Nous revoilà braqué une fois de plus sur les dysfonctionnements de nos hôpitaux où des médecins sans conscience ne font pas le minimun pour sauver des malades.
En l'espace de cinq jours j'ai rencontré deux voisins que j'avais perdus de vue ces derniers mois.
Le 19 septembre 2013 vers 10 heures du matin. C'est un jeune homme de cinquante ans, apparemment en forme. Nous nous saluons. Je m'informe sur sa santé. Il dénude son ventre et me montre une suture de près de quinze centimètres.
- C'est quoi ça ?
Il explose littéralement :
- Je résume. Pendant le ramadhan j'ai eu des douleurs. J'étais tout jaune. Ma famille m'a conduit aux urgences de l'hôpital Ben Badfis. Après consultation les médecins recommandent à ma famille de me ramener à la maison pour mourir en Paix. Dans la nuit mes parents m'ont embarqué à Alger. A l'hôpital Mustapha Pacha où on m'a opéré dans la journée. Les médecins de Constantine pouvaient le faire aussi bien mais ils ne s'étaient pas donnés la peine de diagnostiquer le mal. Ils m'avaient renvoyer chez moi pour mourir en paix. Il fallait tout juste enlever la vésicule biliairre mais sans attendre. Imaginez que mes parents n'aient pas eu la présence d'esprit et les moyens de me conduire à Alger !
Quatre jours avant j'avais rencontré un retraité de 76 ans. Il était professeur en mécanique. Je m'informe sur santé, il me répond d'une voix fatiguée :
- Je suis bien malade. Des douleurs intenses. Une hernie. J'essaie de la traiter aux herbes médicinales.
Me croyant intelligent je lui conseille d'aller à l'hôpital pour s'en débarrasser.
Lui aussi explose litteralement :
- Moi aller à l'hôpital ? Ils ont tué ma mère, ma soeur et ma femme... Ils ne m'auront pas.
C'est un éducateur qui a peur de se faire soigner à l'hôpital parce qu'il pense que les malades sont tués par les médecins négligents, incompétents ou cumulards chez des privés.
Ceci pour dire à quel point la réputation de nos hôpitaux est écornée auprès des citoyens.
Personne ne peut contrôler le travail d'un médecin. Si celui-ci veut tuer ou laisser mourir un malade par mauvaise conscience, mauvaise volonté ou cupidité RIEN NE L'EN EMPECHERA. Surtout les médecins fonctionnaires qui cumulent des fonctions dans les cliniques du secteur privé. Un bon nombre d'entre-eux exerce un cruel chantage sur des malades pris en charge par l'hôpital public pour qu'ils se fassent opérer dans une clinique privée.
J'ai parlé de ces rencontres parce que le nouveau ministre de la santé, Abdelmalek Boudiaf, connait bien le problème. Mais je doute très fort de ses compétences en ce domaine très sensible.Il ne fera pas mieux que ceux qui l'ont précédé à ce poste.
D'autant plus que c'est une grave question de moralité dans notre pays où règne l'immoralité.
Comment mettre un médecin, un technicien de la santé ou une infirmière face à sa conscience et à ses responsabilités à l'égard du malade ?
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HOCINE MAHDI
------- Le 22 septembre 2013
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En l'espace de cinq jours j'ai rencontré deux voisins que j'avais perdus de vue ces derniers mois.
Le 19 septembre 2013 vers 10 heures du matin. C'est un jeune homme de cinquante ans, apparemment en forme. Nous nous saluons. Je m'informe sur sa santé. Il dénude son ventre et me montre une suture de près de quinze centimètres.
- C'est quoi ça ?
Il explose littéralement :
- Je résume. Pendant le ramadhan j'ai eu des douleurs. J'étais tout jaune. Ma famille m'a conduit aux urgences de l'hôpital Ben Badfis. Après consultation les médecins recommandent à ma famille de me ramener à la maison pour mourir en Paix. Dans la nuit mes parents m'ont embarqué à Alger. A l'hôpital Mustapha Pacha où on m'a opéré dans la journée. Les médecins de Constantine pouvaient le faire aussi bien mais ils ne s'étaient pas donnés la peine de diagnostiquer le mal. Ils m'avaient renvoyer chez moi pour mourir en paix. Il fallait tout juste enlever la vésicule biliairre mais sans attendre. Imaginez que mes parents n'aient pas eu la présence d'esprit et les moyens de me conduire à Alger !
Quatre jours avant j'avais rencontré un retraité de 76 ans. Il était professeur en mécanique. Je m'informe sur santé, il me répond d'une voix fatiguée :
- Je suis bien malade. Des douleurs intenses. Une hernie. J'essaie de la traiter aux herbes médicinales.
Me croyant intelligent je lui conseille d'aller à l'hôpital pour s'en débarrasser.
Lui aussi explose litteralement :
- Moi aller à l'hôpital ? Ils ont tué ma mère, ma soeur et ma femme... Ils ne m'auront pas.
C'est un éducateur qui a peur de se faire soigner à l'hôpital parce qu'il pense que les malades sont tués par les médecins négligents, incompétents ou cumulards chez des privés.
Ceci pour dire à quel point la réputation de nos hôpitaux est écornée auprès des citoyens.
Personne ne peut contrôler le travail d'un médecin. Si celui-ci veut tuer ou laisser mourir un malade par mauvaise conscience, mauvaise volonté ou cupidité RIEN NE L'EN EMPECHERA. Surtout les médecins fonctionnaires qui cumulent des fonctions dans les cliniques du secteur privé. Un bon nombre d'entre-eux exerce un cruel chantage sur des malades pris en charge par l'hôpital public pour qu'ils se fassent opérer dans une clinique privée.
J'ai parlé de ces rencontres parce que le nouveau ministre de la santé, Abdelmalek Boudiaf, connait bien le problème. Mais je doute très fort de ses compétences en ce domaine très sensible.Il ne fera pas mieux que ceux qui l'ont précédé à ce poste.
D'autant plus que c'est une grave question de moralité dans notre pays où règne l'immoralité.
Comment mettre un médecin, un technicien de la santé ou une infirmière face à sa conscience et à ses responsabilités à l'égard du malade ?
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HOCINE MAHDI
------- Le 22 septembre 2013
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