Comment (se) taire : Faut-il En Rire, Faut-il En Pleurer ?
Par Hocine Mahdi
Le 12 novembre 2011
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Lu, vu, entendu cette semaine où le monde devient de plus en plus fou parce que gouverné par des monstres qui, au nom de la démocratie, ont détruit tous les équilibres et ont fait de l'ONU un instrument de division et de guerre en gelant le comité de décolonisation, au profit des grandes puissances.
Nous commençons par la bonne nouvelle du jour :
La reine du Qatar (par les princes milliardaires arabes sans couilles) a décidé de financer des activités de l'Unesco pour boucher quelques trous du budget de fonctionnement de cette respectable institution que Washington a punie pour avoir admis en son sein l'Etat Palestinien.
Nous n'avons pas la prétention de dire que notre appel a été entendu. Mais au moins voici une reine arabe qui a pensé comme nous. Et ce n'est pas la première. C'est une reine du Golfe qui a aidé Roger Garaudy dans son combat contre les lobbies sionistes pour la publication et la diffusion de ses livres.
Ce qu'il nous faut en ce moment c'est que les rois du Koweït, du Qatar, de l'Arabie Saoudite n'obéissent plus aux injonctions de Washington qui leur interdit de financer les programmes de développement en Palestine et d'oeuvrer pour l'allègement du blocus imposé à Gaza par le régime sioniste d'apartheid. En versant à eux trois une centaine de millions de dollars (ce n'est même le prix d'une tasse de café par rapport à un smicard) ils apprendront à se libérer d'une tutelle qui les traite comme des harkis.
Deuxième nouvelle :
Faut-il en rire ?
Pour se faire pardonner d'avoir, en aparté avec Obama, accusé Netanyahu de menteur le brouillon Nicolas Sarkozy envisage de faire un petit saut à Tel Aviv.
On sait quel prix avait payé Barack Obama l'année dernière pour avoir eu l'imprudence de snober le premier ministre sioniste. Il s'était publiquement humilié devant les caméras Tv du monde entier en qualifiant le criminel de guerre d'homme de paix. C'était le plus gros mensonge jamais prononcé en mondovision par un président américain. Barack Obama devait faire de la brosse à reluire à Netanyahu ou perdre le soutien financier et politique de l'AIPAC et des évangélistes.
C'est-à-dire perdre toutes les chances de rempiler à Washington.
Choix douloureux quand un homme doit brader sa dignité pour conserver un prestige éphémère.
Que vont exiger les lobbies sionistes de Nicolas Sarkozy ?
D'une manière ou d'une autre le président français devra faire publiquement de la brosse à reluire au criminel de guerre sioniste. II devra se coucher car le guette en 2012 l'examen de passage le plus dur de sa carrière politique et plus que jamais il ne peut se passer du coup de pouce des lobbies sionistes de France.
Troisième nouvelle :
Lynchage médiatique !
Amusons nous un peu des pleurnicheries du violeur incorrigible Dominique Strauss Kahn qui se prétend la cible d'un lynchage médiatique...
Pourquoi ?
Carnet d'adresses, SMS, rendez-vous galants avec des prostituées à peine sorties de l'adolescence, pulpeuses, du même gabarit que s'offre le truand Berlusconi pour soigner son stress et tromper l'ennui d'une fonction politique qu'il n'aime plus ou qui le dépasse.
Le scandale du Carlton révélé ces derniers jours éclabousse quelques amis politiques bien côtés de DSK : UMP et Socialistes.
Le risible dans l'affaire c'est qu'un obsédé sexuel de triste réputation comme Dominique Strauss Kahn ait encore le toupet de se plaindre d'un lynchage médiatique tout en s'offrant en spectacle. D'ailleurs aurait-il échappé à la justice Française et Américaine sans l'extrême dévouement de sa légitime, la pauvre Anne Sinclair. Pauvre dans le sens où l'ingrat DSK la ridiculise à chaque escapade galante, à chaque infidélité.
Il parait que le degré d'obsession sexuel de Dominique Strauss Kahn n'a qu'un seul remède : la castration. Ceci pour épargner à des femmes de ménage et à des adolescentes d'être violées et ensuite d'être accusées de provocation ou de consentement parce qu'elles ont contre elles un passé qui autorise la presse de caniveau d'en faire des coupables plausibles pour innocenter le mari de la milliardaire Anne Sinclair.
Quant à celle-ci elle bien mérite la médaille de la patience.
Au moment où nous écrivons ces lignes nous apprenons qu'une jeune femme de Sarcelles aurait eu des propositions financières pour ne pas déposer plainte contre DSK pour tentative de viol. C'est ce que le plus célèbre violeur impuni du monde appelle un lynchage médiatique ?
Quatrième nouvelle :
La ligue arabe des dictateurs continue de se déchirer :
Le massacre des manifestants en Syrie est à l'ordre du jour de la réunion extraordinaire des ministres des AE arabes du 12 novembre 2012.
C'est la grande pagaille.
Toujours divisée la ligue des dictateurs.
Le Yémen et le Liban soutiendraient Bachar le lion en papier hygiénique qui se dit victime d'un complot américano sioniste que sa politique d'exclusion à la Ben Ali a rendu possible.
Quand les dictateurs arabes comprendront-ils que les peuples rajeunis ont d'autres valeurs que ceux de la période révolutionnaire qui se nourrissaient de rêve et de fausses promesses ?
Cette jeunesse n'est pas liée avec les dirigeants par les souvenirs exaltants de la lutte contre le colonialisme. Pire, elle n'y croit pas tant l'histoire a été manipulée par la classe politique. Elle veut vivre, elle veut participer à la construction de son pays, elle revendique d'exercer ses devoirs et de jouir pleinement des droits inscrits dans la constitution. Elle rejette la mauvaise gouvernance, la hogra, l'injustice, l'exclusion, le multipartisme d'opérette, les fraudes électorales, la stagnation,
le règne de la médiocrité et de la mafia politico financière engendré par la légitimité historique ou révolutionnaire.
Elle descend dans la rue sans arme pour affronter la mort parce qu'elle n'est pas écoutée, parce qu'elle est méprisée, parce qu'elle n'a pas d'autre choix que de mourir pour ne plus souffrir d'exclusion.
Mauvais nouvelle :
Ahmed Jasem, premier ministre du Qatar et secrétaire générale de la ligue arabe des dictateurs annonce que les rois arabes ne sont pas tenus d'aider l'Unesco. Il estime que tous les pays membres doivent contribuer à palier à la défection des Américains. Ce que nous comprenons c'est que les richissimes rois arabes ne sont pas autorisés par l'oncle Sam de sauvegarder l'indépendance financière de l'Unesco. Ou, pire, l'éducation, la culture et la protection du patrimoine comptent moins aux yeux des rois arabes que les divertissements dans les casinos et les cabarets en Europe et en Amérique.
Hocine Mahdi
Le 12 novembre 2011
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