ans après l’assassinat le vieillard Pierre Maunilari pleure comme un enfant quand il témoigne de ce qu’il a vu quand il était jeune soldat dans nos djebels.A la lumière de son témoignage nous comprenons pourquoi des dizaines de milliers de soldats français se taisent sur ce qu’ils ont vu et fait pendant la guerre d’Algérie. Ils se reprochent d’avoir participé à une guerre qu’en leur âme et conscience ils n’admettaient pas. Ils évitent d’en parler pour essayer de guérir d’un traumatisme incurable. Nombreux s’accusent de lâcheté, de couardise. En I956 les associations des objecteurs de conscience, des pacifistes et les comités contre la torture étaient à l’état embryonnaire. Les militaires de la sensibilité de Pierre Maunilari souffraient.Seuls.En silence.Ils n’avaient pas avec qui partager leur fardeau. Certains ont déserté, d’autres se sont suicidés, d’autres encore ont perdu la raison ou sombré dans l’alcoolisme et la consommation de la drogue. Mais un grand nombre s’enferme avec ses douloureux souvenirs. Ils ne voulaient pas aller au Vietnam, en Algérie, en Syrie, au Tchad tuer ou mourir pour la France colonialiste qui se prétendait mère des droits de l’homme, mais on les avait envoyés de force, au nom d’une loi scélérate qui dévoie le devoir citoyen et le patriotisme.Les sanglots de Pierre Maunilari devraient être une leçon d’humilité pour les nostalgiques du système colonial et pour les sarkozistes qui falsifient l’histoire avec leurs lois du colonialisme « positif ». Des lois qui tendent à effacer un passé dont la France officielle a honte et qu’elle ne peut regarder en face et assumer.Le jour viendra où des magistrats du tribunal international consciencieux remettront les pendules à l’heure du droit, de l’histoire non falsifiée et de la justice, écouteront enfin tous les peuples opprimés et éviteront à tous les Pierre Maunilari du monde de souffrir pendant plus de cinquante ans d’un traumatisme d’une guerre qu’ils ne voulaient pas faire parce qu’elle ne les concernait pas et parce qu’elle était injuste.Nous n’attendons pas cette révolution intellectuelle, juridique, morale, humaine en un mot, de Carla d’El Ponte, de Luis Moréno Ocampo, de Ban Ki-moon et de la commission juridique actuelle de l’Union Européenne. Mais les crimes US en Irak, au Liban, en Palestine et en Amérique latine ont ouvert les yeux des citoyens dans les cinq continents. Forcément de ce réveil brutal de la citoyenneté universelle émergeront des femmes et des hommes libres et respectueux des droits humains qui oeuvreront pour la justice, la paix et le bien être de la personne sans discrimination.L’émission de la chaîne 3 de la télévision publique française diffusée une semaine avant la célébration de l’historique journée du 11 décembre 1960 en Algérie, serait-ce un hasard ?Ce jour là le peuple algérien avait envahi les rues pour réclamer l’indépendance. Il était armé de banderoles, de courage et d’espoir.Ce jour là le peuple algérien avait gagné la guerre sans tirer un seul coup de feu contre des soldats enragés qui mitraillaient de toutes les directions pour assassiner le plus de manifestants possible.Quant à la puissance coloniale, elle croyait avoir étouffé la révolution algérienne grâce à la terrible campagne de répression exercée contre le peuple par l’armée française. Une armée qui se croyait invincible et que le gouvernement socialiste de l’époque avait dotée des pleins pouvoirs. Une armée enfin heureuse d’avoir effacé son humiliante défaite de Dien Bien Phu en écrasant les maquisards algériens et en pacifiant pour un siècle l’Algérie. L’histoire se répète.Le1° Mai 2003 Bush avait annoncé pompeusement la conquête de l’Irak sans la perte d’un soldat US. Mais c’est à partir de ce moment que les soldats américains commencèrent à mourir par dizaines. La guerre de l’Irak avait réellement débuté après cette annonce prématurée d’un chef d’Etat qui ignore le sens qu’accordent les peuples vaincus au mot indépendance.L’histoire se répète cruellement parce que les hommes du pouvoir et les puissances spoliatrices n’en retiennent pas les leçons.
Le 9 décembre 2008
Hocine Mahdi

La rengaine de Ouyahia

Trois fois premier ministre sous le régime de la forfaiture, le technocrate Ouyahia revient nous rejouer la rengaine ‘’mains propres’’ en pointant de l’index le cancer de la mauvaise gouvernance en Algérie : la corruption.Trois fois premier ministre sous le régime de la forfaiture, le technocrate Ouyahia parle comme un homme qui n’a jamais exercé une responsabilité dans les hautes sphères d’un pouvoir qui a survécu à tous les séismes politiques grâce à la répression, à l’exclusion et à la corruption.Coïncidence.Au moment où il nous rejoue sa mauvaise partition les projecteurs de l’actualité se braquent furtivement sur un homme de loi et de foi qui est persécuté depuis 1992 pour avoir osé s’attaquer au cancer de la corruption au plus haut niveau de la sphère du pouvoir. Nous nommons le citoyen Mellouk Benyoucef, un commis légaliste de l’Etat algérien, qui croyait servir son pays en dénonçant les faux moudjahidine tapis dans les rouages des institutions nationales.En décembre 2008, soit 26 ans après avoir initié un acte exemplaire de patriotisme, Mellouk reste la cible d’un pouvoir revanchard qui n’arrête pas de le persécuter.En principe quand un ministre en fonction reconnaît avoir découvert douze mille faux moudjahidine après une longue enquête de ses services et de l’organisation des anciens moudjahine il innocente automatiquement Mellouk des accusations de diffamation qui ont valu à ce dernier une incarcération arbitraire, la perte de son travail et de son salaire, l’isolement administratif, le retrait de son passeport.Ceci en vertu de la loi algérienne, de la constitution algérienne, des valeurs morales algériennes et de la « famille » dite révolutionnaire.Mellouk a dénoncé avec preuve la corruption d’en haut : c’est le crimeque ne lui pardonneront jamais les barons du régime.Toute sa vie il payera le fait d’avoir été plus honnête que ses supérieurs hiérarchiques, absolument immunisé contre le cancer de la corruption, plus respectueux du sacrifice des moudjahidine qui n’ont pas fait de leur participation à la guerre de libération un fonds de commerce.Le technocrate Ouyahia peut toujours délirer. Personne n’est mieux placé que lui pour savoir que la corruption est le sang qui irrigue la gouvernance du monde arabe. Les Mellouk que l’on ne peut acheter on les incarcère ou on les tue à petit feu.D’ailleurs, sa comique sortie médiatique est venue quelques mois après que Bouteflika ait acheté les moudjahidine et leurs descendants, les enfants de chouhada tendance Bounedjemia, les députés, de nombreuses associations « civiles » caporalisées pour le supplier à l’exercice d’un troisième mandat présidentiel.Méthode éprouvée et infaillible :Augmenter substantiellement les pensions, les subventions, les honoraires, ajouter des privilèges matériels à des privilèges matériels à une clientèle de plus en plus gourmande.Une anecdote :Le jour où a été rendue publique l’information concernant le triplement des indemnités (de cent mille à trois cent mille dinars et une nouvelle voiture) des députés pour les encourager à voter sans débat préalable la révision partielle de la constitution, les retraités ont reçu une lettre leur annonçant une augmentation entre 4O et 7O dinars par mois de leur maigre pension suite à la révision des cotisations IRG.Cela se confirme : l’argent du pétrole ne relancera pas l’économie, ne diminuera pas le chômage, ne développera pas la recherche scientifique et technol ogique, n’améliorera pas l’éducation, la formation et la santé, ne combattra pas la précarité. Il servira à consolider la ceinture de sécurité du régime de la forfaiture en achetant adhésions et armes de répression.

Hocine Mahdi
Le 27 Décembre 2OO8


La mountader fi el moubacher (*)

Visite surprise de George Walker Bush en Irak. Notez l’importance de la date :Un 14 décembre.Jour mémorable de son plus beau butin de guerre après les immenses gisements de pétrole de Mossoul et de Kerkouk qu’il s’est empressé de confier à la garde d’un gouvernement kurde indépendant (on dit autonome, moi je dis mon œil). En l’occurrence la capture dans un trou à rat de Saddam Hussein qui sera mondialement médiatisée : ridicule mise en scène qui déshonore l’armée US plus que l’ancien harki du Pentagone et ami de Rumsfeld et de la famille Bush.Visite surprise d’un chef de guerre sans gloire à ses troupes d’assassins grassement rémunérés qui ont dévasté l’Irak à la manière des envahisseurs européens sur le continent américain au cours des siècles de la barbarie absolue : tout détruire, tout brûler, violer, torturer, exterminer, piller, démembrer parce que la seule loi qui était appliquée en ces temps làétait celle de la force bestiale.Et gare aux peuples vaincus !Depuis la conquête de l’Irak nous avons constaté que dans tous les pays où se rendait Bush en visite officielle des milliers de citoyens révoltés descendaient dans la rue pour brûler son effigie et lui crier leur haine. Exception faite en Arabie Saoudite, au Qatar, en Egypte et dans d’autres pays arabes dits modérés où la CIAprotège les familles régnantes et les dictateurs. S’ils avaient pu le faire les manifestants de tous les pays auraient certainement bombardé l’indésirable visiteur :-de tomates pourries,-d’œufs,-du contenu des pots de chambre recueilli auprès des enfants privés d’eau potable en Afrique, au Yémen, en Afghanistan, en Palestine et en Irak,-de pierres ramassés dans les décombres des maisons irakiennes libanaises, afghanes et palestiniennes rasées par l’aviation et les bombes à fragmentation de l’industrie sophistiquée américaine,-de chaussures des estropiés à retardement des frappes chirurgicales qui laisseront des milliers de bombes dont l’explosion, longtemps après la guerre, tueront et handicaperont des citoyens qui ont oublié les atrocités de l’occupation (46 ans après l’indépendance les mines antipersonnel de l’armée française font des victimes en Algérie).Le risque était si grand, si visible que les Etats hôtes déployaient d’impressionnantes forces de sécurité et de répression qui forment des barrages de plusieurs kilomètres autour de la résidence de l’encombrant invité.En Suisse, en Allemagne, en Australie, en Angleterre, en France, au Canada, au Japon, nous assistions au même scenarii : partout des citoyens de tous les milieux armés de pancartes insultantes et de mannequins représentant la caricature de Bush. Il y eut même des manifestants qui formèrent une haie et baissèrent pantalon et slip en faisant le geste de déféquer sur le visage de Bush. Faute de pouvoir le faire dans la réalité ils ont conçu ce tableau éphémère d’une grande inspiration de l’impuissance des humanistes à combattre pacifiquement les pouvoirs voyous qui dévastent le monde.Nous pensons, sans risque de nous tromper, que c’est pour réaliser le rêve de centaines de milliers de citoyens du monde qui n’ont aucune chance d’approcher si près de Bush et de lui dire tout le mal qu’ils pensent de lui que le journaliste Ezzaydi El Mountader a traité Bush de chien en lui lançant sa paire de chaussures à la tête. S’il avait l’intention de toucher sa cible le téléaste de la chaîne TV el Baghdadia aurait réussi. C’eût été un jeu d’enfant tant il en était proche. La symbolique du geste comptait plus qu’une légère blessure en la circonstance. Car dans la tradition du Moyen Orient le lancer d’une paire de chaussures à la tête d’une personne c’est la manifestation à l’égard de celle-ci d’un mépris extrême et d’une haine mortelle. Et, comme nous l’avons constaté en Europe, en Australie, en Amérique Latine, en Asie, des centaines de millions de citoyens du monde qui militent en faveur de la paix et contre la pauvreté ont montré le même degré de répulsion envers le 2ème Hitler de l’histoire contemporaine en le brûlant symboliquement et en exhibant leurs postérieurs malgré la sauvagerie des forces de répression en Europe, au Canada et en Australie où le jeu démocratique autorise les manifestations de rues parce que les citoyens ne renoncent pas facilement à leurs droits constitutionnels comme les peuples arabes.El Mountader Ezzaydi a bien accusé Bush d’être à l’origine de la mort de centaines de milliers d’Irakiens en sachant de quoi il parle.Il était à Felloudja, à Nadjaf, à Bagdad etc. quand les hélicoptères américains bombardaient des quartiers résidentiels, massacrant des centaines de civils qui ont manifesté leur farouche opposition à l’occupation barbare.Il était présent quand l’armée américaine a livré les sites archéologiques et les musées au pillage des prédateurs dont des sionistes qui ne pouvaient espérer une si belle occasion d’effacer les vestiges d’une civilisation de cinq millénaires qui sont classés patrimoine mondial par l’UNESCO.Il a vu des milliers de bébés mourir faute de lait, de médicaments, de produits d’hygiène, d’eau potable à cause du blocus anglo-américain dont le bilan était de six cents mille enfants morts avant le 1° Janvier 2000.Il a vu des hélicoptères et des chars canardant des journalistes qui étaient reconnaissables au gilet de la presse pour les empêcher d’informer, de filmer les atrocités, de dire ce qu’ils ont vu et ce qu’ils en pensent.Ces horreurs, ni Bush ni El Talabani ni El Maliki ne leur accordent de l’importance, les considérant comme des dégâts collatéraux inévitables quand la puissance occupante est engagée dans la noble mission de destituer un dictateur sanguinaire qui a menacé le régime sioniste (51ème Etat US) de liquidation même quand il est ridiculement armé et que ses principaux fournisseurs en armement sont les seuls défenseurs à l’ONU du colonialisme en Palestine : France, Angleterre, Allemagne, USA.La conférence de presse s’est déroulée dans l’inviolable et hyper sécurisé quartier vert de Bagdad, sanctuaire où sont isolés les dirigeants de l’occupation, les missions étrangères et le « gouvernement » pseudo souverain et démocratique irakien. Comme à son habitude Bush a été insolent et menteur. Sa première déclaration était une provocation et une insulte au vu du drame insupportable de la nation irakienne :-‘’L’occupation de l’Irak fut une décision très difficile mais c’était indispensable pour la sécurité de l’Amérique’’.Pour ce mensonge grossier Bush méritait la mise en quarantaine par le président, le premier ministre et les parlementaires irakiens (élus du peuple ???). Mais ceux-ci étaient au garde à vous, dociles, dévoués, exprimant la reconnaissance du ventre.Et pour cause !Pendant ces dernières années l’administration Bush a distribué 100 (cent) milliards de dollars aux officiels et aux chefs de tribus irakiens. En principe cinquante milliards de ce pactole aurait dû servir à la reconstructions des grosses infrastructures et les villes et villages qui furent rasés par l’expérimentation de la ‘’guerre’’ des étoiles dans la réalité d’une guerre d’invasion après le désarmement du pays ciblé (l’ONU s’étant chargée de cette basse besogne).Ce scandale financier n’a pas été déterré et dénoncé par le président, le gouvernement et les parlementaires « élus du peuple irakien ??? ». Il est examiné par le Congrès élu par la majorité du peuple américain qui sent que le moment est venu de respecter quelque peu la loi et la morale pour améliorer l’image de l’Amérique en Europe, en Australie, au Japon et au Canada qui sont des amis et des alliés à ne plus négliger.En répétant ses mensonges autant de fois que possible Bush applique une stratégie de son maître à penser Hitler :-‘’S’il sera répété dix fois ou cent fois, un mensonge restera un mensonge. S’il sera répété mille fois, le même mensonge deviendra une vérité’’.C’est important à retenir :Ezzaydi a traité Bush de chien en lui lançant sa paire de chaussures au visage sans vouloir le toucher. Ce qui était à sa portée puisqu’il se tenait au deuxième rang de la minuscule salle de conférence.Quand vous apprenez que Bush a commis l’outrecuidance de débarquer en Irak sans que ses harkis de confiance, les dirigeants irakiens, n’aient été informés de la visite, vous vous dites que ceux qui auraient dû bombarder ‘’l’Empereur’’ en déchéance de leurs chaussures sont El Talabani, El Maliki, les ministres et les parlementaires (élus du peuple irakien???).Beaucoup d’intellectuels de service, de journalistes fonctionnaires des médias étatiques et privés survivent grâce à la mondialisation de la censure, de l’autocensure, du mensonge médiatique, de la rétention de l’information, de la manipulation de l’opinion en cours depuis 2001 sous le contrôle de l’administration Bush. Ils sont unanimes à qualifier le geste de Mountader Ezzaydi de la marque d’une mauvaise éducation, de non professionnel, de ridicule, d’inconvenable, de honteux, d’enfantin, estimant qu’un journaliste dispose d’une arme très efficace (sa plume et sa caméra) et de la liberté d’expression pour transmettre ses messages.Ah si le ridicule tuait !Depuis que Bush avait décidé secrètement d’anéantir l’Irak et avait chargé la CIA de fabriquer un prétexte plausible pour mobiliser l’opinion américaine et européenne autour de son projet, des milliers de livres et de reportages filmés, des dizaines de milliers d’articles de presse, de travaux universitaires et de conférences diffusés quotidiennement à travers le monde n’ont eu aucun effet sur le comportement de l’administration Bush. Les sondages d’opinion le démontrent indiscutablement : ce sont les échecs successifs de la politique économique, la faillite de l’ultralibéralisme, l’affaire des subprimes et les scandales financiers de la bourse et des banques, les conséquences de l’ouragan Katerina et leur mauvaise gestion en Louisiane par Bush et son équipe dont le principe est d’ignorer les bas fonds de l’humanité et les laissés-pour-compte, l’explosion de la pauvreté, l’inaccessibilité aux soins à une impressionnante masse de démunis en Amérique qui ont détourné une partie de l’électorat républicain ducandidat John Mac Caïn qui n’avait rien de consistant sur ce plan à proposer.Si des intellectuels américains solides, sérieux, peu subversifs, habituellement écoutés par les cerveaux de la Maison Blanche, ont été méprisés et accusés d’antipatriotes parce que dans leurs analyses ils avaient anticipé la catastrophe humanitaire que nous constatons aujourd’hui en Irak, qu’en sera-t-il des écrits des « grands » journalistes et intellectuels arabes qui se sont montrés incapables de combattre au sein de leur société les comportements et les idées rétrogrades ?Nombre d’entre ceux-ci ont déserté les champs de bataille (leurs pays), se sont réfugiés en Amérique, au Canada, chez les anciennes puissances colonialistes européennes pour pouvoir dénoncer des dictateurs qui sont soutenus et protégés par les USA et les puissances en question. Cela peut sembler un paradoxe mais acceptons sans préjugé ce postulat dans la mesure où certains n’ont pas trouvé une autre solution de se soustraire à l’incarcération, à la torture, à l’arbitraire des dictateurs et aux couteaux des égorgeurs des extrémistes religieux dont les exactions contre les citoyens ordinaires n’ont fait que consolider les dictatures en place.Faut-il encore que ces intellectuels de bonne éducation aient le sens de la mesure. Vivant loin de la guerre ou servant de porte-voix au pouvoir irakien ils doivent comprendre que le travail de la presse libre, malgré sa pertinence, n’a aucun effet sur les décisions del’administration américaine qui, avant l’invasion, avait tracé le plan chitanique de ramener l’Irak à l’âge de pierre et de le vider de sa matière grise. La catastrophe humanitaire était appréhendée par les stratèges de l’occupation comme un élément fondamental dans cette guerre destinée à décourager les résidus du nationalisme arabe et du front de la résistance de suivre l’exemple de Saddam qui se croyait assez fort pour renverser le rapport des forces dans la région. C’était parfaitement étudié et prémédité. La Syrie, la Libye et l’Iran étaient les principaux destinataires du message : la horde sioniste doit demeurer la plus grande puissance militaire du Moyen Orient. Toute concurrence est interdite.C’est de ce point de vue que l’agression de Mountader Ezzaydi contre le criminel Bush mérite l’attention et interpelle tous les journalistes du Monde Arabe dont le travail considérable n’atteint jamais les antichambres des pouvoirs de décision.Qu’ils soient laïcs, démocrates, musulmans modérés et ouverts aux autres religions, ces journalistes sont encore regardés comme une curiosité folklorique même (surtout) quand leurs observations, leurs projections et leurs analyses se révèlent d’une indiscutable justesse et rejoignent celles des compétences occidentales reconnues ou servant de références à la pensée contemporaine.La guerre est sale.Elle provoque des réactions exacerbées chez l’homme qui a des repères du bien, du mal, du droit, du respect de l’autre.Quand le langage de la logique et de la raison ne porte pas ses fruits c’est l’acte d’une colère spontané et d’une violence difficilement contrôlable qui peut surgir en des moments et en des lieux imprévisibles.Ezzaydi est doublement traumatisé par tout ce qu’il a vu grâce à sa profession inefficace de journaliste mais plus encore par sa qualité de citoyen irakien souffrant de l’occupation de son pays: cinq millions d’expatriés et de réfugiés, un nombre incalculable de morts et d’handicapés, des villes et des villages dévastés par l’aviation et en face quatre ou cinq mille soldats de l’armée d’occupation tués en cinq ans et qui sont honorés comme des martyrs d’une mission civilisatrice divine.Et en face, encore, un président détesté dans son propre pays et par la majorité des peuples de l’Occident civilisé. Un président arrogant qui piétine les règles élémentaires diplomatiques en entrant en Irak sans avertir préalablement le président ‘’démocratiquement’’ élu par le peuple irakien. C’est un acte de piraterie contre la nation irakienne qui serait souveraine selon Bush et El Talabani.Que le jeune journaliste ait estimé qu’un lancer de chaussures aurait plus d’impact qu’un million d’articles critiques, de caricatures, d’images de cadavres et de fleuves de sang dans les rues, c’est génial (une journaliste libre allemande a si joliment articulé le mot génial face à des confrères sionistes, américains, arabes et européens**).Les alter mondialistes auraient tous souhaité se trouver à quelques mètres de Bush dans tous les pays qu’il a visités pour le bombarder d’œufs, de tomates pourries et de matières fécales. Personnellement, dès que j’entends Bush répéter ses grossiers mensonges je me surprends à désirer avec une telle ardeur qu’il lui arrive un grand malheur comme à Ariel Sharon.Parce que tuer ou blesser en ce fin de règne tragi-comique Bush c’est le hisser sur le piédestal des grands hommes qui ont consacré leur vie au bien être de l’humanité.Ce sera le plus lamentable échec du Bien contre le Mal. Ce seront une fois de plus les puissances qui dominent le monde par le crime, le mensonge et la corruption qui écriront l’histoire à leur convenance comme ils l’ont fait pour la colonisation et le pillage du Tiers Monde.Mountader Ezzaydi n’est pas un héros, il n’est pas un mal éduqué, c’est un citoyen ordinaire qui n’a pas supporté d’entendre Bush ressasser ses mensonges d’un air décontracter comme s’il s’adressait à un troupeau de moutons ou à des vassaux. Mountader n’avait en main que ses chaussures pour réfuter les mensonges du plus grand criminel du siècle.En refusant d’être assimilé à un mouton ou à un vassal. C’est la signification de son acte qui lui a valu le titre de héros décerné par les peuples arabes opprimés sous les bottes de dictateurs protégés et financés par l’Amérique et les anciennes puissances coloniales.Bush lui-même a dit un jour que s’il vivrait dans un pays occupé il prendrait les armes pour défendre sa liberté. Cela ne l’empêche pas de classer les résistants irakiens, libanais, palestiniens, afghans dans la catégorie des terroristes parce qu’ils remettent en cause l’hégémonie US au Moyen Orient.Quel est le journaliste professionnel, libre, digne de respect qui peut encore manifester du respect à l’égard de Bush ?Quel est l’intellectuel libre, digne de respect qui peut encore manifester du respect à l’égard de l’auteur des pires atrocités de ce siècle naissant ? A titre personnel je me sens plus proche de Mountader Ezzaydi que des journalistes qui croient qu’ils ont le pouvoir d’influer sur le calendrier d’une puissance hégémonique seulement en noircissant du papier.Ce qui prouve qu’ils ne connaîssent rien des objectifs que poursuit l’administration US depuis I903 malgré une Documentation abondante et accessible à tous et une littérature éclairante sur le sujet mais très peudiffusée, donc très peu lue parce qu’elle dit des vérités que les journaux à gros tirages et les chaînes TV influentes en Occident s’interdisent de répercuter sur une opinion que l’on veut passive, déconnectée de la réalité monde.Pour des raisons que l’éthique intellectuelle condamne.

* Titre en arabe pour la rime. Traduction en Français : ‘’Un direct inattendu’’.**Emission Kiosque de TV5 MONDE (décembre 2008).

Le 20 Décembre 2008
MAHDI HOCINE

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