Après la piètre exhibition du comédien Mohamed Seyed Hosni Moubarak, en civière, dans la cage des accusés du tribunal, c'est autour de l'équivalent de l'UGTA chez nous qui pique du nez. Démantelé, le syndicat officiel rejoint le parti politique égyptien officiel dans la poubelle de l'Histoire.
Des révolutionnaires égyptiens auraient dit avoir tiré la leçon de l'échec de I988 en Algérie qui s'est soldé par près de deux cents mille morts tout en consolidant le régime des généraux et leurs relais: le FLN, l'UGTA et toutes les autres unions bidons qui se nourrissent de la rente en déshonorant les corporations qu'ils prétendent représenter.
Deux mouvements revendicatifs à près de 20 années d'intervalle dans deux pays différents.
Le premier s'étant retourné contre le peuple, le second s'étant mué en une belle révolution dont les fruits commencent à bourgeonner.
Dans les deux cas c'est l'armée, génitrice de tous les pouvoirs, qui a fait le résultat final.
En Algérie des généraux étaient, se disaient, disposés de massacrer trois à cinq millions de citoyens pour sauvegarder le régime de la rente.
En Egypte, les généraux étaient restés longtemps divisés sur la démarche à suivre. En fin de compte ils avaient eu la sagesse (pas tous) de sacrifier Moubarak et les piliers de son régime pour sauver le pays d'une catastrophe semblable à ce que nous voyons au Yémen, en Libye et en Syrie.
Les premiers servent des intérêts mercantiles, les seconds ont choisi de servir leur pays.
Voici ce qui explique l'échec sanglant de 1988 en Algérie et le succès, désormais assuré, de 2011 en Egypte.
Le 8 Aout 2011
Mahdi Hocine
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