Tab djenana.
Bouteflika l'a reconnu dans son récent discours de Sétif destiné à sauver la vieille garde du FLN de 1962 réunie autour de Belkhadem.
Tab djenana signifie : "nous sommes au bout du rouleau, dépassés, finis et que le temps est venu de se retirer en passant le flambeau à la jeune génération".
Bouteflika se contredit.
D'un côté il demande à ses pairs et à ses compères de passer la main après un demi siècle de pouvoir absolu et de gouvernance au pifomètre.
De l'autre côté il prend sur lui d'appeler le peuple à voter pour les caciques d'un FLN perverti, sans âme, coupé des citoyens.
Une rallonge pour Belkhadem et son équipe de vieillards est un grand malheur pour notre pauvre pays mais Bouteflika a su titiller la fibre nostalgique que beaucoup d'algériens des années 1940/1950 conservent encore à l'égard du prestigieux FLN de Larbi Ben M'hidi, Abane Ramdane, Hassiba Ben Bouali qui, avant l'indépendance, avait gagné l'admiration de l'opinion mondiale.
Pourtant faire un rapprochement entre le FLN de Belkhadem et celui de Ben M'hidi est un blasphème.
Pourtant assimiler les libérateurs de 1954 aux destructeurs de la nation algérienne qui ont usurpé le sigle FLN après le 5 juillet 1962 est un blasphème, une manipulation de l'Histoire.
Aussi je crie avec tout ce qui me reste de force :
Barakat ! Assez ! Basta !
Dans toutes les langues et dans tous les dialectes je crie :
50 ans de falsification de l'histoire barakat !
50 ans d'injustice barakat !
50 ans de hogra barakat !
50 ans de gouvernance archaïque barakat !
50 ans de tribalisme barakat !
50 ans de médiocrité barakat !
50 ans de marche arrière barkat !
Il y a exactement 50 ans le peuple algérien, profondément traumatisé, s'était levé comme un seul homme pour crier "7 ans barakat" parce que des moudjahidine s'entretuaient pour s'emparer du pouvoir, confisquer la souveraineté citoyenne et faire avorter la révolution.
Jusqu'à quand l'Algérie restera la propriété des médiocres, des opportunistes, des magouilleurs, des parasites, des clans et des tribus qui l'ont réduite à l'état d'une république bananière ?
Sous le prestigieux sigle du front de libération nationale qui avait achevé sa mission avec succès le 5 juillet 1962.
50 ans d'usurpation d'identité barakat !
C'est la voix d'un citoyen qui n'a la prétention de ne parler qu'en son nom et de n'exprimer que sa propre opinion avec une grande colère sur le premier demi siècle de gouvernance catastrophique de son pays.
Barakat !
Assez !
Basta !
Un pays ne pourra jamais être construit par les parasites, les opportunistes, les médiocres, les béni oui oui, les Belkhadem, les Ben Bouzid, les Ould Abbas et leurs semblables.
C'est l'indépendance de la justice, c'est la souveraineté citoyenne, le droit, la séparation des pouvoirs, la compétence, le Savoir et le savoir-faire, le dynamisme, la créativité, la réactivité, qui engegeront le pays sur la voie du progrès et de la stabilité.
50 ans de bricolage baraka !
L'Algérie mérite nettement mieux.
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Hocine Mahdi
Le 26 juin 2012
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*) Barakat ! : ça suffit !
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