Friday, December 23, 2011

L'AMOUR UN MAL, UN CRIME, UN PéCHé ?

Dieu est amour pourquoi alors des bigots agressent des couples, assassinent des femmes, brûlent des enfants en criant Allah Akbar ?
C'est après avoir posé ces questions à des imams qui m'ont accusé de provocateur que j'ai écrit ce que je n'ai jamais voulu écrire : des poèmes d'amour.
L'amour ne se dit pas.
Il se vit à deux sous le regard  du Créateur qui bénit les hommes et les femmes qui s'aiment dans le bien et pour le bien.
Dans les années soixante dix, pour parler de la liberté et de notre chère Algérie opprimée, nous parlions de l'amante imaginaire, violée, torturée, maltraitée, toujours désignée de coupable des malheurs qui lui arrivent.
Il fallait lire entre les lignes pour comprendre nos pensées.

L'Amour Enchainé

Pourquoi faut-il que le gel flétrisse

Les roses à peine épanouies

Un matin de printemps

Pourtant ensoleillé ?

Ah ce mur d'absurdité

Qui hachure nos vertes espérances !

Ah ce mur d'intolérance

Qui t'a cruellement crucifiée

Sur un lit hérissé d'épines

Lit si bien préparé

Par des mains sournoises

Pour que tu ignores à jamais

Les délices du sommeil


Ah ce mur de non sens

Qui te culpabilise

En ce monde d'intolérance

l'Amour est enchaîné !
Ah cette soif de tendresse

Devenue torture !

Car personne ne se soucie

De nos nuits tourmentées

Toi sur un lit de ronces

Moi sur un lit iceberg

Fous de rage

Et de désirs refoulés
Ah cette faim de caresses

Devenue poison !

Car des mains rugueuses

Pétrissent sans ménagement

Ton corps en révolte

Qui réclame douceur et volupté

Ah ton visage angélique

Prématurément défraîchi

Par les ravages d'une solitude

Que les rêves arc-en-ciel

Ne viennent plus meubler !
Ah nos aspirations disloquées

Par ceux qui refusent de voir

En l'Amour majuscule

La plus gracieuse
De toutes les majestés !


                                      Hocine Mahdi

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COEUR à COEUR

Rivages ensoleillés

Jardins aux senteurs

Des passions inassouvies

Où la soif de tendresse

Trouvera un lac paradisiaque

Et le sourire cristallin

D'une belle plante

En attente d'une brise de fraîcheur

Son appel a traversé en coup d'éclair

La paisible Méditerranée

Je l'ai capté comme une bouée

En naufragé au bord de l'épuisement

Qui a vainement cherché

Une légère éclaircie

Au cours d'une nuit

Interminable

Sans clair de lune


                                     Hocine Mahdi


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T O N    N O M

Quand j'évoque ton nom

Je pense au destin incertain

D'une gazelle éconduite

Sur un chemin escarpé

Que les appels de détresse

N'atteindront jamais
Quand j'évoque ton nom

Je me rappelle l'histoire

Du rossignol en cage

Qui ne voulait ni manger ni chanter

Et s'est donné la mort

Par amour de liberté
Je ne pouvait imaginer

Une éternité sans printemps

Mais cette éternité

C'est toi
Je ne pouvais imaginer

Que l'hystérie collective

Puisse piétiner un muguet

Au nom d'une morale

Âgée de dix mille ans

Mais ce muguet

C'est toi
Et je me perds naïvement

Dans un labyrinthe de questions

Qui ne devraient plus être posées

Où est le crime de la femme

Qui veut jouir de la lumière ?


                                          Hocine Mahdi

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Crimes Inutiles

Tuez Pablo Néruda

Il a osé chanter

L'espoir du peuple

Il a osé promener

L'images de vos infamies

A travers la planète

Tuez Salvadore Allende

Il a osé briser

Vos monstrueux privilèges

Junte d'insatiables carnassiers

Nourrie au sein véreux

De l'Amérique barbare

Pillez le cuivre

Indispensable à vos maîtres

Fusillez le paysan

Qui ne veux plus rester esclave

Taillez les langues

Qui crient justice

Carnages vains                                      
Il y aura partout

Un Néruda vivant

Pour dévoiler vos crimes

Carnages vains

Il y aura partout

Un Allende vivant

Pour oser briser

Vos monstrueux privilèges

                     Hocine Mahdi

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Mehdi Ben Barka

Sagesse, courage, lucidité
De ton injuste exil
 A jailli sur nous la lumière
Pour nous arracher Brutalement
   D'une attitude peu glorieuse
De passivité et de soumission
Nous t'avons écouté
Nous t'avons compris
En te poussant traîtreusement
Dans les bras meurtriers du roi
La France éternelle ennemie
De notre liberté
Nous a donné mille raisons
De marcher sur tes pas
Ton prévisible assassinat
Est la pierre angulaire
De l'édifice dont tu rêvais
Dors en paix
Nous sommes là
Pour continuer ta révolution


                              Hocine Mahdi

Ce texte a été écrit quelques jours après que des agents français de la DST avaient enlevé en plein centre de Paris Mehdi Ben Barka pour le livrer à Oufkir qui l'assassinera sur ordre du roi Hassan II et avec la bénédiction du président de la république française qui protégent les dictateurs africains et maghrébins pour continuer de pomper les richesses naturelles de notre continent sous le couvert d'un partenariat aussi injuste que la colonisation.
Hocine Mahdi
TEXTES EXTRAITS D'UN RECUEIL INéDIT

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