Wednesday, November 21, 2012

Comment Un Enfant Devient Terroriste Sous L'Occupation

J'avais huit ans.

Je rentrais de l'école.
Une patrouille de l'armée coloniale passait près de chez moi.
Un légionnaire m'a braqué contre le mur
En enfonçant le canon de son arme dans mon ventre.
Il a ramassé une grosse pierre.
J'avais les mains derrière le dos.
Il a placé la pierre entre mon nez et le mur
En me menaçant de me tuer
Si je la laisserai tomber par terre.
Trois quarts** d'heure dans cette position humiliante
Pendant que les légionnaires riaient comme des fous.
A l'âge de douze ans je volais des armes aux soldats français
Pour les remettre aux "terroristes" qui ont libéré l'Algérie.
-----------------------------
Hocine Mahdi
-------Le 20 novembre 2012
-------------------------------------------------------------
*) Je viens de commenter une photo présentant un soldat sioniste braquant de son arme un enfant palestinien. J'ai fait tout de suite une relation avec ma propre expérience humiliante avec l'armée coloniale française.
Toutes les armées coloniales terrorisent les enfants et les femmes, humilient les hommes pour maitriser la situation, tout en sachant que la terreur est une arme à double tranchant. Le terrorisme est la réponse des peuples colonisés à l'oppression quand l'ONU les abandonne à la barbarie de la puissance coloniale.
----------------
*) Hier parce que j'étais bouleversé par les bébés déchiquetés par les bombes américano-sionistes, je n'ai pas corrigé le texte.
Précision : les soldats désiraient me voir faire pipi dans mon pantalon. Pour eux c'était un jeu. Pour moi c'était une grosse humiliatiion. J'ai déployé des efforts surhumains pour ne pas leur donner satisfaction. C'était très doulouleux. Finalement un soldat m'a foutu un coup de pied sous les yeux de ma mère et ma soeur.
Une autre grosse humiliation...
Celle de trop pour un enfant qui était rongé par la haine des Blancs qui nous méprisaient et nous le montraient chaque jour, même à l'école. 
---------------------------------------------------------




No comments: