Le 16 et le 17 juillet 2012 les habitants de la commune de Hamma Bouziane, à dix kilomètres de Constantine en allant vers Skikda, ont enterré deux personnees de sexe masculin.
Le premier était âgé de moins de 40 ans, marié, père d'une fille et d'un garçon.
Le deuxième était âgé de 8 (huit) ans.
La consternation se lisait sur tous les visages car le passage de la vie à trépas des défunts est lié à des fautes impardonnables d'hommes et de femmes qui n'ont pas fait correctement leur travail.
Concernant le premier cité :
Si j'était procureur de la république ma première action serait de placer sous mandat de depôt le ministre de la santé Djamel Ould Abbas.
Motif :
Non assistance à personne en danger de mort car il a souvent menti sans honte en niant la pénurie de médicaments de première importance pour le traitement des maladies lourdes. De ce fait de nombreux cancéreux en phase primaire ont eu d'énormes difficultés pour accéder à des soins réguliers et ont vu leur état de santé décliner rapidement et irrémédiablement.
Pourquoi ?
Les pénuries des médicaments prolongent les intervalles entre deux séances de chiméothérapie, les pénibles trajets sur des centaines de kilomètres entre le domicile et l'hôpital en aller-retour, jusqu'à dix heures d'attente dans des conditions intenables pour arriver au médecin, n'y a t-il pas de quoi user la patience et les capacités de résistance d'un être humain fragilisé par une grave maladie ? Certains malades sont morts dans une grande souffrance et le désespoir parce que les médecins se montrent impussants devant la puissance dévastatrice de la bureaucratie et de l'intouchable ministre de la santé Djamel Ould Abbas.
Ma deuxième action serait de mettre en examen l'équipe médicale qui était chargée de soigner le malade pour essayer de comprendre les raisons qui font de l'hôpital une salle d'attente du cimetière pour beaucoup de patients guérissables s'ils sont sérieusement traités.
Ma troisième action serait d'inculper d'homicide l'infirmière qui a empoisonné le malade en lui administrant de son propre chef un traitement. Sans attendre l'ordonnance du médecin. Circonstance aggravante : l'infirmière était pressée de rentrer chez elle ou de faire des commissions. Pour gagner du temps elle n'a pas craint de tuer le malade qui était sous sa responsabilité.
Conséquence de son acte : Depuis ce jour le malade n'a plus eu la force de bouger du lit ni de se nourrir. Deux mois d'atroces souffrances. Les dernières 48 heures de son agonie ont été terribles tant il criait en serrant les poings car les injections de morphine n'avaient plus d'effet sur la douleur.
Pendant ces deux mois d'insoutenables douleurs il suppliait ses parents de ne pas le ramener à l'hôpital. Il avait pris en haine l'équipe médicale et l'infirmière du centre anticancéreux qui, selon lui, laissent mourir les malades.
Il était terrorisé quand sa famille décidait de l'amener au centre anticancéreux pour un contrôle médical.
C'est ce qui me frappait quand je lui rendait visite. C'est tellement rare de voir un malade adulte et sain d'esprit craindre ses médecins et ses infirmières à ce point.
En tout cas cela démontre la déliquescence des services de la santé publique en Algérie où le citoyen ordinaire a très peu de chance d'être traité en Humain.
En tout cas cela démontre la déliquescence des services de la santé publique en Algérie où le citoyen ordinaire a très peu de chance d'être traité en Humain.
En ce qui concerne l'enfant :
Il jouait dans son quartier. Il était tombé dans une fosse de 8 (huit) mètres de profondeur remplie d'eau.
Cette fosse a été creusée par un voisin qui était en train de se construire une maison. Elle devait contenir un pilier en béton des fondations mais une grande quantité d'eau sourdait du fond. Au lieu de la combler ou de l'entourer d'un grillage le voisin avait décidé d'exploiter la source d'eau pour son chantier sans respecter la réglementation en matière de sécurité. Il semblerait que le maire, en pré campagne électorale pour un second mandat, l'aurait autorisé à le faire.
Nous relevons ceci :
Quelques mètres de grillage et trois piquets en bois ou en fer à béton, pour un coût dérisoire, aurait évité à l'enfant de mourir en jouant près de la maison de ses parents.
C'est trop bête...
C'est trop con...
Le propriètaire de la maison en chantier a exprimé des regrets.
Mais après quoi ?
Selon lui cette mort était le fait du Destin.
Admettons !
Mais en quoi cela diminue sa responsabilité morale, matérielle et pénale dans l'infanticide par négligence qui est loin d'être un acte involontaire ?
C'est tellement commode d'imputer au Destin les conséquences désastreuses de nos fautes graves, de nos bêtises, de nos conneries...
Nous soulevons ces questions parce que, avant ce drame, en divers endroits du pays des enfants et des adultes sont morts dans les mêmes conditions inadmissibles;
Des entreprises publiques et privées creusent des trous et repartent tranquillement sans les reboucher. Elles sécurisent rarement les chantiers sans penser aux suites dramatiques de leurs négligences.
S'il y aura des morts ou des blessés graves le coupable est très vite désigné : le Destin, le Mektoub...
Tous accusent le Destin quand des hommes et des femmes n'accomplissent pas correctement leur travail et provoquent la mort d'innocentes personnes.
Mais que font les maires, les walis, les services de voieries, les fonctionnaires qui ont la mission de veiller au respect des réglementations et des lois en vigueur ?
Que chacun fasse correctement son travail au lieu d'incriminer le Destin quand des citoyens meurent à cause des négligences et des conneries des êtres humains sans conscience citoyenne.
Hocine Mahdi
Le 23 Juillet 2012
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