Thursday, July 17, 2008

Sarkozy se dénude, Bush se démasque

Sarkozy se dénude, Bush se démasque
Au cours de leur première tournée de l’année 2008 chez les roitelets du Golfe les deux dirigeants les plus ségrégationnistes, les plus belliqueux et les plus pro sionistes de l’Occident ont finalement montré leurs vrais visages de faux démocrates, fourbes et hypocrites.
Ouvrant le bal Sarkozy engage les hostilités.
Contre qui ?
Mais contre qui voulez-vous qu’un faux démocrate de l’Occident « civilisé » sorte les griffes?
Tout bêtement contre les citoyens du Sud qui désirent en finir avec les féodalités, les zaïmismes mafieux et les gendarmes du néocolonialisme qui ont fermé toutes les portes de l’espoir et les horizons de lumière devant plusieurs générations du Tiers Monde .C’était le 08 janvier 2008, en conférence de presse, devant six cents vingt cinq (625) journalistes du monde entier… Deux heures quinze minutes de baratin politicard dont nous n’avons retenu qu’un déroutant aveu auquel nous étions très loin de nous attendre malgré notre méfiance envers les dirigeants des anciennes puissances coloniales qui nous prennent toujours pour des êtres primitifs.
Plus surprenant encore : les analystes, les chroniqueurs, les humanistes, les anticolonialistes, les khobzistes, les défenseurs des droits de la personne humaine, les commentateurs de l’Occident « démocrate » sont restés étrangement muets sur un aveu aussi cynique, aussi grave, aussi déshonorant pour eux …
Eux qui se prétendent nos amis et se disent à l’avant-garde des luttes pour les libertés et la justice.
Sarkozy est un super « démocrate » qui a été démocratiquement élu président de la République française, grande puissance économique, technologique et militaire, libérale, égalitaire, fraternelle, humaniste…Sarkozy qui dit nous aimer, nous respecter, nous vouloir du bien à nous les Africains, les Maghrébins, les Arabes…Sarkozy l’hyper libéral a reconnu qu’il soutient sans réserve aucune les dictateurs de notre continent et du « Grand Orient ».
Il a eu l’indécence de citer des noms en laissant entendre que ceux-ci ont le mérite de veiller efficacement sur les intérêts de l’Occident, plus efficacement que ne le feront des dirigeants qui seront démocratiquement élus comme lui. Plus efficacement que ne le feraient une armée et une administration coloniales. L’hyper libéral et le néocolonialiste avéré Sarkozy conserve intact l’instinct de prédation propre aux puissants spoliateurs. Sa vision demeure aussi aiguisée que celle d’un usurpateur qui s’obstine à vouloir récupérer des biens qui ne lui ont jamais appartenus. Dans son esprit de manipulateur des élections libres, transparentes, sans fraude au Sud seront une catastrophe pour le système prédateur qui garantit aujourd’hui la prospérité, la sécurité, la paix en Occident. Les élus sans fraude du Sud oeuvreront forcément et prioritairement en vue de garantir l’indépendance alimentaire, économique et technologique de leurs pays respectifs. Ils mobiliseront des moyens humains et financiers conséquents contre la pauvreté, l’ignorance et le sous équipement en infrastructures qui bloquent des dizaines de nations du Tiers-monde à l’orée de l’Âge de la pierre. C’est cela la catastrophe qui menace le confort du Nord.
Avoir des partenaires à la place des harkis et des féodaux qui se plient à leurs mille volontés sans penser au devenir de la nation ne les arrange pas.
Dans leurs discours Sarkozy et Bush, donneurs de leçons ès démocratie, se montrent d’un cynisme extrême. Le premier étant un fervent admirateur (on dit un fan aujourd’hui) du second qui est le plus grand criminel contre l’humanité connu après la libération du Vietnam, la décolonisation de l’Algérie et les opérations américaines de réoccupation idéologique de l’Amérique Latine pendant la guerre froide. Les deux affirment mordicus que les populations du Sud ne possèdent pas la maturité politique et les bagages intellectuels pour pouvoir faire bon usage de la liberté et des précieux attributs de la citoyenneté. Notamment quand survient la nécessité d’élire des femmes et des hommes pour la réalisation d’un programme « moderniste ».
Est-ce un paradoxe si pareilles arguties ont été sans cesse ressassées par les dictateurs les plus sanguinaires de notre continent et du monde arabo musulman ? Ce qui justifierait à leurs propres yeux l’usurpation du pouvoir, la confiscation de la souveraineté citoyenne et leurs crimes abominables commis par eux-mêmes contre les peuples et les opposants que soutiennent les citoyens majoritairement. A tel point que la torture, l’injustice et la crapulerie politique deviennent autant d’actes patriotiques dictés par le souci de sauvegarder la pérennité de la nation.
Par commodité Sarkozy et son idole ont adopté un langage ampoulé qui fait croire aux uns et aux autres que, pour avancer sur le chemin du progrès, la violence est inévitable quand on gouverne un peuple arriéré. D’aucuns penseraient que Kemal Attaturk aurait fait des émules sur notre continent et au «Grand » Orient version Bushienne.
Nous le constatons amèrement, c’est loin d’être le cas.
Dans un texte précédent nous avons cité le cas de l’Egypte. Nous le reprenons ici parce qu’il braque les projecteurs sur les coins et recoins des relations crapuleuses entre les puissantes « démocraties » du Nord et les dictatures sanguinaires du Sud contre les intérêts des nations. Aux dernières élections égyptiennes (présidence et députation) Bush avait interdit dans un premier temps à Hosni Moubarak de bourrer les urnes comme d’habitude ou de se faire remplacer par son rejeton (une tradition chez les dictateurs arabes). Sur sa demande Hosni Moubarak fut reçu à la Maison Blanche. Une brève audience dont il ressortit tout heureux avec la permission de faire tout ce qu’il voudra pour ne pas perdre la main sur tous les mécanismes du pouvoir absolu en Egypte.
Quelle a été la contrepartie de ce marché crapuleux qui a sacrifié les peuples égyptien et palestinien ?
Moubarak avait pris l’engagement de soutenir toutes les concessions que sera amené à faire Mahmoud Abbas sur les questions brûlantes des colonies sionistes, des réfugiés et du nouveau tracé de la portion de la Palestine qui sera indépendante selon le plan américain. Ce qui signifie le rejet sans appel du plan de paix concocté par les pays arabe, adoubé par l’Union Européenne et l’ONU et remis en cause par Bush et Olmert qui, à chaque round de pseudo négociations qui ne se termineront jamais, inventent de nouvelles exigences et imposent à la partie palestinienne des concessions qu’ils savent inacceptables dans le fond et dans la forme.
Ceci pour pouvoir accuser les Palestiniens de rejeter une solution négociée du problème central du Moyen Orient.
La tournée de Janvier 2008 du président américain et de ses acolytes au « Grand » Orient, chasse gardée de Washington où la CIA et les ambassadeurs américains maintiennent les dictateurs au pouvoir et, en même temps, les tiennent sous la menace permanente d’une destitution dans le déshonneur ou mortelle (cas du chah d’Iran, du roi Fayçal, de Bokassa), cette tournée nous a donné la mesure du travail souterrain effectué par Hosni Moubarak pour préparer ses pairs arabes à une nouvelle trahison des palestiniens. Selon une bonne partie de la presse euro américaine Bush, le deuxième Hitler du siècle, avait de longue date préparé avec Sharon la modification des territoires palestiniens à rétrocéder aux arabes. L’annonce faite en janvier 2008 était-ce un ballon de sonde ou une décision unilatérale ?
Pour notre part nous disons sans craindre de nous tromper que c’est une nouvelle exigence tactique destinée à élargir le fossé qui sépare le Hamas et le Fatah en aggravant les tensions entre Mahmoud Abbas et ses opposants au sein du Fatah même. Nous avons la certitude que le président américain n’aurait pas évoqué le sujet avec une telle arrogance s’il n’avait pas été informé que tous les dictateurs arabes se tairont et réprimeront sauvagement les manifestations de rues anti américaines si elles auront lieu malgré l’Etat d’urgence.
Pourtant cette exigence vide le Plan de Paix Arabe d’un volet très important :
Le retour aux frontières de 1967.
Solidairement avec Olmert, le président américain a lancé une deuxième initiative : le traitement de la douloureuse question des réfugiés palestiniens en une simple affaire d’indemnisation. L’aurait-il fait avec autant d’arrogance s’il n’avait pas été informé que les dictateurs arabes ne se sentiront pas concernés par ce crime de guerre ?
Hosni Moubarak n’est pas étranger à cette énième haute trahison des dictateurs arabes à l’égard du peuple martyr de Palestine.
En plus de cela le semblant de négociations entre Ehud Olmert et Mahmoud Abbas sont menées dans des conditions où la partie palestinienne n’a que la seule alternative de mendier des faveurs. La force étant du côté des Américains, ce sont Bush et son gendarme sioniste qui dicteront au chef de l’Autorité palestinienne ce qu’il ne doit pas demander, ce qu’il doit prendre, ce qu’il doit faire contre ses compatriotes qui s’accrochent aux résolutions de l’ONU faute de mieux, comment il doit briser la résistance armée.
Et cela à cause de la trahison des dictateurs arabes.
Une fois réélu Moubarak s’était souvent isolé avec le roitelet de Jordanie Abdallah II et Mahmoud Abbas, parfois sous la baguette de Condoleezza Rice, pourquoi ?
Sans craindre de nous tromper nous affirmons que tous les dictateurs arabes sous l’impulsion du président égyptien et du roi de l’Arabie Saoudite ont poussé le Fatah de Mahmoud Abbas dans le piège d’Annapolis avec les mêmes calculs mercantilistes qui avaient engagé Anouar Sadate dans la mascarade de Camp David qui n’a eu que deux bénéficiaires : la secte sioniste et l’Amérique malgré les « cadeaux » offerts à Anouar Sadate en récompense de sa soumission au diktat US.
Osons le dire : le dictateur égyptien Moubarak et le monarque saoudien Abdallah sont les fossoyeurs de la plateforme arabe qui, dans ses principes, s’oppose à tout marchandage sur les frontières de I967, le démantèlement des colonies, le retour inconditionnel des réfugiés et le statut d’El Qods.
Après la mise à l’écart de l’ONU, de l’Union Européenne et de la Russie qui ne sont plus autorisées qu’à faire de la figuration et qu’à servir d’alibi dans le labyrinthique et interminable processus de la Pax Americana au Moyen Orient (toutes versions confondues), voici les dictateurs arabes tenus d’accompagner et de soutenir Mahmoud Abbas dans une démarche qui le conduit de renoncement en renoncement jusqu’à vendre sa peau. C’est, entre bien d’autres choses, le prix que doivent payer nos zouama, nos guides, nos rois bien aimés aux grandes puissances occidentales qui les protègent contre nos révoltes légitimes, contre nos revendications qui se limitent juste à un peu de justice, un peu de liberté, une bonne formation, du travail et un logement décent pour pouvoir vivre dignement en citoyens responsables.
Ce n’est là que la partie visible de l’iceberg entre les puissantes « démocraties » de l’Occident civilisé et les dictatures archaïques du Sud qui entretiennent des relations crapuleuses, selon le concept suivant :-‘’fais ce que je t’ordonne et prends ce que je te donne’’-.
Des relations crapuleuses dont les seuls perdant sont les citoyens africains, arabes, maghrébins…Citoyens dont les aspirations ne vont pas au-delà de ce qu’un citoyen d’un pays indépendant est en droit d’attendre de ses zouama, ses guides, ses rois bien aimés, ses « élus ».
Ne sommes-nous pas face à une nouvelle forme de colonialisme ?
Le colonialisme par procuration où les dictateurs africains, arabes, maghrébins ont remplacé les Lacoste, les Massu, les Bigeard, les Papon… Comme les Omar Bongo en Afrique, les EL Maliki en Orient, les Pinochet en Amérique Latine… Des tueurs, des tortionnaires, des affameurs, des doublures jetables après un usage plus ou moins long.
C’est notre triste réalité.
Après des siècles de souffrances sous les bottes aux semelles cloutées des colonialistes et des esclavagistes, après des décennies de combat et de militantisme suicidaires contre des systèmes politicards réducteurs et des dictatures sanguinaires qui furent en majorité fabriqués, financés ou commandités par l’Amérique et les anciennes puissances coloniales, les peuples du Sud sont confrontés à un problème quasi insoluble.
Et pour cause !
Leur situation s’est aggravée puisque, aujourd’hui, les exactions et les crimes des dictateurs sont encouragés, cautionnés, compris, admis, suggérés, commandités, couverts par les puissantes « démocraties » occidentales qui gendarment le monde au nom de la lutte antiterroriste : USA, Angleterre, France, pour ne citer que les plus ouvertement actifs sur notre continent et au « Grand » Orient tel que voulu par L’Amérique depuis 19O3.
Sans oublier que les grandes « démocraties » d’aujourd’hui étaient les puissances colonialistes et esclavagistes d’hier et demeurent encore des puissances néocolonialistes, des millions de citoyens du Sud ont encore la naïveté de croire que les dirigeants occidentaux sont capables de s’amender en revenant aux valeurs universelles qu’ils défendent seulement chez eux. Surtout après l’implosion du système soviétique qui divisait la planète en deux blocs antagonistes. Implosion dont l’effet immédiat aurait dû être la fin des conflits.
Nous voyons le contraire :
Le système américain se montrant monstrueusement assoiffé de sang, de conquêtes et de domination, pillard, affameur, "énergivore", impitoyable à l’égard des faibles. Au moins la bipolarisation avait eu le mérite de ralentir pendant quelques décennies les ravages de l’appétit carnassier de l’ultra libéralisme vecteur de fléaux sociaux dans le Tiers Monde: désordre, iniquité, misère, criminalité, régression pour 75 % de la population mondiale. Ecrasante majorité exclue de la jouissance légitime des bienfaits du progrès, croupissant très loin en dessous du seuil de la pauvreté.
Et ce sont tous les pays du Sud qui concentrent tous les fléaux, tous les malheurs, toutes les misères, toutes les frustrations…
Et ce sont les pays du Sud que les puissantes « démocraties » occidentales pillent, ciblant les principales richesses, la matière grise, l’élite culturelle et sportive, les compétences scientifiques.
Et ce sont les populations du Sud qui sont privées de cultures vivrières, d’eau potable, d’instruction, de soins, de logements décents, de liberté…
Privés de vie tout court.
Si nous ajoutons à tout cela les crimes crapuleux (détournement des biens et des deniers publics, corruption, arbitraire, torture, assassinat) des gouvernants mafieux qui sont protégés par les puissantes « démocraties » occidentales -Washington, Londres, Paris notamment- nous ne trouverons pas de mots assez forts pour décrire une situation que la conscience humaine ne parvient plus à concevoir au vingt et unième siècle.
En proclamant à la face du monde et sans gène, en présence de 625 journalistes de tous les continents, qu’il soutient les dictateurs Sarkozy exprime son hostilité pour ne pas dire s’oppose vigoureusement au combat pacifique des forces démocratiques en Afrique, au « Grand » Orient et au Maghreb.
Il est vrai qu’en cette région embrasée, sciemment déstabilisée et maintenue en situation de ni guerre ni paix, très riche en matières premières, la France officielle n’a toujours vu qu’un réservoir de matières précieuses, un vaste laboratoire d’expérimentation sur les êtres humains pour ses inventions militaires, chimiques, pharmaceutiques, un immense souk pour ses industries, un dépotoir pour les déchets de ses industries toxiques.
La lecture sous tous les angles possibles de la proclamation de Sarkozy provoque malaise et répugnance.
Les citoyens du Sud qui n’aspirent qu’à jouir des droits que leur garantit la charte universelle des droits de l’homme découvrent en 2008 que les gouvernements « démocrates » des anciennes puissances coloniales les classent en bonne place sur la liste des ennemis qui menacent la sécurité de l’Occident.
La proclamation imprévisible du président français choque par sa gravité. Elle interpelle les humanistes et les vrais démocrates du monde entier. Elle provoque de nombreuses questions dont celles-ci :
En quoi la destitution d’un dictateur par le recours à des élections régulières sans fraude mettrait-elle en danger la sécurité de la France, de l’Angleterre, des USA ?
Pourquoi la jouissance de la souveraineté citoyenne dans les pays du Sud est-elle un mal tandis que pour les peuple occidentaux c’est une source de progrès, de bien être, de liberté, de prospérité ?
Où est le Sarkozy, candidat survolté à la succession de Jacques Chirac, qui clamait haut et fort qu’il ne fera pas de cadeau aux dictateurs en promettant que sous son règne la République française conditionnera ses relations et son aide financière au respect des droits de l’homme et des valeurs humaines ? Pourquoi courtise t-il les féodaux et les dictateurs mafieux ?
Que s’est-il passé entre Juillet 2007 et Janvier 2008 pour contraindre Sarkozy à prendre un virage en tête d’épingle sur des questions aussi cruciales pour les citoyens du Sud qui combattent pacifiquement les dictatures mafieuses et sanguinaires ?
A première vue c’est tout bêtement une sordide course aux contrats commerciaux.
Démonstration :
Pour son déplacement en Chine Sarkozy avait prévu un pactole de dix milliards d’euros, il en a récolté vingt milliards, soit le double de ses prévisions. Le politicien ardent défenseur des droits de l’homme et pourfendeur des dictateurs a eu « l’intelligence » de s’effacer devant l’agent commercial préoccupé de démarcher pour maintenir en fonction les usines de son pays. En Arabie Saoudite et autour d’elle, dans les riches royaumes confettis du Golfe où la France avait perdu de grosses parts du marché le plus juteux du « Grand » Orient, Sarkozy en homme d’affaires avisé a décroché le gros lot. Grâce à un coup de pouce de son idole Bush, maître incontesté et incontestable de la région.
Sarkozy aura ainsi touché une récompense bien méritée pour ses positions exprimées sur le dossier irakien, l’agression contre le Liban, les colonies sionistes et la nouvelle configuration du Moyen Orient.
Il avait fait cela pendant qu’il n’était que ministre de l’intérieur alors qu’il n’avait le droit. C’était pour plaire à Bush et aux lobbys sionistes en Amérique qui ne digéraient pas l’affront de Jacques Chirac qui n’a jamais soutenu l’occupation de l’Irak, ni la destruction du Liban au prétexte de liquider le Hezbollah, ni l’assassinat de Arafat qui fut décidé entre Bush et Sharon et exécuté par des éléments de Dahlan.
Signalons au passage que les Roitelets du Golfe avaient eu la générosité de contribuer financièrement à la campagne électorale "américanisée" de l’ex ministre français de l’intérieur.
Ce n’est là encore que la partie visible de l’iceberg entre les puissantes « démocraties » de l’Occident civilisé et les dictatures archaïques du Sud qui entretiennent des relations crapuleuses, contre les intérêts des citoyens du Sud, selon le concept suivant :-‘’fais ce que je t’ordonne et prends ce que je te donne’’-.
Au Maroc, en Algérie, en Egypte, en Jordanie, le déluge des contrats qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros soûle le négociant Sarkozy. Les tonitruants engagements électoraux du candidat au trône de l’Elysée resteront un vœu pieux. Le discours prononcé à Dakar par le « démocrate et incorruptible » successeur de Jacques Chirac n’était donc qu’une escroquerie morale, qu’un mensonge politique de plus.
Pourquoi avons-nous parlé de candidat incorruptible ?
Sarkozy n’a pas repoussé la contribution financière illicite à sa campagne électorale des roitelets arabes. Pire, il a publiquement accepté une croisière royale que lui a offert un milliardaire au lendemain de son élection à l’Elysée, comme n’importe quel « guide éclairé » d’une république bananière.
Ce qui nous amène à affirmer que bien avant sa conférence de 2008 il s’était docilement aligné derrière le criminel George Walter Bush quant aux pressions qu’il n’était plus question d’exercer sur les dictateurs du Sud pour les inciter à plus de justice, plus de transparence, plus d’humanité dans leurs méthodes de gouvernance.
La lecture sous tous les angles de la proclamation de Sarkozy provoque malaise et répugnance. Par sa gravité cette proclamation interpelle les démocrates et les humanistes du monde entier. Elle provoque de nombreuses questions dont celle-ci :
Quelle sera l’efficacité du combat pacifique des citoyens du Sud contre les dictatures mafieuses et sanguinaires tant que celles-ci seront cautionnées, soutenues, protégées, installées par les puissantes « démocraties » qui, à l’intérieur de leurs frontières, sont autant de références en matière de promotion de la souveraineté citoyenne et de respect du minimum des libertés et des droits fondamentaux ?
Selon les propres termes du président « démocrate » de la République française il est préférable de s’entendre avec des dictateurs que des démocrates du Sud. Ces derniers seraient un véritable danger pour les intérêts et la sécurité de l’Occident. Sarkozy a parlé de son soutien aux dictateurs en nommant froidement quelques uns d’entre eux de la même manière que s’exprime le deuxième Hitler de l’histoire contemporaine quand il est questionné sur Guantanamo, la destruction barbare de Baghdad et de son patrimoine millénaire, l’agression du Liban, les colonies sionistes en Palestine et en Syrie, les massacres des Palestiniens.
Toutes ces opérations génocidaires sont, selon lui, un mal nécessaire pour sauvegarder la sécurité du monde (occidental) civilisé.
Les droits de l’homme au Sud viendront après.
Pourtant, plus d’une fois il a été démontré que tous les dictateurs qui s’éternisent au pouvoir et sont choyés par l’Occident officiel n’auraient pas tenu plus d’un mandat si les citoyens du Sud avaient réellement la jouissance du droit constitutionnel de choisir leur président. Comme le font les citoyens électeurs du Nord qui ont la possibilité de sanctionner légalement les élus qui se montreront indignes de leur confiance.
C’est une réalité criante qu’aucune personnalité morale, politique, religieuse, intellectuelle de quel que bord que ce soit ne peut nier. Particulièrement les bouledogues du Busher comme Tony Blair, Nicolas Sarkozy, Angéla Merkel, Condoleezza Rice, Dick Cheney et autres manipulateurs d’opinion et suivistes de l’Union Européenne.
Nous le constatons chaque jour. Un marché crapuleux lie les puissantes « démocraties » de l’Occident dit civilisé aux dictatures archaïques et mafieuses du Sud. Ni les uns ni les autres n’ont la pudeur de s’en cacher depuis l’occupation de l’Irak sur des mensonges flagrants assumés par l’administration américaine et couverts par l’Europe, le Japon, le Canada et l’Australie.
Un secret de polichinelle : Hosni Moubarak, Fouad Siniora, Abdallah le saoudien, Abdallah II le jordanien et les autres roitelets du Golfe avaient soutenu l’agression du Liban commanditée et financée par Washington et exécutée par la secte nazie sioniste. Ils avaient seulement émis le souhait que l’opération fût limitée à une quinzaine de jours en ciblant uniquement les bases paramilitaires du Hezbollah.
Toutes les chancelleries, l’ONU, les ONG et l’opinion mondiale ont vu en direct ce qu’ont fait du Liban les B52, les F16, les bombes à fragmentations, le défoliant orange, les armes chimiques et autres gadgets de la mort de l’industrie américaine en expérimentation directe sur les humains et leur environnement.
Hosni Moubarak, Abdallah le Saoudien, les roitelets arabes, les zouama maghrébins avaient fermé les yeux sur l’empoisonnement de Arafat. Ceci après avoir observé un silence coupable sur la transformation de sa résidence en une prison par le duo diabolique Bush et Sharon.
Ils se taisent sur la multiplication et l’extension des colonies sionistes et sur la reconfiguration d’El Qods.
Au lieu de rompre leurs relations honteuses avec Washington et la secte "sharoniarde" jusqu’au règlement équitable du problème palestinien suivant les résolutions de l’ONU, ils instrumentalisent et exacerbent les divergences entre Hamas et Fatah à l’effet de diaboliser la résistance armée. Or aucun mouvement indépendantiste ne peut négocier avec la puissance coloniale s’il n’a pas une force armée active sur le terrain pour faire avancer les choses. Résistance armée que justifient politiquement et humainement les mascarades de Camp David, de Madrid, d’Oslo, de Charm’ Echeikh et d’Annapolis.
C’est l’un des volets apparents du sordide marché qui lie les puissantes «démocraties » occidentales aux dictatures archaïques et mafieuses du Sud.
La petite histoire a retenu que pour atteindre les trente ans de règne sur Oum Eddounia (Mère du Monde, l’Egypte) Hosni Moubarak avait léché les bottes de Bush qui l’a autorisé de réprimer l’opposition et de bourrer les urnes. Toutes les chancelleries, l’ONU, les ONG occidentales, l’opinion mondiale, la presse internationale ont vu de quelle manière les opposants égyptiens les plus crédibles, les plus sérieux, les plus populaires, ont été écartés des joutes électorales.
Qui ignore aujourd’hui les termes du contrat chitanique entre le « démocrate » Bush et le dictateur Moubarak ?
Ce n’est là que la partie visible de l’iceberg entre les puissantes « démocraties » de l’Occident civilisé et les dictatures archaïques et mafieuses du Sud qui entretiennent des relations crapuleuses, contre les intérêts des peuples du Sud selon le concept suivant :-‘’fais ce que je t’ordonne et prends ce que je te donne’’-.
La lecture sous tous les angles de la proclamation de Nicolas Sarkozy provoque malaise et répugnance. Cette proclamation interpelle les vrais démocrates et les intellectuels du monde entier. Elle provoque de nombreuses questions dont celle-ci :
Contre qui doivent lutter les citoyens du Sud qui rêvent d’un Etat de droit, de justice, de liberté ?
Contre les dictatures archaïques ou contre les puissantes « démocraties » de l’Occident civilisé qui financent et protègent les dictatures archaïques ?
Arrêtons- nous quelques instants sur les séquences révoltantes du monarque saoudien dansant accroché au bras de son protecteur Bush au moment même où des enfants palestiniens tombaient à Ghaza sous les missiles et les balles de l’armée nazi sioniste avec la bénédiction, les avions, les armes et l’argent de Washington. Des téléastes et des journalistes du monde entier ont immortalisé en temps réel la danse des ogres à Ryad et les enfants de Ghaza déchiquetés par les bombes ‘’intelligentes’’ américaines.
Séquences hallucinantes…
En direct et en mondovision grâce aux progrès des sciences de la communication…
Alternance d’images choquantes où les dictateurs arabes courbent l’échine devant leurs « amis » Bush et Sarkozy qui exhibent sans retenue, du haut de leur puissance, leur grand mépris à l’égard des peuples arabes brimés.
Pendant que la Palestine verse des fleuves de sang et de larmes parce que la paix, la dignité, le droit, la liberté dépendent du bon vouloir des maîtres de Washington malgré l’ONU, malgré le TPI, malgré toutes les institutions internationales dont la mission est de défendre les peuples opprimés.
Contre qui et comment doivent lutter les démocrates du Sud qui sont viscéralement opposés à la violence?
Contre les dictateurs ?
Contre Bush, Sarkozy, Tony Blair, Angéla Merkel, Gordon Brown qui subliment la démocratie dans leurs pays et dans leurs discours mais qui s’accoquinent avec les dictateurs, les affameurs et les tortionnaires de la pire espèce du Sud ?
C’est présentement le problème quasi insoluble que posent les manigances des puissantes « démocraties » qui sont dévoilées à l’opinion mondiale par la proclamation de Sarkozy. Les vrais démocrates du Sud ne savent plus quelle forme de résistance opposer au terrorisme d’Etat exercé par Hosni Moubarak et ses semblables sous la confortable couverture de la lutte contre le terrorisme islamiste. Cela ne dérange plus les consciences des civilisés occidentaux. L’assassinat par les dictateurs de tous les opposants que des élections régulières et transparentes risqueraient de hisser au pouvoir ne les dérangera pas non plus (voir Sarkozy qui a aidé le dictateur du Tchad Déb qui avait truqué les résultats des élections et provoqué une guerre civile pour demeurer au pouvoir).
Avant Mossadegh et Patrice Lumumba, après Salvator Allende et Yasser Arafat, les méthodes des puissantes « démocraties » n’ont guère changé. Elles ne changeront pas de sitôt. Elles sont devenues moins discrètes pour frapper les esprits. Un élu du Sud qui veut travailler pour le bien de son pays est forcément un ennemi de l’Occident.
C’est ce qui ressort de l’analyse poussée des propos inadmissibles de Sarkozy.
A l’évidence, entre le discours de 2OO7 et la conférence de presse de 2OO8 le super « démocrate » président de la République française n’a pas résisté à l’envoûtement des pétrodollars que les dictateurs ont déversés sur lui parce qu’ils n’ont pas l’intelligence de les investir plus utilement pour le bien-être des peuples qu’ils gouvernent par la force du canon. Après une brève tournée sur les pas de son idole Bush chez les pétromonarchies et après avoir craché son mépris vénéneux sur les peuples arabes, Sarkozy avait repris l’avion sur Paris. Repu et la conscience en Paix.
Il était au Moyen Orient quand les missiles américains déchiquetaient les enfants Palestiniens et les bulldozers sionistes rasaient les maisons en Palestine occupée en vertu de la fameuse politique coloniale de l’espace vital remise au goût du jour par les nazis puis par les sionistes sous la férule de Washington.
Pas un mot sur le respect des valeurs humaines.
Pas un mot sur les enfants qu’Ehud Olmert et Ehud Barak canardaient en Palestine occupée à l’heure où lui savourait du méchoui en calculant la valeur marchande des précieux cadeaux recueillis pendant ses voyages entre le Maroc et les monarchies du Golfe. On croirait revoir l’inénarrable Valéry Giscard d’Estaing avec les diamants de son « cousin » Bokassa qui était une sanguinaire créature de l’Elysée promue Empereur de la République Centre Africaine puis écrasé comme une vermine par ses ex « protecteurs ».
Pour plaire à Bush les monarques du Golfe ont acheté à la France Sarkoziste des armes et des gadgets sophistiqués de la mort qui ne leur serviront à rien. Ils ont même eu l’élégance de louer les services de quatre cents à cinq cents soldats français qui seront en sinécure puisque l’armée américaine veille jalousement sur la sécurité des puits de pétrole et sur la tranquillité de la nombreuse famille royale… Autant de contrats cadeaux destinés en réalité à préserver des milliers d’emplois en France où la pauvreté et le chômage risquent d’embraser les villes, les bourgs agricoles et les banlieues.
Parce que nous sommes naïfs nous pensons que tous ces milliards de pétrodollars gaspillés par les pétromonarchies et les zouama maghrébins auraient beaucoup soulagé la misère des populations du Sud s’ils avaient été investis dans l’éducation, la formation, la recherche, l’industrie, l’agriculture vivrière, l’habitat, la santé, et les infrastructures de base qui sont les piliers du développement dans tous les domaines pour notre Continent qui est pauvre à cause de la cécité morale et intellectuelle de ses dirigeants qui sont esclaves de leurs vils instincts.
Mais le problème de notre continent et du monde arabe c’est que les dictateurs n’ont pas besoin du peuple pour s’emparer du pouvoir et de s’y incruster jusqu’à la mort et même au-delà en y installant l’un de leurs rejetons.
Il leur suffit de quelques généraux et intellectuels khobzistes, d’une police dépravée mais surtout de la caution immorale ou de la protection d’une puissante « démocratie » de l’Occident civilisé.
La famine, l’ignorance, l’inculture, les pandémies, les gourbis, l’absence des infrastructures de base, le chômage, ils n’ont ni le temps ni l’envie d’y penser. Ils ne regardent jamais en dehors de leurs somptueux palais où leurs vils instincts se nourrissent de nos détresses, de nos désespoirs, de notre dignité bafouée, de nos révoltes refoulées…
Bush, Blair, Sarkozy, Merkel, Brown, Berlusconi se délectent du spectacle de nos souffrances.
Ils cautionnent, ils soutiennent, ils protègent, ils récompensent nos tortionnaires, nos affameurs, nos bourreaux.

MAHDI HOCINE




























No comments: