Septembre 2011 sera t-il un autre septembre noir pour le peuple Palestinien ? Oui si Barack Hussein Obama se couchera aux pieds des lobbies et sortira son veto contre la résolution de l'ONU qui reconnaîtra le mois prochain l'Etat Palestinien dans ses frontières de 1967. Oui si l'Europe restera spectatrice pendant que les colons sionistes continueront de dévorer goûliment Jérusalem Est et la Cisjordanie.
Nous craignons fortement la reprise de la violence que les va t-en guerre sionistes ont l'art de provoquer en s'attirant la sympathie et la solidarité des gouvernements occidentaux qui ont unilatéralement décrété que le patriotisme est le plus abdject des terrorismes quand il s'attaque aux usurpateurs de la Palestine.
Aussi, dans l'unique but de contribuer à la prévention d'un bain de sang où les Palestiniens seront les seuls victimes et en même temps accusés d'avoir déclenché la mécanique répressive barbare de Tsahal comme pour Gaza, il nous est apparu très utile de déterrer et de commenter d'anciennes déclarations des fondateurs de l'Igourne. Car celles-ci sont appliquées à la lettre sur le terrain depuis 1956 à ce jour comme si elles étaient inscrites dans une annexe secrète du programme de politique générale sioniste et reconduites automatiquement par les nouveaux élus.
Voici la quatrième (1) déclaration :
-"Il ne peut y avoir aucun Etat Palestinien supplémentaire, la Jordanie étant un Etat Palestinien"-.
Si vous analysez de 1948-1956 à ce jour les prétextes des génocides perpétrés au Moyen Orient vous conclurez fatalement que tous les gouvernants qui se sont succédés à Tel Aviv, toutes tendances confondues, n'ont fait qu'appliquer ce programme secret.
-"Il ne peut y avoir aucun Etat Palestinien supplémentaire, la Jordanie étant un Etat Palestinien"-.
C'est donc par cette sentence saugrenue que les indétrônables barons du régime sioniste ont toujours cherché à régler le sort du peuple Palestinien: soit le départ sans retour vers la Jordanie ou ailleurs, soit l'extermination par étape.
Pérès, Shamir, Begin, Sharon, Golda Meïr, pour ne citer que les plus arrogants criminels de guerre de l'histoire contemporaine, étaient bien à l'aise en défendant cette option auprès de leurs amis et néanmoins sponsors et protecteurs occidentaux. En vérité ceux-ci voyaient et continuent de voir d'un mauvais oeil la prétention de la bande à Pérès mais ne prenaient le risque de la critiquer timidement que dans les salons calfeutrés des chancelleries occidentales. Car si la majorité écrasante des pays membres de la Ligue Arabe made in english se cantonnaient dans une position de vaincus il y en avait quelques uns, pro soviétiques, qui revendiquaient la stricte application des résolutions onusiennes (242 et suivantes) en soutenant ouvertement la lutte armée contre la puissance spoliatrice.
En Occident un seul chef d'Etat américain a eu le cran de se dresser résolument contre le projet sioniste d'offrir la Jordanie aux Palestiniens en guise de Patrie de rechange. Ce projet n'était qu'une nouvelle tentative de spoliation pure et simple. Il était de nature à embraser tout le Moyen Orient et à permettre à l'Union Soviétique de s'implanter plus en profondeur dans la région que les USA convoitaient et ne voulaient partager avec aucune autre puissance militaire. La concurrence était rude entre l'Est et l'Ouest dans le monde Arabe, en Aise et en Amérique Latine.
Contre vent et marée le chef d'Etat américain s'en tenait strictement aux résolutions de l'ONU qui étaient plus réalistes quoi qu'inéquitables. A plus forte raison qu'elles étaient revendiquées par les dictateurs arabes anti américains.
L'homme d'Etat américain en question se nommait Jimmy Carter. Il était armée d'un courage politique hors du commun. Il en fallait beaucoup pour défendre les droits d'un peuple opprimé. Même sans dépasser les limites des résolutions de l'ONU.
Même quand les droits en question étaient reconnus par la communauté internationale.
C'est alors que les meutes de chiens de tous les Murdoch européens et américains se lancèrent à ses trousses et le déchiquetèrent.
Deux corporations et des lobbies font la pluie et le beau temps dans les milieux politiques occidentaux. Ils ont fini par s'imposer en maîtres incontournables des joutes électorales. Il s'agit des groupes financiers, des magnats des médias et des lobbies sionistes. Ils sont omniprésents. L es candidats à n'importe quel mandat qui veulent faire carrière doivent leur vendre leurs âmes et aliéner volontairement leur liberté de pensée. Ils ont un cahier des charges à respecter et des lignes rouges à ne franchir sous aucun prétexte. Parmi les lignes rouges figure en tête de liste la "sécurité d'Israël" dans le sens très compliqué que donne au terme "sécurité" Washington, Londres, Berlin et Paris.
Par exemple: quand pour des raisons inavouables Ariel Sharon décide d'envahir Beyrouth et de faire massacrer des centaines de civils palestiniens bien que ceux-ci soient sous la protection de l'ONU, de l'Europe et des USA, cela veut dire quoi ?
Pour les juristes du monde entier c'est un crime contre l'humanité.
Pour les gouvernants américains et européens ce n'est qu'une opération de maintien de l'ordre entachée de quelques dépassements tout à fait excusables quand on veut assurer la sécurité des paisibles citoyens.
Les camps de réfugiés palestiniens au Liban, qui s'en souvient ?
Sabra et Chatila c'était Guernica, Oradour-sur-Glane, Kherrata, Guelma.
Pogromes réduit par les grandes puissances de ce monde à une simple opération de maintien de l'ordre !!! Comme le 8 mai I945 en Algérie.
Pourtant l'ONU, Washington, Londres, Rome, Berlin, étaient tenus de protéger les Palestiniens vivant au Liban. Elles s'y étaient engagées en vertu d'un accord en bonne et due forme signé avec l'Autorité Palestinienne et la Ligue Arabe avant l'expulsion de Yasser Arafat et de ses troupes du Liban. Et, surtout, pendant les trois jours de carnage les représentants de Regaen étaient au Liban pour supplier Ariel Sharon de quitter Beyrouth avec son armée. Il s'agit de Philip Habib et Morris Drapper.
Défiant la communauté internationale Ariel Sharon avait envahi et occupé la capitale d'un pays souverain et membre de l'ONU, le Liban, pour superviser l'extermination de centaines de femmes, d'enfants et de vieillards sans arme. Des civils qui étaient, répétons le, sous la protection de l'ONU, des USA et de l'Union européenne.
Mais à ce jour ce génocide, suivant la qualification de la convention de Genève, est considéré comme une simple bavure par Washington qui avait brandit la menace de l'usage du veto pour interdire à la Cour internationale de Justice d'engager des poursuites contre Ariel Sharon et ses généraux. Comme toujours quand il devient indispensable pour la paix de condamner les dirigeants sionistes.
Voici de quoi sont capables les lobbies sionistes (une très puissante minorité) en Amérique et ce n'est qu'un insignifiant exemple entre des milliers.
Jimmy Carter n'avait pas le charisme d'un J.F. Kennedy mais se cabrait face aux injonctions immorales des lobbies sionistes. A partir de là il devint l'homme à abattre. Les médias lourds et la presse populiste de caniveau le prirent pour cible. Ce fut un terrible harcèlement. Les chiens enragés des Murdoch américains et européen lui fabriquèrent l'image d'un imbécile qui était incapable de mâcher du chewingum et de marcher en même temps. Que de mensonges, que de propos malveillants et orduriers furent déversés sur sa personne. Hélas l'opinion américaine gobe tout sans prendre le temps de réfléchir, se laissent facilement entraîner là où désirent la mener les professionnels de la désinformation qui maîtrisent parfaitement la science de la manipulation médiatique des foules.
Une autre illustration de la puissance des lobbies:
En 2009 Barack Hussein Obama avait pris le pouvoir avec la louable volonté d'effacer de la mémoire collective la sinistre image de l'Amérique engendrée par huit années de règne sanguinaire de George W. Bush. L'Etat américain était vu, ressenti, craint, détesté en tant qu'Etat voyou assoiffé de pétrole et de sang, aveuglé par sa super puissance, écrasant cruellement tous ceux qui se dresse sur son chemin d'invincible spoliateur.
Le discours de main tendue prononcé par Barack Obama au Caire demeurera dans les annales pour la qualité des intentions déclarées. Le nouveau président US avait furieusement dénoncé le système colonial sioniste qui mettrait en danger la sécurité des citoyens américains dans tous les pays où ils travaillent. Il s'était engagé de concrétiser le projet d'un Etat palestinien viable sur ses frontières d'avant 1967. Le délai annoncé était raisonnable: au cour de son premier mandat. Il tenait les sionistes pour ce qu'ils étaient réellement: des spoliateurs. C'était aussi courageux que Jimmy Carter. D'un certain point de vue c'était même suicidaire mais il le faisait pour l'honneur du peuple Américain qui l'avait élu pour fermer la longue parenthèse criminelle de George W. Bush.
Nous ne parlerons pas de toutes les tensions entre Washington et Tel-Aviv que provoqua indéniablement le discours du Caire. Nous n'évoqueront que la phase la plus marquante de ces tensions.
Bientôt les négociations israëlo-palestiniennes marquèrent le pas à cause de l'entêtement de la bande à Pérès-Netanyahu à accélérer le rythme des constructions coloniales avec l'arrière pensée de mettre la communauté internationale devant le fait accompli au moment inéluctable de l'échange injustes des territoires que les Américains désirent imposer aux Palestiniens. Lesquels Palestiniens n'en veulent pas malgré le chantage de Washington. L'intensification de la colonisation de Jérusalem Est étant une nouvelle épine dans le pied de Barack Obama. En plus Mahmoud Abbas avait le dos au mur. Il avait tellement fait de concessions aux sionistes sans contrepartie notable que les Palestiniens ont fini par ne voir en lui qu'une poupée désarticulée entre les mains de Washington et de Tel-Aviv, un vendu, un traitre, surtout après la divulgation par les médias de documents des négociations secrètes où l'équipe de Mahmoud Abbas s'était montrée disposée à dire oui à toutes les demandes des sionistes que Yasser Arafat avait rejetées sans appel. Spécialement sur l'échange des territoires, le non retour des réfugiés, un nouveau tracé des frontières, l'eau...Ce qui réduisait à néant la souveraineté du futur Etat.
En qualité d'arbitre des négociations, de modérateur et de troisième larron Barack Obama tança quelque peu Netanyahu trop exigeant mais qui avait l'habitude d'être choyé par Washington. Une autre fois Barack Obama réserva un accueil humiliant au même Netanyahu pour tempérer son arrogance et lui montrer qu'il n'était pas chez Moubarak, Mahmoud Abbas, Abdallah de Jordanie ou Mohamed VI.
La réaction des lobbies et des chiens de Murdoch fut immédiate mais très peu brutale. Un avertissement bien amical mais ferme... Au point que Barack Obama s'empressera d'inviter Netanyahu, lui réservera un accueil digne d'un prince de haut rang et s'humiliera devant lui. Car à la fin de leur tête à tête il l'accompagnera jusqu'à la voiture et le qualifiera d'ami et d'homme de paix.
Scène ridicule filmée par les caméras des chaînes TV du monde entier qui ont été invitées spécialement pour immortaliser ces derniers instants d'une visite dont l'incroyable protocole fut préparé sous la pression de l'AIPAC.
Ce que tout le monde sait c'est que jamais, au grand jamais, Barack Hussein Obama n'a vu en l'extrémiste Netanyahu un homme de paix. En effet un premier ministre sioniste qui ordonne l'accélération et l'extension des colonies dans une phase cruciale des négociations ne peut-être qu'un va-t-en-guerre de la pire espèce.
C'est que dans la tête de Netanyahu le peuple Palestinien n'a jamais existé et la Jordanie sera bien obligée d'absorber tous les Arabes dont la présence en Israël contrarie le projet sioniste.
En conclusion:
Nous reconnaîssons qu'en apparence, en apparence seulement, le fait de lier d'anciennes déclarations de dirigeants sionistes avec la sinistre situation actuelle du peuple Palestinien semble un amalgame.
Qui nous dira pourquoi, en quelques mois de pratique du pouvoir, Barack Hussein Obama a renié tous ses engagements de 2009 en avouant publiquement qu'il n'était pas en capacité d'exercer des pressions sur Netanyahu ?
Qui nous dira pourquoi George W. Buch n'a pas tenu ses engagements de créer un Etat palestinien avant la fin de l'année 2005 ?
Qui nous dira pourquoi en 2011 le Congrès Américain (dont tous les membres ne sont pas que des imbéciles) a ovationné debout plus de 24 fois le discours mensonger, provocateur, débile de Netanyahu ?
C'était un spectacle de cirque où les élus de la plus grande puissance de la planète se sont ridiculisés comme des patins pour faire plaisir à un criminel de guerre de tendance nazillonne.
Nous livrons notre point de vue :
Le congrès américain a lancé le message suivant aux Etats membres de l'ONU et aux Arabes :
-"Tous ce que feront les sionistes en Palestine, en Syrie, en Jordanie et au Liban sera sous notre
parapluie diplomatique, morale, militaire et financier"-.
Que ceux qui nous reprochent de broder dans l'amalgame daignent nous éclairer de leur précieux Savoir.
Nous en demandons et redemandons car nous n'avons soif que de Savoir d'où qu'il vienne.
Bien entendu nous assumons notre subjectivité.
Que le débat commence !
Le 13 août 2011
Mahdi Hocine
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