Après quinze ans de silence par discipline militaire Mouloud Hamrouche parle et parle avec la conviction que le régime de la rente est en mesure de se transformer de l'intérieur pour placer les intérêts de la nation au dessus de ceux des clans qui le composent.
A sa première sortie il a appelé à un énième compromis au sommet pour épargner aux citoyens un bain de sang. Or, depuis 1963, tous les compromis qui ont permis une paix précaire au sommet du sérail ont été tissés contre les intérêts de l'Algérie et du Peuple Algérien.
Hier, au Forum du journal Liberté, il appelle Abdelaziz Bouteflika, Gaïd Salah et Toufik Médiène à s'unir pour sauver l'Algérie.
Or, ce sont ces trois frères-ennemis qui ont rabaissé le pays au niveau lamentable où il se trouve aujourd'hui.
Mouloud Hamrouche n'arrête pas de clamer qu'il est avant tout un enfant du système qui a confisqué la souveraineté citoyenne et livré le pays aux incompétents, aux pillards et aux parasites de la pire espèce dans la mesure où ils ont écarté les citoyens de leurs préoccupations sauf pendant les mascarades électorales.
Comment peut-il pensé que les hommes qui ont empêché la nation algérienne d'accéder au progrès industriel, économique, scientifique et culturel parce qu'ils sont rongés par le virus du ZaÏmisme puissent se donner la main pour engager le pays sur la voie de la bonne gouvernance ?
Est-il devenu sénile ?
Est-il opposé à un réel changement revendiqué par les forces vives de la nation qui ont longtemps et vainement espéré un changement pacifique du mode archaïque et débridé de gouvernance ? Un changement sans douleur qui aurait été initié de l'intérieur par des hommes du sérail.
J'ai en mémoire un entretien fleuve de Mouloud Hamrouche quand il était premier ministre avec le journal Horizons 2000.
La rédaction du journal avait lancé un appel aux lecteurs de lui poser des questions. L'entretien aurait été construit grâce aux questions recueillies auprès du lectorat.
Très intéressante démarche.
J'invite les analystes de décortiquer les réponses de Mouloud Hamrouche. Ils comprendront où je veux en venir.
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MAHDI HOCINE
-------------- Le 31 mars 2014