Au moment où des millions d'Européens sont privés de travail par le nouveau système économique, les Africains et les Asiatiques meurent par milliers des conditions inhumaines de travail.
On prétend que les délocalisations ont profité aux Africains et aux Asiatiques.
Voyons de quelle manière :
L'industriel un tel payait l'ouvrier en Europe 1500 euros par mois, pour quarante heures de travail par semaine, en le déclarant à la sécurité sociale et en respectant toutes les normes d'hygiène de sécurité qui sont très coûteuses en investissement mais bénéfiques pour les travailleurs. En plus il est soumis à une lourde fiscalité qui absorbe jusqu'à 50 % de ses bénéfices.
Le même industriel paye un ouvrier asiatique moins de 30 euros par mois, pour soixante douze heures de travail par semaine, sans le déclarer à la sécurité sociale, sans observer aucune règle d'hygiène et de sécurité et en ne versant qu'un impôt symbolique.
En travaillant comme des esclaves, les Asiatiques et les Africains ne gagnent même pas de quoi calmer la faim. En outre ils sont exposés aux maladies professionnelles les plus graves.
Qui profitent donc de la mondialisation de l'économie ?
N'est-ce pas les industriels qui ont considérablement réduit le coût à la production de leurs articles tout en majorant le prix de vente des mêmes articles sur le marché mondial ?
L'Organisation Internationale du Travail est la mieux placée pour agir en amont et en aval afin de prévenir les catastrophes comme celle du Bangladech. Elle a des rapports annuels d'enquêtes sur la précarité et les dangers qui menacent partout les travailleurs.
Particulièrement là où les syndicats ne sont pas tolérés ou sont de connivence avec le patronat.
Plus de mille* morts dans l'explosion d'une usine au Bangladech. Il parait que des patrons européens ont versé quelques larmes et pris l'engagement d'être plus humains à l'égard de leurs employés asiatiques et africains dont ils ignoraient les misères.
Sinistre plaisanterie !
Imaginons que l'explosion de l'immeuble n'ait pas mobilisé les médias. Les patrons auraient certainement continué d'ignorer le système d'esclavage qui multiplie par cent leurs bénéfices.
Eux, les industriels européens, choisissent les pays où la réglementation et les lois ne leur imposent aucune contrainte protégeant les travailleurs et l'environement écologique, avant de délocaliser.
La mondialisation de l'économie n'est finalement que la mondialisation du malheur.
En Europe les citoyens perdent la chance de trouver un travail sécurisant.
En Asie et en Afrique les citoyens trouvent du travail mais dans des conditions inhumaines d'esclavage et leurs gouvernants pourris contribuent à leur surexploitation mortelle pour séduire le patronat européen qui ne cherche plus que le profit maximal.
Le 10 Mai 2013, journée de commémoration de la fin de l'esclavage ?
Quelle ineptie !
Mais l'esclavage est partout.
Il est visible partout.
Il n'y a que l'ONU et les gouvernants des grandes puissances qui ne veulent pas le voir parce qu'il arrange leurs grosses affaires.
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Hocine Mahdi
---Le 10 Mai 2013
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*) Ce chiffre de 1000 morts est forcément provisoire. Il y a trois jours on parlait de 600 cadavres seulement retirés des décombres. Y aura t-il jamais un chiffre fiable avec tous les travailleurs enfants non déclarés et impossible à identifier ?
Elle est vraiment belle cette mondialisation de l'économie qui nous renvoie brutalement aux siècles barbares de l'esclavage... En toute légalité, puisque le pouvoir politique des pays émergeants propose des ponts d'or aux industriels européens qui investissent en Afrique et en Asie.