La semaine dernière nous avons appris que la justice américaine a condamné à une lourde sanction financière le patron d'un laboratoire pharmaceutique pour rétention d'information sur la nocivité d'un médicament de son répertoire.
Résumons les faits :
Le patron en question a commandé quatre études à des experts sur le médicament. En retour il a reçu trois rapports défavorables et critiques contre un rapport favorable. En parfait escroc il basera sa campagne publicitaire mensongère sur le contenu du rapport le moins critique et gardera les trois autres secrets.
En termes juridiques cela s'appelle publicité mensongère, tromperie sur la quallité, escroquerie.
Ce que la loi condamne sévèrement puisqu'il a mis en danger la vie des malades.
Ce n'est pas le cas en France où l'indépendance de la justice est sélective et la magistraturre est tenue en laisse quand il s'agit de sévir contre les criminels à col blanc qui arrosent les partis politiques.
Parmis de nombreux cas nous reprendrons le plus médiatisé et le plus instructif : celui des laboratoires Servier.
C'est effrayant.
Les experts des laboratoires reconnaissent 500 morts.
Nous disons, nous, 500 assassinats par empoisonnement au Médiator.
Mais les mêmes experts ont rejeté 7000 dossiers de plaintes de patients qui ont eu le tort de devenir très malades sans mourir en consommant le Médiator pour se soigner du diabète.
Outre cela, des milliers de dossiers sont en attente d'examen du fait que la commission ne soit pas indépendante puisque l'expert désigné par Servier semble avoir le dernier mot sur toutes les décisions. Sûrement le reste de ses confrères qui composent la commission ne sont que des clônes de Bernard Kouchner, médecin perverti et politicien pourri, qui a toujours défendu les intérêts des laboratoires assassins.
Il est donc facile de prévoir la suite.
Pour commencer Servier a accusé les malades de ne pas savoir utiliser le Médiator. Autant dire que ce sont les médecins prescripteurs qui sont accusés de mal conseiller leurs clients.
La vérité est ailleurs.
C'est Servier qui a tenu secrêtes des informations sur les dangers mortels du Médiator.
Dans la notice réglementaire qui accompagne le médicament il avait relativisé les effets secondaires de son produit-poison.
Il a commis le même crime que l'escroc américain.
Mais la justice française est plus lente, plus clémente à son égard.
La docteresse Irène Franchon, dont les recherches ont révélé l'effet mortel du Médiator, ne se retient plus :
- "Honteux... Cynique... Faut-il mille ou un million de morts ? Les experts non éthiques, frileux qui sont plus sensibles aux arguments de Servier qu'à ceux des malades... La philosophie de la loi et la philosophie politique c'est d'indemniser toutes les victimes..."
A fortiori que Servier se soit rendu coupable de rentention d'informations vitales pour les médecins et leurs patients.
Dans le même ordre d'idées, il ne faut pas perdre de vue que le Médiator a été commercialisé au Maghreb et en Afrique où les produits français étaient (sont) presque prioritaires à l'importation malgré les prix élevés par rapport à ceux, identiques en qualité, d'autres pays.
Et dans nos contrées sous-développées nous manquons cruellement de docteurs et de docteresses de l'envergure de madame Irène Franchon capables de déceler les tricheries mortelles des puissants laboratoires pharmaceutiques de l'Union européenne et de les rendre publics.
Nous manquons plus cruellement encore de politiciens soucieux de la santé des citoyens quand il s'agit du marché de l'importation en devises fortes.
Nous pensons que s'il y aura des enquêtes sérieuses en dehors de la France sur l'empoisonnemt au Médiator nous dépasseront le million de morts de la "Servier connexion".
Comment ne pas se rappeler le sinistre médecin Bernard Kouchner, humaniste, ministre de la santé en république civilisée française*, proposant d'autoriser les laboratoires phamaceutiques de vendre aux Africains les médicaments qui ont été interdits de commerce en Europe ?
Paraphrasons la docteresse Irène Franchon :
-" Honteux... Cyniquue... Le Kouchner qui est plus sensible aux intérêts des laboratoires pharmaceutiques qu'à l'empoisonnement des malades."
Il parait que les hauts cadres des laboratoires pharmaceutiques en France ont été soit des fonctionnaires de départements ministériels soit des politiciens.
Comme Bernard Kouchner !
Ce qui expliquerait les lenteurs et la clémence de la justice.
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Hocine Mahdi
---------Le 4 Novembre 2012
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