L'ancien président directeur de la Sonatrach, Mohamed Mézaine, nous apprend* qu'il décidait des contrats en passant sur le dos de son conseil de direction.
Il téléphonait directemeent à Chakib Khalil et Chakib Khalil lui dictait ce qu'il fallait faire, souvent avec un simple "oui".
Quant aux cadeaux qu'il a reçus gentiment de la Sapiem, il en donne les détails sans aucun complexe...
Si peu de choses qui ne méritent pas l'attention des magistrats :
- Un appartement à Paris pour sa femme.
- Une villa pour ses enfants à Alger.
- Un poste de travail à l'un de ses enfants. Rémunération sans obligation de présence à l'entreprise : 140.000 dinars par mois.
Attention, se ne sont que des cadeaux qui n'ont rien à voir avec les relations d'affaires et les juteux contrats entre Sonatrach et la Sapiem.
Juteux pour la Sapiem, bien entendu.
Nous ne pouvons nous empêcher de faire le lien avec le faux de Abdelmadjid S. Saïd par lequel la trésorie de la Caisse Algérienne de Retraite a été transvasée dans les poches de Abdelmouneène Khalifa.
Au tribunal le secrétaire général de l'UGTA avoue son crime après avoir reçu publiquement l'assurance de ne pas être jeté en prison.
Madame la juge a tenu parole.
Où va l'Algérie quand les responsables algériens ne font plus la différence entre l'Etat et le souk?
Très vielle question posée il y a cinquante ans et qui n'a pas trouvé encore une réponse.
En 1992 Mohamed Boudiaf a bien essayé de répondre à sa propre question mais il a été assassiné par ceux qui ont décidé que l'Algérie doit demeurer éternellement dans les ténébres ressemblant plus à un souk clandestin qu'à un Etat.
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Hocine Mahdi
---Le 16 avril 2013
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*) Entretien publié par le journal arabophone echourouk du 16 avril 2013
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