Enquête sur un massacre est un ouvrage écrit en 1982 par un Israëlien, pas un Arabe, un juif et publié en décembre de la même année par les éditions du Seuil. Amon Kapéliouk, journaliste et collaborateur du journal français le Monde, a le mérite d'avoir pris le sujet à chaud avec une certaine objectivité. J'ai lu et relu cet ouvrage je ne sais combien de fois parce que, indirectement, il démontre combien était impliquée l'administration Réagan dans les massacres dont elle ne voulait pas. C'est paradoxal. Mais c'est cela la politique américaine. Le pogrom a été organisé par le ministre de la défense Ariel Sharon en concertation avec le premier ministre Menahem Begin et le ministre des affaires étrangères Itshak Shamir et exécuté par les phalanges chrétiennes de Béchir Gémayel après l'assassinat de celui-ci.
Objectif : chasser les réfugiés palestiniens du Liban en les terrorisant par un massacre d'envergure. Philip Habib et Morris Draper, les envoyés spéciaux de Réagan, étaient au Liban pendant les trois jours qu'a duré le massacre. Ils avaient justement pour mission de protéger les civiles palestiniens après l'expulsion de Yasser Arafat et ses troupes du pays du Cédre. Sharon en avait décidé autrement. Profitant du laxisme de la force française d'interposition sous mandat de l'ONU il avait occupé Beyrouth pour régler ses comptes avec les civiles palestiniens.
Dans cette note de lecture je me contenterai de reprendre scrupuleusement quelques passages qui décrivent des scènes horribles.
Je vous laisse le soin de commenter. Mon objectif est que Barack Obama ne se voile plus la face. Dans tous les malheurs et toutes les souffrances des Palestiniens l'Etat US porte une lourde responsabilité. Le veto qu'il a décidé de brandir en septembre prochain contre le projet de l'Autorité palestinienne sera source d'autres malheurs et d'autres souffrances pour le peuple palestinien. Barack Obama peut régler équitablement le conflit Israëlo-palestinien mais il a décidé de prendre le parti des oppresseurs sionistes. C'est cruel, c'est malhonnête, c'est odieux, c'est criminel.
Scène 1): Fracassant les portes des maisons ils (les soldats) liquident des familles entières en plein repas du soir. Des habitants (du camp Chatila) sont tués dans leur lit, en pyjama. Dans de nombreux appartements on retrouvera des enfants de 3 à 4 ans enveloppés dans des couvertures ensanglantées. Mais souvent les tueurs ne se contentent pas de donner la mort. Dans de nombreux cas les assaillants coupent les membres de leurs victimes avant de les achever. Ils écrasent la tête des enfants et des bébés contre les murs. Des femmes et même des fillettes sont violées avant d'être assassinées.
Scène 2): A la hache, au couteau, les miliciens chrétiens répandent la terreur, abattent sans discernement hommes, femmes, enfants, vieillards. Parfois ils laissent volontairement la vie sauve à un seul membre d'une famille, tuant les autres sous ses yeux, pour que le malheureux puisse ensuite raconter ce qu'il a vécu. De même ne font-ils aucune différence entre musulman et Chrétien Libanais et Palestiniens. Tous ceux qui vivent dans les camps des réfugiés doivent subir le même sort.
Scène 3): Dans le quartier Horsh Tabet, à Chatila, toute la famille Mikdad est assassinée dès le début des massacres. Originaire de Kesserouane cette famille possède un garage à Chatila depuis plus de trente ans. Ses 39 membres, femmes, hommes, enfants, sont exécutés sans exception. Certains égorgés, d'autres éventrés. Parmi eux une jeune femme de 29 ans, du nom de Zaineb, en est à son huitième mois de grossesse. On lui ouvre le ventre et le foetus est placé sur le bras de sa mère morte. Ses sept autres enfants sont tués. Une de ses parentes, Wafa Hamoud, 26 ans, enceinte de sept mois, est tuée avec ses quatre enfants.
Scène 4): Dans ce quartier plusieurs femmes sont violées avant d'être assassinées. Elles sont ensuite déshabillées et leurs corps disposés en croix. L'une des jeunes filles violées de la familles Mikdad est âgée de 7 ans.
Scène 5): Un enfant de 13 ans raconte:-"A côté de moi il y avait un bébé de 9 mois qui criait sans arrêt. Cela énervait un des soldats qui au bout d'un moment a dit: j'en ai marre de ses cris...Puis il a tiré une balle dans l'épaule du bébé. J'ai commencé à pleurer et j'ai dit au soldats que c'était le seul enfant qui restait de ma famille. Mais cela a énervé plus le soldat qui s'est emparé du bébé et l'a écartelé, le coupant en deux.
Scnène 6): Journalistes et diplomates européens et américains - et parmi eux l'ambassadeur de France Paul-Marc Henri - parcourent ce qui reste des ruelles du camp des réfugiés. Ils découvrent des centaines de corps éparpillés, des membres déchiquetés. Une mère serrant son bébé, tous deux abattus d'une balle en pleine tête. Des femmes nues, pieds et poings liés derrière le dos. Un bébé la tête écrasée dans une mare de sang, un biberon à ses côtés. Sur une planche à repasser, près d'une maison, on a soigneusement placé les membres coupés d'un bébé en cercle la tête couronnant le tout.
Scène 7) Une manifestation de pacifistes juifs est organisée devant l'appartement du premier ministre Menahem Begin. Elle est dispersée violemment à coup de matraque et de gaz lacrymogène. Le poète Haim Goury déclare:" -Je ne pleure pas à cause du gaz, je pleure pour le meurtre des enfants, des femmes et des familles de Beyrouth.
A côté de lui le professeur Epstein, un vieil homme de 80 ans, dit en sanglotant: "-J'ai honte d'être israëlien après ce qui s'est passé à Beyrouth. Cela me rappelle trop les nazis".
Le livre de Amon Kapéliouk reprend des extraits d'articles de la presse sioniste et américaine. Des détails plus horribles que ceux que nous avons présentés ci-dessus sont dans le Washigton Post et quelques journaux de l'Occident civilisé.
Pour finir notez que l'Union Européenne, le secrétaire général de l'ONU, la Ligue arabe ont versé quelques larmes de crocodile, comme à chaque fois que les Palestiniens sont massacrés, après ce fut le silence totale.
En attendant le prochain pogrom. Les sionistes ont tous les droits et de faire pire qu'Hitler sous les parapluies des USA et de l'Union européenne. C'est la leçon que onus avons retenue.
Le 24 Août 2011
Mahdi Hocine
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