Quand nous parlons d'Abert Camus on nous traite de tous les noms déplaisants.
Nous lui reconnaissons un grand talent. Mais pourquoi nous taire sur ses positions Algérie-Française ? Après son discours du Prix Nobel il avait assumé ses choix politiques contre l'indépendance de l'Algérie.
Autre chose : il était fils d'un colon espagnol naturalisé français comme tous les européens qui ont colonisé les terres algériennes.
Pourquoi, quand les médias français évoque sa vie, ils le désignent en fils d'une femme de ménage ?
Pour faire larmoyer les chaumières ?
Parce que cela fait plus romantique ?
Cette femme l'a t-elle fabriqué toute seule ou avec le Saint Esprit au fond d'une grange ?
Mieux que Sartre et tous les intellectuels de l'époque qui avaient milité contre la guerre d'Algérie, Albert Camus (pas l'écrivain mais le journaliste) avait plongé au plus profond DES MISERES dans lesquels croupissaient les indigènes colonisés. Ses reportages sont bouleversants. Il a vraiment eu le regard de l'humaniste universaliste.
Mais il était resté colon et fils de colon dans l'âme.
Avec plus de 56 ans de recul nous ne parvenons pas à comprendre qu'un homme aussi lucide se soit tu sur les exactions de sa Mère Patrie la France, ait combattu contre l'indépendance de l'Algérie.
Ce n'était pas un citoyen ordinaire.
C'était un Prix Nobel.
Ses discours et ses positions influençaient une partie de l'opinion française. Mais il avait tourné le dos à la justice pour caresser dans le sens des poils sa Mère patrie adoptive la France.
En cela, la simple militante Rachel Corrie est plus respectable que lui.
Broyée par un char pour avoir manifesté contre la barbarie sioniste qui est armée, financée et protégée par sa mère patrie la super puissante Amérique, Rachel Corrie nous a imposé la comparaison.
Nous refusons les insultes mais nous sommes ouverts au libre débat.
Nous condamnons le colonialisme et ses propagandistes où qu'ils soient dans l'espace et le temps.
Nous sublimons les femmes et les hommes qui préfèrent la Justice à leur Mère patrie.
C'est un choix que nous assumons envers et contre tous.
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Hocine Mahdi
------------------Le 29 Août 2012
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