Monday, April 07, 2014

Génocides Dans Les Anciennes Colonies : Le Déni des Etats !

En Afrique, aux Amériques, en Asie, en Australie, au Maghreb officiers militaires, chroniqueurs et historiens ont recensé les génocides perpétrés par les puissances coloniales européennes. Les témoignages rédigés par des acteurs et des observateurs ne négligent aucun détail. 
Les rapports de mission des encadreurs et des exécutants des carnages (officiers militaires) ne laissent rien dans l'ombre.
Tout est décrit minutieusement :
La barbarie des méthodes et le nombre des morts avec des précisions sur l'âge, le sexe, le lieu, le temps qu'il fait. 
Des tonnes de ces documents sont archivés dans des endroits inaccessibles aux chercheurs et aux historiens. Ce qui autorise les gouvernants actuels des anciennes puissances coloniales de nier les génocides et d'enjoliver le passé comme bon leur semble, de manipuler l'histoire et de la réécrire à leur convenance.
L'Etat français est champion en négation de ses crimes contre l'humanité commis dans ses anciennes colonies à travers le monde et dans son pré-carré post-colonial africain qui fut reconstitué grâce à des dictateurs indigènes dévoués à la France et sélectionnés par l'Elysée.
Dans l'affaire du génocide du Rwanda des commissions d'enquête indépendantes ont conclu à l'implication direct de Mitterrand dans le massacre des Tutsis.
Plus de 800.000 morts.
Vingt après le génocide Paul Kagame, président actuel du Rwanda, accuse la France et Alain Jupé s'indigne contre cette accusation en demandant à François Hollande de défendre l'honneur des Français.
En s'enfermant dans le déni ?
C'est la stratégie de l'Elysée. 
La grandeur de la France c'est de ne jamais assumer son  passé génocidaire. C'est de le magnifier en usant du mensonge pour en faire un sujet de fierté pour les générations futures.   
Dans une récente dépêche de l'agence France Presse (reprise par le Point) un officier de l'armée a déclaré :        
-"Nous avons été envoyés à Kigali avec l'ordre de protéger le gouvernement Hutu".
Ce n'est pas un Rwandais qui parle c'est bien un officier de l'armée française engagé dans l'opération "Turquoise" qui avoue.
Dans un mois le peuple algérien se recueillera à la mémoire des victimes d'un horrible massacre commis par la puissance coloniale française qui se barricade derrière un méprisable déni.
Le 8 mai 1945 :
Une opération de maintien de l'ordre public où furent mobilisée la police, l'armée, l'aviation, la marine et les milices contre des manifestants ?     
Quarante cinq mille morts.
Des manifestants pacifiques...
Ce n'était pas un massacre mais juste des dégâts collatéraux d'une opération un peu trop musclée de maintien de l'ordre public. 
Dans l'affaire du génocide du Rwanda des commissions d'enquête indépendantes ont conclu à l'implication direct de la France dans le massacre des Tutsis.
Nous l'avons écrit plus haut mais nous prenons la liberté de le répéter.
Dans une récente dépêche de l'agence France Presse (reprise par le Point) un officier de l'armée a déclaré :        
-"Nous avons été envoyés à Kigali avec l'ordre de protéger le gouvernement Hutu".
Mai l'Etat français continue de nier.
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HOCINE MAHDI
------------Le 8 avril 2014
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PS:
Voici la dépêche de l'Agence France Presse.

Un ancien officier français engagé en 1994 au Rwanda a contesté lundi le caractère officiellement "humanitaire", au moins à ses débuts, de l'opération Turquoise lancée cette année-là par laFrance sous mandat de l'ONU pour tenter de mettre fin aux massacres dans le pays. "Je suis parti avec l'ordre d'opération de préparer un raid sur Kigali. Quand on fait un raid sur Kigali, c'est pour remettre au pouvoir le gouvernement qu'on soutient, pas pour aller créer une radio libre", a affirmé Guillaume Ancel, ancien officier de l'armée de terre, sur France Culture.

"L'ordre que j'ai reçu pour partir au Rwanda était extrêmement offensif", dit-il. L'ex-militaire affirme avoir ensuite reçu, entre le 29 juin et le 1er juillet, un autre ordre, qui "était d'arrêter par la force l'avancée des soldats du FPR" (le Front patriotique rwandais, rébellion tutsi de l'époque, dirigé par Paul Kagame) : "On n'est toujours pas dans une mission humanitaire", a-t-il poursuivi. C'est alors qu'il était dans l'hélicoptère qui décollait "pour aller déclencher les frappes aériennes sur le FPR" que les militaires français auraient reçu l'ordre de stopper leurs préparations de combat. "On nous a annoncé qu'en fait on avait trouvé un accord avec le FPR et que nous allions protéger une zone humanitaire", affirme Guillaume Ancel.Selon lui, la France aurait ensuite continué à soutenir le gouvernement génocidaire rwandais et son armée en rendant, vers la mi-juillet, "à ce qui restait des forces armées rwandaises les dizaines de milliers d'armes" que les militaires français avaient confisquées dans la zone humanitaire. "On a clairement été à l'origine d'une continuation des combats qui a duré pendant des années, qui a fait de nouveau des centaines de milliers de morts", affirme-t-il.

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