Amies lectrices, amis lecteurs,
Entre le 29 décembre 2008 et le 14 janvier 2009 je suis resté cloué face à la télé, zappant entre les chaînes européennes et moyen orientales. J’ai vu, j’ai entendu souvent avec un profond dégoût comment en Europe se pratiquent le mensonge, la censure, l’autocensure, la désinformation pendant que les DIME dévoraient la chair des enfants de l’intérieur. Ne croyez pas que cela fut une nouveauté pour moi. Mais je pensais qu’au sujet de la Palestine les intellectuels occidentaux auraient la décence de se taire. Je pensais qu’ils n’auraient plus l’outrecuidance de répéter des inepties dont ils nous soûlent à chaque fois que les hordes sionistes engagent une nouvelle étape de leur opération génocidaire qui a commencé avant 1920 pour vider la Palestine de ses « indiens » afin de créer un Etat semblable à l’Afrique du Sud de Botha. Il n’est un secret pour aucun INTELLECTUEL occidental que les politiciens et les cadres de l’armée sionistes aient longtemps étudié les méthodes du régime d’apartheid pour les appliquer contre les « araboushim ». Ils les appliquent d’une manière à la fois plus violente contre les Palestiniens et moins provocante à l’égard de l’Occident civilisé qui attache une attention particulière aux apparences. Les hordes sionistes fabriquent des prétextes parfois risibles ou suscitent des actions de révolte des opprimés comme l’incursion de Sharon sur l’esplanade de la Mosquée El Qods ou l’assassinat de civils avant chaque carnage. Aussitôt l’Occident civilisé met en branle sa machine de propagande, sa diplomatie, son argent, ses armes à leur service. Aussitôt les carnages seront justifiés par les grandes puissances de ce monde comme des actes de légitime défense contre des barbares, des antisémites, des ennemis de la démocratie. Aussitôt les chaînes TV rediffusent des fictions et des documentaires retraçant sans souci sans souci déontologique les crimes nazis, les persécutions des juifs en Europe, l’holocauste. Ce qui donnerait aux hordes sionistes le droit de faire subir aux Arabes du Moyen Orient pire que ce qu’elles ont subi elles mêmes en Europe sous le règne nazi avec la complicité des Pétain et des collabos occidentaux. Aussitôt des intellectuels de renon remontent en première ligne du combat médiatique pour manipuler une opinion déjà écrasée par un sentiment de culpabilité sur la question des Européens de confession juive telle que posée par les conquérants nazis. Les « grands noms » de la philosophie, de la littérature, de la chanson, de l’histoire, des sciences politiques se succèdent pour tout dire sauf la vérité qu’ils doivent à leurs auditeurs. Et ils possèdent, ils maîtrisent l’art de mentir par omission, d’éluder les questions qui dérangent, de brouiller les pistes et les esprits parce que, en face d’eux, il n’y a pas l’intellectuel scrupuleux, le contradicteur libre et honnête qui remettraient les pendules à l’heure de la Vérité et les contraindraient à respecter l’opinion, à se respecter eux-mêmes.
Hélas ! La colère m’a joué un très mauvais tour. Au quatorzième jour du génocide j’ai eu une attaque cérébrale à cause de deux séquences simultanées : l’une montrant un enfant étendu sur un lit d’hôpital les yeux et le visage mangés par le phosphore blanc ou les DIME, l’autre montrant George W. Bush, l’empereur américain sortant, qui ordonnait au trio Peres-Olmert-Livni de ne pas arrêter les massacres avant que le Hamas hisse le drapeau blanc. Ceci au moment même où le Conseil de Sécurité de l’ONU planchait sur une résolution d’un cessez-le-feu qui déculpabilise les hordes sionistes car la crainte du veto américain planait sur le Conseil où Condoleezza Rice semblait diriger les travaux. C’est l’appel de Bush qui m’a choqué parce que venant juste après la vision insoutenable de l’enfant au visage rongé par le phosphore blanc ou les DIME.
A l’hôpital j’ai appris que pendant les vingt-deux jours du Génocide en Palestine occupée les services de neurologie et de cardiologie ont connu une affluence inhabituelle de malades à cause des images d’enfants et de femmes tués ou estropiés, à cause de la trahison des dirigeants arabes mais aussi parce qu’ils n’avaient ni la liberté ni les moyens d’aller combattre en Palestine. Il y aurait eu des morts sous le choc des images du génocide. A présent je suis astreint à un traitement médical à vie. Je fais parti des dégâts collatéraux de la guerre des Américains au Moyen Orient. Je fais partie des dégâts collatéraux du système américain de domination planétaire qui s’oppose à l’instauration d’une réelle démocratie au Tiers Monde où il installe, soutient et protège des dictateurs féroces, mafieux, sanguinaires qui mettent les richesses naturelles de leurs pays entre les mains des entreprises américaines au lieu de les exploiter pour combattre chez eux la misère, l’ignorance, l’habitat précaire, le chômage endémique, les maladies…
Je devais publier quotidiennement mes observations sur le vif. A cause de ma maladie j’ai été obligé de travailler sur des notes. Dans les pages suivantes je donne mon point de vue avec le sentiment profond d’avoir été une victime des bombardements sionistes, de la barbarie de Bush, de la trahison des dirigeants arabes qui ont fonctionné comme des marionnettes manipulées à partir de la Maison Blanche et de la complicité flagrante des dirigeants européens avec Bush dont les crimes marqueront éternellement le monde Arabe et l’Asie, comme les crimes du colonialisme britannique et français ont marqué l’Afrique et l’Asie, comme les crimes de l’Allemagne nazie sous Hitler ont marqué l’Europe.
J’ai de la haine pour les tueurs d’enfants, pour Bush et son équipe, pour les dictateurs arabes qui ont bradé l’honneur de leurs pays et qui ne peuvent résister à l’opposition des peuples sans la protection des « démocrates » euro-américains. J’ai de la haine pour les intellectuels genre Elie Wiesel, Bernard Henri Lévy, Barbier et pour tous les anticolonialistes occidentaux qui se taisent sur le colonialisme en Palestine et qui fuient le débat quand nos questions remettent en cause leur position indéfendable de notre point de vue. Cela fait très mal de voir que des intellectuels occidentaux qui ont livré un combat acharné au colonialisme en Afrique et au Maghreb se taisent ou justifient les crimes atroces du colonialisme américano-sioniste en Palestine particulièrement. Je les ai admirés parce qu’ils affrontaient la mort avec l’abnégation des militants sincères d’une cause juste. Je les ai admirés parce que à l’époque je n’imaginais qu’il pût exister un anticolonialisme sélectif ou à plusieurs variantes. Parmi eux il y eut des enseignants français qui nous avaient inculqué la culture révolutionnaire, ce qui était interdit à l’école ‘’indigène’’ française. Aujourd’hui dès que nous abordons avec eux le problème du colonialisme en Palestine ils se détournent de nous, nous accusent d’antisémitisme ou nous reprochent de voir des problèmes là où il n’en n’existe aucun.
Je vous propose un recueil de textes avec un certain retard sur mon programme de publication. La cause de ce retard ?
J’en ai parlé plus haut : Un choc. En terme médical c’est une AVC partielle (paralysie de la partie droite de mon corps). Fort heureusement je me suis relevé. Selon les médecins le risque d’une autre crise est possible. C’est pour cela que dès que j’ai pu reprendre ma plume j’ai consacré tout mon temps à la mise au point de ce modeste recueil de textes composés sous l’émotion.
Il y eu l’empire romain, puis l’empire ottoman, puis l’empire britannique et l’empire français. Bush a voulu faire mieux que les Romains : avoir la planète terre et ses satellites sous les bottes du Pentagone jusqu’à la fin du monde. Aujourd’hui l’Amérique latine, une partie de l’Asie et une partie du Moyen-Orient disent non à la domination étasunienne. Seule l’Europe civilisée semble être heureuse d’une situation dégradante de suiviste, de caniche de Washington symbolisée par Blair, Merkel et Sarkozy.
A TOUS LES VRAIS ANTICOLONIALISTES DU MONDE je lance un appel pour sauvegarder ce qui nous reste de liberté.
La dislocation du bloc de l’Est a hissé les USA au dessus de l’ONU, au dessus des Chartes et des Conventions qui assuraient un certain équilibre dans les relations politiques, économiques et culturelles entre les pays. A présent c’est Washington qui dicte la loi. Elle a violé toutes les Conventions, toutes les Chartes. Elle a annulé toutes les résolutions onusiennes qui favorisent la Paix, la protection de l’environnement, une équitable répartition des richesses, des relations Nord-Sud apaisées, la lutte contre les fléaux de la maladie et de la famine. Elle finance et protège les dictateurs les plus mafieux et les plus sanguinaires du Tiers Monde. Reagan, Bush père, Clinton et Bush fils ont fait plus de mal à notre pauvre planète que tous les Hitler de l’Histoire de l’Humanité. C’est aux vrais anticolonialistes d’être en première ligne d’un combat qui rendra effective la primauté du droit sur la force brutale qui assassine et usurpe au nom d’une certaine démocratie à l’envers qui piétine toutes les Chartes et toutes les Conventions onusiennes.
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-----Palestine
LA ROUTINE
27 décembre 2008 : la horde sioniste met à exécution un plan d’extermination des indépendantistes palestiniens. Après six mois de préparation et l’échec politique du blocus contre Gaza voici que Ehud Olmert passe à l’action sous le parapluie de la Maison Blanche mais aussi avec le consentement du quartette, de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, de la Jordanie, du Koweït et peut-être du Qatar. Les dictateurs arabes tablent sur une courte durée de l’opération (voir le Liban en 2006). Hamas n’a pas l’envergure du Hezbollah libanais. Il sera très rapidement maîtrisé. Mahmoud Abbas, le Pétain de la Palestine, pourra ensuite poursuivre tranquillement les négociations de « paix » avec Livni et Olmert, sous la baguette de Condoleezza Rice, selon le calendrier d’Annapolis : pas de remise en cause des colonies sionistes, pas de retour des réfugiés, pas de retour aux frontières de 1967, l’évacuation des arabes chrétiens et musulmans d’El Qods qui sera la capitale de l’Etat sioniste, habitée par plus de 80% de juifs.
La routine.
La Libye appelle La ligue Arabe à un sommet urgent pour sauver la face. Ce sera pour le mercredi ou le vendredi. D’ici là les hordes sionistes auront le temps d’achever leur opération de nettoyage des poches de résistance en rasant tout et en massacrant des centaines de civils.
Que sortira du sommet ? Une condamnation verbale sans effet du sionisme et quelques discours larmoyants sur les victimes innocentes.
Le nazisme en Palestine occupée
La routine.
La veille de l’agression Livni était en concertation avec Moubarak. A la conférence de presse qui a clôturé cette rencontre la ministre sioniste des affaires étrangères a déclaré sa ferme intention de frapper très fort le Hamas. Le président égyptien a lancé à Hamas un appel de revenir à la trêve sans condition pour permettre à la diplomatie arabe des petits pas d’avancer vers la levée du blocus de Gaza. En même temps il rassure le gouvernement dissident palestinien que Gaza ne sera pas bombardée tout de suite : une garantie obtenue de Livni en personne (ruse de guerre ou connivence ?).
La routine.
Condoleezza Rice accuse le Hamas d’avoir provoqué l’escalade sioniste, donc le génocide n’est qu’une riposte légitime aux roquettes qui visent les colons « sans défense ».
La routine.
Nicolas Sarkozy appelle le Hamas de faire cesser le lancer des roquettes el Kassem sur des civils sionistes pour faciliter la levée du blocus meurtrier.
La routine.
Angéla Markel répète les inepties de Sarkozy et Gordon Brown fait la même chose.
L’apartheid en Palestine occupée
La routine.
Le coordinateur du quartette met dos à dos l’armée d’occupation et la résistance palestinienne taxée de terrorisme.
La routine.
Tous ont négligé les effets dévastateurs de dix huit mois de blocus sur les habitants de Gaza.
La routine.
Tous ont la solution du problème du Moyen Orient :
Reprise du dossier par l’ONU, démantèlement des colonies, retour immédiat et sans condition aux frontières de I967, actions énergiques de l’ONU pour l’application des résolutions qui sont gelées par le veto américain.
Ce sera un signe fort de la part de l’ONU et de l’Europe pour la fin d’une guerre qui n’arrange que les « intérêts » américains dans la région.
Soyons certains que la routine restera maîtresse du jeu tant que les USA protègeront les hordes sionistes et que l’Europe s’accommodera d’un rôle subalterne sur un dossier aussi épineux.
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-----Notes transcrites à chaud le 28 décembre 2OO8.
Hocine Mahdi
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LE NAZISME en Palestine occupée
NOTE : Partie de la photo en noir et blanc (1939-1945) les nazis en Europe occupée. Partie de la photo en couleur (192O-2009) les sionistes en Palestine occupée.
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LETTRE A BARACK OBAMA
Le 3 décembre 2008 j’ai lancé sur mon blog un article incomplet que je voulais publier le 20 janvier 2009, premier jour de votre investiture au bureau ovale. J’ai eu le pressentiment que vous seriez contraint de réagir à des événements gravissimes avant la date de la prise de votre nouvelle fonction.
Dans cet article j’ai affirmé que vous êtes d’abord et avant tout un américain. De ce fait vous ferez exactement comme Bush sur le problème du Moyen Orient. Ceci parce que les lobbies sionistes en Amérique sont assez influents pour dicter au président américain ce qu’il doit faire. Plus que cela : les intérêts américains au Moyen Orient et la stratégie hégémonique de la première puissance militaire du monde tracent des lignes rouges qu’aucun président ne s’autorise d’ignorer, qu’il soit démocrate ou républicain.
Le 27 décembre 2008 les F16 américains, les hélicoptères Apache américains, les chars américains, les bateaux américains, les nouvelles bombes chimiques américaines, les bombes à fragmentations et au phosphore américaines font de Gaza un enfer pour ses habitants (un million et demi de personnes). Avant ce jour vous étiez parti en vacances à Honolulu. Robert Gates et les barons de la CIA vous ont rendu visite pour vous informer du déclenchement de l’opération « plomb durci » visant à débarrasser Mahmoud Abbas et les régimes « modérés » du Moyen Orient d’un problème qu’ils n’ont pas pu régler entre eux : la neutralisation des partis palestiniens qui ont opté pour la lutte armée après trente ans de négociations sous l’égide de l’administration américaine dont les seuls gagnants sont le colonialisme sioniste et ses commanditaires.Là où l’Amérique et ses alliés passent la démocratie trépasse. Pourtant la résistance palestinienne armée ne demandait pas la lune. Ses revendications se limitaient à l’application des résolutions 242 et 194 de l’ONU :
Le démantèlement des colonies sionistes.
Le retour aux frontières de I967.
Le retour des réfugiés palestiniens à leur pays d’où ils ont été chassés de force par l’Angleterre et l’ONU pour laisser la place aux hordes sionistes.
Ce à quoi Bush s’oppose de toute sa puissance de chef d’un Etat voyou qui tue pour se faire entendre.
Ce à quoi vous vous opposerez à partir du 20 janvier 2009 quand vous prendrez sa place au bureau ovale même si tous les palestiniens seront exterminés et exilés.
Ce sont les intérêts géostratégiques et économiques de votre pays dans la région qui vous pousseront à agir en chef d’un Etat voyou qui finance les massacres et les spoliations dans le Tiers Monde pour dominer et piller les richesses naturelles des autres.
J’ai entendu votre première réaction face au massacre des civils palestiniens du plus grand camp de concentration de l’histoire de l’humanité :
Gaza. Vous en avez imputé la responsabilité à Hamas qui est qualifié d’organisation terroriste par le chef d’un Etat terroriste, j’ai nommé George Walker Bush.
Vous n’avez pas dit autre chose que ce qu’ont dit l’actuel président US et sa sherpa Condoleezza Rice.
De ce côté-là vous n’avez pas craint de choquer des dizaines de millions de démocrates du Tiers Monde qui ont placé leur espoir en vous et attendent sur des braises ardentes des actes d’équité, de bon sens qui élimineront les alibis du terrorisme dit islamiste lequel avance des arguments inattaquables pour mobiliser des milliers de kamikazes.
Primo : l’application des résolutions 242 et 194 de l’ONU sans négociation entre les pays arabes et les hordes sionistes. En clair : le retour sans condition aux frontières de 1967, le démantèlement immédiat des colonies construites sur les territoires qui furent spoliés en 1967, le respect du droit des palestiniens en exil de retourner dans leur pays d’où ils furent chassés avec la complicité de l’Europe, de l’Amérique et de l’ONU.
De ce point de vue personne n’est dupe. Depuis cinquante ans c’est l’administration américaine qui s’oppose à un règlement équitable du colonialisme au Moyen Orient. C’est l’administration américaine qui finance les massacres répétitifs que commettent les hordes sionistes. C’est l’administration américaine qui finance la colonisation en Palestine et dans les territoires arabes occupés (Syrie et Sud Liban). En I967 les hordes sionistes faisaient la guerre et le président des USA dictait aux Arabes les conditions humiliantes d’un cessez-le-feu. Toute la logistique et l’armement lourd étaient assurés par le Pentagone sur le dos des contribuables américains.
En 2006 Bush ordonne la destruction du Liban avec l’approbation des ‘’Pinochet’’ du Moyen Orient qui souhaitaient la liquidation du Hezbollah (mouvement libanais de lutte contre l’occupation sioniste au Sud Liban).
En janvier 2009 Bush récidive en ordonnant à Ehud Olmert et Tzipi Livni de poursuivre les massacres à Gaza tant que le Hamas ne lèvera pas le drapeau blanc pendant que les bombes au phosphore et les DIME dévoraient littéralement les corps de centaines de femmes et d’enfants. En même temps il avait chargé
Ce qu’ont fait les nazis (en noir et blanc) en 1939/1945 et ce qu’ont fait les hordes sionistes (en couleur) 1948/2009, vos alliées stratégiques et vos alliées de toujours Condoleezza Rice, Sarkozy, Moubarek, Abdallah Ibn Abdelaziz et Abdallah de Jordanie de retarder l’étude d’un projet de résolution contre le massacre déposé tardivement par la Libye et la ligue arabe au Conseil de sécurité de l’ONU.
Une autre récidive de Bush : en 2006 contre le Liban il avait usé du même stratagème. Fouad Siniora, Moubarak, Abdallah le Saoudien, Abdallah le Jordanien et les monarques du Golfe étaient impliqués dans le carnage. Ils avaient reçu la promesse qu’en quinze jours le Hezbollah sera éliminé et l’Iran neutralisé.
Qu’avez-vous à dire aux millions de démocrates arabes qui croient que vous êtes sensibles aux souffrances des peuples colonisés parce que votre père, vos grands parents, vos arrières grands parents sur une dizaine de générations ont vécu écrasés sous le joug colonial ?
Secondo : le retrait de la protection intéressée qu’assure et assume l’administration américaine aux « Pinochet » du monde arabe qui agissent contre les peuples arabes comme des fonctionnaires du Pentagone. Pendant que l’aviation américaine et les bombes américaines dévastaient le Liban le roi saoudien dansaient avec Bush et Sarkozy. Le monde entier a vu le spectacle insoutenable de cette danse de l’épée qui symbolise la bravoure des hommes et des femmes qui se dressent contre les tyrans, l’injustice, la hogra. Anachronisme !
Des ‘’zéro’’ qui exécutent la danse des héros aux bras des destructeurs et des pilleurs du monde arabe.
Anachronisme !
Un enfant nazi (noir et blanc) 1939-1945. Des enfants sionistes qui envoient des cadeaux de fin d’année aux enfants ARABES 192O-2OO9 : des obus américains.
La plus grande « démocratie » de la planète terre fabrique et protège des dictateurs sanguinaires dans les pays du Tiers Monde riches en ressources qui sont livrées à l’exploitation carnassière d’entreprises américaines.
A cause de cela il se passe quelque chose de terrible.
Si vous obligerez vos « Pinochet » au Moyen Orient, au Maghreb, en Asie et en Amérique Latine d’organiser des élections libres, par conséquent honnêtes, les peuples voteront pour des extrémistes à qui ils sera très facile d’exploiter le soutien aveugle, inhumain de l’Occident (Europe et Amérique) aux hordes sionistes contre les Palestiniens qui ont été chassés de leur patrie ; les démocrates arabes étant pressentis par les électeurs comme des êtres sans dignité qui singent les Occidentaux. Bush a eu une très mauvaise surprise en forçant le « Pétain » de Palestine, son serviteur Mahmoud Abbas, d’organiser des élections libres sous contrôle de l’ONU et d’observateurs internationaux. Il croyait pouvoir marginalisé légalement et politiquement le Hamas. Mais le peuple palestinien a voté contre le Fatah de Mahmoud Abbas pour crier à la face du monde son opposition à la politique de Bush et de ses alliés européens sur les questions du Moyen Orient. Paradoxalement c’est Bush qui a remis les clés du pouvoir aux indépendantistes palestiniens qui ont opté pour la lutte armée parce que les négociations de Camp David, de Madrid, d’Oslo, de Taba, d’Annapolis ont tout donné au colonialisme sioniste (extension des colonies, importation de colons de toute l’Europe pour inverser les données démographiques, réduction des territoires ‘’offerts’’ aux Palestiniens, expulsion des autochtones d’El Qods pour en faire une ville exclusivement habitée de sionistes). C’est encore Bush qui a ordonné aux hordes sionistes de punir le peuple palestinien de s’être détourné du « Pétain » palestinien et de son parti Fatah : non reconnaissance par la Maison Blanche et ses alliés européens du gouvernement légal palestinien, incarcération des députés démocratiquement élus, incursions militaires, destruction des champs d’oliviers et des cultures vivrières, saccages des puits d’eau et des équipements d’élevages (poulets, abeilles, ovin), assassinats, dépossessions, exil, embargo qui est un acte de guerre. Et parce que toutes ces mesures punitives n’ont pas détourné la majorité des citoyens palestiniens du Hamas (terroriste et agent de l’Iran selon Bush et Peres) on déclenche l’opération « Plomb durci » qui veut dire massacre du plus grand nombre de civils en quinze jour pour signifier aux palestiniens qu’il n’ont aucune autre alternative que celle d’adouber le « Pétain » que leur a choisi Bush pour leur grand bien.
Du jamais vu depuis l’invasion US du Vietnam et les guerres de libération de l’Algérie et d’une partie de l’Afrique.
Du jamais vu dans le monde arabe depuis le Génocide du 8 mai 1945 en Algérie sauf en Palestine où les massacres des civils étaient quotidiens pour faire du vide en faveur des colons sionistes.
Les F16 américains, les hélicoptères Apache américains, les bateaux de guerre américains, les chars américains, déversant des centaines de tonnes de bombes et d’obus américains sur un peuple désarmé et enfermé dans le plus grand camp de concentration de l’histoire de l’humanité, sans aucune possibilité de se soustraire au carnage puisque la seule issue vers un pays voisin est fermée par Moubarak qui est mobilisé aux côtés de Peres, Ehud Olmert et de Tzipi Livni, sous la baguette de Condoleezza Rice, dans l’opération « plomb durci » et ne le cache pas*.
Nous avons vu les F16 américains, les hélicoptères américains, les bateaux de guerre américains, les chars américains ciblant des civils à l’intérieur de leurs maisons.
Nous avons vu en mondovision et en direct le bombardement des institutions et des écoles de l’ONU où des citoyens palestiniens de Gaza ont couru se réfugier dans un réflexe naturel de survie,
parce que les PILOTES des F16 et des hélicoptères Apache semblaient heureux de pouvoir bombarder n’importe qui et n’importe quoi sans être la cible d’un seul missile sol-air.
Nous avons vu les F16 américains, les hélicoptères américains, les bateaux de guerre américains larguant des tonnes de bombes, 24 heures sur 24 heures, sur des quartiers surpeuplés de Gaza qui détient le triste record du plus grand nombre d’habitants au kilomètre carré de la planète.
Nous avons vu l’immeuble où se trouvent les bureaux de la presse internationale bombardé par l’aviation américaine, bombardement délibéré blessant grièvement un journaliste et détruisant du matériel de travail parce que Peres, Olmert et Livni désiraient accomplir le génocide sans la présence d’un seul correspondant de presse et surtout sans la présence d’un caméraman d’une chaîne TV indépendante ni d’un photographe. D’ailleurs l’armée sioniste a interdit l’entrée de Gaza aux journalistes européens et américains, aux ONG, aux juristes, aux militants des droits humains qui ont déposé plainte près des instances judiciaires sionistes, ont obtenu gain de cause mais n’ont pas été autorisés par les officiers militaires sionistes de faire librement leur travail d’information.
Nous avons vu des ambulances de la Croix Rouge internationale et du Croissant Rouge, des brancardiers, des secouristes, un médecin (tué) ciblés comme des terroristes, d’autres empêchés d’approcher des maisons en ruine où s’entassent pêle-mêle des cadavres et des blessés qui attendent les secours depuis plusieurs jours.
Nous avons vu et entendu monsieur John Jing, directeur des opérations de l’UNRWA, étranglé d’indignation, accusant sans ambiguïté les hordes sionistes d’assassiner délibérément des employés des institutions de l’ONU dont dépend directement la survie de 75O.OOO (sept cents cinquante mille) réfugiés palestiniens.
Nous avons vu et entendu Bush ordonner à Peres, à Olmert et à Livni de poursuivre le massacre tant que Hamas ne lèvera pas le drapeau blanc de la capitulation. Ceci pendant que le Conseil de sécurité de l’ONU planchait laborieusement pour parvenir à stopper le génocide sans sanctionner les criminels Peres, Olmert, Livni et leurs acolytes.
Nous avons vu des centaines de femmes, d’enfants, d’adultes déchiquetés par les F16 américains, les hélicoptères américains, les bateaux de guerre américains, les chars américains, les bombes à fragmentations, aux phosphore et des bombes chimiques à l’état expérimental fournies par le Pentagone, donc américaines, qui déchirent les veines et brûle la chair à l’intérieur du corps humain provoquant des hémorragie imparables, irrémédiables du blessé selon les médecins norvégiens qui essayent avec des moyens dérisoires et sous le déluge des bombes de sauver des vie humaines.
Nous avons vu un F16 américain dessiner tranquillement dans le ciel des chiffres qui correspondent aux nombres de jours de l’opération génocidaire : le chiffre 8 pour le huitième jour, le chiffre 10 pour le dixième jour.
Les nazis ont-ils fait cela en bombardant la France, l’Angleterre, la Pologne, l’URSS ?
Nous avons vu quatre enfants qui sont restés plusieurs jours sous les décombres de leur maison collés aux cadavres de leurs parents, sans boire, sans manger, avec sous les yeux le corps sans tête d’une maman. Ils ont miraculeusement résisté à la mort et à la folie. L’un d’eux, âgé de sept ou huit ans a raconter l’horreur des quatre jours de solitude, de frayeur, d’attente des secours qui ne pouvaient pas venir à cause de l’intensité des bombardements mais aussi parce que les hordes sionistes à terre tiraient sur les ambulances, les secouristes, les médecins, les photographes, les caméraman, les journalistes, les observateurs de la Croix Rouge internationale, les militants occidentaux des droits de l’homme présents à Gaza pour les empêcher d’avoir la possibilité et les preuves matérielles pour pouvoir un jour témoigner de ce qu’ils ont vu.
Ehud Olmert avait tranché la question dans l’un de ses discours guerrier :-‘’quand l’armée achèvera son travail les équipes de secours seront autorisées de faire le leur‘’-.
Ainsi les blessés auront le temps de mourir mille fois et ne témoigneront pas contre la barbarie technologique américaine qui expérimente directement sur les humains ses nouvelles inventions d’engins de la mort. Les nazis et l’Amérique ont fait cela durant la deuxième guerre mondiale. Les villes Hiroshima et Nagasaki resteront à jamais incrustées dans la mémoire universelle. Trois bombes atomiques en banc d’essai sur des centaines de milliers de civils pour mesurer leurs effets sur des sites habités. Un triste exploit d'une super puissance militaire et technologique qui n'agresse que les faibles.
Un enfant juif au milieu des ruines 1939/1945 (en noir et blanc). Un enfant palestinien au milieu des ruines 1920/2009 (en couleur).
L’administration américaine n’a jamais reculé devant aucune considération morale ou humanitaire pour démontrer sa force destructrice. Le Japon avait abdiqué avant le lancement de la première bombe atomique sur Hiroshima, comme Saddam Hussein avait décidé d’abandonner le pouvoir et de quitter l’Irak avant que Bush ne rase Bagdad. Mais le ‘’Busher’’ avait averti ses alliés que même si le dictateur fuira le pays l’invasion et l’occupation de l’Irak auront lieu envers et contre tous.
Si un jour les quatre enfants cités plus haut feront sauter des ambassades américaines, des écoles, des gares, des aéroports en Amérique et en Europe, qui auront fait d’eux des terroristes ?
Bush, Rice, Livni, Olmert, Barak, Sarkozy, Markel, Tony Blair Gordon Brown, Xavier Solana, Berlusconi, les « Pétain » arabes, les « Pinochet » arabes et tous les dirigeants européens et canadiens qui ont diplomatiquement protéger les hordes sionistes en usant de mensonges et de non dits pour faire avaler la thèse de la légitime défense à leurs opinions. Les intellectuels aussi parce que leurs mensonges sont mieux digérés par l’opinion qu’ils trompent que ceux de la classe politique.
Et vous aussi Obama.
Parce que vous avez éludé dix huit mois d’embargo total qui est un acte de guerre.
Parce que vous avez passé sous silence trois ans d’agressions et de carnages répétés.
Parce que vous avez passé sous silence l’incarcération des députés palestiniens légalement élus dans un vote imposé et réglementé par Bush.
Parce que vous avez passé sous silence les assassinats ciblés qui n’épargnaient pas des innocents et vous vous êtes focalisés sur la rupture par Hamas d’une trêve qui n’a apporté que des malheurs et des privations aux habitants de Gaza.
Une puissance coloniale a le devoir de protéger les civils, pas de les affamer.
Le dernier des imbéciles sait que les colons sont des auxiliaires de l’armée, donc des militaires qui exercent les droits du prince sur les biens et les personnes en territoires conquis. Par conséquent ils sont les cibles privilégiées des combattants indépendantistes. C’est une logique que vous épousez quand elle vous arrange mais que vous condamnez quand elle arrange vos victimes, celles que vous opprimez, celles que vous exploitez, celles à qui vous refusez le droit à la dignité humaine.
Un mouvement de libération a le droit d’user de tous les moyens pour l’indépendance de son pays quand la puissance coloniale fait traîner les négociations pendant trente ans pour usurper des territoires et multiplier les colonies de peuplement que condamnent l’ONU et la Cour Internationale de Justice mais que finance l’administration américaine.
Vous êtes un avocat.
Vous étiez l’ami des palestiniens avant de devenir sénateur.
Vous avez soudainement rompu vos relations avec des intellectuels palestiniens modérés comme Edward Said parce que vos amis sionistes vous ont convaincu où sont vos intérêts et ceux de votre mère adoptive l’Amérique.
Vous protégez les bourreaux et vous incriminez leurs victimes. C’est un peu le syndrome de « l’Algérien » de naissance Albert Camus, fils de colon, qui avait choisi sa mère la France contre la justice quand les intellectuels de l’envergure de Jean Paul Sartre le communiste et de Georges Montaron le chrétien militaient ensemble à Paris contre la torture et le massacre des civils en Algérie pour sauver ce qui restait de lambeaux d’honneur à la république française.
Serait-ce pour vous un détail le massacre des femmes et des enfants par centaines ?
Toutes les lois qui ont servi aux magistrats américains au tribunal de Nuremberg pour condamner les hauts responsables nazis en 1946 s’appliquent EN 2009 aux commanditaires du massacre des palestiniens de Gaza.
Les mêmes lois s’appliquent aux commanditaires du massacre des libanais en 2006 et du bombardement au phosphore des civils à Felloujah (en Irak) par l’armée américaine sous le haut commandement de George Walker Bush.
Dans tous les cas de figure l’administration américaine est le commanditaire ou l’exécutant, les hordes sionistes sont les bourreaux tandis que la France, l’Angleterre, l’Allemagne, le Canada et la majorité des pays européens soutiennent diplomatiquement et logistiquement les crimes contre l’humanité commis par les puissances coloniales occidentales contre les populations d’Amérique latine, d’Afrique et de l’Asie.
Dans tous les cas de figure le plus gros des armes et du financement des massacres au Moyen Orient est couvert par les contribuables américains.
Dans tous les cas de figure ce sont des civils arabes par milliers qui sont massacrés. Ce sont des millions de civils arabes qui fuient leurs maisons, leurs villes, leurs pays parce que l’administration américaine a décidé d’éliminer le Fatah de Arafat, le Hezbollah de Nasrallah, le Hamas de Hanyé ou des « Pinochet » arabes qui ne lui servaient plus à rien (cas de Saddam Hussein après sa guerre victorieuse contre l’Iran grâce aux armes et à l’argent des Américains et des européens).
Toutes les lois coercitives du droit international et les conventions de Genève s’appliquent à ce qui se passe sous vos yeux en Palestine.
Nous avons entendu votre réaction indignée à l’attentat qui a touché un hôtel de Bombey, en Inde. Nous avons entendu votre intervention énergique sur la faillite du système économique débridé américain qui permet à des banquiers escrocs de ruiner des centaines de millions de petits épargnants et de provoquer une récession mondiale qui affame le Tiers Monde lequel n’a pu sortir du sous-développement à cause de ce système américain.
Nous avons aussi entendu votre silence assourdissant sur le génocide en Palestine occupée.
Vous êtes avocat.
Votre silence aurait été qualifié par le tribunal de Nuremberg de crime de non assistance à peuple en danger d’extermination. Le fait d’avoir fermement condamné l’attentat de Bombay vous engage moralement et humainement de réagir au génocide en Palestine occupée.
A coup sûr, aucun tribunal ne vous condamnera ni ne condamnera Bush et sa bande de criminels. Mais l’histoire vous condamnera comme elle a condamné Hitler, ses conseillers, ses ministres et ses officiers d’autant plus que vous avez reconduit le ministre de Bush qui a détruit l’Irak, le Liban et l’Afghanistan. D’autant plus que vous avez intégré dans votre équipe la sénateur (trice) Hillary Clinton qui est sur la même ligne que son mari et Bush en ce qui concerne la multiplication des colonies et le refus d’un Etat Palestinien viable avec les frontières reconnues par l’ONU avant 1967 tout en déclarant vouloir œuvrer en vue de la « création » d’un Etat palestinien viable et souverain.
Dommage pour le premier Noir démocrate élu par une large majorité de Blancs de son pays adoptif pour faire oublier les atrocités d’un auteur Blanc de crimes contre l’humanité en Irak, au Liban, en Afghanistan, en Palestine et ailleurs. Le Blanc Bush qui a mondialisé la haine de l’Amérique et qui a placé la force barbare au dessus du droit international avec la prétention de dominer la planète.
J’arrête là.
Le haut commissaire au droit de l’homme de l’ONU, le président du comité international de la Croix Rouge, le directeur de l’office de l’ONU pour les réfugiés palestiniens au Moyen Orient, des médecins norvégiens et de nombreuses ONG de l’Occident se sont adressés au monde entier. Ils sont sur le terrain nuit et jour. En qualité de témoins oculaires et d’observateurs avertis, impartiaux, ils ont accusé les hordes sionistes de mener une opération nazie de destruction massive sous la baguette de Bush avec la complicité avérée de Nicolas Sarkozy, Angéla Merkel, Tony Blair, Gordon Brown, Xavier Solana, Silvio Berlusconi, Hosni Moubarek, Abdallah II de Jordanie, Abdallah ibn Abdelaziz des Saoud et les roitelets des royaumes confettis du Golfe. Ceci pour réduire la question de la Palestine à un problème de réfugiés et d’aide humanitaire.
Il ne fait aucun doute que pour vous ce ne sont que des points de détail ou des dégâts collatéraux désolants mais inévitables, les bombardements au phosphore et aux DIME des écoles, des quartiers surpeuplés, des infrastructures socio économiques, des convois humanitaires, des équipes de secours du CICR et leur
empêchement d’approcher les sites en ruine où s’entassent pêle-mêle les cadavres et les blessés.
L’assassinat prémédité de journalistes (témoins oculaires du génocide), de médecins, de fonctionnaires de l’ONU, de centaines d’enfants âgés de moins de quinze ans, des femmes, c’est également un point de détail.
Pour le futur président d’un Etat qui piétine l’ONU ou s’en sert comme d’une institution annexée par le fait du prince à son administration…
Pour le futur président d’un Etat qui crache sur le droit et les conventions internationaux sans risque d’être un jour puni pour ses crimes contre l’humanité…
Pour le futur président de l’Etat voyou le plus Hitlérien de l’histoire post-1939/I945, tout n’est que détail insignifiant tant que la force brutale et la barbarie consolident les ambitions hégémoniques des USA.
Pendant ces deux premières semaines de carnage j’ai assisté à l’accouchement forcé de centaines de milliers de kamikazes qui sont psychologiquement prêts à raser l’Europe et l’Amérique. Ce sont des enfants, des femmes, des adultes, des vieillards qui croyaient en une certaine image d’un Occident juste et respectueux du droit à la vie, à l’indépendance, à la dignité. Le génocide commis à Gaza a assassiné leurs dernières illusions en une paix juste et durable et en la prééminence du droit sur la barbarie.
Bush, Blair, Solana, Minek Topolanek, Brown, Markel, Sarkozy, l’Union européenne, Ban Ki-moon les ont incités à rejoindre le camp des extrémistes. Ils leurs ont appris que les faibles et les modérés n’ont aucun droit en ce monde sauf celui de tuer ou de mourir.
Et votre attitude de spectateur passif les pousse au pire parce qu’ils ont cru en vous. Ils ont vu en vous l’héritier spirituel du révolutionnaire noir Martin Luther King assassiné parce qu’il proclamait que tous les êtres humains sont égaux devant la Justice ; les faibles comme les puissants.
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Le 14 janvier 2009
Mahdi Hocine
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*Moubarak a dit à Sarkozy qu’il ne faut pas que le Hamas s’en tire à bon compte. C’était à Charm Echeikh, début janvier. Sarkozy s’est empressé de rapporter cette phrase à Ehud Olmert et à Tzipi Livni durant le Conseil de guerre tenu par les principaux pays de l’Union Européenne contre le Hamas en Palestine Occupée.
Note : Les photographies jumelées : la partie en noir et blanc datent de 1939-45, la partie en couleur date de 2OO6-2OO9. Quelle est la différence entre les nazis et les sionistes que l’Amérique et l’Europe protègent contre la cour pénale internationale ???
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L’apartheid en Palestine occupée : on rase des centaines de maisons pour forcer les « indigène » à l’exode. Les Palestiniens n’ont jamais existé, ce sont des migrants sortis des entrailles de la Terre (dixit Golda Meir, Peres, Sharon, Weizman, Netanyahou).
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Zapatéro rejoint le camp des tueurs
Apartheid ou Nazisme : les sionistes coupables de Crimes Contre l’Humanité sont les amis de Zapatéro qui a obligé les députés espagnols de leur assurer l’immunité en Espagne. Jusqu’à quand ?
Lors de leur conseil de guerre contre le Hamas les dirigeants élus de l’Europe civilisée avaient promis aux auteurs sionistes de crimes contre l’humanité de veiller sur leur sécurité. Ce conseil de guerre s’était tenu chez Ehud Olmert, la veille de l’interruption de l’opération génocidaire « plomb durci ». Il répondait à l’extraordinaire mouvement universel de juristes, d’avocats, d’intellectuels et d’ONG qui s’est engagé spontanément dans la noble mission de traduire les destructeurs de Gaza devant la Cour Internationale de Justice. Les personnalités politiques et militaires sionistes étant passibles de lourdes condamnations pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre qui sont indiscutablement prouvés, même si les séquences filmées en direct et diffusées en temps réel par presque toutes les chaînes TV de la planète seront négligées par les magistrats.
A peine dix jours après le conseil de l’UE c’est le premier ministre espagnol qui concrétise sa promesse avec un zèle de larbin. N’ayant aucune possibilité d’exercer des pressions sur les magistrats le frétillant José Louis Zapatéro s’est retourné vers sa majorité parlementaire en vue d’introduire des amendements de lois. Et quelles lois ? Celles qui autorisent les magistrats ibériques de poursuivre les auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre dont les victimes ne sont d’Espagne et quels que soient les lieux où ont été perpétrés les crimes.
Il est de notoriété publique que les parlementaires et les sénateurs sont plus soumis à leurs directions partisanes, plus malléables et plus facilement corruptibles que les juges qui nourrissent d’autres ambitions que la consolidation d’une carrière politique.
Voici donc exaucé les vœux de Peres, Olmert, Livni et de l’administration américaine de neutraliser les tribunaux européens en usant de procédures dites « démocratiques » ou « légales » puisque, en toute liberté et conscience, les élus du peuple - au nom du peuple souverain - peuvent se charger des basses besognes politicardes qui déshonorent l’Etat de droit et la civilisation.
Le socialiste, humaniste, légaliste, démocrate José Louis Zapatéro, défenseur autoproclamé des droits humains, premier ministre d’une démocratie cinquantenaire se couche sous les bottes du nazi sionisme et de l’administration américaine. Car, c’est l’évidence, tous les crimes de guerre commis par les hordes sionistes sont liés aux intérêts américains au Moyen Orient. Dans un procès régulier il est pratiquement impossible d’incriminer Peres, Olmert, Livin, Barak sans remonter la filière du génocide jusqu’à Bush, Condoleezza Rice, Cheney, Paul Wolfovitz, Robert Gates, Rumsfeld, et les têtes pensantes de la Maison Blanche. Ne regardons pas au-delà : par exemple tous ceux qui ont gouverné l’Amérique au moins depuis 1958 date à partir de laquelle Washington a financé et armé ouvertement les hordes sionistes pour mener à bien toutes les opérations génocidaires, d’expropriations et d’exil des Palestiniens en vue de fonder le Grand Israël « biblique ». Comme nous savons ce que représente le Grand Israël pour les évangélistes américains, les sionistes et un grand nombre de fanatiques judéo – Chrétiens comme Bush…
Pourtant en Espagne les lobbies sionistes et les évangélistes sont moins visibles, moins influents qu’en France, en Allemagne, en Angleterre, en Hollande pour ne citer que les pays qui servent de locomotives à l’Europe.
Ce serait une lapalissade d’affirmer que l’Union Européenne n’est pas comparable à la ligue Arabe. Quand un pays de l’UE prend une décision sur des sujets qui ne nuisent pas à l’Europe et qui concernent le Tiers Monde tous ses voisins le suivent même s’ils ne sont pas d’accord sur le principe. Zapatéro a fait le premier pas dans une direction à contresens de ses convictions de démocrate, d’humaniste, de légaliste. Attendons-nous à ce que Gordon Brown, Angéla Markel, Silvio Berlusconi et l’imprévisible Nicolas Sarkozy le suivent dans tous les prochains mois. A partir du moment où Peres, Olmert et Livni ont pris la précaution de placer les officiers et les soldats sionistes sous l’increvable parapluie de l’immunité judiciaire en Palestine occupée cela signifie que l’indépendance des magistrats européens est prise très au sérieux. C’est une course contre la montre entre d’un côté les gouvernants dits « démocrates » de l’Occident civilisé et de l’autre côté les juristes, les avocats, les ONG, les intellectuels du monde entier qui veulent que justice soit rendue en toute légalité.
L’enjeu est vital pour l’humanité.
Soit hisser le droit au dessus de la force brutale, soit laisser la technologie de la mort gouverner le monde à la manière barbare de Bush et de ses prédécesseurs au bureau ovale (Vietnam, Amérique Latine, Moyen Orient).
Dans le cas présent, c’est-à-dire le génocide perpétré à Gaza en Palestine occupée, un procès impartial contre Shimon Peres, Ehud Olmert, Tzipi Livni, Ehud Barak et les cadres militaires sionistes sera la reconnaissance effective du droit du peuple palestinien à l’indépendance. Mieux, un tel procès légitimera les forces onusiennes de faire appliquer par la contrainte les résolutions 242 et 194 qui sont bloquées par l’administration américaine.
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Le nazisme en Palestine occupée grâce à l’Amérique et à l’Europe
Pour permettre aux hordes sionistes de multiplier le nombre des colonies avec l’arrière pensée de forcer les palestiniens de fuir en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Egypte ou de les cloîtrer dans des enclaves qui seront encerclées de colons importés d’Europe.
Il nous faut reconnaître une certaine influence à la société civile en Occident. Les associations de juristes, d’avocats et les ONG ont bousculé des tabous que l’on croyait inébranlables. Jamais les gouvernants sionistes n’ont manifesté autant de panique. La peur de la Cour Pénale Internationale est lisible dans les incessantes démarches de Livni auprès de ses pairs européens. La peur d’un autre Nuremberg où furent traîner en 1946 les hordes hitlériennes est palpable dans les décisions hâtives du conseil de guerre sioniste. Les contacts permanents de Livni avec Sarkozy, Markel, Brown, Berlusconi, Zapatéro ne visent qu’un objectif : bloquer les tribunaux européens qui sont plus indépendants de l’administration américaine que la Cour Pénale Internationale dont le fonctionnement est lié à des décisions du conseil de sécurité de l’ONU. Or depuis cinquante ans les décisions les plus logiques de ce conseil sont bloquées par le veto US quand elles sanctionnent les hordes sionistes.
Que restera t-il à faire aux juristes et aux avocats si Zapatéro sera suivi par ses pairs européens ? Rien n’est plus facile pour des parlementaires de voter n’importe quelle loi quitte à se renier, à taire leurs convictions quand l’ordre vient d’en haut.
Agir auprès du roitelet Abdallah de Jordanie en lui faisant comprendre qu’un sursaut d’honneur de sa part aura valeur de réaction de survie pour son royaume. Et il le sait puisque Peres et ses hordes sionistes voient en la Jordanie la vraie patrie des Palestiniens et ils n’ont aucunement l’intention de permettre la création d’un autre Etat. D’où la multiplication des colonies qui ne seront pas démantelées (fait accompli, échange de territoire). La Palestine c’est la Jordanie déclarent et pensent depuis fort longtemps les sionistes : de Peres au plus minable des colons russes et polonais installés récemment grâce à l’argent des américains.
Les dirigeants US et européens épousent ce point de vue. Ils ne le déclarent pas publiquement mais ils oeuvrent hypocritement pour vider la Palestine de ses enfants (justification des massacres, des dépossessions, de l’exil). Il n’y a que les dictateurs arabes qui ont vu en Camp David, Madrid, Oslo, Taba, Charm Echeikh, Annapolis des conférences crédibles destinées à la renaissance de l’Etat Palestinien avec la partie arabe d’El Qods comme capitale. Il est quand même consternant de constater que c’est entre les conférences et pendant celles-ci que s’accélère la construction des colonies financées par les américains, sous couvert de la passivité-complicité des Européens et de l’ONU.
Que restera t-il à faire aux juristes et aux avocats pour que leurs actions auprès des tribunaux aboutissent malgré l’opposition des gouvernants US et Européens ?
Agir sur Ban Ki-moon pour qu’il dépose sur la table du Conseil de sécurité onusien les rapports circonstanciés des responsables de l’UNRWA, du CICR, des ONG, des médecins qui ont vécu le génocide sous les bombardements intensifs des F16 américains. Diffuser via les médias libres et Internet le contenu de ces rapports. Mobiliser la société civile en Europe, en Amérique, en Australie, au Canada pour faire pression sur les gouvernants occidentaux afin qu’ils ne piétinent pas l’indépendance des juges en recourant aux parlementaires qui sont aux ordres.
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Février 2009
-------------------Mahdi Hocine
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Note/ Les images en noir et blanc : les nazis contre les communistes, les juifs, les tziganes, les arabes et les handicapés. Les images en couleur : les sionistes contre les palestiniens.
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FORUM DE DAVOS
Le Mensonge Jusqu’au Bout
Peres attaque, Erdogan gagne. Ce serait le titre approprié d’un ouvrage qui reprendrait toutes les manipulations de la propagande sioniste qui maintient les gouvernants occidentaux et une grande partie de l’opinion sous hypnose après soixante ans de mensonges inconsistants.
On prétend que le sommet de la finance internationale à Davos est une tribune de réflexion sur l’investissement et l’économie. On analyse, on spécule, on pérore entre pays riches sur les moyens d’accaparer les richesses des autres. Même si on est incapable de prévoir ou de prévenir une récession planétaire à cause d’un système ultralibéral qui enlève aux pauvres ce qu’il donne aux fortunés.
On continue de se réunir sous les lambris d’un luxe tapageur en s’empiffrant comme des mafieux, en riant de ceux qui ne parviennent pas à trouver une goutte d’eau potable, quelques grains de riz et survivent avec le fol espoir qu’un jour on leur accordera dans leurs propres pays la liberté de produire leur nourriture sans subir les conséquences mortelle de la goinfrerie des boursicoteurs de Wall Street.
L’argent sale de la spéculation permet au moins aux privilégiés de ce monde pourri de festoyer comme des ogres au moment où des milliards d’êtres humains en Afrique, en Amérique latine et en Asie ne trouvent pas quoi se mettre sous la dent parce que c’est la Bourse qui gouverne les gouvernements dans le processus de mondialisation de l’ultralibéralisme US qui n’autorise le protectionnisme et les nationalisations qu’en Amérique.
Davos 2009 a cette particularité d’avoir ouvert ses portes quelques jours seulement après l’interruption du génocide perpétrés à Gaza par les hordes nazies sionistes au nom de la civilisation occidentale.
Peres plastronnait comme un bienheureux à la tribune. A sa droite se trouvait son ami de longue date Erdogan, premier ministre turc et islamiste dit modéré selon le classement de Washington. A sa gauche deux tristes personnages sans âme, sans cœur, sans dignité : Ban Ki-moon et Amr Moussa.
Peres n’était pas venu au Forum pour discutailler finance, ce n’est guère son souci puisque la Maison Blanche, Paris, Londres et Berlin y pourvoient crise ou pas crise. Il avait une autre guerre à mener mais cette fois contre l’opinion mondiale qui est devenue soudainement insensible à l’irrésistible propagande sioniste. La médiatisation de Davos pourrait l’aider à combattre efficacement les nuisances des associations de juristes, d’avocats et d’intellectuels qui ont réalisé la performance de soulever les peuples européens en faveur des Palestiniens à cause d’une opération militaire « légitime » visant à neutraliser les terroristes de Hamas qui veulent achever ce que les hitlériens avait commencé, selon lui.
Peres était sûr de lui face à un parterre dont il mesurait la compréhension, sinon la complaisance pas totalement gratuite puisque les intérêts des uns et des autres obligent à des concessions morales. Parce qu’il n’avait pas d’argument inattaquable il a repris le vieux disque rayé du petit peuple juif persécuté par les nazis, trahis par les Européens, encerclé par les peuplades barbares du Moyen Orient qui ont décidé de le jeter à la mer avec l’aide de l’Etat terroriste iranien. ‘’-Le petit peuple juif cherche la paix tandis que les peuplades barbares qui l’encerclent géographiquement l’incitent à les massacrer. Le petit peuple juif tue pour se défendre. Le petit peuple juif ne tue pas les enfants, il n’a rien contre les Palestiniens, il les aime bien mais les terroristes de Hamas s’abritent derrière eux. Il faut hélas tuer quelques civils pour pouvoir éliminer les terroristes ’’-.
Peres était à l’aise dans le mensonge et la falsification des faits. Cependant il commettra une grosse bourde en faisant quelques reproches bien « amicaux » à son allié de toujours Radjeb Tayeb Erdogan qui fut le premier Chef de gouvernement d’un Etat ami des USA et des hordes sionistes à dénoncer le génocide sur un ton d’une violence inouïe. Peres croyait peut-être que le Turc ne lui répondrait pas ou le ferait de manière courtoise. Mais Erdogan a répondu courtoisement dans la mesure ou quelqu’un peut être courtois quand il est interpellé sur un ton accusateur :
‘’- Monsieur Peres vous avez parlé d’une voix forte. Ce qui veut dire que vous vous sentez coupable. Je ne vais pas parler d’une voix forte comme vous…J’ai vu comment vous avez tué les enfants à Gaza… Deux de vos premiers ministres m’ont dit : quand nous rentrons avec nos chars dans les territoires « autonomes » palestiniens nous ressentons un tel bonheur… Patientez je vous donnerai leurs noms… Ceux qui vous ont applaudi dans cette salle doivent avoir honte…On n’applaudit pas un tueur d’enfants… Ce que vous avez fait à Gaza est un crime contre l’humanité’’-.
Les nazis ont-ils fait pire que les sionistes ? L’Amérique finance et fournit les armes et l’Europe finance et soutient les massacres.
Consternation dans l’auditorium.
Le journaliste qui encadre les débats commet aussi une grosse bourde. Il coupe la parole à Erdogan en lui annonçant qu’il était temps d’aller manger. Peut-être croyait-il que tout le monde était comme Ban Ki-moon ou Amr Moussa. Ce qui donnera à la réplique de Erdogan une grande force. Le ministre turc dira avec un sentiment de colère et de frustration :
- Peres vous l’avez laissé parler pendant 25 minutes et moi vous ne m’accordez que 12 minutes. Pour moi Davos c’est fini. Je n’y reviendrai plus.
Erdogan range ses feuillets dans un classeur et quitte la tribune. Amr Moussa se lève et lui serre la main. Il semble très content de ce qu’a fait le premier ministre turc. Il va quitter la tribune avec lui mais il se ravise parce que Ban Ki-moon lui avait fait signe de ne pas partir.
Comme toujours quand les potentats, les ministres et les bureaucrates arabes doivent montrer qu’eux aussi ont un honneur à défendre ils se font tout petits.
Que leur rapporte Davos ?
Pas grand-chose à notre avis.
Grâce à Radjeb Tayeb Erdogan ils ont eu l’opportunité de porter un coup mortel à la propagande sioniste. Il leur fallait quitter ensemble le Forum.
Tout simplement.
Avaient-ils le désir de porter un coup mortel à la propagande sioniste ?
Nous croyons que non.
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Février 2009
-----------Mahdi Hocine
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Amr Moussaa A Plat Ventre
A Davos la valse à dix temps du secrétaire de la ligue des dictateurs arabes restera dans les annales des félonies de nos bureaucrates. Quand Amr Moussa s’était levé héroïquement pour saluer Erdogan dont la réplique à Shimon Peres mérite vraiment les youyous de toutes les femmes libres du monde, d’aucuns pensaient qu’il allait lui aussi tirer sa révérence par esprit de solidarité avec le pourfendeur inattendu du nazi sionisme. Hélas ! Mille fois hélas ! Amr Moussa n’est pas du genre à avoir du nif. Sur un signe de Ban Ki-moon (un ordre ?) il s’est réinstallé au fond de son fauteuil, ratant ainsi l’occasion de racheter quelques unes de ses nombreuses et honteuses compromissions avec des criminelles de guerre.
Ah si lui et les potentats arabes avaient eu quelques sentiments d’humanité et un peu de fierté ! L’acte téméraire de Radjeb Tayeb Erdogan aurait eu un impact décisif en cette minute où le parti pris raciste anti arabes s’est exprimé indécemment par des applaudissements des Blancs de l’Occident civilisé en l’honneur du tueur d’enfants, Simon Peres, qui était justement venu à Davos les mains dégoulinant de sang pour se faire applaudir. Peres, ce « pacifiste » qui massacre des civils par milliers en clamant qu’il désire la paix. Il s’était montré un virtuose dans l’art des pleureuses professionnelles. Heureusement pour l’Histoire que presque tous les médias de la planète ont véhiculé les scènes insoutenables des F16 américains bombardant au phosphore blanc et aux DIME les civils dans leurs maisons, les ambulances, les secouristes, les médecins, les journalistes, sans épargner ni les infrastructures ni les employés de l’ONU.
Ne nous demandons pas ce qu’ont ressenti les potentats arabes présents au Forum quand les applaudissements des Occidentaux civilisés ont salué vivement les propos mensongers du tueur d’enfants. Moment inoubliable de profanation inacceptable de la mémoire des victimes du génocide. Ils n’ont pas bougé de leur place, c’est déjà impardonnable. Il n’y a pas pire manière de se déshonorer en pareille circonstance.
Les mains de Peres dégoulinent de sang d’innocents. N’empêche ! C’est un héritier des victimes de l’holocauste. A ce titre tout ce qu’il fait est irréprochable. On l’applaudit à Davos.
Peres est le chef de file du nazi sionisme génocidaire. N’empêche ! On l’honore au forum du monde civilisé.
Qu’a-t-il fait de mal en fin de compte ?
Est-ce un mal que de bombarder AU PHOSPHORE BLANC des nourrissons palestiniens dans leurs berceaux ? Qui peut dire que ces adorables petits arabes ne ferait pas sauter le Pentagone parce que l’indépendance de la Palestine aurait tardé quelque peu ?
Mais disons le clairement.
Que des Européens, des Américains, des Australiens, des Canadiens applaudissent chaleureusement les mensonges d’un auteur de crimes contre l’humanité parce qu’ils sont minés de complexes de culpabilité envers lui c’est dans l’ordre de l’acceptable à partir du moment où ils financent ses exactions depuis des décennies.
Par contre quand des potentats arabes restent passivement affalés au fond de leurs fauteuils comme si le massacres des civils palestiniens ne les concernait en rien, c’est cela le mal absolu. D’autant plus que le premier ministre d’un pays qui est un allié stratégique des nazis sionistes et des USA a agi et réagi à leur place pour défendre une cause juste.
Je n’aime pas les pays alliés des USA et des nazis sionistes. Mais ce n’est pas la première fois que Radjeb Tayeb Erdogan a pris des positions qui déplaisent à ses alliés et qui risquent de lui valoir la destitution. Tout le monde sait de quelles saloperies sont capables les gouvernants américains quand un élu du Tiers Monde leur désobéit. Sachant tout cela Erdogan a eu son coup de nif. Il a eu le cran de briser son carcan de servitude sans craindre les conséquences qui pourraient détruire sa carrière politique. Il a dit des vérités connues de tous mais qu’aucun dirigeant du monde civilisé n’aurait osé dire. En Europe ou ailleurs (voir les sanctions contre la France pour sa position contre l’invasion de l’Irak). Erdogan a tenu le langage que tous les peuples arabes souhaitaient entendre de Hosni Moubarak, de Abdallah Ibn Abdelaziz, de Ahmed Djaber Es Sabah, de Abdallah de Jordanie, de tous les « guides » ou présidents à vie arabes qui entretiennent des relations diplomatiques ou commerciales avec les hordes nazies sionistes
malgré les opérations planifiées d’extermination et d’exil des Palestiniens qui se poursuivent depuis 1948 avec la complicité parfaitement visible de l’Europe civilisée avant que les USA ne s’emparent du Moyen Orient.
Et dire que c’est à cause de la passivité des dirigeants arabes, non, à cause de la trahison des dirigeants arabes que Bush et Sharon ont pu disqualifier la résistance palestinienne en l’inscrivant sur le registre du terrorisme international.
Or, il n’y a pas Etat plus terroriste que celui des Etats-Unis pendant les deux derniers siècles.
février 2009
------------------Mahdi Hocine
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Le sommet de Doha :
Mahmoud Abbas reconnaît qu’on décide pour lui
Nous reprenons ci-dessous les minutes de deux coups de téléphones qu’il nous est difficile de qualifier vu la tragédie qui nous endeuille. Le dialogue surréaliste s’est déroulé entre le président Mahmoud Abbas et le
Premier ministre et ministre des affaires étrangères de Qatar pays organisateur d’un sommet « urgent » sur l’opération génocidaire à Gaza. Logiquement la réunion aurait dû avoir lieu au plus tard le 1er janvier 2009. Comme Bush ne voulait pas d’une action de la ligue arabe il avait chargé les « modérés » du Moyen Orient et la France de saborder toute tentative allant dans ce sens en usant de toutes les ficelles diplomatiques. L’important étant que les hordes sionistes aient les coudés franches pour liquider le plus grand nombre possible de cadres politiques et de combattants indépendantistes palestiniens en massacrant le moins possible de civils. Dès le début de l’opération génocidaire Hosni Moubarak, Abdallah Ibn Abdelaziz, Ahmed Es Sabah, Abdallah II de Jordanie et Sarkozy ont magouillé en coulisse de telle sorte que rien ne bouge. Ils se sont même offert le luxe de retarder un débat du Conseil de sécurité de l’ONU sur les carnages de Gaza. Condaleezza Rice manoeuvrait comme une diablesse pour éviter une résolution qui accuserait les hordes sionistes et les contraignerait à l’arrêt immédiat des massacres. Au bout de 20 jours de pilonnage dévastateur sur l’enclave palestinienne les monarques arabes commençaient à ressentir le danger face à l’opinion qui les taxait de traîtres. Hitler en personne ne se serait pas acharné avec tant de sauvagerie sur une ville sans défense, sans issue vers l’extérieur, la plus densément peuplée du monde au kilomètre carré. Ce que les juristes, les observateurs, le CICR, l’UNRWA, le droit international, la Convention de Genève qualifient de crime contre l’Humanité n’est aux yeux de Bush et de ses alliés qu’une simple action de maintien de l’ordre public. Le monarque du Qatar s’est résigné a organisé le sommet du ‘’sursaut d’honneur’’ qui ne rassemblera que 13 chefs d’Etat Arabes.
Voici ce qu’a raconté le premier ministre du Qatar :
‘’- J’ai appelé Mahmoud Abbas et lui ai dit : Tu es le premier concerné par les travaux du sommet. Ton peuple est en train de mourir, viens.
Mahmoud Abbas m’a répondu : J’ai téléphoné à Amr Moussa qui m’a dit que le sommet de Doha est annulé faute de quorum.
J’ai dit à Abbas : pourquoi tu ne m’as pas appelé ? Tu as mon numéro de téléphone. Viens.
Mahmoud Abbas m’a répondu : Il me sera difficile d’obtenir le visa.
J’ai dit à Mahmoud Abbas : Je me charge de t’obtenir le visa, viens.
Mahmoud Abbas m’a répondu : Je t’appellerai dans une demi heure.
Le premier ministre qatari poursuit : une demi heure après. Non. Une heure et demi après Mahmoud Abbas m’a appelé et m’a dit : J’ai subi de fortes pressions. Si je viendrai je serai égorgé d’une oreille à l’autre-’’.
Fin de l’entretien.
Qui a menacé Mahmoud Abbas de l’égorger ?
La liste des suspects est longue. Citons le chef de bande Bush, ses adjoints Condoleezza – Zarkozy – Olmert, ses larbins Abdallah Ibn Abdelaziz – Moubarak – Es Sabah.
Attendons le jour où l’un des suspects écrira ses mémoires.
Un indice à ne pas négliger : Bush a exigé que l’opération génocidaire « plomb durci » doit se terminer par la liquidation de la résistance palestinienne à n’importe quel prix.
Janvier 2009
-------------Mahdi Hocine
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Génocide en Palestine Occupée
L’Impunité Garantie
Les hordes sionistes ont de la chance. Selon le procureur Ocompo elles ne reconnaissent pas la cour pénale internationale de justice, automatiquement elles s’immunisent. Le procès de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre que l’opinion mondiale revendique n’aura pas lieu. C’est la logique des puissants. Les magistrats n’existent que pour réprimer les petits larcins de la plèbe. Les riches et les forts, quant à eux, relèvent des prérogatives de la Justice divine.
Imaginons des bandes organisés qui envahissent le Texas, pillent, violent, brûlent, assassinent des milliers d’innocents. Elles sont identifiées mais elles ne reconnaissent pas aux tribunaux américains la compétence de les juger. En vertu de cette non reconnaissance les magistrats ne se sentent ni le devoir ni le droit de sévir contre elles.
Au niveau de l’ONU les pays sont organisés. L’adhésion à cette institution implique des devoirs et des droits égaux pour tous les membres. S’il y a une cour de justice dépendant de cette institution elle est automatiquement reconnue par tous les adhérents. D’ailleurs quand fut créer le Tribunal de Nuremberg personne n’avait demandé aux criminels nazis s’ils en reconnaissaient la compétence. Ils ont été jugés et sévèrement condamnés.
Malheureusement parce que ce procès fut géré par l’administration américaine il n’a pas empêché celle-ci et les Etats européens de commettre des milliers de génocides après la deuxième guerre mondiale en Afrique, en Asie, au Moyen Orient et en Amérique latine pour piller leurs richesses et affamer les peuples.
Aujourd’hui Ocompo a eu l’indécence de nous fournir une précision de taille : les auteurs sionistes et américains de crimes contre l’humanité sont au dessus des lois internationales qui ont condamné les Allemands, les Serbes, les Rwandais (bientôt ce sera le tour des libanais et des soudanais) pour les mêmes crimes. Il en sera éternellement ainsi à moins que le nouveau président des Etats-Unis Barak Hussein Obama autorise ou ordonne au Conseil de sécurité de l’ONU de voter une résolution qui permettra à la CIJ de faire le travail pour lequel elle a été inventée, c’est-à-dire sanctionner les génocides et les crimes d’Etats sans discrimination aucune. Ensuite il faudra que le même Barak Hussein Obama contraigne Peres, Olmert, Livni, Netanyahou, Liberman de reconnaître Ocompo et Carla d’El Ponte ès qualité. Lesquels pourront enfin commencer enquêtes et procédures contre les exterminateurs des Palestiniens et des Irakiens. Soyons réalistes.
L’ONU est une annexe de Washington. Comme nous voulons que le monde évolue dans la bonne direction, celle du droit et de la paix, il nous faut libérer l’ONU de la tutelle des USA. Et d’abord renvoyons les Ban Ki-moon, les Ocompo et les Carla d’El Ponte chez eux parce qu’ils n’ont jamais démontré le minimum d’indépendance en prétendant servir l’humanité. Nous avons vu ce qui s’est passé quand des magistrats de la cour pénale internationale avaient condamné les USA pour leurs crimes inqualifiables au Nicaragua.
Arrêtons d’investir énergie, temps et argent dans des institutions qui ont cessé de servir le droit, la justice, la paix bien avant la dislocation du bloc de l’Est qui assurait un minimum d’équilibre.
Février 2009
-------------Mahdi Hocine
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Palestine occupée
L’Après Gaza
J’ai lu une surprenante chronique d’un respectable confrère français qui emploi le mot ‘’division’’ quand il parle des Palestiniens.
Le chroniqueur est un bon français, humaniste, anticolonialiste, très proche des préoccupations des peuples opprimés. Il est attentif et assez bien documenté sur tout ce qui se passe dans le monde et en Palestine. Il se situe, à notre humble avis, aux antipodes des Gluksman, Barbier, Bernard Henri Lévy, Enrico Macias et les milliers d’intellectuels qui squattent jour et nuit les plateaux TV de l’Occident civilisé pour essayer de justifier les crimes indéfendables des hordes sionistes. Aussi nous pensons qu’il sera attentif à notre angle de vue et ne refusera pas le débat.
Ne voit-il pas qu’entre Abbas et le Fatah d’un côté et la résistance armée palestinienne de l’autre les déchirements sont de la même nature que ceux qui opposaient farouchement les hommes de Pétain à ceux de Jean Moulin et du général de Gaulle sous l’occupation nazie ?
Ce n’était pas une simple division pour les privilèges du pouvoir.
Pétain servait Hitler en affirmant protéger les Français. Jean Moulin et De Gaulle servaient la France en combattant les envahisseurs allemands.
Question :
Les français auraient-ils souhaité l’engagement de la résistance Française sous le commandement de Pétain ?
C’est ce qu’exigent Obama, l’Europe officielle, le quartette et les dictateurs arabes de la résistance palestinienne qui réunit plusieurs partis politiques en plus du Hamas.
Que valent une autorité et une résistance armée qui sont légitimées et protégées par les alliés stratégiques de la puissance coloniale et contre le choix du peuple ?
Les députés palestiniens légalement élus sous le contrôle de l’ONU n’ont pas été reconnus par l’administration américaine et l’Europe officielle tandis que les extrémistes sionistes seront de bons partenaires de l’Occident civilisé.
C’est le côté exécrable de la démocratie occidentale (ce qui n’est pas bon pour l’Occident et bon pour les autres).
Dans sa composition actuelle l’Autorité palestinienne nuira à la résistance armée. Elle sert ouvertement les intérêts des colons. Mahmoud Abbas a dépassé Pétain dans ses compromissions avec la puissance occupante. Qu’ont apporté aux palestiniens ses ''bousboussades'' et ses interminables négociations avec les hordes sionistes sous la baguette de Bush et de Condoleezza Rice ? Les négociations devaient aboutir en 2005 à la « création » d’un Etat palestinien sous la forme de trois bantoustans séparés entre eux par des colonies sionistes et des centaines de barrages militaires. C’est pire que l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid. Le Pétain palestinien en a accepté le principe mais il n’a rien obtenu en dehors de promesses creuses et des humiliations par gros paquets.
La division des Palestiniens est un mal qui a déchiré tous les mouvements de libération. Elle est suscitée par les puissances coloniales qui veulent obtenir des concessions inacceptables ou retarder le plus tard possible une solution inéluctable.
De Gaulle l’avait fait avec les Algériens en se fabriquant un Pétain algérien sur mesure pour disqualifier le FLN avant les accords d’Evian. C’était pour garder la main sur les richesses du Sahara et pour conserver l’Algérie dans le giron de la France (voir le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Tchad etc.).
Sans une résistance armée les puissances coloniales ne donnent presque rien aux peuples opprimés.
C’est triste à dire mais ce sont les leçons que nous avons retenues de l’histoire du colonialisme du Tiers Monde qui était écrasé par l’Europe civilisée, civilisatrice, spoliatrice, génocidaire.
Trente ans après la première conférence de Camp David, où en est l’Etat palestinien ? Camp David, Madrid, Oslo, Taba, Charm Echeikh se sont avérés de grosses escroqueries politicardes. Ce sont les Américains qui les ont provoqués et ce sont les Américains qui bloquent le processus de libération de la Palestine et l’application des nombreuses résolutions de l’ONU.
En attendant, les hordes sionistes assassinent sans retenue, l’Europe finance les crimes sionistes et ferme les yeux sur les génocides et la colonisation à outrance pour se faire pardonner une période de complicité et de lâcheté avec les nazis allemands.
Il reste aux Palestiniens à espérer que les intellectuels occidentaux honnêtes deviennent un véritable contre poids de la propagande sioniste en Europe portée par les Gluksmam, Barbier, BH lévy, Macias, dont les mensonges sont gobés par de larges pans de l’opinion occidentale.
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Février 2009
------------------Mahdi Hocine
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Obama c’est d’abord un américain
Le franc succès de Barack Obama contre John Mac Cain n’est que la revanche des citoyens américains qui n’ont pas été écoutés par une équipe dirigeante qui avait cru disposer d’assez de temps (la durée du deuxième mandat) pour achever victorieusement sa guerre en Irak et, du même coup, se faire pardonner ses crimes et ses mensonges. C’est par conséquent une sévère sanction du corps électoral contre une élite politique et, au-delà de cette élite, contre la composante active du parti républicain qui a cautionné toutes les tromperies, toutes les déviations et toutes les atrocités d’une guerre injuste. Guerre dont les raisons profondes sont liées à l’accaparement par la force des ressources énergétiques de l’un des trois pays du Moyen Orient qui demeuraient fermés aux entreprises américaines et à l’ultralibéralisme affameur des deux tiers de la population mondiale.
Après huit ans d’indifférence face aux souffrances du peuple irakien les électeurs américains ont dit clairement que la spoliation du pétrole ne mérite pas l’anéantissement d’une nation souveraine.
La conjoncture est telle que n’importe quel candidat aurait gagné contre un concurrent managé par le parti républicain. Obama et ses mentors de toutes les couleurs ont eu la présence d’esprit de saisir une opportunité qui ne se présente qu’une ou deux fois au cours d’un siècle. Et ce n’est pas rien dans un pays où le corps électoral a une réputation de paresseux, de versatile et d’apolitique, sans compter de très bonnes raisons de démobilisation induites par l’échec total sur le plan économique : chômage et refinancement mafieux des banques prédatrices et autres spéculateurs de la grosse finance au moment où des millions de citoyens américains vivent en dessous du seuil de la pauvreté et sont chassés de leurs logements par les chasseurs de primes qui avaient racheté leurs dettes pour en tirer de faramineux dividendes.
George Walker Bush, Dick Chéney, Donald Rumsfeld, Collin Powell, Charles Perle, Bolton, John Négroponte, Condoleezza Rice ont tellement méprisé l’opinion mondiale et ridiculisé le citoyen ordinaire américain avec des discours infantilisants et des actions barbares d’un autre âge au nom de la civilisation occidentale -forcément judéo chrétienne- prétendument menacée par les arabes et les musulmans qui en veulent à la nation américaine d’être intelligente, riche, heureuse et puissante. En apparence les discours voltigeaient aux raz des pâquerettes. Volontairement irrationnels Ils étaient conçus pour inspirer la peur et la haine à l’égard de tous ceux qui critiquent les « valeurs » de l’ultralibéralisme et de la démocratie occidentale. Sentiments latents, savamment réactivés dès les premières heures de l’explosion des trois tours de New York.
Par son comportement de shérif immoral au Moyen Orient et en Amérique latine George Walker Bush a choqué le monde entier sauf le peuple civilisé américain.
A cause de lui jamais les USA n’ont été aussi détestés. En Amérique latine, en Asie et dans le monde arabe cette haine a des raisons objectives puisque à peu près tous les dictateurs sanguinaires du Tiers Monde ont été fabriqués et sont financés et protégés par la Maison Blanche. Cette fois le virus anti US a contaminé les citoyens civilisés d’Europe, d’Australie, du Canada. Le vote consternant qui a prolongé le règne de Bush pour un deuxième mandat a aggravé cette haine et l’a étendue de l’équipe dirigeante et de l’armée au peuple. Plus de 60 % des électeurs US condamnaient la politique de Bush mais ils ont été séduits par le discours sécuritaire et des promesses insensées faites par le parti républicain en faillite de crédibilité (persistance des menaces d’agressions terroristes à l’intérieur des frontières des USA, nécessité de frapper les éventuels agresseurs chez eux, relance économique).
N’est-ce pas consternant ?
Ne dirait-on pas que les électeurs US marchaient sur la tête en 2004 ?
Bush que l’on qualifie généralement de stupide, de débile et d’affairiste aux dents de requin (notez la contradiction) a-t-il fait pire que ses prédécesseurs de Roosevelt à Clinton ?
Assurément non.
Car, à regarder de près les quatre-vingts dernières années de l’histoire de la Maison Blanche nous ne relèverons qu’une différence insignifiante.
Bush a été plus insolent, plus déluré, plus ouvertement bonimenteur, plus irrévérencieux à l’égard des règles diplomatiques et protocolaires. Il a déchiré le voile d’hypocrisie derrière lequel s’abritaient ses devanciers pour ravager d’autres pays. En ignorant souverainement le Conseil de sécurité, l’ONU, l’Union Européenne, la Cour Internationale de Justice, il n’avait pas innové. En fabriquant de gros mensonges pour la consommation interne il n’avait rien inventé non plus.
Ni d’ailleurs en noyant l’Irak sous un déluge de bombes dont beaucoup de modèles sont d’usage prohibé par les Conventions internationales ou au stade des essais.
Roosevelt, Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Carter, Bush père, Clinton, pour ne citer que les plus contemporains à la mise en fonction de la société des nations puis de l’ONU avec son tribunal pénal qui fut inauguré à Nuremberg, chacun a eu son ‘’Irak’’ ou ses ‘’Irak’’.
Tous ont piétiné des résolutions du Conseil de sécurité et de l’ONU pour envahir un pays ou le soumettre aux « bons » soins d’un dictateur qui sera le harki de la Maison Blanche. Ils l’ont fait sans trop heurter l’opinion mondiale. Une raison très simple à cela : la couverture médiatique en direct de la guerre était politiquement interdite et techniquement irréalisable. Les services de propagande filmaient et sélectionnaient les scènes à diffuser au public en fonction du discours de la Maison Blanche. En manipulant les séquences ils pouvaient fabriquer des « vérités » que personne n’avait la possibilité de démentir avant des années, voire des décennies. Ce qui n’a pas été le cas de Bush dont les mensonges ont été éventés instantanément et dont la barbarie a été filmée et diffusée en direct dans le monde entier sans qu’il ne puisse rien faire pour les censurer en dehors des USA. Tout ce qu’il a pu faire c’était d’assassiner les journalistes les plus téméraires et de bombarder les bureaux d’une station TV ennemie qui avait déployé des équipes sur tous les fronts où les civils mouraient par centaines quotidiennement en Irak et en Afghanistan.
De Franklin Roosevelt à Bill Clinton que de pays ont subi le rouleau compresseur US !
Cuba, l’Iran, les Philippines, le Honduras, le Nicaragua, le Venezuela, l’Argentine, le Chili, Haïti, Grenade, le Vietnam, le Congo, la Libye, le minuscule Liban. Une longue liste de pays qui furent déstabilisés, récupérés, envahis, occupés, pillés, livrés à des dictateurs sanguinaires et aux fléaux de la pauvreté, de l’ignorance et de la maladie.
Le peuple américain a montré une constante : ne pas se mêler du mal que commettent ses élus ailleurs, loin de son regard. Il ne manifestera son courroux que lorsque des centaines de soldats américains reviendront au pays dans des cercueils plombés. La guerre du Vietnam est l’illustration de cet état d’esprit égocentrique.
Est-ce pour cela que George Walker Bush a obtenu un second mandat malgré ses gros mensonges, malgré son arrogance, malgré l’incroyable mépris qu’il a manifesté à l’égard de ses propres électeurs qui lui demandaient un peu de retenue en Irak ? En cela le corps électoral américain a choqué le monde entier. Une telle arrogance de la part d’un chef d’Etat démocratiquement élu est politiquement suicidaire dans les démocraties occidentales où la société civile et la presse constituent un réel contrepouvoir : la liberté d’expression et le libre choix électoral obligent les politiciens à observer quelques règles civiques et comportementales.
Nous ne disons pas que Bush aurait été plus attentif aux appels pressants de ses concitoyens s’il avait eu le droit de briguer un troisième mandat présidentiel. Qui sait ? Cela nous semble assez probable. Il aurait été à coup sûr moins exhibitionniste, à la manière de Carter et de Clinton.
La déception nous vient d’ailleurs.
Dans son ensemble l’Europe n’a retenu que les crimes de Bush en Irak. Elle a passé allègrement l’éponge sur les quatre-vingts dernières années d’atrocités qui furent perpétrées à travers le monde par les précédents locataires de la Maison Blanche. Or c’est en regardant dans le rétroviseur du temps que nous nous rendons compte que tout ce qu’a fait et continue de faire Bush contre l’Irak, la Syrie, le Liban, l’Afghanistan, l’Iran, l’Egypte et la Palestine, le Venezuela s’inscrit dans la politique américaine réfléchie et adoptée par Roosevelt et approfondie par Eisenhower et ses successeurs. En premier lieu cette politique belliqueuse et concurrentielle contre les puissances impériales européennes au Moyen Orient (Angleterre, France) ciblait la récupération des pays gros producteurs de pétrole (Arabie Saoudite, Iran, Irak, Syrie) où les entreprises américaines étaient timidement présentes.
-‘’Aucune puissance économique ne survivra si elle ne contrôle pas les pays producteurs de pétrole et les voies maritimes pour le transport de cette irremplaçable richesse énergétique.’’
C’est le premier commandement de la bible de la Maison Blanche.
Roosevelt, Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Carter, Clinton, Bush père et fils (bientôt Barack Obama), tous ont commencé leur mandat par examiner ce qui a été fait et ce qui reste à faire pour maintenir, consolider et étendre la domination politique et économique sur les régions du monde productrices de richesses et de pétrole qui sont indispensables à la prospérité et à la puissance des USA.
Démocrates et républicains suivent la même ligne dans ce domaine de souveraineté : le contrôle et l’exploitation des gros gisements mondiaux par les entreprises américaines, la multiplication des bases militaires aux points névralgiques des cinq continents qui permettent des interventions immédiates et foudroyantes en direction des Etats « voyous » qui seraient tentés de remettre en cause « les intérêts américains » ou l’hégémonie US.
Les deux éléments se confondant dans la feuille de route des élus à la Maison Blanche.
Contrairement à ses devanciers George W. Bush, deuxième du nom, a été le shérif immoral qui n’a pas du tout honte d’exhiber ses perversions sur la place publique. Tandis que ses prédécesseurs faisaient quelques efforts de paraître civilisés au moins aux yeux de leurs alliés européens, George W. Bush n’a jamais été gêné de se comporter en empereur de la planète, de regarder ses amis d’Europe de très haut, de se montrer arrogant et futile en toutes circonstance, cruel, au dessus des institutions et des lois internationales, de mépriser l’opinion mondiale, de ne pas prendre au sérieux les électeurs américains qui se dressent contre lui après l’avoir élu pour un deuxième mandat consécutif sur un programme de guerre parce qu’ils avaient peur de leurs ombres. Ceux-ci avaient mis du temps pour s’apercevoir que l’Etat le plus voyou des deux derniers siècles et probablement de tous les temps est en train de massacrer les Irakiens injustement, en leurs noms et avec leur consentement. Particulièrement entre 2004 et 2008 : mandat usurpé grâce à l’apport des lobbies d’affaires et sionistes qui ont trouvé en lui un « chien de garde » exceptionnellement vigilant sur tout ce qui touche à leurs intérêts.
Nous serions en droit de penser, de dire, d’écrire que la divulgation des preuves qui lavent leur ancien allié contre l’Iran, Saddam Hussein, de toutes les accusations -possession d’armes de destruction massive et complicité avec Ben Laden- a moins pesé que la mort de centaines de soldats US dans la décision tardive du peuple américain de revendiquer la fin de la guerre injuste en Irak.
Prise de conscience et remords tardifs comme ce fut le cas pendant la dévastation du Vietnam (défoliant orange, pilonnage incessant, gazage, usage d’armes de destruction massive, génocide).
Pendant des années c’était l’indifférence, voire l’aveuglement mais le nombre de G’ls tués fut le détonateur de l’impressionnante mobilisation populaire devant le parvis de la Maison Blanche. Ce fut le cas pour la réaction de la majorité de la population française contre le système colonial en Algérie à partir de 1958 où l’usage de la torture, du napalm, du terrorisme d’Etat contre les populations civiles avait entraîné la mort de près de 20.000 (vingt mille) soldats français. En général là où l’Etat le plus voyou de la planète et de l’histoire contemporaine provoque et finance des atrocités insoutenables sans engager l’armée américaine (Chili, Argentine, Congo, Liban, Iran, Syrie, Angola, Somalie, Afrique du Sud, Palestine) le peuple américain s’obstine à ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre. Il reste douillettement enfermé dans son petit confort comme un enfant gâté qui ne désire pas savoir qu’il doit son train de vie très élevé au massacre de dizaines de millions d’innocents en Afrique, en Amérique Latine et en Asie longtemps après l’extermination des indiens. Qu’il le doit aussi aux dictateurs sanguinaires qu’installe et protège la Maison Blanche dans les pays riches en ressources naturelles. Pour piller ces richesses au profit de l’économie et de l’industrie américaines : système de spoliation qui interdit aux gouvernants du Tiers Monde de consacrer une partie de ces richesses pour le développement économique, industriel, culturel, sanitaire et infrastructurel à l’intérieur de leurs frontières. C’est pour cela que la pauvreté, l’ignorance, la maladie, le crime organisé paralysent des pays comme le Zaïre, le Niger, L’Egypte, l’Algérie, le Maroc, le Chili, L’Argentine, le Honduras, le Moyen Orient dont le PIB serait multiplié par dix si la plus value des ressources naturelles avait été investie dans des programmes de développement interne, la formation, la recherche, les infrastructures socio économique. Système de prédation qui affame en générant la corruption et la gabegie, torture, massacre les « indigènes » des pays soumis au diktat des entreprises américaines et à la « protection » de la Maison Blanche (bases militaires et conventions sécuritaires) : Arabie Saoudite, Koweït, Egypte, Irak à partir de novembre 2OO8, Maroc, Jordanie et les monarchies confettis du Golfe persique.
Le règne sanguinaire de l’ultralibéral Bush junior a révélé à l’opinion mondiale que le peuple américain ne s’aperçoit qu’il n’est pas seul sur terre que lorsque les chaînes de télévision à large audience et les journaux à gros tirages veuillent bien l’informer sur les crimes de ses dirigeants dans certains pays.
D’où le sentiment de haine contre les Américains qui s’est généralisé sur les cinq continents.
Les analystes des médias à large diffusion publique et de vulgarisation seraient bien inspirés s’ils orienteraient leurs travaux sur les quatre-vingts dernières années pour décortiquer les soubassements et les mécanismes de l’hégémonie américaine. Bush junior n’est pas le seul président des USA à avoir bafoué le Conseil de Sécurité de l’ONU, les conventions de guerre, la Cour International de Justice. De Roosevelt à Clinton, républicains et démocrates, tous ses devanciers au bureau ovale ont fait la même chose sans état d’âme. Sur le plan strict du droit international l’administration américaine est passible du tribunal pénal international au même titre que les nazis pour les crimes contre l’humanité qu’elle a perpétrés à travers le monde depuis les années qui ont été prises en considération par les actes du tribunal de Nuremberg. Le peuple américain ne s’est jamais intéressé au viol du droit international commis par ses dirigeants.
Pourquoi l’aurait-il fait tant que cela n’affectait pas son confort matériel ?
Mais jamais, au grand jamais, il n’a exprimé un tel soulagement au moment où fut déclarée l’humiliante défaite d’une équipe dirigeante qui avait réussi de le persuader à accepter l’inacceptable en le manipulant par le mensonge, éveillant en lui la peur et la haine de tout ce que représente et de tous ceux qui représentent l’Islam à travers la personne de Ben Laden qui était un pion du Pentagone et de la CIA en Afghanistan contre les soviétiques.
Comme le furent les Talibans, Saddam Hussein, Marcos, Mobutu, Videla, Duvalier, les escadrons noirs, Pinochet, Ariel Sharon.
Comme le sont actuellement Hosni Moubarek, El Maliki, Ehud Olmert, El Talabani, Mahmoud Abbas, Abdallah le jordanien, les monarques saoudiens et magrébins.
Quant à Barack Obama, ce n’est pas pour diminuer de son mérite que nous avons emprunté ce long détour. C’est avant tout pour essayer de comprendre la passivité d’un peuple jouissant d’un bagage culturel non négligeable face au règne du shérif immoral et de ses devanciers à la Maison Blanche.
Peuple amnésique.
Peuple indifférent.
Peuple égocentrique qui se nourrit du sang et des malheurs des autres peuples comme un vampire justement grâce aux crimes de ses dirigeants, de son armée, de ses services de sécurité dont la CIA qui sélectionnent et protègent les dictateurs dans un Tiers Monde assoiffé de liberté, de Savoir et de bien être. Un Tiers Monde où les maladies du Moyen Age, la famine et l’eau impropre à la consommation tuent des millions d’enfants et d’adultes parce que des trillions de dollars sont gaspillés dans des guerres inutiles et distribués aux gros spéculateurs de la finance productrice de chômage, de pauvreté et d’injustice socio - économique alors qu’une petite centaine de milliards de dollars intelligemment investie enrayera durablement les causes d’une catastrophe humanitaire que les membres du G8 regardent avec mépris ou condescendance.
Certes Barack Obama et ses mentors Blancs et Noirs ont eu un flair extraordinaire. Désigné comme ennemi public numéro 1 sur les cinq continents (sauf à la CIJ et au TPI) Bush déteignait sur tous ceux qui l’approchaient et particulièrement sur son entourage du parti républicain. A l’évidence, les américains s’étaient préparés à un vote sanction contre les dirigeants d’un parti politique qui leur a menti et les a méprisé : les raisons mercantiles de l’invasion de l’Irak, les massacres des civils dans des quartiers résidentiels, la torture, les prisons secrètes, les avions et les bateaux transformés en laboratoires de torture, Abou Ghraib, Guantanamo, l’agression du Liban en 2006, les détournements de deniers publics par la société Halliburton, les entreprises privées américaines et anglaises payées pour tuer des civils irakiens, pour torturer, pour réprimer au nom de l’Etat Américain, donc au nom du peuple américain sans être comptable devant une juridiction pénale et l’ONU. Dans ce contexte d’immoralité généralisée Barack Obama ne pouvait craindre que des rivaux au sein du parti démocrate. Sa victoire sur Hillary Clinton est plus significative et méritoire que son franc succès contre Mac Cain. Il était devenu le premier président des USA au moment précis où sa belle rivale blanche avait jeté l’éponge en lui reconnaissant de grandes qualités humaines et intellectuelles.
C’est à ce moment précis que les barrières ségrégationnistes ont subi de larges fissures. Des fissures assez larges pour estimer que Barack Obama ait réalisé le rêve pour lequel se sont sacrifiés Martin Luther King, Malcolm X, Mohamed Ali (Cassius Clay) et des centaines de milliers de descendants d’esclaves en Amérique comme les ‘’Panthers noires ‘’.
La vague mondiale de sympathie qui a salué le remplacement d’un criminel de guerre Blanc par le fils d’un immigrant kenyan musulman de peau noire et d’une américaine chrétienne de peau blanche (d’origine européenne) est sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Comme est sans précédent la vague mondiale de haine qui a submergé l’Amérique depuis que Bush a anéanti l’Irak en se servant d’un stupide mensonge qui sera pris pour parole d’évangile par toute l’Europe judéo chrétienne civilisée.
Autant Bush junior est déclaré coupable d’avoir terrorisé et affamé des peuples désarmés mais très riches en ressources naturelles pour les piller, autant Barack Obama est ressenti par les peuples sous dictature comme une personnalité amie ou très proche d’eux qui leur rendra justice en les libérant des dictateurs qui leur ont été imposés par les maîtres successifs de la Maison Blanche.
Utopie!!!
Barack Obama est d’abord un Américain élu sous la baguette d’un parti qui est pour la démocratie en Amérique, en Europe et au profit des sionistes seulement en terre palestinienne mais qui soutient, protège et finance les dictateurs en Amérique latine, en Afrique, en Asie et dans le monde Arabe pour des raisons géostratégiques et économiques.
Même s’il le voudrait Barack Obama n’aura pas le droit de changer un système qui s’oppose énergiquement à ce que des dirigeants du Tiers Monde exploitent les richesses naturelles pour combattre la pauvreté, l’analphabétisme et la mal vie chez eux.
Les assassinats de Mossadegh, de Lumumba et de Salvador Allende, pour ne citer que ces trois exemples, faisaient partie des commandements inviolables de la bible de la Maison Blanche.
Même si Barack Obama était président à l’époque il aurait ordonné ou couvert politiquement et financièrement ces trois coups d’Etat parce que le pétrole de l’Iran au même titre que le cuivre et les immenses forêts du Chili étaient indispensables à la prospérité de l’Amérique et devaient être exploités par des entreprises américaines même s’il fallait condamner des dizaines de millions de citoyens chiliens et iraniens à crever de faim. Comme d’ailleurs les minerais précieux du Congo. Pour cela il fallait confier la direction du Chili à Pinochet, celle du Congo à Mobutu et le trône de l’Iran à un enfant qui sera téléguidé par l’ambassadeur américain à Téhéran.
Nous ne doutons pas que l’élection d’un candidat démocrate métissé soit une très bonne chose pour les Américains. Mais qu’en sera-t-il pour l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie et le Moyen Orient dont les dictateurs sont des tueurs à gages de Washington et des anciennes puissances coloniales européennes (généralement on dit des marionnettes) ?
Déjà sur le problème de la décolonisation de la Palestine Obama le démocrate n’a pas dévié de la ligne de Bush junior le républicain : ligne suivie méthodiquement par Roosevelt, Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Carter, Clinton, Bush père.
Barack Obama s’est exprimé avec une grande fermeté dans un discours écrit spécialement à l’intention des lobbies sionistes (AIPAC) qui pèsent lourdement sur la scène politique, médiatique et financière en Occident : El Qods sera la capitale du sionisme. Une et indivisible. L’Etat sioniste recevra trente milliards de dollars d’aide militaire. La Maison Blanche veillera à ce que l’armée sioniste demeure indéfiniment la plus puissante du Moyen Orient.
Ce qui renforce notre conviction souvent répétée que la Palestine occupée a le statut de la plus importante base militaire US en Méditerranée sinon du monde.
Son discours a été diffusé en direct, repris et commenté par les chaînes TV du monde entier. Et, comme pour narguer les modérés, fidèles ‘’amis’’ et ‘’alliés’’, que compte l’Amérique dans le monde arabe et musulman Obama a placé sur le fauteuil de Condoleezza Rice une fidèle amie et alliée de la horde sioniste qui ne sera pas moins exigeante sur les concessions que devront faire encore et toujours les Palestiniens pour espérer un geste de charité ou de mansuétude de la Maison Blanche. Comme par exemple celui d’ordonner à Peres, Olmert, et Ehud Barak de modérer leurs opérations barbares qui scandalisent les citoyens européens sans le soutien desquels l’occupation et la colonisation de la Palestine connaîtront le triste sort de l’apartheid en Afrique du Sud.
Il semblerait que le premier président Noir (métissé) des Etats-Unis ne voulait pas confier le poste de Rice à Hillary Clinton qui en rêvait depuis son éviction humiliante de la course à la présidentielle. Il aurait cédé à des recommandations - pressions amicales (mieux vaut avoir les Clinton avec soi que contre soi).
Retenons de cet épisode du feuilleton des actes post électoraux marquants d’Obama, lors de la présentation d’une partie de sa nouvelle équipe, que la belle blonde, ex première dame de la plus grande puissance mondiale, a versé des larmes publiquement quand il lui a tressé une couronne de compliments sur ses qualités humaines, ses compétences, son courage, son patriotisme.
Pendant des siècles nous étions habitués de voir des Noirs sensibles à la considération que leur manifeste le maître Blanc. Les larmes de la belle Hillary (émue ou humiliée ?) seraient une coquetterie de l’Histoire ou une belle avancée d’une partie de l’humanité – assurément la plus barbare de notre temps – vers la reconnaissance de la valeur de l’autre.
Vers la reconnaissance de la valeur des autres, devrions-nous dire.
Quel signe a voulu envoyer Obama au monde en reconduisant Robert Gates au poste de Secrétaire d’Etat à la défense qu’il occupe actuellement sous la baguette du criminel Bush ? Nous y voyons une hiérarchisation des problèmes urgents de l’équipe gouvernementale qui sera en fonction à partir du 20 Janvier 2009. Parmi ces problèmes la décolonisation de la Palestine n’est pas envisagée avec la prise en compte du plan arabe et viendra en dernier. L’urgence c’est la guerre, encore la guerre. L’urgence c’est encore le maintien de l’état de ni guerre ni paix au Moyen Orient. Certes la question de l’Irak sera traitée de manière plus intelligente. Mais l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran et la Syrie connaîtront menaces, désordres et massacres tant qu’ils ne s’aligneront pas sur les positions ‘’modérées’’ des pétromonarchies du Golfe et de l’Egypte.
Pour les peuples arabes les choses sont claires : Bush et Obama même combat.
C’est bonnet blanc, blanc bonnet.
Pour les dictateurs arabes aussi les choses sont claires : ils ne craindront pas la destitution légale par des élections libres et honnêtes que les dirigeants démocrates de l’Occident s’abstiendront de leur imposer en concertation avec Barack Obama qui a encore besoin d’eux.
Pour les démocrates du monde Arabe le combat continue.
On ne mendie pas la démocratie.
On se bat pour l’arracher comme on se bat pour la liberté, la dignité, l’indépendance et la justice.
Tant pis si le grand avocat et humaniste Obama verra en nous des « terroristes ». Il n’avait pas hésité à briser ses amitiés avec des intellectuels palestiniens opposés à la construction des colonies en Palestine. Certainement il désirait bénéficier de l’onction des lobbies sionistes et évangélistes avant d’aller embrasser le mur des lamentations à El Qods occupée et martyrisée.
Actuellement Evio Morales et Chavez sont ciblés par la Maison Blanche pour le crime de vouloir combattre le fléau de la pauvreté chez eux. Que fera Barack Obama contre la stratégie américaine de déstabilisation de ces hommes qui tentent de protéger leurs pays du pillage de leurs richesses par des entreprises américaines ?
Le 3 décembre 2008
---------------Mahdi Hocine
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Ban Ki Moon s’humilie
Après U Thant, Boutros Boutros Ghali et Kofi Annan, voici venu le tour de Ban Ki-moon de s’humilier pendant que les hordes sionistes règlent la question palestinienne en usant des méthodes nazies qui furent condamnées par le Tribunal Pénal International à Nuremberg. Pire. Sous les ailes protectrices de leurs tuteurs -Angleterre, France, Allemagne, USA- les hordes sionistes ont dépassé de très loin tout ce que l’imaginaire des nazis les plus extrémistes pouvait inventer en matière de cruauté envers un peuple dépossédé de ses terres et de sa liberté. Un peuple qui a le tort de résister à l’anéantissement, la poitrine et les mains nues, face à une armée de colonisation. Un peuple qui a eu la force de survire à une opération planifiée d’extermination et mise à exécution sous le couvert de la déclaration Balfour quand le colonialisme anglais avait cru découvrir un pays sans peuple (la Palestine) pour l’offrir à un peuple sans pays (le peuple juif) comme si le spirituel pouvait être éternellement contenu à l’intérieur des frontières d’une entité géographique, aussi vaste soit-elle.
Ban Ki-moon supplie les criminels sionistes d’être un peu moins cruels, un peu moins exhibitionnistes quand les prendra l’envie de casser du Palestinien en gros ou en détail.
-‘’Faites ce que vous voulez mais soyez discrets’’.
Tel est le message du secrétaire général de l’ONU aux criminels qui déshonorent cette auguste institution dont personne ne sait plus à quoi elle sert.
Ban Ki-moon lui-même doit se demander pourquoi il a accepté d’occuper un poste honorifique et pourquoi il n’est pas autorisé d’utiliser les armes juridiques qui sont entre ses mains pour régler tout de suite et dans les meilleures conditions le problème palestinien ?
Il doit se demander pourquoi il n’est pas autorisé d’appliquer les résolutions de l’ONU qui n’ont pas été rendues caduques par le veto de la Maison Blanche ?
Et nous, nous nous demandons pourquoi Ban Ki-moon n’a pas démissionné depuis qu’il s’est rendu compte qu’il n’est autorisé de faire que ce que veut bien lui permettre de faire l’ambassadeur américain à l’ONU ?
Le 3 décembre 2008
----------------------Mahdi Hocine
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Que valent les dirigeants Arabes ?
Seon les affirmations du commissaire onusien de l’aide alimentaire et sanitaire aux Palestiniens la contribution des gouvernements arabes à l’effort d’éviter une catastrophe humanitaire à Gaza ne dépasse guère le 1% (nous disons bien un pour cent) de ce que reçoivent les Gazouis des pays, non arabes, qui se solidarisent contre le colonialisme en Palestine et contre le blocus imposé par la horde sioniste à un million et demi de colonisés. Ceux-ci sont logiquement sous la protection de l’Europe, de la Russie et de l’ONU jusqu’au jour où Washington mettra à exécution la solution qui conviendra le mieux à ses intérêts au Moyen Orient. C'est-à-dire la neutralisation des indépendantistes qui sont considérés terroristes par l’Etat terroriste US, la mise au pas ou la dislocation de l’Iran, du Hezbollah libanais, du Hamas et de la Syrie dont la résistance à la construction du Grand Moyen Orient version Bush - Sharon retarde la réalisation des plans hégémoniques US dans la région.
Les dirigeants arabes voudraient bien multiplier par mille leur aide aux habitants de Gaza mais ils ne sont pas libres de décider. Les exemples de Moubarak et de Abdallah le jordanien sont flagrants. L’Egypte officielle est en mesure de casser le blocus sioniste en ouvrant ses frontières avec Gaza aux convois de l’aide humanitaire. Tout ce que risque de perdre Moubarak c’est l’aumône annuelle de 1 (un) milliard de dollars que lui verse l’administration américaine en récompense de ses bonnes relations avec les hordes sionistes. Ce n’est que pour cette raison qu’il ferme les yeux sur les horribles souffrances d’un millions et demi de palestiniens privés de médicaments, d’électricité, de gaz, de nourriture, d‘eau potable depuis des mois.
Il ferme les yeux mais il ouvre sa grande g… de repu en demandant aux Palestiniens de renoncer à la lutte armée de libération pour mériter les largesses de Bush. Renoncer au démantèlement des colonies sionistes, à la démolition du mur de la honte qui divise la Palestine en minuscules bantoustans séparés les uns des autres par des villages et des barrages coloniaux, ne plus exiger la restitution partielle d’El Qods ni le retour des réfugiés en exil. Avec cela il vend le pétrole des égyptiens à très vil prix aux sionistes mais n’en vend pas aux Palestiniens dont les hôpitaux et les boulangeries sont à l’arrêt à cause de la pénurie du carburant. C’est exactement le plan que Bush senior, Clinton, Bush junior avaient tracé avec Sharon et les lobbys sionistes depuis Camp David pour le futur - virtuel - Etat palestinien auquel Arafat et Mahmoud Abbas auraient souscrit à la conférence d’Oslo sans consulter le peuple palestinien. Il nous semble que le futur président Noir américain Barack Hussein Obama ne déviera pas d’un iota de cette ligne qui divise les palestiniens en partisans de la lutte armée pour la libération de toute la Palestine et en partisans du plan américain sur la base des discussions d’Oslo.
Malheureusement l’Europe, la Russie, le secrétaire général de l’ONU, les magistrats de la Cour Internationale de Justice et la majorité des dirigeants arabes (soutenus par les médias et les intellectuels de service) s’impliquent à fond dans ce processus de forbans.
Alors que valent les dirigeants arabes ?
Pas plus que le 1% (un pour cent) que représente leur risible contribution pour éviter une catastrophe humanitaire à Gaza.
A lui seul le Koweït a les capacités de consacrer un budget annuel pour couvrir tous les besoins du peuple palestinien. Le Qatar aussi. Comme les royaumes confettis du Golfe. Nous n’évoquons pas ici le cas particulier de l’Arabie Saoudite dont la famille royale est totalement inféodée à l’administration américaine et qui est, de ce fait, l’un des principaux obstacles sur le chemin des libertés et de l’émancipation technologique, sociale, culturelle et économique du monde arabe. Ceci à cause de sa servitude vis-à-vis de Washington autant que de sa puissante position au sein de l’OPEP qu’elle casse de l’intérieur quand les décisions de cette organisation déplaisent aux Américains.
A Gaza tous les palestiniens peuvent crever comme le souhaitent les hordes sionistes et Bush. Ils n’entendront que des discours de compassion feinte de la ligue de Amr Moussa. Il y a certainement quelques gouvernements arabes qui aimeraient bien leur tendre ; une main secourable pour ne pas paraître aux yeux de l’opinion interne plus pingres que les Européens en matière de solidarité. Mais au dessus de leurs têtes danse l’épée invisible de la destitution, de la punition, de l’agression. La leçon du traître à son pays qui désobéit à ses « employeurs » a été bien apprise par les dirigeants arabes au point que ceux-ci n’osent plus respirer sans demander la permission à Bush. Soyons indulgents à leur égard. Rédha Pahlavi, Marcos, Mobutu, Gemayel, Saddam Hussein, Duvalier, ont payé chèrement leur double trahison. El Ghadafi a été bombardé dans son lit et a fini par comprendre que la durée de son règne et de sa vie dépend du bon vouloir de la CIA.
Les autres ont peur de connaître le même sort que Saddam.
C’est donc pour ne pas déplaire à leur « employeur » que la majorité des dirigeants arabes regardent en silence les palestiniens mourir à petit feu à cause du blocus américano – sioniste qui a été mis en place en guise de punition collective avec l’arrière pensée de saper le crédit des indépendantistes. Ceux-ci revendiquent l’application complète des résolutions de l’ONU sans interférence de la Maison Blanche sur le dossier. Et la Maison Blanche s’oppose à l’idée que l’ONU reprenne le dossier pour un règlement équitable de la question palestinienne. Entre l’ONU et la Maison Blanche les dirigeants arabes ont choisi le camp du plus fort : celui qui leur assure de demeurer rois ou présidents jusqu’à la mort et de rouler sur des milliards de dollars en condamnant leurs concitoyens à la survie végétative.
Le 7 décembre 2008
Mahdi Hocine
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Obama persiste et signe
D’un jour à l’autre le président Noir américain dévoile quelques pans de ses futures actions, une fois assis sur le trône de l’empereur déchu. Disons qu’il se dévoile. En politique étrangère il ne fait guère mieux que ses prédécesseurs. Une main brandit le bâton et l’autre main offre des carottes immangeables. S’adressant à l’Iran il
Commande (ne propose pas) l’arrêt de l’enrichissement de l’uranium et de l’aide aux organisations terroristes palestiniennes et libanaises en désignant le Hamas et le Hezbollah. En contrepartie il promet à l’Iran le déblocage des fonds iraniens gelés dans les banques américaines et la normalisation des relations commerciales. Le ton est impératif, voire menaçant. Il a dit aux Iraniens :’’Ce que vous faites est en contradiction de ce que veut l’Amérique’’.
Peut-on être plus impérial, plus ‘’Busher’’ que cela ?!
Et que veut l’Amérique ?
La puissance coloniale sioniste possède la technologie et l’arme nucléaires, aucun pays de la région ne sera autorisé d’en faire autant.
Le message ne comporte aucune ambiguïté mais c’est un plagiat indiscutable.
Si nous reprenons les discours de Bush sur le problème que représente l’Iran pour Washington nous retrouvons les mêmes paroles avec la même veine belliqueuse. Bush pourra déposer plainte pour plagiat contre le grand avocat Obama, il remportera le procès sans la moindre difficulté.
Vérifiez amis lecteurs.
Le 8 décembre 2008
Mahdi Hocine
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Vu et entendu
Mort pour la France
Dans la soirée du 3 décembre 2008 la chaîne 3 de la télévision publique française a revisité les atrocités des guerres du vingtième siècle. Celles bien entendu qui ont mobilisé, souvent contre leur gré, des adolescents français sous le drapeau tricolore au son de la Marseillaise : cet hymne résolument martial qui fut inventé par Rouget de l’Isle pour haranguer les foules pendant la belle révolution française contre la monarchie.
Les documents filmés qui ont été diffusés proviennent des archives de l’INA qui détient des preuves irréfutables que le système colonial est un crime contre l’humanité. Les invités sur le plateau sont des acteurs qui ont survécu aux guerres de 1939 – 1945, du Vietnam et d’Afrique, notamment la dernière phase de la longue guerre de libération d’Algérie (1830-1962). Une guerre de toutes les atrocités imaginables presque ininterrompues en 132 ans d’un système colonial inhumain.
Combien de jeunes français engagés par amour de leur patrie ou enrôlés de force pour servir de chair à canon n’ont jamais accepté de parler de leurs traumatismes, estimant qu’ils avaient manqué à leurs devoirs d’humanistes face à des crimes gratuits perpétrés contre des populations civiles qui vivaient dans un total dénuement, en sous humains ? C’était particulièrement visible dans les séquences filmées au Vietnam et en Algérie en feu.
Pierre Maunilari, âgé aujourd’hui de 74 ans (soixante quatorze ans), fut envoyé en 1956 en Algérie. Il avait 22 ans (vingt-deux ans), ingénieur de formation il avait toutes les raisons de voir l’avenir en rose. La France était en plein boom économique. Hélas ! Il avait compté sans les « événements » d’Algérie qui allaient bouleverser les prévisions et les rêves d’une jeunesse qui mordait la vie à pleines dents.
Après le visionnage de séquences qui montrent les lieux où il avait combattu les fellaghas Pierre Maunilari commence à évoquer ses souvenirs. Mais au bout de quelques secondes les sanglots l’étouffent et des larmes coulent sur ses joues de respectable vieillard qui ne peut oublier les horreurs d’une guerre où il fut poussé sous la contrainte de la loi. Tout de même il aura la force de rapporter deux faits qui l’ont profondément marqué. Il a assisté à la torture d’un suspect. A ses yeux c’était un grand déshonneur pour tous les soldats et pour l’Etat républicain. Une autre fois, en sa présence on a tué un détenu en lui tirant dans le dos. Il décrit succinctement l’assassinat : ‘’Un soldat a ordonné au détenu d’aller chercher du bois. Le détenu a tourné le dos. Le soldat a tiré sur lui. On appelle cela la corvée de bois’’.
52 ans après l’assassinat le vieillard Pierre Maunilari pleure comme un enfant quand il témoigne de ce qu’il a vu quand il était jeune soldat dans nos djebels.
A la lumière de son témoignage nous comprenons pourquoi des dizaines de milliers de soldats français se taisent sur ce qu’ils ont vu et fait pendant la guerre d’Algérie. Ils se reprochent d’avoir participé à une guerre qu’en leur âme et conscience ils n’admettaient pas. Ils évitent d’en parler pour essayer de guérir d’un traumatisme incurable. Nombreux s’accusent de lâcheté, de couardise. En I956 les associations des objecteurs de conscience, des pacifistes et les comités contre la torture étaient à l’état embryonnaire. Les militaires de la sensibilité de Pierre Maunilari souffraient.
Seuls.
En silence.
Ils n’avaient pas avec qui partager leur fardeau. Certains ont déserté, d’autres se sont suicidés, d’autres encore ont perdu la raison ou sombré dans l’alcoolisme et la consommation de la drogue. Mais un grand nombre s’enferme avec ses douloureux souvenirs. Ils ne voulaient pas aller au Vietnam, en Algérie, en Syrie, au Tchad tuer ou mourir pour la France colonialiste qui se prétendait mère des droits de l’homme, mais on les avait envoyés de force, au nom d’une loi scélérate qui dévoie le devoir citoyen et le patriotisme.
Les sanglots de Pierre Maunilari devraient être une leçon d’humilité pour les nostalgiques du système colonial et pour les sarkozistes qui falsifient l’histoire avec leurs lois du colonialisme « positif ». Des lois qui tendent à effacer un passé dont la France officielle a honte et qu’elle ne peut regarder en face et assumer.
Le jour viendra où des magistrats du tribunal international consciencieux remettront les pendules à l’heure du droit, de l’histoire non falsifiée et de la justice, écouteront enfin tous les peuples opprimés et éviteront à tous les Pierre Maunilari du monde de souffrir pendant plus de cinquante ans d’un traumatisme d’une guerre qu’ils ne voulaient pas faire parce qu’elle ne les concernait pas et parce qu’elle était injuste.
Nous n’attendons pas cette révolution intellectuelle, juridique, morale, humaine en un mot, de Carla d’El Ponte, de Luis Moréno Ocampo, de Ban Ki-moon et de la commission juridique actuelle de l’Union Européenne. Mais les crimes US en Irak, au Liban, en Palestine et en Amérique latine ont ouvert les yeux des citoyens dans les cinq continents. Forcément de ce réveil brutal de la citoyenneté universelle émergeront des femmes et des hommes libres et respectueux des droits humains qui oeuvreront pour la justice, la paix et le bien être de la personne sans discrimination.
L’émission de la chaîne 3 de la télévision publique française diffusée une semaine avant la célébration de l’historique journée du 11 décembre 1960 en Algérie, serait-ce un hasard ?
Ce jour là le peuple algérien avait envahi les rues pour réclamer l’indépendance. Il était armé de banderoles, de courage et d’espoir.
Ce jour là le peuple algérien avait gagné la guerre sans tirer un seul coup de feu contre des soldats enragés qui mitraillaient de toutes les directions pour assassiner le plus de manifestants possible.
Quant à la puissance coloniale, elle croyait avoir étouffé la révolution algérienne grâce à la terrible campagne de répression exercée contre le peuple par l’armée française. Une armée qui se croyait invincible et que le gouvernement socialiste de l’époque avait dotée des pleins pouvoirs. Une armée enfin heureuse d’avoir effacé son humiliante défaite de Dien Bien Phu en écrasant les maquisards algériens et en pacifiant pour un siècle l’Algérie.
L’histoire se répète.
Le1° Mai 2003 Bush avait annoncé pompeusement la conquête de l’Irak sans la perte d’un soldat US. Mais c’est à partir de ce moment que les soldats américains commencèrent à mourir par dizaines. La guerre de l’Irak avait réellement débuté après cette annonce prématurée d’un chef d’Etat qui ignore le sens qu’accordent les peuples vaincus au mot indépendance.
L’histoire se répète cruellement parce que les hommes du pouvoir et les puissances spoliatrices n’en retiennent pas les leçons.
Le 9 décembre 2008-
Mahdi Hocine
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La rengaine de Ouyahia
Trois fois premier ministre sous le régime de la forfaiture, le technocrate Ouyahia revient nous rejouer la rengaine ‘’mains propres’’ en pointant de l’index le cancer de la mauvaise gouvernance en Algérie : la corruption.
Trois fois premier ministre sous le régime de la forfaiture, le technocrate Ouyahia parle comme un homme qui n’a jamais exercé une responsabilité dans les hautes sphères d’un pouvoir qui a survécu à tous les séismes politiques grâce à la répression, à l’exclusion et à la corruption.
Coïncidence.
Au moment où il nous rejoue sa mauvaise partition les projecteurs de l’actualité se braquent furtivement sur un homme de loi et de foi qui est persécuté depuis 1992 pour avoir osé s’attaquer au cancer de la corruption au plus haut niveau de la sphère du pouvoir. Nous nommons le citoyen Mellouk Benyoucef, un commis légaliste de l’Etat algérien, qui croyait servir son pays en dénonçant les faux moudjahidine tapis dans les rouages des institutions nationales.
En décembre 2008, soit 26 ans après avoir initié un acte exemplaire de patriotisme, Mellouk reste la cible d’un pouvoir revanchard qui n’arrête pas de le persécuter.
En principe quand un ministre en fonction reconnaît avoir découvert douze mille faux moudjahidine après une longue enquête de ses services et de l’organisation des anciens moudjahine il innocente automatiquement Mellouk des accusations de diffamation qui ont valu à ce dernier une incarcération arbitraire, la perte de son travail et de son salaire, l’isolement administratif, le retrait de son passeport.
Ceci en vertu de la loi algérienne, de la constitution algérienne, des valeurs morales algériennes et de la « famille » dite révolutionnaire.
Mellouk a dénoncé avec preuve la corruption d’en haut : c’est le crime
que ne lui pardonneront jamais les barons du régime.
Toute sa vie il payera le fait d’avoir été plus honnête que ses supérieurs hiérarchiques, absolument immunisé contre le cancer de la corruption, plus respectueux du sacrifice des moudjahidine qui n’ont pas fait de leur participation à la guerre de libération un fonds de commerce.
Le technocrate Ouyahia peut toujours délirer. Personne n’est mieux placé que lui pour savoir que la corruption est le sang qui irrigue la gouvernance du monde arabe. Les Mellouk que l’on ne peut acheter on les incarcère ou on les tue à petit feu.
D’ailleurs, sa comique sortie médiatique est venue quelques mois après que Bouteflika ait acheté les moudjahidine et leurs descendants, les enfants de chouhada tendance Bounedjemia, les députés, de nombreuses associations « civiles » caporalisées pour le supplier à l’exercice d’un troisième mandat présidentiel.
Méthode éprouvée et infaillible :
Augmenter substantiellement les pensions, les subventions, les honoraires, ajouter des privilèges matériels à des privilèges matériels à une clientèle de plus en plus gourmande.
Une anecdote :
Le jour où a été rendue publique l’information concernant le triplement des indemnités (de cent mille à trois cent mille dinars et une nouvelle voiture) des députés pour les encourager à voter sans débat préalable la révision partielle de la constitution, les retraités ont reçu une lettre leur annonçant une augmentation entre 4O et 7O dinars par mois de leur maigre pension suite à la révision des cotisations IRG.
Cela se confirme : l’argent du pétrole ne relancera pas l’économie, ne diminuera pas le chômage, ne développera pas la recherche scientifique et technol ogique, n’améliorera pas l’éducation, la formation et la santé, ne combattra pas la précarité. Il servira à consolider la ceinture de sécurité du régime de la forfaiture en achetant adhésions et armes de répression.
Mahdi Hocine
Le 27 Décembre 2OO8
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La mountader fi el moubacher (*)
Visite surprise de George Walker Bush en Irak. Notez l’importance de la date :
Un 14 décembre.
Jour mémorable de son plus beau butin de guerre après les immenses gisements de pétrole de Mossoul et de Kerkouk qu’il s’est empressé de confier à la garde d’un gouvernement kurde indépendant (on dit autonome, moi je dis mon œil). En l’occurrence la capture dans un trou à rat de Saddam Hussein qui sera mondialement médiatisée : ridicule mise en scène qui déshonore l’armée US plus que l’ancien harki du Pentagone et ami de Rumsfeld et de la famille Bush.
Visite surprise d’un chef de guerre sans gloire à ses troupes d’assassins grassement rémunérés qui ont dévasté l’Irak à la manière des envahisseurs européens sur le continent américain au cours des siècles de la barbarie absolue : tout détruire, tout brûler, violer, torturer, exterminer, piller, démembrer parce que la seule loi qui était appliquée en ces temps là
était celle de la force bestiale.
Et gare aux peuples vaincus !
Depuis la conquête de l’Irak nous avons constaté que dans tous les pays où se rendait Bush en visite officielle des milliers de citoyens révoltés descendaient dans la rue pour brûler son effigie et lui crier leur haine. Exception faite en Arabie Saoudite, au Qatar, en Egypte et dans d’autres pays arabes dits modérés où la CIA
protège les familles régnantes et les dictateurs. S’ils avaient pu le faire les manifestants de tous les pays auraient certainement bombardé l’indésirable visiteur :
-de tomates pourries,
-d’œufs,
-du contenu des pots de chambre recueilli auprès des enfants privés d’eau potable en Afrique, au Yémen, en Afghanistan, en Palestine et en Irak,
-de pierres ramassés dans les décombres des maisons irakiennes libanaises, afghanes et palestiniennes rasées par l’aviation et les bombes à fragmentation de l’industrie sophistiquée américaine,
-de chaussures des estropiés à retardement des frappes chirurgicales qui laisseront des milliers de bombes dont l’explosion, longtemps après la guerre, tueront et handicaperont des citoyens qui ont oublié les atrocités de l’occupation (46 ans après l’indépendance les mines antipersonnel de l’armée française font des victimes en Algérie).
Le risque était si grand, si visible que les Etats hôtes déployaient d’impressionnantes forces de sécurité et de répression qui forment des barrages de plusieurs kilomètres autour de la résidence de l’encombrant invité.
En Suisse, en Allemagne, en Australie, en Angleterre, en France, au Canada, au Japon, nous assistions au même scenarii : partout des citoyens de tous les milieux armés de pancartes insultantes et de mannequins représentant la caricature de Bush. Il y eut même des manifestants qui formèrent une haie et baissèrent pantalon et slip en faisant le geste de déféquer sur le visage de Bush. Faute de pouvoir le faire dans la réalité ils ont conçu ce tableau éphémère d’une grande inspiration de l’impuissance des humanistes à combattre pacifiquement les pouvoirs voyous qui dévastent le monde.
Nous pensons, sans risque de nous tromper, que c’est pour réaliser le rêve de centaines de milliers de citoyens du monde qui n’ont aucune chance d’approcher si près de Bush et de lui dire tout le mal qu’ils pensent de lui que le journaliste Ezzaydi El Mountader a traité Bush de chien en lui lançant sa paire de chaussures à la tête. S’il avait l’intention de toucher sa cible le téléaste de la chaîne TV el Baghdadia aurait réussi. C’eût été un jeu d’enfant tant il en était proche. La symbolique du geste comptait plus qu’une légère blessure en la circonstance. Car dans la tradition du Moyen Orient le lancer d’une paire de chaussures à la tête d’une personne c’est la manifestation à l’égard de celle-ci d’un mépris extrême et d’une haine mortelle. Et, comme nous l’avons constaté en Europe, en Australie, en Amérique Latine, en Asie, des centaines de millions de citoyens du monde qui militent en faveur de la paix et contre la pauvreté ont montré le même degré de répulsion envers le 2ème Hitler de l’histoire contemporaine en le brûlant symboliquement et en exhibant leurs postérieurs malgré la sauvagerie des forces de répression en Europe, au Canada et en Australie où le jeu démocratique autorise les manifestations de rues parce que les citoyens ne renoncent pas facilement à leurs droits constitutionnels comme les peuples arabes.
El Mountader Ezzaydi a bien accusé Bush d’être à l’origine de la mort de centaines de milliers d’Irakiens en sachant de quoi il parle.
Il était à Felloudja, à Nadjaf, à Bagdad etc. quand les hélicoptères américains bombardaient des quartiers résidentiels, massacrant des centaines de civils qui ont manifesté leur farouche opposition à l’occupation barbare.
Il était présent quand l’armée américaine a livré les sites archéologiques et les musées au pillage des prédateurs dont des sionistes qui ne pouvaient espérer une si belle occasion d’effacer les vestiges d’une civilisation de cinq millénaires qui sont classés patrimoine mondial par l’UNESCO.
Il a vu des milliers de bébés mourir faute de lait, de médicaments, de produits d’hygiène, d’eau potable à cause du blocus anglo-américain dont le bilan était de six cents mille enfants morts avant le 1° Janvier 2000.
Il a vu des hélicoptères et des chars canardant des journalistes qui étaient reconnaissables au gilet de la presse pour les empêcher d’informer, de filmer les atrocités, de dire ce qu’ils ont vu et ce qu’ils en pensent.
Ces horreurs, ni Bush ni El Talabani ni El Maliki ne leur accordent de l’importance, les considérant comme des dégâts collatéraux inévitables quand la puissance occupante est engagée dans la noble mission de destituer un dictateur sanguinaire qui a menacé le régime sioniste (51ème Etat US) de liquidation même quand il est ridiculement armé et que ses principaux fournisseurs en armement sont les seuls défenseurs à l’ONU du colonialisme en Palestine : France, Angleterre, Allemagne, USA.
La conférence de presse s’est déroulée dans l’inviolable et hyper sécurisé quartier vert de Bagdad, sanctuaire où sont isolés les dirigeants de l’occupation, les missions étrangères et le « gouvernement » pseudo souverain et démocratique irakien. Comme à son habitude Bush a été insolent et menteur. Sa première déclaration était une provocation et une insulte au vu du drame insupportable de la nation irakienne :-‘’L’occupation de l’Irak fut une décision très difficile mais c’était indispensable pour la sécurité de l’Amérique’’.
Pour ce mensonge grossier Bush méritait la mise en quarantaine par le président, le premier ministre et les parlementaires irakiens (élus du peuple ???). Mais ceux-ci étaient au garde à vous, dociles, dévoués, exprimant la reconnaissance du ventre.
Et pour cause !
Pendant ces dernières années l’administration Bush a distribué 100 (cent) milliards de dollars aux officiels et aux chefs de tribus irakiens. En principe cinquante milliards de ce pactole aurait dû servir à la reconstructions des grosses infrastructures et les villes et villages qui furent rasés par l’expérimentation de la ‘’guerre’’ des étoiles dans la réalité d’une guerre d’invasion après le désarmement du pays ciblé (l’ONU s’étant chargée de cette basse besogne).
Ce scandale financier n’a pas été déterré et dénoncé par le président, le gouvernement et les parlementaires « élus du peuple irakien ??? ». Il est examiné par le Congrès élu par la majorité du peuple américain qui sent que le moment est venu de respecter quelque peu la loi et la morale pour améliorer l’image de l’Amérique en Europe, en Australie, au Japon et au Canada qui sont des amis et des alliés à ne plus négliger.
En répétant ses mensonges autant de fois que possible Bush applique une stratégie de son maître à penser Hitler :-‘’S’il sera répété dix fois ou cent fois, un mensonge restera un mensonge. S’il sera répété mille fois, le même mensonge deviendra une vérité’’.
C’est important à retenir :
Ezzaydi a traité Bush de chien en lui lançant sa paire de chaussures au visage sans vouloir le toucher. Ce qui était à sa portée puisqu’il se tenait au deuxième rang de la minuscule salle de conférence.
Quand vous apprenez que Bush a commis l’outrecuidance de débarquer en Irak sans que ses harkis de confiance, les dirigeants irakiens, n’aient été informés de la visite, vous vous dites que ceux qui auraient dû bombarder ‘’l’Empereur’’ en déchéance de leurs chaussures sont El Talabani, El Maliki, les ministres et les parlementaires (élus du peuple irakien???).
Beaucoup d’intellectuels de service, de journalistes fonctionnaires des médias étatiques et privés survivent grâce à la mondialisation de la censure, de l’autocensure, du mensonge médiatique, de la rétention de l’information, de la manipulation de l’opinion en cours depuis 2001 sous le contrôle de l’administration Bush. Ils sont unanimes à qualifier le geste de Mountader Ezzaydi de la marque d’une mauvaise éducation, de non professionnel, de ridicule, d’inconvenable, de honteux, d’enfantin, estimant qu’un journaliste dispose d’une arme très efficace (sa plume et sa caméra) et de la liberté d’expression pour transmettre ses messages.
Ah si le ridicule tuait !
Depuis que Bush avait décidé secrètement d’anéantir l’Irak et avait chargé la CIA de fabriquer un prétexte plausible pour mobiliser l’opinion américaine et européenne autour de son projet, des milliers de livres et de reportages filmés, des dizaines de milliers d’articles de presse, de travaux universitaires et de conférences diffusés quotidiennement à travers le monde n’ont eu aucun effet sur le comportement de l’administration Bush. Les sondages d’opinion le démontrent indiscutablement : ce sont les échecs successifs de la politique économique, la faillite de l’ultralibéralisme, l’affaire des subprimes et les scandales financiers de la bourse et des banques, les conséquences de l’ouragan Katerina et leur mauvaise gestion en Louisiane par Bush et son équipe dont le principe est d’ignorer les bas fonds de l’humanité et les laissés-pour-compte, l’explosion de la pauvreté, l’inaccessibilité aux soins à une impressionnante masse de démunis en Amérique qui ont détourné une partie de l’électorat républicain du candidat John Mac Caïn qui n’avait rien de consistant sur ce plan à proposer.
Si des intellectuels américains solides, sérieux, peu subversifs, habituellement écoutés par les cerveaux de la Maison Blanche, ont été méprisés et accusés d’antipatriotes parce que dans leurs analyses ils avaient anticipé la catastrophe humanitaire que nous constatons aujourd’hui en Irak, qu’en sera-t-il des écrits des « grands » journalistes et intellectuels arabes qui se sont montrés incapables de combattre au sein de leur société les comportements et les idées rétrogrades ?
Nombre d’entre ceux-ci ont déserté les champs de bataille (leurs pays), se sont réfugiés en Amérique, au Canada, chez les anciennes puissances colonialistes européennes pour pouvoir dénoncer des dictateurs qui sont soutenus et protégés par les USA et les puissances en question. Cela peut sembler un paradoxe mais acceptons sans préjugé ce postulat dans la mesure où certains n’ont pas trouvé une autre solution de se soustraire à l’incarcération, à la torture, à l’arbitraire des dictateurs et aux couteaux des égorgeurs des extrémistes religieux dont les exactions contre les citoyens ordinaires n’ont fait que consolider les dictatures en place.
Faut-il encore que ces intellectuels de bonne éducation aient le sens de la mesure. Vivant loin de la guerre ou servant de porte-voix au pouvoir irakien ils doivent comprendre que le travail de la presse libre, malgré sa pertinence, n’a aucun effet sur les décisions de
l’administration américaine qui, avant l’invasion, avait tracé le plan chitanique de ramener l’Irak à l’âge de pierre et de le vider de sa matière grise. La catastrophe humanitaire était appréhendée par les stratèges de l’occupation comme un élément fondamental dans cette guerre destinée à décourager les résidus du nationalisme arabe et du front de la résistance de suivre l’exemple de Saddam qui se croyait assez fort pour renverser le rapport des forces dans la région. C’était parfaitement étudié et prémédité. La Syrie, la Libye et l’Iran étaient les principaux destinataires du message : la horde sioniste doit demeurer la plus grande puissance militaire du Moyen Orient. Toute concurrence est interdite.
C’est de ce point de vue que l’agression de Mountader Ezzaydi contre le criminel Bush mérite l’attention et interpelle tous les journalistes du Monde Arabe dont le travail considérable n’atteint jamais les antichambres des pouvoirs de décision.
Qu’ils soient laïcs, démocrates, musulmans modérés et ouverts aux autres religions, ces journalistes sont encore regardés comme une curiosité folklorique même (surtout) quand leurs observations, leurs projections et leurs analyses se révèlent d’une indiscutable justesse et rejoignent celles des compétences occidentales reconnues ou servant de références à la pensée contemporaine.
La guerre est sale.
Elle provoque des réactions exacerbées chez l’homme qui a des repères du bien, du mal, du droit, du respect de l’autre.
Quand le langage de la logique et de la raison ne porte pas ses fruits c’est l’acte d’une colère spontané et d’une violence difficilement contrôlable qui peut surgir en des moments et en des lieux imprévisibles.
Ezzaydi est doublement traumatisé par tout ce qu’il a vu grâce à sa profession inefficace de journaliste mais plus encore par sa qualité de citoyen irakien souffrant de l’occupation de son pays: cinq millions d’expatriés et de réfugiés, un nombre incalculable de morts et d’handicapés, des villes et des villages dévastés par l’aviation et en face quatre ou cinq mille soldats de l’armée d’occupation tués en cinq ans et qui sont honorés comme des martyrs d’une mission civilisatrice divine.
Et en face, encore, un président détesté dans son propre pays et par la majorité des peuples de l’Occident civilisé. Un président arrogant qui piétine les règles élémentaires diplomatiques en entrant en Irak sans avertir préalablement le président ‘’démocratiquement’’ élu par le peuple irakien. C’est un acte de piraterie contre la nation irakienne qui serait souveraine selon Bush et El Talabani.
Que le jeune journaliste ait estimé qu’un lancer de chaussures aurait plus d’impact qu’un million d’articles critiques, de caricatures, d’images de cadavres et de fleuves de sang dans les rues, c’est génial (une journaliste libre allemande a si joliment articulé le mot génial face à des confrères sionistes, américains, arabes et européens**).
Les alter mondialistes auraient tous souhaité se trouver à quelques mètres de Bush dans tous les pays qu’il a visités pour le bombarder d’œufs, de tomates pourries et de matières fécales. Personnellement, dès que j’entends Bush répéter ses grossiers mensonges je me surprends à désirer avec une telle ardeur qu’il lui arrive un grand malheur comme à Ariel Sharon.
Parce que tuer ou blesser en ce fin de règne tragi-comique Bush c’est le hisser sur le piédestal des grands hommes qui ont consacré leur vie au bien être de l’humanité.
Ce sera le plus lamentable échec du Bien contre le Mal. Ce seront une fois de plus les puissances qui dominent le monde par le crime, le mensonge et la corruption qui écriront l’histoire à leur convenance comme ils l’ont fait pour la colonisation et le pillage du Tiers Monde.
Mountader Ezzaydi n’est pas un héros, il n’est pas un mal éduqué, c’est un citoyen ordinaire qui n’a pas supporté d’entendre Bush ressasser ses mensonges d’un air décontracter comme s’il s’adressait à un troupeau de moutons ou à des vassaux. Mountader n’avait en main que ses chaussures pour réfuter les mensonges du plus grand criminel du siècle.
En refusant d’être assimilé à un mouton ou à un vassal. C’est la signification de son acte qui lui a valu le titre de héros décerné par les peuples arabes opprimés sous les bottes de dictateurs protégés et financés par l’Amérique et les anciennes puissances coloniales.
Bush lui-même a dit un jour que s’il vivrait dans un pays occupé il prendrait les armes pour défendre sa liberté. Cela ne l’empêche pas de classer les résistants irakiens, libanais, palestiniens, afghans dans la catégorie des terroristes parce qu’ils remettent en cause l’hégémonie US au Moyen Orient.
Quel est le journaliste professionnel, libre, digne de respect qui peut encore manifester du respect à l’égard de Bush ?
Quel est l’intellectuel libre, digne de respect qui peut encore manifester du respect à l’égard de l’auteur des pires atrocités de ce siècle naissant ?
A titre personnel je me sens plus proche de Mountader Ezzaydi que des journalistes qui croient qu’ils ont le pouvoir d’influer sur le calendrier d’une puissance hégémonique seulement en noircissant du papier.
Ce qui prouve qu’ils ne connaîssent rien des objectifs que poursuit l’administration US depuis I903 malgré une Documentation abondante et accessible à tous et une littérature éclairante sur le sujet mais très peu
diffusée, donc très peu lue parce qu’elle dit des vérités que les journaux à gros tirages et les chaînes TV influentes en Occident s’interdisent de répercuter sur une opinion que l’on veut passive, déconnectée de la réalité monde.
Pour des raisons que l’éthique intellectuelle condamne.
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* Titre en arabe pour la rime. Traduction en Français : ‘’Un direct inattendu’’.
**Emission Kiosque de TV5 MONDE (décembre 2008).
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e 2008
MAHDI HOCINE
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Une Négresse dans la fosse des Blancs
C’est en militant dans l’humanitaire de l’apparat que l’actuel ministre des affaires étrangères français, transfuge d’obédience socialiste, s’est construit une juteuse carrière sur la scène de la politique au service de Mitterrand puis de celui de Sarkozy.
C’est en militant au sein d’organisations non gouvernementales de défense des droits humains que Rama Yade a retenu l’attention des barons de l’UMP qui étaient à la recherche de bons ‘’immigrés’’ intégrables pour essayer de mieux faire que le Front National et le parti socialiste en matière de métissage de leurs équipes d’encadrement et de gouvernement.
Premier couac :
Rama Yade s’était engagée comme dans une religion en faveur de la défense des droits humains et de l’égalité des chances pour tous les citoyens français sans discrimination. Elle avait foi en tout ce qu’elle faisait comme tous les jeunes étudiants qui entrent dans les combats qu’ils estiment justes sans calcul, corps et âme. Par contre son parrain, le docteur en médecine Bernard Kouchner n’avait pas cette innocence, cette pureté d’intention en prenant l’initiative de monter une association caritative ‘’médecins sans frontières’’ où ses apparitions très médiatisées, soigneusement mises en scène, très fréquentes (par exemple : un sac de riz sur une épaule en Somalie) lui valurent une grande popularité en France. Ce qui représente un bon tremplin pour un poste de député ou de ministre.
En devenant secrétaire d’Etat aux droits de l’homme grâce à l’intervention de Kouchner la belle Négresse est restée fidèlement attachée à ses convictions de militante. Elle est restée indépendante par rapport aux suggestions et aux pressions du sérail élyséen qui tendaient à brider sa fougue, son enthousiasme. Dans la fosse des Blancs c’est l’embarras. Ses parrains politiques qui voulaient faire d’elle, de Rachida Dati et de Fadéla Benamara les symboles de la réussite de l’ouverture de la droite plurielle à l’endroit des minorités maghrébines et africaines qui revendiquent la qualité de citoyen en droits et en devoirs de la part de l’Etat ne cachent pas leur colère.
En vue de calmer les esprits Sarkozy propose ou ordonne à la Négresse une position de tête de liste à la députation européenne. Rama Yade décline respectueusement l’offre : elle se sent plus utile en France, dit-elle, pour se soustraire à une disqualification enrobée d’or. Par contre Rachida Dati acceptera le fauteuil de député. Mais que pouvait-on attendre d’une politicienne qui a décerné le label de grands démocrates aux hordes sionistes sans le croire, juste pour plaire à Sarkozy son bienfaiteur et patron.
Branle-bas de combat autour de l’Elysée. Les carriéristes sont offusqués de l’indocilité de la Négresse « pistonnée ». Ils reprochent à celle-ci de désobéir à leur président-guide-éclairé qui jouit des prérogatives de nomination, de mutation, de mise au placard de ses ministres, exactement comme un patron d’une grande entreprise. Dans le lot des ulcérés c’est le grand opportuniste de l’« humanitarisme politicard » Bernard Kouchner qui a été plus bas et plus vilain que tous ses pairs. Il a crié à tous les micros qui daignaient rendre publique sa colère qu’il regrettait d’avoir conseillé à son président bien aimé de créer un secrétariat d’Etat aux droits de l’homme et d’y placer la Négresse. Il déclare apprécier la détentrice de la fonction mais pas la fonction. De son point vue un tel secrétariat est en contradiction avec la diplomatie de haut vol qui est souvent contrainte de plonger la tête dans les eaux dégoûtantes des compromissions et des reniements douloureux.
Entendez que les actions et les sorties intempestives de la Négresse empiètent sur le domaine du Blanc qui à la lourde charge de préserver les intérêts de la France à l’étranger. Ayant choisi de manier avec délicatesse la question des droits de l’homme auprès des monarques et des dictateurs du Tiers Monde qui font vivre les usines de l’industrie de l’armement obsolète en France Kouchner ne supportait plus les incartades très coûteuses en crédibilité et en négoce diplomatique. Comme la récession menace les riches et les pauvres ce n’est guère le moment de se montrer pointilleux.
Rama Yade avait scandalisé le sérail élyséen en critiquant l’accueil officiel d’El Ghaddafi à Paris. Elle n’a pas épargné son président qui avait déployé le tapis rouge en espérant faire signer à son invité de marque des bons de commande pour une somme de cinq milliards d’euros. Il va de soi que ni Sarkozy ni Kouchner n’ont encore digéré les propos mi acerbes mi moqueurs de l’indécrottable militante des droits humains qui a brisé les verrous du devoir de réserve qui commandent aux ministres de se taire quand le président de la république oublie ses responsabilités morales et républicaines :-‘’Taisez-vous ou allez-vous en si vous n’êtes pas contente’’-.
La négresse n’a eu ni la décence de se taire ni celle de partir.
Est-ce pure coïncidence si deux des trois femmes ‘’intégrées’’ dans le cercle présidentiel sont en ce moment dans l’œil du cyclone ? Mises à l’index, critiquées comme des chiffonnières, huées, visées par une insidieuse chasse aux sorcières Rama Yade et Rachida Dati sont peut-être à la croisée des chemins. La Négresse a gagné quelques mois de sursis à cause de l’imbécillité de Kouchner qui a reconnu sans honte que pour lui un gros marché d’armement obsolète fourgué aux arabes ou aux africains qui ont faim est préférable à la rupture des bonnes relations avec des dictateurs sanguinaires. Il le pensait, c’est très bien. Il n’aurait pas dû le dire sur la place publique. C’est la gaffe monumentale du grand diplomate qui place Sarkozy dans une situation inextricable : exclure ou muter la Négresse en ce cas ferait rire toutes les chancelleries occidentales.
L’expérience de Malek Boutin, bougnoule de faciès, basané, cultivé et naturalisé français, nous revient à l’esprit. C’était au sein d’un gouvernement socialiste. Malek Boutin devait symboliser l’ouverture du PS à l’endroit des minorités maghrébines et africaines qui basculaient dans la revendication violente à l’effet d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les systèmes sournois d’exclusion qu’ils subissent de l’école au marché de travail à cause de leurs origines et de leurs cultures.
Très vite le ministre Malek remettra son tablier parce on voulait qu’il fasse seulement de la figuration.
Il est bon de constater qu’il y a des jeunes afro maghrébins qui accèdent à de hautes responsabilités politiques en Europe et se font larguer parce qu’ils ont des idées à défendre et s’y accrochent sans concession en mettant leur avenir en péril. Tant pis si tous les Kouchner du sérail disposent d’assez d’influence pour briser leurs élans de battants et pour transformer en cauchemar leur rêve de faire la politique sans se renier.
Dans la fosse des Blancs Rama Yade la Négresse rayonne de cette sublime beauté de l’âme qui l’élève bien au dessus des marécages des hypocrisies et des petitesses des carriéristes. Elle restera le symbole de l’engagement sincère et de la fidélité à un idéal.
Assurément la perte de crédibilité des classes politiques carriéristes dans le monde entier est une opportunité pour toute la génération Malek Boutin, Rama Yade, de bousculer les caciques. Sans aucun doute cette génération biculturelle mettra l’intelligence, l’amour, l’honnêteté et la compétence au service d’une humanité qui est acculée à la désespérance par les Kouchner, les Bush, les Blair, les Sarkozy. Ceux-là assassinent la justice, l’équité, la paix en écrasant les forces productives et en s’entourant de carriéristes et d’opportunistes qui ont l’échine souple et le coup de brosse efficace.
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Mahdi Hocine
Le 25 décembre 2008
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