Saturday, January 12, 2013

Archives : Des Billets Qui Restent D'Actualité


Commençons par le Billet d'un confrère d'El Moudjavide... Pardon je voulais écrire El Moudjahid.

Le défunt Boussad Abdiche écrivait ceci le 19 avril 1986 :
Titre :
Oui, pourquoi ?
Nous ne comprenons pas et nous ne comprendrons jamais pourquoi on continue à ménager certains individus qui, eux, ne nous ménagent pas et portent gravement atteinte à la société en grignotant notamment, tels les rats, les efforts de la Nation pour son développement.
Pour nous défendre nous avons pourtant l'arme des lois. pourquoi ne l'utilise t-on pas systèmatiquement ?
A moins que certains ne tiennent pas à la manipuler de peur de se... brûler les doigt.( Boussaad Abdiche)
C'était le règne du parti inique unique, le FLN. Comme en 2012.
Et en 2012, tous les chroniqueurs frondeurs posent la même question.
Non seulement rien n'a changé mais même la loi a été adaptée pour que ceux qui détournent et dilapident les biens et les deniers publics ne soient sanctionnés que symboliquement.
Avant, ceux qui détournaient plus de cent millions de centimes étaient condamnés à mort.
Aujourd'hui ceux qui détournent des milliers de milliards ne sont condamnés qu'à quelques années de prisons. On leur donne même le temps de placer leur butin à l'étranger et de s'expatrier.
En 1986 c'était la décennie noire où le FMI et le Club de Paris ordonnaient à Chadli d'affamer les citoyens algériens pour payer les intérêts de la dette de 26 milliards de dollars dont une grande partie a été détournés par les barons du régime.
En 2012 les caisses de l'Etat sont pleines mais le peuple croule sous la misère.
Des centaines de milliards de dollars ont été dilapidés par nos gouvernants sans que personne ne sache comment*.
Exemple :
L'autoroute EST-OUEST.
Pour le même kilométrage, avec toutes les infrastructures indispensables pour le confort des usagers, elle n'aurait coûté que 7 milliards de dollars aux américains. Et sans une seule malfaçon.
En Algérie elle a coûté 11 milliards de dollars et sans les infrastructures. Elle est de très mauvaise qualité. Elle n'est pas encore achevée. Un maitre d'ouvrage consciencieux aurait exigé des entreprises de la refaire entièrement.

Deuxième billet datant de 1976 :
- " Un pays indépendant où le citoyen jouit de toutes les " libertés" sauf celle de s'exprimer en son âme et conscience n'a rien à envier au bagne.
Car il y a des silences qui rongent le cerveau plus cruellement qu'une tumeur cancéreuse ".
Surtout que, dans des cas précis, ces silences peuvent être pressentis comme un acte de solidarité avec ceux qui portent atteinte aux intérêts de la nation".(Hocine Mahdi)
C'était sous le règne du parti inique unique, le FLN
Nous sommes en 2012 et nous sommes toujours sous le règne du parti unique unique, le FLN.

En 1985, déclaration de Chadli Bendjid à la conférence des cadres de la nation :
-" Nous n'avons jamais empêché la presse de dire la vérité ".
Gros mensonge chaleureusement applaudi par les cadres de la nation...
C'était sous le règne du parti inique unique, le FLN.
Pour accéder à un poste de cadre d'une petite antenne locale d'une entreprise publique nationale il fallait seulement avoir une carte d'adhérent du FLN. Ce qui explique les applaudissements à tout rompre des cadres.
Les mensonges des dirigeants étaient des vérités d'évangile et les vérités du terrain étaient des mensonges.
Il a fallut le "chahut de gamins" de 1988 pour que les journalistes fonctionnaires de l'Etat soient autorisés de dire quelques petites vérités.
En 2012 les chroniqueurs frondeurs sont encore à reposer les questions que leurs ainés avaient posées en 1976, 1986 et 1996 et à dénoncer les mensonges que leurs ainés avaient dénoncés en 1976, 1986 et 1996.
Rien n'a changé car de 1962 à 2012, ce sont les mêmes hommes qui appliquent les mêmes méthodes de gouvernance en négligeant et en méprisant les citoyens sauf pendant les campagnes électorales.   
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Hocine Mahdi
-------Le 11 janvier 2013
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*) La cour des comptes était en hibernation ou travaillait sur commande sur des dossiers déterrés par les dirigeants politiques pour se débarrasser des brebis galeuses.

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