Monday, May 02, 2011

Libye : Le dictateur aux abois

La veille de l'assassinat de son fils Mouammar Khaddafi avait lancé un appel aux proxénètes de la planète terre. En l'occurrence l'Amérique et ses béquilles en Europe; entendez l'Angleterre et la France. Arrêtez la guerre et prenez mon pétrole. J'ai entendu cette proposition incongrue d'un dictateur qui prétendait ne disposer d'aucun pouvoir dans son pays. Khaddafi a complètement ignoré l'existence du peuple libyen. Tout ce qui l'intéresse c'est que l'Amérique et ses acolytes le maintiennent artificiellement à son poste "honorifique" et lui évitent le déshonneur d'une destitution à la Moubarak. Et cela se dit patriote, révolutionnaire. Pourtant il avait une sortie plus honorable: négocier avec son peuple, organiser des élections libres et prendre une paisible retraite.
Y a t-il plus grand déshonneur pour un dirigeant d'un pays souverain que de brader les richesses de son pays pour devenir le pantin de puissances étrangères ?
De toutes les manières la Libye n'appartient plus au peuple Libyen. Comme l'Arabie Saoudite, les Emirats confettis du Golfe, le Yémen et l'Irak n'ont jamais appartenu aux citoyens.
Kaddhafi a eu le mérite de nous montrer comment nos dictateurs négocient leur longévité au pouvoir sur notre dos et avec qui. Il l'a fait en direct, en mondovision ;-"Je vous donne le pétrole et arrêtez de me bombarder".
S'il avait un millionnième de gramme de patriotisme ou de dignité il se serait suicidé au lieu de lancer un tel appel à des puissances qui l'ont déjà condamné à la déchéance. D'ailleurs quelques heures après un raid aérien lui a répondu en tuant son fils cadet et trois de ses petits fils. Moralité: quand un dictateur méprise son peuple il achève son parcours dans le dépotoir de l'histoire.-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Mahdi Hocine

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