Ksentini c'est l'homme qui protège les droits de l'homme en Algérie.
Mais dans une institution inventée par le pouvoir politique.
Il est le patron de cette institution qui se veut une belle vitrine de notre démocratie à sept visages.
Quand il parle c'est un avocat de haut vol,
Un Bouaârifou qui jongle avec les subtilités du code pénal comme Zidane le fait avec un ballon.
Problème :
Il a accepté, pour un gros salaire, de faire semblant de protéger les droits de l'homme
Sous la direction d'un Pouvoir qui n'aime pas beaucoup les droits de l'homme.
Ce matin je l'ai entendu s'indigner contre une loi qu'il avait chaleureusement applaudi au début de sa promulgation.
La loi en question condamne à la même peine de prison le voleur d'un téléphone portable et le gros criminel à col blanc qui détourne cinq mille milliards de dinars.
Iniquité absolue et indamissible dans un Etat légaliste.
Banquiers, gestionnaires des biens de l'Etat, hauts fonctionnaires qui ruinent le pays ont en tête cette loi quand ils projettent ou décident de détourner des centaines de milliards du Trésor public.
Car avant cette loi, laxiste et maudite, le tarif était nettement plus élevé :
Le détournement de plus de cent millions de centimes c'était la condamnation à mort.
Rares étaient les gestionnaires et les hauts fonctionnaires qui dépassaient le seuil "tolérable".
Depuis l'arrivée de Bouteflika qui a paralysé la cour des comptes nous ne calculons plus les milliers de milliards de centimes qui s'évadent du Trésor Public sans que le coupable ne soit pris.
Ksentini sait cela depuis douze ans.
Pourquoi s'indigne t-il aujourd'hui ?
C'est-à-dire au lendemain de l'étalement de l'affaire Chakib Khalil dans la presse européenne.
Nous le savons bien :
Les intellectuels de service ne réagissent que sur commande.
Mais c'est bon d'entendre les larbins disqualifier les instututions qu'ils servent au nom du droit.
------------
Hocine Mahdi
-----------Le 13 février 2013
No comments:
Post a Comment