Du 8 mai 1945 au 17 octobre 1961
Négationnisme  caractérisé
Début octobre 2010 la chaîne TV du sénat français avait consacré une émission spéciale aux relations passionnelles algéro-françaises/franco-algériennes en prenant pour prétexte la diffusion en salle de deux films : « Des Hommes et des Dieux » et  « Hors La Loi ». Tous les deux traitant de l’Algérie pré et post indépendance. Mais le débat s’est focalisé sur l’œuvre de Rachid Bouchareb (Hors La Loi); une  fiction où  le réalisateur montre de brèves séquences du massacre d’Algériens à Sétif le 8 mai 1945. Séquences indispensables à la trame de la fiction. Dans plusieurs villes de France la diffusion de cette œuvre a donné lieu à des réactions hostiles car ressentie comme une  provocation par des extrémistes beaufs toujours prisonniers d’un « glorieux » passé d’esclavagistes mais qualifiés par l’Etat républicain français de pionniers, de bâtisseurs. Cela nous ramène au temps des razzias où une coalition de spoliateurs européens avait exterminé les autochtones pour accaparer le continent américain, le Canada, l’Australie et l’Océanie. 
Jusque là nous avions cru que le virus de la ‘’nostalgérie’’ reste encore très virulent mais qu’il était en train de vivre ses  dernières années dans la  mesure où  le  plus gros contingent des inconditionnels, pieds-noirs ou autres, de ‘’l’Algérie française’’ est au bord de la tombe ou n’a plus la capacité physique et mentale de s’accrocher à des luttes d’arrière-garde. Il nous fallait tout simplement patienter, laisser au temps le temps d’estomper les frustrations et à la raison de neutraliser les égoïsmes pour ouvrir la voie du rapprochement aux générations de l’après-guerre des deux rives : construire l’avenir ensemble dans le respect mutuel, sans se mentir, sans manipuler l’histoire ni en faire une rampe de lancement au profit des politiciens carriéristes en  mal  de  popularité et dont  les ambitions démesurées les poussent aux deux  extrémités des extrêmes.
Hélas ! 
Mille fois hélas !
Pendant que la nation algérienne exsangue essayait de se reconstruire en pansant ses plaies sanguinolentes, séquelles de 132 ans de barbarie coloniale, les "nostalgériques" cultivaient la rancune et la  phobie à l'encontre de tout ce qui  symbolise  l’Algérie indépendante. 
Pourtant en France, plus et bien mieux qu’en Algérie parce qu’ils sont plus libres, des écrivains, des universitaires, des penseurs, des historiens admirables de courage, de clairvoyance et de persévérance, avaient très tôt emprunté le chemin inverse à fin de déterrer les vérités  historiques, aboutissant à  des conclusions inattaquables quant à la nature et à la qualification juridique du colonialisme : Un Crime contre l’humanité.
Que  s’est-il  donc  passé au  fil  de ces trente  dernières années pour que les sommets de la hiérarchie politique et médiatique française soient noyés par la  déferlante visqueuse d’un  négationnisme non moins visqueux ? 
Car la réhabilitation de l’O.A.S et l’adoption de la loi de février 2005 décrétant que le colonialisme est un système positif  ne sont pas intervenues spontanément. Elles sont  l’aboutissement d’une  longue  maturation entre colons et  fils de  colons, harkis et fils de harkis, politiciens carriéristes chassant sur les territoires de l’électorat lepéniste, algériens élevés dans la tradition béni-oui-oui et le relatif confort matériel dont avaient joui les assimilationnistes sous la colonisation. Ceux-ci continuent de reprocher jusqu’à ce  jour au général  de Gaulle d’avoir abandonné  la  perle de l’empire colonial français aux égorgeurs du  FLN. 
Actuellement on  ne compte  plus les Algériens, jeunes et vieux, qui ne se cachent plus pour accuser le pouvoir algérien d’être aussi injuste, aussi clientéliste, aussi corrupteur que   le  pouvoir colonial. 
Nier cela sera pire qu’un  mensonge. Ne jouons  pas  stupidement à l’autruche. Il n’y a  que  la composante éféléniste pervertie de 1962, sourde, aveugle, bouffie par la rente, sénile, coupée de la réalité de l’Algérie profonde, qui s’adonne à ce jeu de lâches (beaucoup de ces éfélénistes ont choisi de finir leurs vieux jours dans une retraite dorée... en Frnce).
Il est tout de même aberrant d’entendre en 2010 un écrivain dire  sans rougir que  la France colonialiste n’avait pas perpétré un massacre à Sétif, à Guelma et à Kherrata le 8 mai 1945. Selon lui les forces françaises de sécurité auraient tout  juste  réprimé un peu durement une  manifestation violente fomentée par des ennemis de l’ordre républicain. Ce ne sont pas là des propos négligeables tenus par un  monsieur  tout  le  monde au  comptoir d’un bistrot quelconque. La chaîne TV du sénat n’ayant invité que des intellectuels, il nous est absolument défendu d’observer un minimum de complaisance ou de garder le silence.
Ainsi le sieur Lucas, écrivain, membre d’une  confédération de ‘’nostalgériques’’ ayant vendu  à  un prix élevé  ses  bulletins de vote  à Nicolas Sarkozy ; du donnant-donnant qui relègue l’honneur au tout dernier rang des soucis des contractants, acheteurs et vendeurs mélangés.
Que  le sieur Lucas ait réduit à  deux-mille  le nombre des victimes du carnage commis le 8 mai  1945 dans le Constantinois cela n’engage que sa crédibilité. 
De notre côté, jamais, au grand jamais, nous ne nous impliquerons dans les stupides et  stériles batailles des chiffres quand celles-ci  n’altèrent pas le fond du problème. Nous avons des  précédents juridiques qui  nous évitent de  tomber dans le piège que nous tendent nos contradicteurs à l'effet de nous détourner de l’essentiel. 
L’exemple du village martyr Oradour-Sur-Glane nous épargne les polémiques pernicieuses.
Des soldats allemands tuent 645 ou 647 civils (françaises et français) pour non dénonciation de terroristes, en application du concept de la responsabilité collective si cher à François Mitterrand, René Coty, Massu, De Gaulle, Nixon, Sharon, Netanyahu, Bush comme à Hitler.
Que l’on nous permette une parenthèse qui facilite la compréhension de notre position :
Le résistant français était un terroriste aux yeux de l’armée  hitlérienne. 
Le  résistant algérien était un  terroriste aux  yeux de l’armée et des colons français.
Le  résistant irakien est  aujourd’hui  un terroriste aux yeux de l’armée américaine.
Les résistants palestiniens et libanais sont aujourd’hui  des terroristes aux yeux de Tsahal, des colons sionistes, de Barack Obama, de Nicolas Sarkozy, de Tony Blair, d’Angéla Merkel pour ne citer que les proxénètes du Conseil de sécurité de l’ONU. 
Preuve  que  les spoliateurs, exterminateurs, violeurs, inventent des lois et des vocables pour  demeurer  toujours  les maîtres. Mais parfois la roue du destin tourne en faveur des opprimés.
L’exemple d'Oradour-Sur-Glane  est  une belle  leçon que  ni les colons français ni les colons sionistes ni les exterminateurs américains n’ont retenue. Les  645 ou 647 victimes de ce village furent bien vengées par le Tribunal Pénal international qui avait condamné la puissance spoliatrice  allemande à travers ses officiers militaires  pour  crime  contre l’humanité. Aussitôt  l’Etat  républicain français avait converti le village martyr en  musée  à ciel ouvert. Pour l’histoire  mais surtout en vue de mettre en garde les générations montantes contre les horreurs de la guerre.
Quelle délicatesse, mes amis !
Surtout que, de  I945 à 1962,  ce  même Etat  républicain  n’avait pas arrêté  un seul instant d’envoyer des  adolescents français, sénégalais, corses, bretons, martiniquais, alsaciens, antillais, tuer et risquer de se faire égorger en Algérie avec la mission de protéger les colons et  leurs biens mal  acquis. Mais sans  jamais oser avouer qu’il était en guerre en territoire étranger contre un peuple martyrisé qui luttait depuis plus d’un siècle pour son indépendance.
Revenons à la journée du 8 mais 1945 dans le Constantinois.
Les puissances occidentales avaient cité des chiffres effarants.
L’Amérique  avait  situé  le nombre  des morts entre 36000 et 45000. Pourquoi  auraient-ils menti  ces barbares d’Américains qui sont experts dans le domaine spécifique des génocides (Hiroshima, le Vietnam, le Liban, l’Irak, le Chili, cas tirés d’une liste kilométrique) ? 
Pourquoi auraient-ils menti ces exterminateurs d’Américains qui, officiellement, considéraient en cette période immédiate d’après guerre notre pays comme partie intégrante du  territoire français et  n’avaient aucune raison politique de chagriner leur allié, le général de Gaulle ? 
Des observateurs occidentaux, amis de la France, avaient en outre retenu un non-sens ou une  bizarrerie bien française :
Pour réprimer la marche pacifique anticolonialiste des Algériens à Sétif qu’a fait l’Etat républicain français ?
Il avait  engagé la  marine, l’aviation et  plusieurs corps de l’armée  d’occupation. C’est à  partir du port  de  la  coquette  ville  Béjaïa  (ex Bougie)  que  les navires de  guerre  envoyaient  leurs gros obus,  ravageant des douars entiers qui se trouvaient dans la trajectoire de tir de l’artillerie lourde. Cas de Béni Ourtilène et ses environs.
Marine, aviation, force de sécurité, gendarmes, légion étrangère, harkis, milices de colons et de pieds-noirs,  fantassins sénégalais, Calédoniens, réunionnais, tabors marocains etc. Tout cela parce que l’un des jeunes manifestants avait exhibé un drapeau vert et blanc. Oui. L’Etat républicain français n’avait pas du tout  supporté de voir un drapeau algérien orphelin flotter dans les premiers rangs d’une manifestation pacifique qui fut organisée pour honorer la victoire des alliés sur l’armée hitlérienne mais aussi pour rappeler aux vainqueurs leur belle promesse de libérer le continent africain du joug colonial en récompense aux colonisés qui avaient combattu l'armée nazie et apporté leur contribution à la libération de la France et de l’Europe.
Est-ce  pour faire définitivement taire cette revendication légitime que les premières balles assassines des forces françaises de sécurité ôtèrent la vie au porte-drapeau ?
Car à Sétif, Kherrata, Guelma, Constantine, la journée du  8 mai 1945 avait commencé par des rassemblements joyeux et s’était achevée par un génocide.
Dans le but de fausser les calculs d’une pseudo commission d’enquête parlementaire française débarquée de Paris, qu’ont fait les autorités françaises en Algérie ?
Elles avaient brûlé les cadavres. Plusieurs centaines dans les fours à chaux d’Héliopolis. 
Nous défions quiconque de donner un chiffre proche de la vérité compris dans une fourchette de 60 %  à 70 %  même s’il aura accès aux archives de la guerre d’Algérie que l’Etat républicain français a une peur bleue de mettre à la disposition des chercheurs tant il a honte de ses crimes dans les anciennes colonies françaises... Particulièrement en ce qui concerne l’Algérie où s’exprime une réelle volonté citoyenne de tout savoir, par opposition à la classe dirigeante algérienne qui a décidé d’écrire une Histoire lisse, aseptisée en étouffant en 2010 un projet de loi CRIMINALISANT le colonialisme. La loi provocatrice du 23 février 2005 (1) portée à bout de bras par  le président de la république française Nicolas Sarkozy (promesse électoraliste faite aux "nostalgériques") et adoptée par une coalition majoritaire du parlement français ne pouvait qu'attiser les haines.    
Mille, deux-mille, quinze-mille, trente-six-mille, quarante-cinq-mille, ou six-cents-quarante-cinq morts, en quoi cela peut-il  atténuer l’horreur du carnage ?
Où est la différence quand toutes les lois humaines et toutes les religions considèrent et condamnent l’assassinat d’un citoyen innocent ou sans défense au même titre que le massacre de l’humanité entière ?
Un manifestant pacifique est-il  coupable d’un  crime  impardonnable contre  la  république, la démocratie et la civilisation occidentale du seul fait qu’il ait déployé un emblème pour revendiquer son appartenance à une nation privée de tous ses droits et qui désire s’affranchir ?
La réponse à ces questions dépend du côté de la barrière où est positionné la personne à qui nous nous adressons.
Du point de vue du colon : l’Algérie était le prolongement naturel de la France et les Algériens étaient des êtres inférieurs par rapport à l’espèce humaine. Tuer un colonisé équivaut à éliminer un rat ou un chien enragé. Il n’était point concevable à  l’époque  qu’un  Algérien  puisse pousser l’outrecuidance jusqu’à  revendiquer un peu de  justice ou un  peu de  liberté, encore moins l’indépendance. Il était tenu de plier l’échine ou de crever, de prendre ce qu’on veut bien lui donner et de faire ce qu’on lui demande. A moins d’être  une créature atteinte du syndrome bolchevique. Donc il  représente  un  grave danger pour la sécurité de la république et mérite mille fois la mort. Pourtant des algériens avaient fondé légalement en 1926 un parti politique en inscrivant dans son programme et dans son statut l’indépendance du pays : l’Etoile Nord Africaine de Bachir Hadj Ali et Messali Hadj. Parti qui fut agréé par les services compétents du ministère français de l’intérieur.
Du point de vue du colonisé : l’Etat républicain français avait envahi et occupé  militairement l’Algérie ensuite il avait importé un grand nombre de prédateurs européens à qui il avait offert les terres les plus  fertiles dont  les propriétaires originels furent  préalablement dépossédés par   des lois iniques. Nous ne parlons pas des  propriétaires qui furent exterminés, déportés en gros et en détail vers la Nouvelle-Calédonie et ailleurs, enterrés jusqu’à la mort dans des prisons pour rébellion et crime de non allégeance à la puissance coloniale.
Voir ce que font  en 2010 les hordes sionistes en Cisjordanie, à Gaza et à El Qods malgré les appels répétés de l’Union Européenne et de l’ONU dont  les résolutions sont  bloquées par le droit de veto dont abusent les USA contre le droit international. 
Ceci dit pour illustrer deux situations identiques à plus de soixante années d’intervalle.
Comme on le voit c’est la nuit et le jour en matière de différence. 
Le colonisé sacrifie sa vie pour récupérer ses biens spoliés tandis que  le colon tue et parfois se fait tuer pour continuer de jouir d’un butin acquis par le crime. La justice (humaine et divine) est du côté du colonisé mais les soldats, la police, les gendarmes et les juges protègent le colon.
C’était cela l’Etat républicain français soutenu par l’Occident civilisé regroupé sous la bannière de l'OTAN.
Malheureusement cette  situation perdure partout. 
La Palestine, l’Irak, la Syrie, le Liban, le Maroc, une grande partie des  pays africains dont les dirigeants « élus » à vie et à 99,99 %  ne sont que des fonctionnaires zélés des anciennes puissances coloniales. Cas Houphouët Boigny, Omar Bongo, Bokassa, Driss Déby… (la liste est très longue). 
Donc le  négationniste Lucas  tort consciemment  le cou  de la  vérité historique mais assez vite il se  rend compte qu’il n’a pas  une petite chance de convaincre l’auditoire. Alors il se rabat  sur un sujet qui lui semblait  moins ardu : le massacre des  harkis en 1962 par le FLN une  fois que l’Etat  républicain  français ait eu  l’indicible cruauté de les désarmer et de les abandonner en Algérie à la vindicte populaire. Notre bon Lucas insiste et insiste encore sur la barbarie du FLN. De  ce côté  aussi il se  mélange les pédales. C’est une lapalissade que de dire aujourd’hui qu’en désarmant et abandonnant ses harkis, qui furent d’une  très grande efficacité dans la chasse aux maquisards cordonnée par le général Massu, l’Etat  républicain  français les avait délibérément condamnés à  mort. Le général de Gaulle vomissait les traîtres et les assimilationnistes même s’il  ne répugnait pas de les utiliser à la manière dont  nous utilisons le  papier mouchoir jetable après usage, mais il avait encore besoin d’eux dans une Algérie post indépendance qu’il voulait absolument intégrer dans le nouveau système néo-colonial qu’il avait inventé à fin de continuer de piller les anciennes colonies dont les richesses souterraines étaient  l’oxygène de l’économie, de l’industrie et de la prospérité de la France.
Mais quel  est le peuple en ce bas monde qui, dans l'indescriptible euphorie des premiers instants de la libération, n’a pas essayé de  liquider sans procès les vilains traîtres ? 
En ces moments d’hystérie contagieuse aucune autorité  ne peut  maîtriser ou canaliser les réactions des foules;  des  réactions très souvent spontanées, parfois provoquées  ou  mûries pendant une longue période de refoulement, une sorte de thérapie collective d’un peuple qui fut enchaîné pendant 132 ans.
A la  fin des deux  guerres mondiales qui n’ont duré que 4 et 6 ans au maximum, les résistants et les bons  citoyens français avaient-ils épargné les français accusés ou tout simplement soupçonnés d’avoir collaboré avec l’armée allemande d’occupation ? 
Pas du tout.
Le sieur Lucas ne se montre absolument pas  scandalisé  par  la sauvagerie des résistants et des bons citoyens français qui, le 8 mai 1945 en France, s’étaient lancés dans une partie de chasse HYSTéRIQUE contre les vils traîtres français. En  revanche  il  s’indigne véhémentement contre les résistants et  les citoyens algériens qui, en 1962 en Algérie, avaient eu le même comportement que ses compatriotes. Pourtant  il est très bien placé pour mesurer les souffrances occasionnées par les traîtres dans les pays en guerre et  il est mieux placé encore pour mesurer l’irrépressible désir de vengeance  des peuples colonisés contre les colons, contre l’armée d’occupation et contre les collaborateurs indigènes. 
Le système colonial n’aurait pas tenu 10 ans sans l'engagement des harkis, des collaborateurs et des mouchards, 
A cause des harkis, des collaborateurs et des mouchards,  des tribus furent exterminés, des douars entiers furent rasés, des centaines de maquisards épuisés avaient abandonné le maquis, faute de soutien logistique. 
C’est une amère vérité que n’auraient niée ni le général de Gaulle, ni Bigeard, ni Massu ni les cadres militaires et politiques du FLN qui étaient sur le champ de bataille dans les djebels et dans les milieux urbains.
Le sieur Lucas est-il seulement de mauvaise foi ?
Pire que cela.
Il affiche un parti pris qui tue le débat sur un thème aussi sensible que la mémoire collective et l’Histoire. Il est de ceux qui ont amené l’Etat  républicain français à opter pour le négationnisme caractérisé en réhabilitant le système colonial qualifié désormais de mission civilisatrice et en honorant l’OAS qui aurait instauré en Algérie un mode  de gouvernance copié sur l’apartheid en Afrique du  Sud et sur le  sionisme en Palestine si elle avait réussi dans sa tentative de  scission.
Faut-il rappeler que cette organisation était composée de  colons, d’officiers  supérieurs de  l’armée  républicaine française et de  ministres d’un gouvernement de la même obédience ?
Par chance, dans les années 1960, l’ONU n’était  pas une simple annexe de  Washington comme elle l’est devenue depuis la dislocation des pays de l’Est et de l’empire soviétique.
Nous constatons avec  amertume que l’esprit « Lucas » se répand et s’affiche sans décence, nous dirions avec ostentation un peu partout. Particulièrement dans les hautes sphères de la classe politique française de droite  bc bg  dont les ténors exploitent ignominieusement les niches des rancoeurs, de la  discrimination, des  phobies. Esprit  borné, gélifié, bassement revanchard, violemment "exclusionniste" que l’ONU, l’Union Européenne, le Vatican et les organisations HUMANISTES non gouvernementales occidentales ont condamné en 2010 à travers le président Sarkozy, son gouvernement bigarré et ses députés chauvins dans le sens abject du terme.
A l’instar de tous  les ex-colons  irréductibles et  leurs descendants accrochés à un passé de dominateurs esclavagistes, le sieur Lucas ne  pleure pas uniquement la  perte de la perle de l’empire coloniale français. Il se  délecte aussi des malheurs  actuels de  notre pays. Cela lui procure un immense bonheur, une jouissance intense de  voir l’Algérie dans une situation  peu enviable à cause du même FLN qui avait chassé les colons et confisqué les fruits de leurs rapines séculaires (les ex-colons disent : les fruits de notre labeur).
Pris en tant qu’œuvre de  fiction  cinématographique  le  long  métrage  ‘’Hors la  loi’’  n’a presque rien dit sur les massacres du 8 mai 1945 à  Sétif, Kherrata, Guelma  ni sur les fours à chaux d’Héliopolis. Ce n’est qu’un clin d’œil  superficiel. Nous sommes sidérés qu’il  ait soulevé autant d’hostilité dans une démocratie  républicaine  même quand celle-ci ait tellement honte de son passé et qu’elle ait fini par l’habiller d’un costume de la grande noblesse tout en sachant qu’elle ne réussira à tromper que les déficients mentaux.
Personne ne peut cacher le soleil avec un tamis, dit un sage proverbe.  
Personne ne peut refaire l’Histoire, dit un autre proverbe de même essence.
Le  8  mai 1945 avait vu l’Europe  libérée du joug colonial allemand grâce aux Américains et à la participation des "indigènes". 
Ce fut un jour de liesse, de convivialité, de larmes de bonheur pour l’Occident civilisé.
D’un autre côté, sanglant  revers de  la  médaille, le  8  mai  1945 avait  vu  le colonialisme européen  redoubler de  férocité en Afrique et en Asie. 
Plus remarquablement, le colonialisme français en Algérie : massacres insoutenables dont le déroulement fut consigné par les rédacteurs de toutes les chancelleries occidentales, des humanistes français et européens, des militaires français qui furent traumatisés parce qu’ils avaient soudainement découvert que l’Etat républicain français pouvait faire sans état d’âme pire que ce qu’ont fait les nazis contre des populations civiles en Europe. Pour ces pauvres conscrits c’était impensable et ils ont en souffriront toute leur vie en silence.
Terroriser les populations civiles indigènes en les pourchassant jusqu’à l’intérieur de leurs misérables logis pour prévenir ou étouffer dans l’œuf  toute velléité indépendantiste. L’Etat républicain français pensait pouvoir garantir la paix aux colons par la puissance destructrice des armes quand il lui fallait simplement effacer les injustices criantes illustrées par le système du deuxième collège. 
Sur neuf millions ‘’d’indigènes’’ il n’y avait que dix-mille qui jouissaient du statut de citoyen de la République. Tous les autres étaient considérés comme le 1/10° d'un être humain. Quant aux colons et aux militaires, ils mesuraient la valeur d’un chien avec celle de cinquante ‘’ indigènes’’.
Pour en  finir avec les négationnistes il  nous faudra entreprendre  en  urgence deux actions  qui réuniront des mécènes, des intellectuels et des humanistes des deux rives de la méditerranée.
Première action : 
La  mise en images fidèles des confidences/confessions de  Saint Arnaud et de ses contemporains qui avaient révélé certaines vérités. Ces films, s’ils  seront diffusés par les chaînes TV  publiques et commerciales  françaises aideront les générations françaises d’après-guerre à  mieux mesurer les effets désastreux, destructeurs et déstructurants du colonialisme sur les peuples vaincus et à se  positionner en connaissance de causes sur un  héritage morale qu’elles doivent assumer  avec  le même courage qu’elles avaient assumé moralement les déportations des juifs par la police  française en Allemagne et  les massacres de Madagascar. 
Parce que  la  grandeur d’une nation républicaine est dans sa capacité à se remettre en cause quand il le faut. Elle n’en sera que plus respectable. 
Parce que, un enfant qui hérite de ses parents ou de ses grands parents un gros patrimoine, est moralement tenu de prendre tout : l’actif et le passif. Il est tenu moralement et légalement d’assumer les dettes sauf s’il reniera ses ascendants et rejettera l'héritage en bloc.
En déclarant qu’il n’était pas né quand la France avait colonisé une partie de l’Afrique pour ne pas demander pardon aux victimes des exactions coloniales que fait le président de tous les Français Nicolas Sarkozy ?
Etant un descendant d’immigré de Hongrie parfaitement intégré il renie ses parents adoptifs en cherchant à profiter des actifs d’un fabuleux héritage sans régulariser le passif ; autrement dit sans payer les dettes.
Aux yeux de la loi c’est une forfaiture.                
Deuxième action : 
Le  recensement  minutieux de  tous  les cas d’espèce  semblables à celui d’Oradour-sur-Glane dans les anciennes colonies européennes et américaines en Afrique, en Amérique Latine, en Asie, en Océanie. Prendre  pour  repère 1939, année qui  a été retenue par le Tribunal Pénal International  pour asseoir juridiquement  les qualifications des  Crimes  de guerre et des Crimes contre l’humanité  ayant servi à condamner les officiers de l'armée Allemande. 
Toutes les forces d’occupation ont fait la même chose. 
Nous ne citerons que des exemples qui sont connus des générations actuelles : Gaza, Felloudja, Sabra, Chatila, Kafr  Kacem. 
Le  Tribunal  de  Nuremberg  avait  été créé  pour  prévenir et  réprimer les  massacres des civils PAR LES PUISSANCES USURPATRICES dans  le  monde  entier. 
Malheureusement, à ce jour et malgré les preuves que rien n’effacera jamais, aucune  puissance  colonial occidentale  n’a  rendu  des  comptes. Les grandes puissances n'ont pas étaient jugées parce que les crimes contre  l’humanité qu’elles ont perpétrés après 1939 dans leurs anciennes colonies concernent uniquement des victimes africaines, asiatiques et d'Amérique latine. Car, en 1885, les pays européens s’étaient  partagés le continent africain qu’ils n’ont partiellement ou fictivement libéré que dans les années 1960. Mais  combien  d’Oradour-sur-Glane avaient-ils  commis  pour faire de la place aux colons occidentaux qui avaient construit leurs fortunes avec la chair, le sang et la sueur des indigènes?
Maurice Papon, préfet du département de Constantine puis préfet de Paris en I961 sous le général de Gaulle, avait ordonné et supervisé de bout en bout un carnage contre nos ressortissants vivant en France.
La raison ?
Une manifestation pacifique où fut exhibé le drapeau vert et blanc, comme à Sétif,  Kherrata, Guelma le 8 mai  1945. Ce n’est qu’à partir de 1981 qu’il sera pourchassé sous l’impulsion du président de la république François Mitterrand  puis sévèrement condamné par la justice Française. Il finira ses vieux jours en prison.
A cause du massacre des Algériens le 17 octobre 1961 ?
Non. 
Au contraire, en cassant du bougnoule à tour de bras il fut honoré malgré le déshonneur dont la férocité de la répression avait éclaboussé l’Etat républicain français aux yeux du monde entier.
C’était pour une affaire plus vieille qui sera exploitée par les lobbys sionistes grâce à François Mitterrand. Il a été condamné à cause de sa collaboration avec l’armée d’occupation allemande sous le régime de Vichy (1939/1945).
Comme nous l’avons dit plus haut : De Gaulle vomissait les traîtres mais il ne répugnait pas de leur confier la sale besogne puis de les traîner dans la boue ou de les faire massacrer.
8 mai 1945 et 17 octobre 1961 : deux dates charnières qui nous ont démontré jusqu’où peut aller une puissance coloniale à fin d'étouffer les revendications légitimes d’un peuple vaincu à qui elle renie le droit d’appartenir à l’espèce humaine.
Nous le voyons en 2010 en Palestine, en Irak, en Afghanistan.
Les générations qui n’ont pas vu l’Etat républicain français en action dans les anciennes colonies sur les quatre continents n’ont qu’à se référer à ce que font les hordes sionistes à Gaza, au Golan, au Sud Liban, en Cisjordanie en ce moment.
Elles n’ont qu’à se référer sur les exploits de l’armée américaine à Bagdad, à Felloudja, à Abou Ghrib contre les populations civiles, les prisonniers, les journalistes, les scientifiques etc. de 2003 à ce jour. Rien que pour spolier le pétrole des irakiens et, accessoirement, pour consolider la sécurité des hordes sionistes que Saddam Hussein avait eu l’imprudence ou la bêtise de menacer en sachant que tout dictateur arabe qui menace les sionistes c’est comme s’il avait déclaré la guerre aux USA et à l’Europe de l’Ouest.
Hocine Mahdi
Le 8 Novembre 2010