Mohamed Morsi a été légalement élu.
Nous avons suivi ses premiers actes et avons écouté ses premiers discours de président.
Nous ne sommes ni déçus ni rassurés par ses engagements de mener la révolution à son terme.
Tous les présidents, qu'ils soient élus démocratiquement ou imposés par une fraude massive, commencent leur règne par de très belles promesses et des actes civiques motivants.
Mais au bout de quelques mois ils se coupent des citoyens.
Parfois à cause de leur entourage immédiat qui les enferment dans une tour sans fenêtre sur les réalités du pays en leur faisant croire que tout va très bien.
Parfois eux-mêmes se laissent grisés par le pouvoir et se prennent pour des dépositaires du droit d'écraser le peuple qui les a choisis.
Pour Mohamed Morsi le problème est très compliqué.
Ce sont les généraux, tous des affairistes, qui tiennent toutes les cléfs du pouvoir et n'ont pas l'intention d'en perdre les privilèges exorbitants qu'ils en tirent.
Moubarak était leur patron.
Morsi était leur ennemi.
Ils ont remanié la Constitution pour tenir en laisse l'élu du peuple.
Ils sont capables de provoquer un grand désordre et des attentats, de créer les conditions d'instabilité et d'insécurité pour reprendre le pays en main.
Le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui s'est emparé du portefeuille de ministre de la défense nationale avant la nommination du premier ministre.
Il aurait, en plus, exigé de choisir le ministre de l'intérieur et le ministre des finances.
Il tient à sauvegarder ses relations avec le régime d'apartheid sioniste tandis que Morsi désire oeuvrer pour une réelle indépendance de la Palestine en révisant tous les accords avec Israël.
Tout oppose l'élu du peuple au chef de toutes les armées en Egypte. Mais c'est le chef des armées qui détient toutes les commandes du pouvoir réel entre les mains.
Aujourd'hui nous avons vu le président Morsi se déplacer à l'intérieur du Caire. Le cortège présidentiel était composé de six voitures. La circulation n'a été bloquée que pendant trois minutes.
Un miracle !
Un miracle !
Quand Moubarak se déplaçait sur la même distance le cortège était composé de cinq cents à cinq cents cinquante voitures et la circulation restait bloquée pendant des heures.
Problème :
Au début de son premier mandat Moubarak aussi avait commencé comme Morsi.
Modestie, proximité avec les citoyens, sens de la mesure.
Ce n'est qu'un exemple qui démontre qu'un politicien ne doit être jugé que sur ses actes et les résultats sur le terrain.
Les belles promesses n'ont jamais réglé les vilains problèmes d'un pays : chômage, injustice, corruption, dépendance alimentaire, abus de pouvoir.
Donnons à Mohamed Morsi le temps de récupérer ses prérogatives que Tantaoui a confisquées.
________________
Hocine Mahdi
30 juin 2012
------------------------
Les belles promesses n'ont jamais réglé les vilains problèmes d'un pays : chômage, injustice, corruption, dépendance alimentaire, abus de pouvoir.
Donnons à Mohamed Morsi le temps de récupérer ses prérogatives que Tantaoui a confisquées.
________________
Hocine Mahdi
30 juin 2012
------------------------
No comments:
Post a Comment