Entre les "démocrates" dits civilisés de l'Occident et les féodalités arriérées de l'Orient, de l'Afrique et du Maghreb, l'écart se resserre dans le domaine des belles promesses qui ne seront jamais tenues même quand ceux qui les font peuvent ou veulent les tenir. Je parle bien entendu des présidents et des Chefs de gouvernement : les premiers (en Occident) légalement élus, les seconds (en Orient) imposés par le droit divin, le canon, la matraque, les fraudes massives mais avec la bénédiction des puissants "démocrates" qui dominent la planète sur le triple plan militaire, économique, technologique.
Tout le monde sait pourquoi Barack Obama et Hillary Clinton couvrent diplomatiquement leurs "bons amis" les roitelets de l'Arabie Saoudite, des Emirats, de Bahreïn, du Maroc. depuis la destitution de Zinedine Ben Ali, Moubarak et El Guedhafi.
Tout le monde sait pourquoi Nicolas Sarkozy et Berlusconi filaient le parfait amour avec les dictateurs de Libye et de Tunisie.
Le sommet social du 18 janvier 2012 organisé par le président français Nicolas Sarkozy n'est qu'une pâle copie de tous les sommets tenus en toute dernière minute par les dictateurs d'Orient et du Maghreb pour tenter de calmer les mouvements sociaux qu'ils ne peuvent étouffer surtout en période "électoraliste" où le peuple devient à leurs yeux visible, aimé, courtisé, craint ...
Autant dans les pays où chaque bulletin de vote a une valeur que dans les républiques "démo khra tiques" où les urnes seront remplies avant l'ouverture des bureaux de vote qui sont pourtant sous contrôle de l'ONU.
Nicolas Sarkozy avait tellement promis de bonnes choses pendant sa très longue campagne pré électorale de 2007. Des bonnes choses que le peuple désirait mais que lui, Sarko, n'avait pas l'intention de réaliser car son véritable programme d'action était de consolider le pouvoir exorbitant des financiers. Comme aux USA où l'Etat a abdiqué ses pouvoirs en abandonnant les citoyens aux règles cruelles d'un marché débridé, sans éthique, sans balise où le super profit est une véritable religion.
Avec de terribles conséquences humanitaires :
Investissements spéculatifs, dividendes exorbitants pour les actionnaires, délocalisation de la production industrielle vers des pays pauvres où la main d'oeuvre relève de l'esclavage puisque rémunérée dix à trente fois moins qu'en Europe et en Amérique pour un rendement nettement supérieur.
Pour 2012 les candidats au trône de l'Elysée seront confrontés à des obstacles insurmontables : le chômage des jeunes et l'endettement n'étant pas des moindres. La pauvreté fait des ravages et c'est palpable. Le service de la dette et la maîtrise du déficit budgétaire contraindront le prochain locataire de l'Elysée à des mesures forcément impopulaires comme en Espagne et en Italie. Au cas où Sarkozy sera battu il aura laissé à l'Etat français une ardoise de 500 milliards d'euros qui seront remboursés (intérêts et principal) par les contribuables français qui n'ont pas bénéficié de cet argent pendant les 5 années du règne de son règne. Et c'est avec un toupet inimaginable que le brouillon Nicolas vient d'engager des mesures qu'il aurait dû prendre en 2007 s'il avait jamais eu l'intention de combattre le chômage et la précarité.
Il ne lui reste que trois mois à l'Elysée. Est-ce le moment de mettre en application partiellement son programme de 2012/2017 ?
Cela nous semble bien imprudent. Pas pour lui. Car sa réélection en Mai prochain lui parait naturelle, logique, incontournable. Se sera lui ou le chaos. Malgré les sondages qui lui sont défavorables il se voit reconduit dans ses fonctions parce que, selon lui et son entourage, aucun de ses adversaires n'a l'envergure d'un présidentiable et le report du précieux vote des lepénistes et des centristes se fera sur sa personne.
Nicolas Sarkozy a fini par croire à ce scénario. Le peuple m'aime... Personne que moi ne peut gouverner le pays en situation de faillite...
A qui fait penser cette illusion ?
A Moubarak, à Abdallah Saleh, A Bachar de Syrie qui ont eu le temps de casser la cohésion sociale en s'achetant une clientèle, une armée, des polices, des milices parallèles pour pouvoir vivre pendant des décennies sur le dos du peuple et même sans voir le peuple. Les dictateurs du Sud conservant, contre la morale et la raison, une légitimité historique ou autre (préfabriquée) de massacrer les populations et de frauder en gros et en détail pour s'incruster à vie sur le trône usurpé. Précisons un point essentiel que nous ne répéterons jamais assez : c'est grâce à leurs relations "adultérines" et contre nature avec les grandes puissances démocratiques de l'Occident qu'ils peuvent se permettre de brûler leurs pays en demeurant des dirigeants "fréquentables" aux yeux du monde civilisé.
Voyez ce qui se passe aujourd'hui en Arabie saoudite, au Bahreïn, en Jordanie, au Maroc. Même si les rois feront dix fois pire que Mouammar El Guedhafi il y aura les USA, l'Angleterre, la France pour brandir leur droit de veto contre une condamnation symbolique venant de l'ONU sous prétexte que ce serait un acte d'ingérence dans les affaires internes d'une nation souveraine. Paradoxalement c'est ce que reprochent ces trois grandes puissances "démocratiques" aux Russes et à la Chine de faire en faveur du régime syrien qui, depuis plus de 10 mois, ne cesse d'assassiner des manifestants pacifiques qui revendiquent l'accès au statut de citoyens souverains. Ce qui reste un rêve pour tous les peuples africains, arabes et Maghrébins au seuil du troisième millénaire.
A cause des grandes puissances qui ne sont intéressées que par nos richesses naturelles.
Ce que nous observons en Frane nous donne à penser que Nicolas Sarkozy en est arrivé au point d'être convaincu* qu'il a réussi à briser la cohésion sociale en créant des clivages dans l'esprit des Français mais surtout des motifs de peur et d'incertitude. Sa clientèle étant acquise avant 2007 quand il était ministre de l'intérieur aux manières populistes et vulgaires d'un Shérif douteux, franchement haineux à l'égard des immigrés non européens. Ne lui manquent qu'une armée, des milices et des polices parallèles qui sauront le placer au dessus des lois républicaines. Il voudrait bien se trouver dans la peau d'un dictateur du Moyen Orient haï de son peuple mais diplomatiquement couvert par ses "bons amis" civilisés de l'Occident. Car elle n'est vraiment pas drôle la carrière politique d'un républicain qui doit tous les cinq ans rendre des comptes à ses concitoyens électeurs et sera sanctionné selon les résultats de son premier mandat.
Tout de même, curieux itinéraire de Sarko le brouillon !
En début de carrière il rêvait de ressembler à George Bush et à Barack Obama pour vendre la France aux charognards de la finance internationale. En fin de carrière il rêve d'être dans la peau étroite des roitelets Mohammed VI du Maroc et de Abdallah le Saoudien pour s'éterniser à l'Elysée même s'il devrait trucider 20 millions de français. D'ailleurs il a superbement fait l'impasse sur sa plus belle promesse de 2007 :-" Si en début 2012 le taux du chômage ne descendra pas à 5 % je dirai aux Français que j'ai échoué dans ma mission et je partirai"**.
Soif du pouvoir quand tu nous tient !
Ce sera moi ou le chaos...
Chaque matin Sarkozy se regarde dans la glace et répète cette phrase pour se convaincre qu'aucun candidat du cru 2012 ne lui arrive à la cheville.
Hocine Mahdi
Le 22 janvier 2012
*)Sarkozy aime bien répéter ce mot.
**) Emission d'Arlette Chabot
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