Un homme* raconte brièvement la mort de son épouse avec, dans la voix, le feu de la colère.
En l'écoutant j'ai été pris d'une rage indicible.
Cela fait si longtemps que nous luttons contre les crimes de la bureaucratie.
En vain.
Ils sont vraiment forts ceux qui nous assassinent rien qu'en restant derrière un bureau et en jouant aux mots croisés.
A l'abri de la prison et du licenciement...
A prospérer sur les larmes et la douleur des autres.
-"En 1992 mon épouse a commencé un traitement contre le cancer du sein.
Parcours du combattant.
Les pénuries des médicaments aggravent son cas.
En 1995 elle subit l'ablation du sein.
Grâce à une intervention je lui trouve une place à l'hôpital d'Ain Nadja.
En 1998 elle meurt à l'âge de 45 ans".
On ne meurt pas d'un cancer du sein correctement soigné.
Pas de radiothérapie, pas de médicament, pas de prise en charge pour des soins à l'étranger...
Comment survivre à une maladie qui nécessite un traitement sans interruption ?
Il conclut son récit de cette manière :
-"Je ne peux souhaiter ce malheur à personne. Mais il faut le faire à ceux qui font courir les malades. Il faut le leur faire pour qu'ils ressentent les souffrances des malades et de leurs parents. Je ne peux leur souhaiter ce malheur mais je m'en remets à Dieu (Nouakel 3lihooum Rabi)".
Moi je souhaite aux bureaucrates-bourreaucrates qui prospèrent sur les larmes et la douleur des autres de vivre le drame de ce malheureux citoyen.
Parfois il faut être plus méchant que les méchants.
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Hocine Mahdi
-----Le 4 février 2013-------------------------
*) Entendu hier sur la chaine 3 de la radiodiffusion algérienne vers 11 heures 30 mn.
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