Il était une fois un rêve de jeunesse !
Cinquante ans, un demi siècle d'indépendance. Nous avons perdu la bataille que nous ne devions pas perdre. Celle du développement.
La soif du Koursi a transformé le FLN en un nid d'opportunistes qui ont détruit tous les espoirs qui berçaient notre jeunesse.
La guerre des clans, le régionalisme, le tribalisme, les généraux du réseau Focard, les faux moudjahidine, une histoire falsifiée, des élections truquées, la confiscation de la souveraineté citoyenne, le chômage nous avaient obligés de fuir le pays dans les annèes 1960/1970.
C'était la harga à tout prix.
Malheureusement dans les années 1990/2012 la harga à tout prix est redevenue le seul but de la jeunesse.
Et c'est toujours la guerre des clans, le régionalisme, le tribalisme, les généraux du réseau Focard,
les faux moudjahine, le chômage qui poussent la jeunesse à fuir le pays.
Un demi siècle d'indépendance.
Toujours les mêmes opportunistes qui empêchent le pays de se construire...
Au nom des martyrs,
au nom de la révolution,
au nom d'un nationalisme
qui a assassiné tous les espoirs des Algériens.
Nous continuons encore
de rêver de liberté, de justice,
comme les Algériens le faisaient entre 1830 et 1980.
Hocine Mahdi
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Quelques textes des années 1960/1970 en souvenir d'un mouvement littéraire fécond quand Kateb Yacine, Z'hor Zerrari, Djamel Amrani, Jean Sénac, Rachid Mimouni, Mouloud Mammeri, Youcef Sebti chantaient la révolution, la vraie. Ils étaient nos aînés. Nous faisions nos premiers pas dans un combat qui dure encore. Après cinquante ans d'indépendance. C'est notre cauchemar.
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Une Mère Pleurait
Matin et soir face aux rafales glacées du vent,
Sous la chaleur suffocante d'un soleil ardent,
Insensible à ses morsures et à celles du gel,
Elle passait ses journées courbées en statue frêle,
Ecrasée sous le poids d'un invisible fardeau,
Sans bouger ni manger ayant ses larmes pour eau,
Pleurant l'homme qui ne pourra la pleurer un jour,
Et pour lequel elle avait un fougueux amour.
Âme meurtrie, visage défraîchi, loin de la mer,
Ses sanglots et ses tristes mots déchiraient l'air :
Cher disparu fais moi une place à tes côtés.
Que n'ai-je partagé ton sort pour me reposer !
C'était une mère près de la tombe de son mari
Mort, l'arme à la main, en défendant la patrie.
Hocine Mahdi
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Lugubre Passé
Devant mes yeux presque éteints
Danse ta sordide image.
Je ne veux plus me rappeler
Mais tu me harcèles :
Des femmes éventrées
Des forêts en flammes
des cadavres parsemés
Des visages en larmes
De ci de là
Des maisons en ruines
Des cris de détresse...
xxx
Lugubre passé
Ton empreinte indélébile
A fait de mes nuits
L'antichambre de l'enfer.
Le sifflement des balles,
Les bombes, le napalm,
Mes oreilles en bourdonnent encore.
Je te revois pour ton horreur.
Même si tu es loin
Tu resteras dans ma mémoire,
Je le crains à jamais
Hocine Mahdi
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Le Martyr
Son sang a lavé notre terre
D'une souillure plus que centenaire.
Il est parmi des milliers
Qui en voulant notre liberté
Ont subi les pires supplices
Soyons dignes de leurs sacrifices.
xxx
Ne dormons pas sur les lauriers !
En vrais maîtres de notre destinée
Cultivons, forgeons, inventons
Et par nos efforts méritons
Le plus précieux don que puis faire
Une personne pour la patrie sa mère.
Hocine Mahdi
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E L M I L I A
Ton ciel avait longtemps demeuré
Le nid de méchants nuages.
Toutes tes entrailles n'étaient
que flammes,
sang, larmes, désespoir.
Tu as souffert, tu as lutté?
Grande était ta détermination
De pouvoir protéger tes enfants.
Tu les appelais Makhlouf, Fadéla,
Chérif, Fodil, Ouarda, Houria.
Ils sont morts pour ta liberté.
Tu ne les as pas oubliés
Tu chantes leur courage et leurs noms
Dans un refrain imprégné de lumière.
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