Drame à Constantine : Les Pétards De La Prohibition

Un tendre papa achète un paquet de pétards à son gentil bambin.
Le bambin sort au pied de l'immeuble.
Il allume le pétard,
Le lance sans viser personne.
Mais le pétard tombe dans un sac de laine devant un magasin.
La laine flambe,
Le magasin flambe,
Deux autres magasins flambent,
L'immeuble a failli flamber.
Le marchand de laine est à l'hôpital, entre la vie et la mort.
C'était hier.
Demain c'est le Mouloud.
Il y a trois jours, un autre enfant a lancé un pétard
Qui a arraché un oeil à son camarade de Jeu.
Question ?
Depuis dix ans les autorités nous disent que le commerce des pétards est interdit.
Mais chaque année, à l'approche d'une fête religieuse, nous enregistrons des drames.
Chaque année, en cette période, fleurissent nos rues et des magasins d'achalandages.
Des pétards de tous qualibres, aussi dangereux que des explosifs de guerre,
Vendus sous l'oeil indifférent des représentants de l'Ordre sans conscience.
Vendeurs informels possédant un registre de commerce,
Importateurs informels intouchables qui importent ce que l'Etat interdit,
Douaniers informels qui laissent entrer des produits interdits à l'importation,
Etat informel qui a livré le pays aux activités informelles sans état d'âme.
Voir les méfaits dûs au laxime et ne rien faire.
Voir les drames dûs à des complicités de haut en bas et ne rien faire.
Voir les crimes de l'incompétence et ne rien faire.
Voir les ravages de la médicrité et ne rien faire.
Jusqu'à quand ?
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Hocine Mahdi

------------Le 23 janvier 2013
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*) Nouvelle Ville Ali Mendjli, plateau Ain El bey