Honte à toi, Hussein Barak Obama
Cinquième Lettre
La famille Semouni et le reste
Tu as exercé sur tout le monde des pressions irrésistibles pour que le rapport Goledestone ne franchisse pas la porte d’entrée du Tribunal Pénal International. Ton objectif était semblable à celui de tous tes devanciers : ne jamais autoriser l’ouverture de procès pour les crimes contre l’humanité et les exactions commis presque dans le monde entier par les armées américaines et sionistes ou commandités par Washington en Amérique Latine, en Asie et au Moyen Orient mais exécutés par les dictateurs indigènes du genre Pinochet, Videla, Mobutu, Réa Pahlavi. Géniteur du tribunal de Nuremberg l’Etat US peut s’offrir le grand luxe de se placer au dessus des lois qu’il avait lui-même initiées pour protéger les faibles contre les puissants (la grosse blague !).
Voici que des enquêteurs de l’armée sionistes se voient tenus de reprendre sans le vouloir les termes du juge Goledestone à propos du carnage de Gaza. Ils accusent des officiers sionistes d’avoir fomenté l’extermination d’une famille entière sans épargner ni les enfants, ni les femmes, ni les vieillards :
Vingt et une personnes entassées préalablement dans une résidence familiale et bombardées froidement.
Les images des enfants massacrés avaient fait le tour du monde des chaînes TV en 2009 mais n’avaient pas été diffusées en Amérique, ni par CNN ni par FOX News. L’impact immédiat des images sur l’opinion publique empêche les dirigeants américains de dormir. Censure et autocensure dans le pays de toutes les libertés !
A présent que les conclusions du juge Goledestone sont confirmées par des enquêteurs de l’armée sioniste qui va faire semblant de juger au moins un de ses officiers, que diras-tu ?
A présent qu’une vérité admise par le monde entier t’a éclatée au visage vas-tu démentir les enquêteurs sionistes qui ont confirmé le sérieux et l’impartialité du juge Goledestone qui fut choisi par l’ONU sous le contrôle de Washington et des dirigeants sionistes ? Lui-même étant sioniste et juif.
Que vas-tu faire à présent ?
Te repentir ?
Sans que tu ouvres la bouche j’ai ta réponse. Depuis que tu es à la Maison Blanche j’ai suivi attentivement tes dribles, tes renoncements, tes reniements, tes reculades, tes lâchetés, tes abus d’autorité envers les dirigeants arabes, ton chantage permanent sur l’Autorité Palestinienne, au point que j’arrive à lire en toi, à anticiper tes discours, à prévoir tes décisions avec une marge d’erreur infime.
L’extermination inutile ou par jeu de la famille Semouni sur ordre d’un officier de l’armée sioniste est une bombe à fragmentations dont les dégâts sur ton honneur ne doivent pas être sous estimés puisque c’est un crime contre l’humanité que tu as pris en toute conscience la responsabilité de couvrir en abusant de ton écrasante autorité sur les institutions de l’ONU.
Tu feras comme les Bush père et fils.
Tu feras comme Nixon et Clinton.
Tu feras comme Reagan.
Tant que tu disposeras du pouvoir exorbitant d’asservir l’ONU et d’annuler d’une pichenette les décisions unanimes du Conseil de sécurité tu continueras de bloquer le cheminement logique du rapport Goledestone vers le bureau du procureur du Tribunal Pénal International. Juriste peut-être honnête mais politicien sans honneur, tu continueras de t’opposer à l’ouverture d’un procès régulier impliquant des dirigeants et des militaires sionistes car un tel procès entraînera fatalement l’implication directe de George Walker Bush et de son conseil de guerre dont son ministre de la défense que tu as intégré dans ton équipe pour raison d’efficacité.
Contre le Liban en 2006, sous le haut commandement de Bush fils, Washington et le Pentagone avaient initié, financé et équipé comme jamais les hordes sionistes. But : détruire les infrastructures lourdes, produire le maximum de dégâts humains et matériels pour provoquer un soulèvement populaire contre le Hezbollah accusé à tort ou à raison de placer le pays du cèdre sous la tutelle de l’Iran.
En 2008/2009 le même « Busher » s’était ouvertement impliqué dans le génocide en mondovision de Gaza. Prétexte : libérer un soldat sioniste capturé par des résistants palestiniens. En faisant le plus de dégâts humains et matériels. Avec l’espoir de soulever la population contre le Hamas accusé à tort ou à raison d’être une marionnette de l’Iran. En vérité, après leur imprévisible et combien humiliante défaite contre le Hezbollah, les hordes sionistes voulaient se prouver à elles-mêmes qu’elles demeuraient parmi les premières puissances militaires de la planète.
Tandis que l’Europe officielle exhortait timidement les hordes sionistes à un peu de modération, Bush fils réclamait avec force l’intensification des bombardements au phosphore blanc et autres gadgets de la mort prohibés par la convention de Genève. Pour lui les pays arabes ne sont que des puits de pétrole à l’infini, des bases de vie pour ses cow-boys, ou des champs de bataille juste bons à expérimenter les dernières inventions de l’industrie militaire US.
Tu venais d’être élu haut la main Chef suprême de la plus grande et la plus voyou puissance militaire, technologique, économique des deux derniers siècles. Pendant que le guerrier Bush veillait à l’extermination des habitants de Gaza tu passais d’heureuses vacances avec ta petite famille. Les observateurs attentifs de la scène politique internationale ont noté pour l’Histoire que tu n’avais pas daigné dire un seul mot sur les dizaines d’enfants de Gaza que les hordes sionistes étaient en train de massacrer avec l’argent, les armes, la bénédiction et la couverture politique des dirigeants américains. Tu avais prétendu que ce silence (nous le qualifions d’approbation) t’était dicté par un devoir de réserve parce que Bush fils était encore le président des USA pour quelques semaines encore.
C’était un fallacieux prétexte.
Politiquement tu avais le droit et le devoir de te prononcer si vraiment tu désapprouvais le génocide. Tu étais tenu régulièrement informé du déroulement de l’opération « plomb durci » et de l’indignation qu’elle soulevait à travers le monde. Ton équipe suivait minute par minute les bombardements et leurs conséquences sur le plan politique en Amérique et en Europe. La stratégie des néo conservateurs incarnés par Bush ne pouvait que rendre plus ardu ton travail à la Maison Blanche.
A peine une semaine après ton discours hypocrite d’Egypte tu nous avais démontré que tu n’avais nullement l’intention de dévier du chemin tracé par George Walker Bush et ses devanciers sur le dossier du colonialisme au Moyen Orient. Dès les premiers mois de ton installation au bureau ovale tous les citoyens arabes épris de paix et de démocratie avaient compris que tu soutiendras les hordes sionistes envers et contre tous quoi qu’elles feront. Quitte à sacrifier ton honneur.
Tes irrésistibles pressions doublé d’un chantage alimentaire honteux sur les dictateurs arabes (tes harkis) et Mahmoud Abbas -une créature de Washington- pour soustraire au Tribunal Pénal International Ehud Olmert, Tzipi Livni, Ehud Barak, Gaby Ashkenazi et leurs acolytes ont été ressenties comme une trahison par tous les citoyens du monde, en Amérique et ailleurs, qui militent contre le colonialisme sous toutes ses formes.
Selon toi les auteurs du génocide perpétré à Gaza étaient en état de légitime défense. Le seul fait que le Hamas reçoive une aide de l’Iran te suffit pour cautionner le massacre massif des civils palestiniens.
Une autre vérité t’a éclaté au visage en même temps que celle de la famille Semouni mais tu étais trop occupé par la campagne électorale de mis mandat pour pouvoir en mesurer les dégâts qu’elle aura sur ta carrière.
Nous parlons de la publication des documents top secret du Pentagone par des journaux américains, anglais, et allemands solidairement avec Julian Assange, fondateur de Wikileacs, qui dénonce la barbarie de Washington à travers les guerres du Moyen Orient.
Elle est belle…Elle est belle et propre ta guerre en Irak !
Elle est si belle et si propre que même tes plus fidèles alliés d’Europe se sont mis à réclamer à l’unisson des enquêtes et des sanctions contre les auteurs et les commanditaires des exactions que seules les puissances coloniales se croient souveraines d’en commettre contre les peuples dominés.
Que vas-tu faire ?
Si tu te targues de posséder un iota de respect pour les valeurs de la civilisation occidentale soit tu démissionneras tout de suite, soit tu désigneras très rapidement des magistrats indépendants pour enquêter et sévir contre les assassins, du plus haut gradé au subalterne. Car en 2009 tu étais devenu le décideur, le superviseur, le grand manitou du super puissant Etat le plus voyou de la planète. Du moins l’étais-tu devenu sur le papier. D’ailleurs si ton discours d’investiture est encore dans les mémoires c’est parce que tu avais pris l’engagement de rendre cet Etat voyou plus respectueux des lois internationales, plus fréquentable. Mais comme tous les politiciens véreux tu ne tiendras pas tes promesses concernant la Paix au Moyen Orient. C’est en 2005 que les Palestiniens auraient dû accéder à l’indépendance. Engagement de Washngton.
On dit bien que les belles promesses des politiciens n’engagent que les électeurs et les imbéciles qui y croient.
63.000 (soixante trois mille) civils irakiens assassinés par tes cow-boys ; de véritables gangsters que tu es allé féliciter plusieurs fois à Bagdad pour services rendus à la démocratie, à la paix, à la grandeur des USA. Plus d’une fois tu as loué leur magnifique « courage ».
L’image est limpide : des bataillons de soldats suréquipés et royalement nourris qui s’incrustent dans un pays spolié en s’octroyant le fait du prince de démocratiser, de protéger, de libérer la population d’une junte de dictateurs sanguinaires.
Quelle somme de courage faut-il pour tirer, à partir d’un hélicoptère, sur des civils désarmés qui vaquaient tranquillement à leurs occupations ?
Quelle somme de courage faut-il pour assassiner une gamine qui joue paisiblement devant la maison familiale ?
Quelle somme de courage faut-il pour cribler de balles un paisible médecin qui rentre chez lui après une journée de vingt heures de travail éreintant dans un hôpital sous équipé où les blessés affluent sans discontinuer ?
Quelle somme de courage faut-il pour mitrailler des journalistes armés de micros, de caméras, de magnétophones, de bloc-notes, de stylos ?
Quelle somme de courage faut-il pour envahir un quartier ou une maison, massacrer les hommes et violer les gamines qui y habitent ?
Après la «fin » de la guerre qui fut officiellement décrétée par Bush fils 63.000 civils ont été massacrés par des soldats américains et des tueurs d’entreprises privées payées par l’argent des contribuables américains. Mais toi tu n’as manifesté qu’une crainte :
Celle de voir la publication des documents top secret du Pentagone aboutir à l’identification des assassins.
Tu n’as pas eu un petit mot de compassion pour les victimes innocentes ou leurs familles.
Ne devrais-tu pas prendre des mesures urgentes pour placer les criminels de guerre face à leurs responsabilités ?
Pour l’honneur de ton pays.
Pour l’honneur de la civilisation occidentale.
Pour l’honneur de l’humanité.
Pour honorer tes engagements contenus dans ton discours d’investiture.
Le comble c’est que tu fasses partie de la corporation des juristes qui n’ont pas le droit d’ignorer la loi, ses applications et ses implications.
Cent quatre vingt mille (180.000) Irakiens jetés arbitrairement en prison, torturés, violés, estropiés, Enseignements tirés de la bataille d’Alger et parfaitement assimilés par tes soldats grâce à des professeurs d’une grande compétence comme le tortionnaire français Aussaresse qui s’était singularisé pendant la guerre d’Algérie en liquidant des prisonniers sans
faire de différence entre les innocents et les militants du FLN dont Larbi Ben M’hidi (1).
Cent quatre vingt mille (180.000) Irakiens jetés arbitrairement en prison, torturés, violés, estropiés grâce à une entente crapuleuse entre ton armée et celles des pays européens. Coalition barbare contre un peuple vaincu, broyé, affamé, renvoyé à la lisère du Moyen-âge par la volonté d’un seul homme, Bush. Mais toi tu as eu la minable réaction d’un minable dictateur d’une république bananière : menaces publiques de représailles foudroyantes contre Julian Assange pour avoir mis en danger les femmes et les hommes qui ont collaboré avec l’armée US dans les opérations criminelles consignées dans les rapports top secret du Pentagone. De son côté ta mégère Hillary Clinton s’est disculpée alors qu’elle avait plusieurs fois entrepris le voyage de Bagdad et de Kaboul pour s’enquérir du moral des troupes engluées dans les bourbiers irakien et afghan. Il t’est facile de mobiliser un groupe de choc de la CIA et des centaines de millions de dollars pour casser l’équipe de Wikileacs pendant que des millions d’Américains noirs et blancs crèvent de faim et sont chassés de leurs logis, ruinés par des banquiers plus voraces que la mafia ?
Ne valait-il pas mieux que l’humaniste que tu prétends être diminuât le faramineux budget de la guerre au Moyen Orient pour lutter contre la pauvreté dans ton pays et dans le monde ?
Jusque là Julian Assange n’a dénoncé que l’immoralité de la guerre, le massacre des civils, la torture des prisonniers. Pendant ta campagne électorale tu avais fait comme lui en prenant l’engagement de tout changer. Que s’est-il passé au lendemain de ton installation à la Maison Blanche pour que tu te sois mis au diapason de George W. Bush en matière de crimes de guerre, de déraison politique, de cynisme, de mépris à l’égard de l’ONU et de la nation arabe, de soumission aux puissances de l’argent et de l’AIPAC ?
Une fois élu tu n’as guère tardé à tourner casaque, à enfiler l’uniforme du spoliateur, à détruire la vie des faibles qui voyaient en toi l’homme providentiel qui mettra son intelligence et de considérables moyens humains au service de la paix et d’un équitable partenariat Nord-Sud.
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1) Larbi ben M’Hidi : responsable de la révolution « suicidé » dans sa cellule sur ordre du ministre de l’intérieur, ministre de la justice et ministre d’Etat François Mitterrand.
L’intérêt des pétroliers et des affairistes passe avant la paix et la sécurité des civils irakiens et des miséreux américains.
Autres abus criminels de ta part depuis février 2009 :
Quand « l’Autorité palestinienne » soumet à ton impériale approbation le projet de solliciter une force d’interposition de l’ONU pour protéger les civils et leurs biens dans les territoires occupés tu la rabroues vertement. En même temps tu ordonnes à Ban ki Mon d’accélérer l’envoie des contingents pour veiller sur le dépeçage du Soudan du fait que la région du Darfour soit un immense gisement de pétrole dans le ventre duquel les USA ont planté leurs griffes de pilleurs insatiables. Par contre tu fais le dos rond quand Netanyahu t’humilie au vu et au su du monde entier. Tu t’écrases comme un larbin quand il piétine la légalité internationale malgré le fait que tu sois le garant de cette légalité en ta qualité de président du Conseil de sécurité onusien en plus d’être le président d’un Etat voyou. Ce qui est inconciliable.
Quel est l’idiot à travers le monde qui ne s’est pas encore rendu compte de ta partialité dans la mission d’arbitrage que tu t’es octroyé par le fait du prince dans le « juste » règlement de la question palestinienne ?
Dès que Mahmoud Abbas fait semblant de s’insurger contre l’accélération du rythme de la colonisation en Cisjordanie et à El Qods tu le bâillonnes, tu le maltraites, tu l’humilies avec la même violence que te fait subir Netanyahu. Il avait dernièrement eu l’imprudence d’émettre le vœu de s’en remettre à l’ONU pour enclencher le processus de renaissance de l’Etat palestinien, tu l’avais pris à la gorge. Rien ne doit être fait qui contrarie Netanyahu et sa horde d’assassins, de violeurs, d’usurpateurs, d’exterminateurs. Tu y veilles personnellement jour et nuit sur ordre de l’AIPAC.
Forcer Mahmoud Abbas à rencontrer Benjamin Netanyahu chez ton harki Hosni Moubarek puis chez ton allié Nicolas Sarkozy pour l’inciter de se taire sur la colonisation, les réfugiés et les frontières de 1967, n’est-ce pas criminel ?
Pourquoi ne veux-tu pas admettre la noirceur du bilan de 34 ans de négociations forcées sous la baguette de Washington ?
A cause de la partialité de votre arbitrage les Palestiniens ont perdu 78% de leur territoire. Ils ont eu des milliers de morts, de blessés, d’embastillés, d’exilés. Ils ont eu à subir des dizaines d’années de représailles et un système de colonisation aussi barbare que l’apartheid.
Cela ne te suffit-il pas ?
Que reste t-il à négocier entre les criminels sionistes et leurs victimes ?
Que te reste t-il d’honneur suite aux humiliations inacceptables que t’ont infligées l’AIPAC et Netanyahu en 2010 ?
Réunis à Rome pour les travaux du synode sur le Moyen Orient les évêques se sont impliqués comme jamais dans le problème palestinien. Ils ont clairement accusé « l’Etat hébreu » de se cacher derrière la Bible pour mener sa politique de colonisation. Effet à retardement du génocide de Gaza : ils ont pris le relais des citoyens pacifistes du monde en interpellant la communauté internationale et l’ONU pour qu’elles travaillent en urgence et sérieusement à une paix juste et définitive au Moyen Orient. Dans la foulée le principal négociateur palestinien a salué ces appels du cœur et de la raison tandis que ton proxénète Netanyahu est tombé dans la bassesse de l’insulte, du dénigrement et de l’inquisition en s’attaquant aux Chrétiens qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Voulant anticiper les évènements il menace les Palestiniens de tous les fléaux s’ils décideraient de se tourner vers l’ONU. Il a exigé que Washington soit l’unique arbitre des négociations de sa « paix » des cimetières.
Comme on le comprend !
Washington a aidé militairement, financièrement et politiquement les hordes sionistes à coloniser durablement le Sud Liban, le Golan, partiellement la Jordanie et une portion du Sinaï.
Tout en arbitrant des négociations interminables et stériles Washington a autorisé les hordes sionistes de rogner 78% du territoire palestinien en plus de la surface que leur a offert l’ONU en 1948.
Washington a financé la colonisation en Palestine à l’effet d’inverser les données démographiques qui démontraient que « l’Etat hébreu » était et demeure un produit artificiel implanté par l’Angleterre avec la caution de l’Europe mais qui deviendra plus tard le glaive des USA au Moyen Orient.
Washington a fermement soutenu la destruction de Beyrouth, de Sabra et Chatila, du Sud Liban et le génocide de Gaza. Ensuite elle a empêché le Tribunal Pénal International de statuer sur des crimes avérés contre l’humanité, allant jusqu’à menacer de guerre un petit pays européen, la Belgique, dont les magistrats se croyaient indépendants et se sentaient en devoir de juger Ariel Sharon pour crime contre l’Humanité.
Washington a usé et abusé de son droit de veto contre toutes les résolutions de l’ONU qui déplaisent aux hordes sionistes. Tu le fais encore. Pourquoi ?
Washington n’a jamais montré la volonté d’œuvrer pour une paix juste au Moyen Orient dont elle pille les richesses grâce aux dictateurs, ses harkis.
D’ailleurs Netanyahu a décidé de te rendre visite en ce mois de novembre pour t’ordonner d’empêcher les dirigeants arabes et Mahmoud Abbas de recourir à l’ONU.
Forcément tu vas le recevoir en grande pompe.
Forcément tu vas lui obéir même si tu as envie d’en faire de la viande hachée pour ton chien.
Je devrais dire que tu iras jusqu’à baisser ton froc pour lui plaire comme le font les dictateurs arabes pour te plaire. Il parait que c’est un langage pas du tout convenable à tenir quand on s’adresse au président de la première puissance militaire mondiale.
Mais qu’as-tu fait de bien pour mériter le respect d’un citoyen démocrate arabe qui voit que tu détiens les clés de la paix au Moyen Orient et que tu t’es mis volontairement au service des extrémistes sionistes et de L’AIPAC ?
Comment reconnaître en toi une autorité intellectuelle, morale, politique, libre de ses pensées et de ses actes quand Netanyahu t’humilie et toi tu lui obéis comme un larbin ?
En deux ans tu as fait trop de mal aux Palestiniens. Tu as déféqué sur la justice et sur la paix comme Bush. Tu as méprisé les Arabes et l’ONU à tel point que Ban Ki Mon a évité d’évoquer la question palestinienne dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion du soixante cinquième anniversaire de l’organisation qu’il gère. Même si tu ne lui as pas donné l’ordre de se taire il a eu peur de subir le sort de Kurt Waldheim que Washington avait destitué parce qu’il insistait beaucoup sur les droits du peuple palestinien.
Oui, Ban ki Mon a eu peur. Il a eu peur parce qu’il n’a pas l’honnêteté intellectuelle d’un Hans Blix qui avait défié George W. Bush en informant l’opinion publique mondiale sur les mensonges de Washington. A savoir que l’Irak ne possédait pas d’armes de destruction massive.
Tu viens de recevoir deux signes très forts.
Primo : le jour de la Tout Saint une église de Bagdad a été la cible d’un attentat. Un carnage. Profitant de la présence sur les lieux de journalistes un rescapé a lancé une phrase que tu dois méditer :
‘’- Merci Bush ! Merci Obama ! Merci les Américains ! Voyez ce que vous avez fait de mon pays l’Irak…-‘’.
Secondo : la cuisante défaite de ton parti qui te place dans une position peu enviable puisque les néo conservateurs disposent du pouvoir de bloquer tes initiatives si celles-ci ne leur plaisent pas. Sévère sanction d’un électorat qui t’a investi de sa confiance mais que tu as déçu en manquant de courage sur des dossiers internes et externes. Il te reste deux courtes années à la Maison Blanche mais tu seras prisonnier d’une inconfortable cohabitation.
Que vas-tu pouvoir faire de bien sans l’assentiment des républicains ?
Pas grand-chose surtout au Moyen Orient. Malgré tout ce que tu as fait pour leur plaire les hordes sionistes jubilent de voir les néo conservateurs partager le pouvoir avec toi.
Ne te rends-tu pas compte que tu as lamentablement raté le rendez-vous que t’a donné l’Histoire ?
Certes tu resteras le premier fils d’un immigré africain Noir à être devenu le président de la plus grande puissance mondiale.
Mais quel bilan laisseras-tu à la postérité ?
Nous pouvons déjà dire qu’il sera peu reluisant.
Déjà nous mettons dans ce triste bilan tous les malheurs dont ont souffert les Irakiens, les Afghans, les Palestiniens et les Libanais depuis ton élection. Nous ajoutons également toutes les souffrances et les misères qu’infligent les dictateurs arabes à leurs peuples puisque c’est grâce à ton soutien politique, militaire et financier que ces dictateurs sanguinaires se maintiennent indéfiniment au pouvoir du fait que tu les autorises de frauder massivement, d’écarter et d’embastiller leurs opposants les mieux placés pour remporter des élections libres, honnêtes, transparentes.
Bush et toi c’est presque bonnet blanc – blanc bonnet.
Le 5 novembre 2010 Mahdi Hocine
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