Commençons par notre Algérie noyée dans les scandales, étranglée par les "tab jna'houm", ligotée par les truands du FLN de 1962 et désossée par les arrivistes, héritiers des premiers cités...
Le tribunal de Blida revient sur le procès du groupe Khalifa sans Khalifa.
Cela promet.
Surtout que des barons du sérail, coupables, mais bizarrement cités en première instance seulement comme témoins, sont toujours libres. Pourtant les juges auraient décidé de les placer en détention préventive avant l'ouverture de ce second round de la parodie judiciaire.
L'affaire Sonatrach vient de connaitre le même prélude que celle du groupe Khalifa.
Le principal inculpé a fui en France cette semaine.
Chakib Khalil, cest de lui qu'il s'agit, aurait pris la précaution de vendre quelques uns de ses biens les plus juteux avant de prendre l'avion pour ne plus revenir.
Le procès Chakib Khalil, s'il y en aura un, s'ouvrira donc sans Chakib Khalil.
Cela promet moins de spectacle.
Car les barons du sérail coupables avec lui ne seront pas dérangés.
Ils ne viendront pas à la barre, tête baissée et main derrière le dos, se ridiculer comme l'ont fait des ministres et le patron de l'UGTA dont les aveux au procès Khalifa ont discrédité les magistrats qui n'ont pas le courage patriotique et la conscience professionnelle de les inculper pour des délits avérés et reconnus.
Au moins au procès Sonatrach les juges ne seront pas soupçonnés d'injustice et de trafic d'influence flagrant.
N'est-ce pas une petite avancée vers la liberté de conscience des magistrats ?
Ne faisons pas la fine bouche.
Les victoires des luttes citoyennes pacifiques sont longues à se dessiner mais elles sont durables.
Bientôt nous verrons des chômeurs manifester dans nos villes et nos villages sans être jetés en prison et condamnés pour le crime de haute trahison au service d'une "Main" étrangère. Et tout le monde sera content avec tata Louisa que la rumeur nationale a désignée comme future première présidente femme d'une république ni laïque ni islamique du monde maghrébo-berbéro-arabo-musulman.
Jetons un clin d'oeil sur un scandal semblable en France.
Un journal en ligne publie un article sur un ministre ami de François Hollande. L'enquête révèle que le ministre français Jérôme Cahuzac, chargé de la lutte contre l'évasion fiscale et les fraudes, cache son argent dans des comptes secret en Suisse et en Asie.
Le mis en cause a juré pendant quatre mois ses grands Dieux qu'il n'a pas d'argent dans des banques étrangères. Il a menti à François Hollande, aux députés, au chef du gouvernement, au peuple français.
Un magistrat indépendant s'est autosaisi de l'affaire et a enquêté en se basant sur les révélations du journaliste. Il a découvert que le ministre est un frandeur doublé d'un sale menteur.
Coup de théâtre.
C'est le ministre qui demande rendez-vous au juge pour lui avouer la vérité. Bien sûr, son avocat lui a conseillé de le faire pour ne pas aggraver sa situation.
Ce matin, le 2 avril 2013, le ministre fraudeur s'est préenté devant le juge. Il est mis en examen pour blanchiment d'argent et fraude fiscale. Après cela il a envoyé des messages* à toute la France pour dire sa honte d'avoir menti à François Hollande, au chef du gouvernement, aux députés et au peuple français.
Dans un état de droit rien n'empêche les juges d'enquêter sur les gouvernants et les hommes d'Etat soupçonnés d'abus sociaux, de fraude, de conflit d'intérêt, de détournement des deniers et des biens publics.
Quand verrons-nous en Algérie des magistrats et des agents du fisc honnêtes ouvrir des enquêtes en se basant sur un travail journalistique pour protéger le pays contre les magouilles et les abus de nos dirigeants ?
Ce n'est pas sous le règne des "tab jnan' houm'' que nous verrons cela.
Ils sont presque tous des justiciables potentiels.
Faisons pour terminer un détour par la Palestine parce que les médias occidentaux n'en parlent que lorsque se produit un attentat contre les malheureux colons sionistes. Il parait qu'ils sont payés pour se taire sur les agressions de Tsahal contre les Palestiniens.
Impossible de vérifier cette information auprès d'une source autorisée.
Un prisonnier est mort : Maisara Abou Hamadiyeh, 64 ans, atteint d'un cancer mais il n'a pas été convenablement soigné dans une prison du régime d'apartheid sioniste.
Il semblerait qu'il était enchaîné sur son lit de malade.
Venant d'un régime d'apartheid aucune horreur ne nous étonne. Nous avons vécu cela dans notre chair sous le colonialisme français.
Surprise de taille :
Mahmoud Abbas ne se contente pas de dénoncer. Il accuse l'Etat sioniste de non assistance à personne en danger et envisagerait de saisir le Tribunal Pénal International en ayant la certitude que Barack Hussein Obama se dressera sur son chemin.
Déjà, au récent déplacement éclair du président américain à la Mouquata, Mahmoud Abbas a perdu toutes ses illusions qu'il a placées sur quelqu'un qui l'a isolé dans un dialogue de sourds avec le plus sournois ennemi de la Paix du Moyen Orient. J'ai nommé le criminel de guerre Netanyahu.
Mahmoud Abbas a-t-il enfin compris que c'est l'ONU et la résistance armée qui méneront la Palestine vers l'indépendance ?
A-t-il enfin compris que les dollars que lui versent Washington, l'Union européenne, l'Arabie saoudite et le Qatar ce n'est que de l'opium pour le détourner du combat libérateur ?
Pourquoi Obama et l'Union européenne ne le soutiennent-ils pas militairement pour protéger le peuple palestinien désarmé contre les agressions quotidiennes des criminels de guerre sionistes ?
Voici une question qu'il ne s'est jamais posée parce qu'il était bourré de faux espoirs, de promesses vaseuses et de dollars corrupteurs.
Mais disons qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Même pour quelqu'un qui a assassiné et emprisonné des centaines de résistants pour pouvoir embrasser ses ennemis et discuter avec des sionistes qui n'ont jamais eu l'intention de faire la paix.
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Hocine Mahdi
le 2 avril 2013
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*) Décaration pathétique de Jérôme Cahuza :-J'ai été pris dans une spirale de mensonge et je m'y suis fourvoyé."