Face à la dégringolade vertigineuse de sa popularité à travers le monde et chez lui surtout, le terroriste Bush a fait appel à son ami Elie Wiesel, le sioniste à tout faire de la Maison Blanche. La mission confiée au prix Nobel, sous des apparences louables, cache très mal une décision crapuleuse de fabriquer un Etat fantôche (comme pour les kurdes en Irak) dans l'une des régions les plus riches encore inexploitées du Soudan.
Au Nobel prostitué, il a été demandé d'user de son inusable prestige à effet de sensibiliser l'Amérique profonde sur la situation catastrophique des chrétiens du Darfour que les islamistes envisageraient d'exterminer en douce. Premier volet du programme d'action : des marches de dénonciation dans toutes les villes américaines jusqu'au jour où le dictateur soudanais abdiquera sa souveraineté sur une partie du Soudan qui est convoitée pour ses considérables richesses minérales que les pillards coloniaux n'avaient pas eu le temps d'extraire quand le pays leur appartenait au nom de la loi du plus fort.
Sans surprise, Elie Wiesel ne s'est pas fait prier. Car, engager son prestige "moral" au service d'un Etat terroriste qui a décider de « démo_khra_tiser » le monde Arabo_islamique par le napalm, les missiles patriotes, la famine et la bible …, C'était œuvrer à la consolidation des fondations d'un autre Etat fantôche qui fut conçu de toutes pièces au cœur du monde Arabe par la coalition Euro_américaine.
Une fois n'est pas coutume, nous n'avons pu résister à la tentation de demander à Elie Wiesel d'user de son inusable prestige auprès de son ami conjoncturel Bush de telle sorte que celui-ci et ses tueurs comprennent et admettent que la Palestine n'a jamais été un pays sans peuple que les alliés Euro_américains, sans consulter leurs amis arabes, avaient généreusement offert à un peuple sans pays. Au nom de la loi du plus fort, bien entendu.
Que soixante ans après cette forfaiture Bush et ses pairs anglais et français s'obstinent de nier que, à cause d'eux, la Palestine est tombée sous les bottes d'un nazisme qui se signale chaque minute par des atrocités comparables à celles commises par les esclavagistes de l'Afrique du Sud, à celles de la Gestapo et à celles du colonialisme français…
Que soixante ans après cette forfaiture Bush et ses pairs anglais et français continuent à s'indigner parce que les enfants Palestiniens n'ont trouvé qu'un seul moyen de revendiquer l'indépendance et d'attirer l'attention de l'O.N.U sur leur calvaire : se faire exploser au milieu d'une foule de colons et assimilés sionistes…
Que penser ?
Ils jouent aux sourds, aux aveugles, aux idiots pour ne pas prendre leurs responsabilités à l'égard d'un peuple qu'ils avaient condamné en 1919 (pas en 1948) à l'errance, à la mort lente, à l'inexistence identitaire, à l'orphelinat. C'est la barbarie du système colonialiste nazi sioniste qui pousse le désespoir des opprimés à l'extrême de l'extrême: l'action kamikaze.
Cette évolution vers le pire est normale si nous reprenons toutes les étapes des négociations et des échecs.
Qu'ont obtenu les Palestiniens à Camp David malgré les concessions inimaginables faites par Arafat aux américains ?
Qu'ont obtenu les palestiniens à Oslo, à Madrid, à Charm Echeikh ?
Rien. des promesses jamais tenues…
Rien, le génocide de Sabra et Chatila voulu par Sharon et exécuté par ses harkis libanais sous l'œil vigilant de la soldatesque sioniste. L'opération fut planifiée et suivie par le cabinet de Sharon de telle sorte qu'il n'y aurait pas de survivant, jusqu'aux bébés qui sont en gestation dans les ventres de leurs mères.
Rien, les carnages de Jéricho et de Bethléem.
Rien, l'intensification des implantations coloniales…
Rien, le cloisonnement de Gaza et de la Cisjordanie…
Rien, les tueries d'El Quods…
Rien, l'assassinat des enfants …
Rien, les bombardements des quartiers résidentiels…
Rien, les démolitions des maisons…
Rien, l'isolement et l'empoisonnement de Arafat après des années d'humiliation en résidence surveillée dans son palais à moitié rasé. Situation sans précédent dans l'histoire de l'humanité… Arafat qui n'avait plus rien à donner aux sionistes parce qu'il avait été mis à genoux par les américains après les multiples trahisons des Européens et des dictateurs Arabes qui, eux mêmes, étaient des obligés des maîtres de Washington.
Non, ne croyez pas que nous ayons perdu de vue que le «grand» Elie Wiesel se comporte comme si le peuple palestinien et la Palestine n'étaient que des fictions inventées par Jacques Vergés, Mourad Bourboune, Noam Chomsky, Roger Garaudy, l'Abbé Pierre, ces hommes qui rejettent toutes les formes de racisme et d'injustice. Ces hommes que les lobbies sionistes .malgré leur puissance, n'ont pu dompter ni par la terreur ni par la corruption.
Nous avons tout juste pensé, dans un moment d'optimisme béat, qu'un lauréat du prix Nobel est susceptible d'un sursaut d'honneur surtout quand il doit sa situation à un discret travail de coulisses à la faveur d'une conjoncture politique donnée (des tortionnaires et des criminels de guerre ont obtenu cette distinction) .
Quand des enfants souffrent et meurent dans les mêmes conditions qu'a connues l'enfant Elie Wiesel sous les bottes d'une force barbare d'occupation, il n'est pas impossible que les douloureux souvenirs du passé (1939-1945) aient l'effet salvateur d'un électrochoc sur les amnésiques qui sont devenus des bourreaux ou complices de bourreaux ou panégyriste de bourreaux. Parfois il suffit d'une légère secousse.
Wiesel pourrait orienter le boucher de l'Irak qui ne sait plus ni ce qu'il veut ni ce qu'il fait dans le monde Arabe à cause de ses conseillers sionistes, comme Perle, qui le tournent en bourrique.
Quand Bush ordonne à Mahmoud Abbas d'organiser des élections honnêtes tout en commandant aux électeurs palestiniens de boycotter les candidats de Hamas, en brandissant la menace de les affamer si les résultats du vote ne seront pas conformes à ses désirs (la reconduction des corrompus), quel genre de démocratie applique t-il ?
Quand Bush interdit à Moubarak de trafiquer les résultats du scrutin puis l'autorise de faire comme il veut pour se maintenir au pouvoir, quel genre de démocratie défend t-il ?
En Palestine, à l'issue d'élections transparentes reconnues par tous les observateurs internationaux, les candidats de Hamas ont gagné. Aussitôt Bush bloque l'aumône que le trésor américain versait à l'Etat palestinien. En même temps il ordonne à ses harkis, les dictateurs arabes, de diaboliser le gouvernement démocratiquement élu qui s'oppose au bradage du pays… Bradage qui était imposé à Mahmoud Abbas.
Que veut-il nous dire ?
Où est le respect du libre choix des peuples d'élire leurs représentants ?
Libre choix qui est inviolable, voire sacré en Europe occidentale et en Amérique où la seule possibilité de frauder est d'acheter les voix avant le déroulement du vote.
Ne sont démocrates que les arabes cautionnés par les sionistes et les arabes qui broutent dans les mangeoires de l'oncle Sam.
La stratégie de Bush et de sa coalition Euro_australienne est archiconnue dans tous les pays du tiers monde : allumer des guerres, affamer, appauvrir.
La précarité provoquera de graves désordres sociaux économiques. Les désordres sociaux économiques engendreront la répression. Et la répression déstabilisera les gouvernements non désirés par les crimes maîtres de Washington qui usent de toutes les crapuleries et de tous les crimes imaginables (voir l'Irak) pour dominer le monde.
Nous ne nous étonnerons pas si Wiesel restera insensible à notre appel volontariste. C'est le contraire qui nous surprendra.
Des centaines de fois il a été prouvé qu'Elie Wiesel est aussi raciste que Sharon, Netannyahou, Hitler, Sarkozy, Rumsfeild, Bush aux yeux de qui les palestiniens resteront éternellement une fiction et les arabes des infrahumains contre toute morale et toute logique, il a été nobélisé. C’est là la grande force des lobbies sionistes.
Hocine Mahdi.Le 10 Mai 200
Tuesday, June 27, 2006
Monday, June 05, 2006
جريمة ضد الداكرة
جريمة ضد الداكرة
قالمة سطيف خراطة شواهد تبقي في اللاواعي الجماعي وواحدة من الصفحات الدامية للبربرية الإستعمارية
الأوروبية من القطب الشمالي إلى القطب الجنوبي
بمناسبة الإ حتفالات الرسمية إنتقلنا إلى عين المكان من أجل الثباحث في
في قانون دوستي بلازي"23فيفري2005"
كان الامر يتطلب
منا صلابة في الموقف لمساندة المؤرخين الفرنسين النزهاء الدين تجندوا من أجل إلغاء هدا القانون والدين فرضوا على شيراك في أن يلغي الفقرة 04لهدا النص
في المكان المسمي هيوليو بوليس "مدينة قالمة"
قابلنا مجموعة من المجلس البلدي كدلك مسسؤل المحلي للمجاهدين
السيد فنديس المتبقي الوحيد على قيد الحياة وهو من الشهود القلائل لمجزرة "كاف البومبة "
سنة 1945
هده المجزرة وا حدة من العمليات الكارثية التي قام بها ميليشات من المعمرين ومن الشرطة
في مدن عدة
مظاهرات سلمية أغرقت في الدم مسيحيون ويهود جلبوا من أوروبا ضد مسلمين جزائريين ليس هدا فحسب
العلم الجز ائري لرفرف فوق روؤس المتظا هرين ليصيح أخرون بالكلمة المقدسة :الإستقلال
وعد الحلفاء للسكان الأصليين ألتحقوا بالجيش الفرنسي وعندما ينهزم هتلر تحصلون عللى إستقلالكم
الأميريكون والأنجليز والفرنسيون كانوا في حاجة إلى من يدكرهم بوعودهم
المظاهرات السلمية في 8ماي 1945
بسطيف وقسنطينة قالمة كانت الا حتفالية بإنتصار الحلفاء على الفاشية والمطالبة بحق الشعوب في تقرير المصير
المعمرون لم يعجبهم هدا
السيد فنيدس محمد كان في العشرين من العمر لا أقل بقليل في هدا اليوم اللعين
كان في اعالي كاف البومبة مع رفيق له
من المكان الدي كان فيه كان يري الميليشات تفتح النار على 54من المقبوض عليهم
أربعة او خمسة اشهر من بعد –تعود هده الميليشات إلى موقع المجزرة فنيدس محمد كان حا ضرا هده المرة جمع كبير من سكان هيليو بوليس كان في المكان
المعمرون اخدوا الجثث وحملوها في الشا حنات لتاخد طريقها على محجرة الجير
وضع القتلة الحواجز حول الموقع حتي لا يزعجهم احدا في عملهم الشنيع هدا لم يسمح لعربي واحد "جزائري "بالمرور
كانت الشاحنات تجئ وتروح أخدة طريقها بين المحجرة واقري المجاورة تطايرت في الهواء رائحة مؤدية تلهب الحنا جر والابصار غنها رائحة اللحم البشري المشوي افران الجير تتحول الى افران يقدف فيها البشر على الطريقة الهتليرية
الوصول للحقيقة التا ريخية كان صعبا لان السلطات الرسمية و العسكرية والمدنية تركت جل هده العمليات
للميليشات –تشجع المجازر ضوعف بتغطية ادارية لا تقارير رسمية و لاجثث ادا قانونيا ليست هناك جريمة ليس هناك متهم
تجادبتنا قراءات متناقضة للحدث بين مؤرخ واخر في سنة 2005
ومما ظهر لنا من محاولة تقييم للجرائم الا ستعمارية في الجز ائر ومع انه لايملك دليلا نفي السيد "حربي "ان بكون احدهم حرق كدب ظاهر لمادا في ميدان التاريخ الاكا ديب لا تاتي مجانية ولا اعتبا طية
السيد فنيدس كانت له شهادات من خلال الراديو والتلفزيون والصحف خلال سنوات الثمانينات فلنستمع
له
-هل حرقت الجثث في الافران فقط
-يكدب من يرد على هدا السؤال الميليشات حا صرت المحجرة كنا بعيدين لم يكن با ستطا عة احيينا ان يري ما حدث
الروا ئح الكر يهة المؤ دية تؤكدان اناسي كثيرة التهمتها
النيران لا احد يطرح الا سئلة احياء ام اموات كانوا جز ائريين –و جزائرييون فقط-
-يتدخل احد المجا هدين
-الاخوة محزم كانوا ثلاث عند بو هم ثم صبوا عليهم البنزين وحرقوهم والبقية انت تعرفها كان منظر ا مرعبا
-هناك اسئلة تبقي بلا جواب والى الابد في تلك الشهور المجنونة من الثلاثي الثاني والثالث لسنة 1945
كم من الجز ائريين حرق وكم منهم القي في هده الا فران احياء كانوا ام اموات
-لا يستطيع احدا ان يثبث او ينفي شهادات القلة من الاحياء ولهدا فان المؤرخين او الباحثين في التاريخ ومنهم السيد فرجيس الدي نحييه على العمل الجليل الدي يقوم به ضد
البربرية الا ستعمارية عبر العالم كان هؤلاء يترددون في الا جابة عندما
نسالهم عن المصادر في هده المعلومة
او غيرها
بعد هده الدردشة نعود الى محاجر الجير كان في رفقتي شخصان
-اين هي الافران
-راينا ثمثالا على شكل مثلث يظهر انه اسس حديثا وبطريقة غير مدروسة وسريعة وهدا بمناسبة زيارة خمس وزراء بمعية جاك فارجيس .
محمد ولدسي قدور قورصوشاوشرمضان ووفد من اساتدة الجا معيين وممثل الجمعية الوطنية 8ماي1945
كنا في حالة من العجب والدهشة
-السيد فنيدس يحكي لنا مادا عن الافران دووظيفتها
-كان هناك طريق صك بالحديد وحمار يجر العربات الملائ بالا حجار الكبيرة –لا تستطيع تخيل ارتفاع وعرض الافران
-من قام بازاحة الافران
-لا احد يجيب
-الغضب انسانا اننا ضيوف شبه رسميين
-لكن هنا جريمة في حق دا كرتنا
نحن في موا جهة مسسؤؤل منظمة المجا هدين الدي ادعي انه لا يعرف شيئا لكننا
متاكدون انه ضلع في الجريمة انسحب هدا الا خير من المجلس نجزم انه يعرف كل ما يحدث
في هيولو بوليس
-السيد فنيدس يغرق في الصمت
-حدث في الثمانينات القرن الما ضي
لا داعي للعجب
كانت سنوات الخيانة واللامبالاة حتي النشيد الوطني قسما قطعت اجزاؤه الخا صة المقطعالدي يفضح فرنسا و جرائمها
-لقد ادركواالان انهم اعطوا هدية غالية للمعمر مسحوا البرهان والدليل لجريمة ضد الا نسانية
-تبا لكم ايها المسسؤلين
قرار المجا هدين بطمس كل رمز من اجل التحرر من الدكريات الاليمة
لكن حول هؤلاء يوجد جمعيات يعرف اعضاءها القيمة التار يخية لبعض المواقع والتي تشكل القرائن الرسمية للبا حثين والمؤرخين
مند عشرات السنين قامت السلطات الرسمية والمحلية بالانفاق وبالملايير على الزردات مع اتنهم ازاحوا البرهان و الدليل للبربرية الا ستعمارية في قالمة
-مادا يمكن ان نخسر في الا نفاق على هده الافران وعلى عربة او عربتان ويبقي الموقع مفتوح كمتحف للمجازر بلا شك سيكون اسير من النفقة على خمس وزراء في 24ساعة
بقلم حسين مهدي كاتب جزائري
ترجمة قادري محمد
قالمة سطيف خراطة شواهد تبقي في اللاواعي الجماعي وواحدة من الصفحات الدامية للبربرية الإستعمارية
الأوروبية من القطب الشمالي إلى القطب الجنوبي
بمناسبة الإ حتفالات الرسمية إنتقلنا إلى عين المكان من أجل الثباحث في
في قانون دوستي بلازي"23فيفري2005"
كان الامر يتطلب
منا صلابة في الموقف لمساندة المؤرخين الفرنسين النزهاء الدين تجندوا من أجل إلغاء هدا القانون والدين فرضوا على شيراك في أن يلغي الفقرة 04لهدا النص
في المكان المسمي هيوليو بوليس "مدينة قالمة"
قابلنا مجموعة من المجلس البلدي كدلك مسسؤل المحلي للمجاهدين
السيد فنديس المتبقي الوحيد على قيد الحياة وهو من الشهود القلائل لمجزرة "كاف البومبة "
سنة 1945
هده المجزرة وا حدة من العمليات الكارثية التي قام بها ميليشات من المعمرين ومن الشرطة
في مدن عدة
مظاهرات سلمية أغرقت في الدم مسيحيون ويهود جلبوا من أوروبا ضد مسلمين جزائريين ليس هدا فحسب
العلم الجز ائري لرفرف فوق روؤس المتظا هرين ليصيح أخرون بالكلمة المقدسة :الإستقلال
وعد الحلفاء للسكان الأصليين ألتحقوا بالجيش الفرنسي وعندما ينهزم هتلر تحصلون عللى إستقلالكم
الأميريكون والأنجليز والفرنسيون كانوا في حاجة إلى من يدكرهم بوعودهم
المظاهرات السلمية في 8ماي 1945
بسطيف وقسنطينة قالمة كانت الا حتفالية بإنتصار الحلفاء على الفاشية والمطالبة بحق الشعوب في تقرير المصير
المعمرون لم يعجبهم هدا
السيد فنيدس محمد كان في العشرين من العمر لا أقل بقليل في هدا اليوم اللعين
كان في اعالي كاف البومبة مع رفيق له
من المكان الدي كان فيه كان يري الميليشات تفتح النار على 54من المقبوض عليهم
أربعة او خمسة اشهر من بعد –تعود هده الميليشات إلى موقع المجزرة فنيدس محمد كان حا ضرا هده المرة جمع كبير من سكان هيليو بوليس كان في المكان
المعمرون اخدوا الجثث وحملوها في الشا حنات لتاخد طريقها على محجرة الجير
وضع القتلة الحواجز حول الموقع حتي لا يزعجهم احدا في عملهم الشنيع هدا لم يسمح لعربي واحد "جزائري "بالمرور
كانت الشاحنات تجئ وتروح أخدة طريقها بين المحجرة واقري المجاورة تطايرت في الهواء رائحة مؤدية تلهب الحنا جر والابصار غنها رائحة اللحم البشري المشوي افران الجير تتحول الى افران يقدف فيها البشر على الطريقة الهتليرية
الوصول للحقيقة التا ريخية كان صعبا لان السلطات الرسمية و العسكرية والمدنية تركت جل هده العمليات
للميليشات –تشجع المجازر ضوعف بتغطية ادارية لا تقارير رسمية و لاجثث ادا قانونيا ليست هناك جريمة ليس هناك متهم
تجادبتنا قراءات متناقضة للحدث بين مؤرخ واخر في سنة 2005
ومما ظهر لنا من محاولة تقييم للجرائم الا ستعمارية في الجز ائر ومع انه لايملك دليلا نفي السيد "حربي "ان بكون احدهم حرق كدب ظاهر لمادا في ميدان التاريخ الاكا ديب لا تاتي مجانية ولا اعتبا طية
السيد فنيدس كانت له شهادات من خلال الراديو والتلفزيون والصحف خلال سنوات الثمانينات فلنستمع
له
-هل حرقت الجثث في الافران فقط
-يكدب من يرد على هدا السؤال الميليشات حا صرت المحجرة كنا بعيدين لم يكن با ستطا عة احيينا ان يري ما حدث
الروا ئح الكر يهة المؤ دية تؤكدان اناسي كثيرة التهمتها
النيران لا احد يطرح الا سئلة احياء ام اموات كانوا جز ائريين –و جزائرييون فقط-
-يتدخل احد المجا هدين
-الاخوة محزم كانوا ثلاث عند بو هم ثم صبوا عليهم البنزين وحرقوهم والبقية انت تعرفها كان منظر ا مرعبا
-هناك اسئلة تبقي بلا جواب والى الابد في تلك الشهور المجنونة من الثلاثي الثاني والثالث لسنة 1945
كم من الجز ائريين حرق وكم منهم القي في هده الا فران احياء كانوا ام اموات
-لا يستطيع احدا ان يثبث او ينفي شهادات القلة من الاحياء ولهدا فان المؤرخين او الباحثين في التاريخ ومنهم السيد فرجيس الدي نحييه على العمل الجليل الدي يقوم به ضد
البربرية الا ستعمارية عبر العالم كان هؤلاء يترددون في الا جابة عندما
نسالهم عن المصادر في هده المعلومة
او غيرها
بعد هده الدردشة نعود الى محاجر الجير كان في رفقتي شخصان
-اين هي الافران
-راينا ثمثالا على شكل مثلث يظهر انه اسس حديثا وبطريقة غير مدروسة وسريعة وهدا بمناسبة زيارة خمس وزراء بمعية جاك فارجيس .
محمد ولدسي قدور قورصوشاوشرمضان ووفد من اساتدة الجا معيين وممثل الجمعية الوطنية 8ماي1945
كنا في حالة من العجب والدهشة
-السيد فنيدس يحكي لنا مادا عن الافران دووظيفتها
-كان هناك طريق صك بالحديد وحمار يجر العربات الملائ بالا حجار الكبيرة –لا تستطيع تخيل ارتفاع وعرض الافران
-من قام بازاحة الافران
-لا احد يجيب
-الغضب انسانا اننا ضيوف شبه رسميين
-لكن هنا جريمة في حق دا كرتنا
نحن في موا جهة مسسؤؤل منظمة المجا هدين الدي ادعي انه لا يعرف شيئا لكننا
متاكدون انه ضلع في الجريمة انسحب هدا الا خير من المجلس نجزم انه يعرف كل ما يحدث
في هيولو بوليس
-السيد فنيدس يغرق في الصمت
-حدث في الثمانينات القرن الما ضي
لا داعي للعجب
كانت سنوات الخيانة واللامبالاة حتي النشيد الوطني قسما قطعت اجزاؤه الخا صة المقطعالدي يفضح فرنسا و جرائمها
-لقد ادركواالان انهم اعطوا هدية غالية للمعمر مسحوا البرهان والدليل لجريمة ضد الا نسانية
-تبا لكم ايها المسسؤلين
قرار المجا هدين بطمس كل رمز من اجل التحرر من الدكريات الاليمة
لكن حول هؤلاء يوجد جمعيات يعرف اعضاءها القيمة التار يخية لبعض المواقع والتي تشكل القرائن الرسمية للبا حثين والمؤرخين
مند عشرات السنين قامت السلطات الرسمية والمحلية بالانفاق وبالملايير على الزردات مع اتنهم ازاحوا البرهان و الدليل للبربرية الا ستعمارية في قالمة
-مادا يمكن ان نخسر في الا نفاق على هده الافران وعلى عربة او عربتان ويبقي الموقع مفتوح كمتحف للمجازر بلا شك سيكون اسير من النفقة على خمس وزراء في 24ساعة
بقلم حسين مهدي كاتب جزائري
ترجمة قادري محمد
article publi& sur l'hebdo "les débats du 24-30mai2006
Crime contre notre mémoire
«Guelma, avec Sétif et Kherrata, resteront dans l’inconscient collectif l'une des pages les plus sanglantes de l’indicible barbarie coloniale. Nous nous y sommes rendus, en marge des festivités officielles, pour les besoins d’une chronique. La loi négationniste de Douste-Blazy du 23 février 2005 exige de nous une vigoureuse réaction en signe de soutien aux historiens et humanistes français qui se sont mobilisés en vue d’obtenir l’abrogation de l’ensemble des articles après avoir imposé à Chirac l’annulation de l’article quatre de cette loi impensable.» De Constantine, Hocine Mahdi, notre nouvel ancien collaborateur, jette un regard cru sur les massacres du 8 mai 1945 à la lumière (noire) de la loi du 23 février 2005.
Lire
Semaine du 24 au 30 Mai 2006
Crime contre notre mémoire
Questions à Jacques Vergès
Mémoire
Accueil
Crime contre notre mémoire
Guelma, avec Sétif et Kherrata, resteront dans l’inconscient collectif un épisode des plus sanglants de l’indicible barbarie coloniale européenne.
Nous nous y sommes rendus, en marge des festivités officielles, pour les besoins d’une chronique. La loi négationniste de Douste-Blazy du 23 février 2005 exige de nous une vigoureuse réaction en soutien aux historiens et aux humanistes français qui se sont mobilisés en vue d’obtenir l’abrogation de ce texte, après avoir imposé au président Chirac l’annulation de l’article quatre de cette loi impensable.
A Héliopolis, nous avons rencontré quelques membres du conseil municipal, le responsable local des moudjahidine et l’inévitable (pas dans le sens péjoratif) M. Fnides, seul survivant des rares témoins du massacre de Kef Bomba en 1945.
C’était l’une des sombres illustrations des ratonnades menées dans plusieurs villes d’Algérie par des milices formées de colons, de fonctionnaires, de policiers en civil. Des manifestations pacifiques noyées dans le sang. Chrétiens et juifs importés d’Europe contre musulmans d’Algérie ? Pas seulement !
Le drapeau algérien avait flotté au dessus des têtes des manifestants dont certains avaient prononcé le mot sacrilège, «indépendance».
Un simple rappel aux alliés d’une promesse faite aux autochtones : «Engagez-vous dans l’armée française. Dès que Hitler sera vaincu, vous aurez votre indépendance…»
Les Américains, les Anglais et les Français avaient besoin qu'on leur rappelât que la parole donnée engage l’honneur. Les manifestations pacifiques du 8 Mai 1945 à Sétif, Constantine, Guelma étaient à la fois la célébration de la victoire des alliés sur le fascisme et la revendication d’un droit reconnu à tous les peuples par la société des nations : l’autodétermination.
Les colons n’avaient pas apprécié.
Fnides Mohamed avait un peu moins de vingt ans. En ce jour maudit, il se trouvait sur les auteurs de Kef Bomba avec un compagnon. En contrebas de son poste d’observation, les miliciens alignèrent cinquante-quatre captifs et ouvrirent le feu.
Quand, quatre ou cinq mois plus tard, les miliciens revinrent sur le lieu du massacre, Fnides Mohamed était présent. Cette fois, de nombreux habitants d’Héliopolis étaient sur place. Les colons déterrèrent les cadavres et les chargèrent sur un camion. Direction la carrière de chaux. Les assassins installèrent des barrages autour du site. Sûrement pour ne pas être dérangés dans leur sale besogne. Aucun Arabe ne fut autorisé à passer. Il y eut un incessant va-et-vient de camions entre la carrière et les villages des environs puis une forte odeur de chair brûlée, odeur pestilentielle qui brûle la gorge et les yeux. Les fours à chaux étaient devenus des fours crématoires à l’hitlérienne.
La quête de la vérité historique est difficile quand les services officiels, autorités militaires et civiles, abandonnent le champ des opérations aux miliciens. L’encouragement des carnages est doublé d’une carence administrative. Pas de rapport officiel, pas de cadavre… donc juridiquement pas de crime, pas de coupable. Ainsi, nous nous sommes trouvés ballottés entre des versions contradictoires d’un historien à l’autre. Pour nous, cela avait commencé en 2005, avec ce qui nous semblait être une tentative de relativiser les crimes du colonialisme en Algérie. Bien qu’il ne dispose d’aucune preuve, M. Harbi affirme qu'aucun être vivant ne fut grillé. Mensonge flagrant. Pourquoi ? Quand un historien ment de la sorte avec l’assurance d’un chercheur rigoureux qui a exploré toutes les pistes qui mènent à la vérité, il pose plus de questions qu'il n'en solutionne. Car dans le domaine de l'histoire, les mensonges et les manipulations ne sont pas fortuits. Ni gratuits d'ailleurs.
Toutes les enquêtes commencent par l’audition du témoin principal. M. Fnides est bien connu : radio, télévision et journaux avaient diffusé son témoignage dans les années quatre-vingt. Nous nous devions de l’écouter.
A-t-on brûlé des cadavres seulement dans les fours ? M. Fnides : «Il ment celui qui répondra à cette question. Les miliciens avaient encerclé la carrière. Nous étions très loin. Pas un seul Arabe n’a pu voir ce qui se passait. Les mauvaises odeurs nous disaient que des être humains étaient dévorés par le feu. Personne ne se posait des questions. Vivants ou morts, c’étaient des Algériens et seulement des Algériens.»
Un autre moujahid intervient : «Des brûlés vifs, nous en connaissons trois frères. Les Maazem. Ils furent torturés, ligotés en fagot, arrosés d’essence. Le reste, vous le devinez sans mal. Un spectacle effroyable.»
«Il y a des questions qui resteront éternellement sans réponse. En ces mois de folie meurtrière du deuxième et du troisième trimestres de 1945, Combien d’Algériens ont été grillés de la sorte ? Combien ont été jetés morts et vivants dans les fours ? Longtemps après leur forfait et pendant leurs grosses beuveries du samedi soir des colons, des policiers, des fonctionnaires avaient eu un bon sujet de conversation : le «rôti de bougnoule ». Bavardages obscènes qui n’amusent et ne procurent de l'orgasme qu'aux fascistes. De la haine, de la haine et de la haine…»
Cependant, pas un seul document exploitable qui confirme ou infirme les témoignages des rares survivants. C’est pour cela que des écrivains, des chroniqueurs, des historiens aussi rigoureux que Jacques Vergès, dont nous saluons le formidable travail contre la barbarie du colonialisme à travers le monde, sont embarrassés quand nous les interrogeons sur les sources de telle ou telle information qu’ils nous communiquent.
Après cette discussion, nous retournons à la carrière de chaux. Deux hommes nous accompagnent.
Où sont les fours ? On nous montre une plateforme rectangulaire revêtue de ciment et d’une stèle d’une indicible laideur peinturlurée à la va-vite à l’occasion de la visite de cinq ministres, accompagnés de Jacques Vergès, Nicole Dreyfus, Jean=Louis Planche, Mohamed Ould Si Kaddour El Corso, Zoubir Chaouch Ramdane et d’une délégation d’historiens et de professeurs d’université, ainsi que de représentants de l’association nationale du 8-Mai-1945.
Nous sommes sidérés.
M. Fnides nous décrit ce que furent les fours et leur fonctionnement : «Par là, il y avait des rails. Un âne tirait les wagons remplis de pierres jusqu’au sommet de la stèle…»
Impossible d’imaginer la hauteur et la largeur des fours.
«Qui a rasé les fours ?»
Personne ne répond. La colère nous fait oublier que nous sommes des invités officieux.
«Mais c’est un crime contre notre mémoire. C’est un crime contre notre histoire.»
M. Fnides répond : «C’est la mairie.»
Quand ce crime contre notre mémoire a-t-il été commis ?
Nous sommes en face du responsable des moudjahidine, qui prétend ne rien savoir. Quant à nous, nous croyons qu’il a participé au crime. Il se retire d’ailleurs. Nous pensons qu’il était au courant de tout ce qui se faisait à Héliopolis.
M. Fnides brise encore le silence : «Cela doit être dans les années 1980.»
Pas étonnant du tout. C’était la décennie de tous les reniements, de toutes les trahisons. Même l’hymne Kassaman fut amputé de ses vers qui incriminent nommément la France et dénoncent ses crimes abjects.
Viennent-ils seulement de se rendre compte qu'en rasant les fours, ils avaient offert un cadeau inespéré au colonialisme ? Effacer une preuve aussi criante, aussi accablante d’un crime contre l’humanité…
Bêtise d’élus incompétents ? Décision de moudjahidine incultes qui rasent les symboles de la terreur pour se libérer de douloureux souvenirs ?
Mais autour de ces gens, il y a des associations dont les membres connaissent la valeur historique de certains sites qui constituent des pièces à conviction pour les chercheurs et pour les magistrats du TPI autant que pour les historiens.
Pendant des décennies, les autorités nationales et locales ont dépensé des milliards en zerdas pour la célébration du 8 mai 1945. Pourtant, elles ont escamoté la preuve la plus solide qu’elles détenaient contre la barbarie coloniale à Guelma.
Qu’aurait coûté la reconstitution des fours, de la dizaine de mètres de rails, de la remise en état d’un ou de deux wagons et de l’aménagement du site en un musée des massacres ? Sans doute moins cher qu’un séjour de 24 heures d’une délégation de cinq ministres. Sans doute aussi moins cher que la hideuse stèle qui ressemble à des centaines d’autres semées à travers tout le pays. Alors que Héliopolis est à classer avec Auschwitz et Oradour-sur-Glane dans la symbolique de l’holocauste.
L’oubli commence au moment où un peuple commet l’irréparable action de déchirer une page de son histoire. Et les fours à chaux, si modestes soient-ils en volume, sont une page de notre histoire.
Je doute fort que ne me démentiront pas sur ce point Mohamed Ould Si Kaddour El-Corso, Jacques Vergès, Nicole Dreyfus, Jean Louis Planche, le ministre des Moudjahidine, le recteur de l’université de Guelma et Khalida Messaoudi Toumi.
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2ème articticle
Malheureusement, un historien algérien vivant en France s’est aligné sur les positions de B. H. Levy, de Elie Wiésel, des colons, de L’OAS, du sionisme et des négationnistes. Ancien révolutionnaire de gauche, il relativise les crimes abjects du colonialisme en Afrique, en Asie, en Amérique latine, en Australie, à seule fin de ne pas déposséder l’Etat sioniste d’une exclusivité sur les termes génocide, holocauste, crime contre l’humanité qui sont devenus un fonds de commerce très juteux.
Un exemple : les fours à chaux d’Héliopolis et de Villars.
L’historien en question a affirmé plus d’une fois, en conférence et à travers la presse, que seuls des cadavres ont été incinérés dans les fours à chaux en vue de fausser les conclusions d’une commission d’enquête qui fut dépêchée de Paris. Par contre, vous, vous avez souvent soutenu que des vivants y furent carbonisés (corrigez moi si je me trompe).
Où est la vérité ? Quelles sont vos sources ?
En 1987, le dossier de l’hebdomadaire Algérie Actualité «Que veulent les juifs ?» avait scandalisé les médias euro-américains parce que la majorité des moyens de communication en France avaient très habilement brodé dans la manipulation et la désinformation. Les journalistes algériens ont été accusés d’antisémitisme et d’avoir composé leur prose sous votre orientation. C’était faux. Par un heureux concours de circonstances, j’avais participé à ce dossier. Sans avoir eu la chance et l’honneur ni de vous rencontrer ni d’assister à l’une de vos nombreuses conférences tenues en Algérie. Et je le regrette infiniment.
En toute franchise, j’aurais été très fier si j’avais écrit mon article sous votre dictée.
Jean Daniel, directeur de L’Observateur, s’était singularisé de ses confrères en demandant aux hautes autorités de notre pays de nous punir. Mais il y eut pire que lui.
Pour se désolidariser hypocritement des auteurs du dossier qui avait dérangé les lobbies sionistes et leurs serviteurs très actifs en Europe et en Amérique, deux personnalités algériennes "historiques» avaient adressé une lettre à J. Daniel… Lettre que celui-ci s’était empressé, toute affaire cessante, d’exhiber avec des larmes de joie plein les yeux, parce que dans ses rêves les plus fous il n’aurait jamais imaginé que l’historien Mohamed Harbi et le zaïm Hocine Ait Ahmed lui enverraient un texte qui traduisait si magnifiquement les sentiments qu’il espérait et appelait de ses vœux depuis si longtemps (c’est J. Daniel qui s’exprime).
Au nom des droits de l’homme (façon BHL et Elie Wiésel) et de la légitimité révolutionnaire à l’algérienne, vous voilà accusé de chercher à associer les crimes contre l’humanité commis par le boucher de Lyon aux bavures du colonialisme français à travers le monde. Vous voilà accusé de manipulation morale, de manipulation de la vérité historique,
de manipulation juridique, parce que les sionistes ont décrété que seuls les juifs ont été victimes de génocide.
Où se situent ces prétendues manipulations par rapport à vos actes et à vos écrits militants ?
Nous connaissons votre admirable stratégie de vous servir des tribunaux et des causes perdues d’avance pour revendiquer les droits de tous les peuples opprimés à un traitement équitable devant le tribunal international. Sur quelles bases morales et juridiques et selon quels critères philosophiques ou bien humanistes nos deux «historiques» sus cités considèrent que ce qu’ont fait pendant des siècles les puissances coloniales européennes dans le Tiers Monde est moins grave que ce qu’à fait Hitler pendant cinq ans en Europe ?
Pourquoi ne pas répertorier tous les génocides et ne pas œuvrer à la réalisation du Tribunal de l’histoire qui mettrait les magistrats du Tribunal international face à leurs responsabilités afin que les générations futures ne connaissent plus de Sabra, Chattila, Kherrata, El-Amrya, Oradour-sur-Glane, Jéricho, Bethléem, Auschwitz, Héliopolis ?
Pourquoi le million d’enfants irakiens morts des conséquences du boycott US (mis en œuvre par l’ONU) est-il considéré comme un «dégât collatéral» d’une mission civilisatrice alors qu’il s’agit d’un crime de nature nazie ?
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«Guelma, avec Sétif et Kherrata, resteront dans l’inconscient collectif l'une des pages les plus sanglantes de l’indicible barbarie coloniale. Nous nous y sommes rendus, en marge des festivités officielles, pour les besoins d’une chronique. La loi négationniste de Douste-Blazy du 23 février 2005 exige de nous une vigoureuse réaction en signe de soutien aux historiens et humanistes français qui se sont mobilisés en vue d’obtenir l’abrogation de l’ensemble des articles après avoir imposé à Chirac l’annulation de l’article quatre de cette loi impensable.» De Constantine, Hocine Mahdi, notre nouvel ancien collaborateur, jette un regard cru sur les massacres du 8 mai 1945 à la lumière (noire) de la loi du 23 février 2005.
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Semaine du 24 au 30 Mai 2006
Crime contre notre mémoire
Questions à Jacques Vergès
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Crime contre notre mémoire
Guelma, avec Sétif et Kherrata, resteront dans l’inconscient collectif un épisode des plus sanglants de l’indicible barbarie coloniale européenne.
Nous nous y sommes rendus, en marge des festivités officielles, pour les besoins d’une chronique. La loi négationniste de Douste-Blazy du 23 février 2005 exige de nous une vigoureuse réaction en soutien aux historiens et aux humanistes français qui se sont mobilisés en vue d’obtenir l’abrogation de ce texte, après avoir imposé au président Chirac l’annulation de l’article quatre de cette loi impensable.
A Héliopolis, nous avons rencontré quelques membres du conseil municipal, le responsable local des moudjahidine et l’inévitable (pas dans le sens péjoratif) M. Fnides, seul survivant des rares témoins du massacre de Kef Bomba en 1945.
C’était l’une des sombres illustrations des ratonnades menées dans plusieurs villes d’Algérie par des milices formées de colons, de fonctionnaires, de policiers en civil. Des manifestations pacifiques noyées dans le sang. Chrétiens et juifs importés d’Europe contre musulmans d’Algérie ? Pas seulement !
Le drapeau algérien avait flotté au dessus des têtes des manifestants dont certains avaient prononcé le mot sacrilège, «indépendance».
Un simple rappel aux alliés d’une promesse faite aux autochtones : «Engagez-vous dans l’armée française. Dès que Hitler sera vaincu, vous aurez votre indépendance…»
Les Américains, les Anglais et les Français avaient besoin qu'on leur rappelât que la parole donnée engage l’honneur. Les manifestations pacifiques du 8 Mai 1945 à Sétif, Constantine, Guelma étaient à la fois la célébration de la victoire des alliés sur le fascisme et la revendication d’un droit reconnu à tous les peuples par la société des nations : l’autodétermination.
Les colons n’avaient pas apprécié.
Fnides Mohamed avait un peu moins de vingt ans. En ce jour maudit, il se trouvait sur les auteurs de Kef Bomba avec un compagnon. En contrebas de son poste d’observation, les miliciens alignèrent cinquante-quatre captifs et ouvrirent le feu.
Quand, quatre ou cinq mois plus tard, les miliciens revinrent sur le lieu du massacre, Fnides Mohamed était présent. Cette fois, de nombreux habitants d’Héliopolis étaient sur place. Les colons déterrèrent les cadavres et les chargèrent sur un camion. Direction la carrière de chaux. Les assassins installèrent des barrages autour du site. Sûrement pour ne pas être dérangés dans leur sale besogne. Aucun Arabe ne fut autorisé à passer. Il y eut un incessant va-et-vient de camions entre la carrière et les villages des environs puis une forte odeur de chair brûlée, odeur pestilentielle qui brûle la gorge et les yeux. Les fours à chaux étaient devenus des fours crématoires à l’hitlérienne.
La quête de la vérité historique est difficile quand les services officiels, autorités militaires et civiles, abandonnent le champ des opérations aux miliciens. L’encouragement des carnages est doublé d’une carence administrative. Pas de rapport officiel, pas de cadavre… donc juridiquement pas de crime, pas de coupable. Ainsi, nous nous sommes trouvés ballottés entre des versions contradictoires d’un historien à l’autre. Pour nous, cela avait commencé en 2005, avec ce qui nous semblait être une tentative de relativiser les crimes du colonialisme en Algérie. Bien qu’il ne dispose d’aucune preuve, M. Harbi affirme qu'aucun être vivant ne fut grillé. Mensonge flagrant. Pourquoi ? Quand un historien ment de la sorte avec l’assurance d’un chercheur rigoureux qui a exploré toutes les pistes qui mènent à la vérité, il pose plus de questions qu'il n'en solutionne. Car dans le domaine de l'histoire, les mensonges et les manipulations ne sont pas fortuits. Ni gratuits d'ailleurs.
Toutes les enquêtes commencent par l’audition du témoin principal. M. Fnides est bien connu : radio, télévision et journaux avaient diffusé son témoignage dans les années quatre-vingt. Nous nous devions de l’écouter.
A-t-on brûlé des cadavres seulement dans les fours ? M. Fnides : «Il ment celui qui répondra à cette question. Les miliciens avaient encerclé la carrière. Nous étions très loin. Pas un seul Arabe n’a pu voir ce qui se passait. Les mauvaises odeurs nous disaient que des être humains étaient dévorés par le feu. Personne ne se posait des questions. Vivants ou morts, c’étaient des Algériens et seulement des Algériens.»
Un autre moujahid intervient : «Des brûlés vifs, nous en connaissons trois frères. Les Maazem. Ils furent torturés, ligotés en fagot, arrosés d’essence. Le reste, vous le devinez sans mal. Un spectacle effroyable.»
«Il y a des questions qui resteront éternellement sans réponse. En ces mois de folie meurtrière du deuxième et du troisième trimestres de 1945, Combien d’Algériens ont été grillés de la sorte ? Combien ont été jetés morts et vivants dans les fours ? Longtemps après leur forfait et pendant leurs grosses beuveries du samedi soir des colons, des policiers, des fonctionnaires avaient eu un bon sujet de conversation : le «rôti de bougnoule ». Bavardages obscènes qui n’amusent et ne procurent de l'orgasme qu'aux fascistes. De la haine, de la haine et de la haine…»
Cependant, pas un seul document exploitable qui confirme ou infirme les témoignages des rares survivants. C’est pour cela que des écrivains, des chroniqueurs, des historiens aussi rigoureux que Jacques Vergès, dont nous saluons le formidable travail contre la barbarie du colonialisme à travers le monde, sont embarrassés quand nous les interrogeons sur les sources de telle ou telle information qu’ils nous communiquent.
Après cette discussion, nous retournons à la carrière de chaux. Deux hommes nous accompagnent.
Où sont les fours ? On nous montre une plateforme rectangulaire revêtue de ciment et d’une stèle d’une indicible laideur peinturlurée à la va-vite à l’occasion de la visite de cinq ministres, accompagnés de Jacques Vergès, Nicole Dreyfus, Jean=Louis Planche, Mohamed Ould Si Kaddour El Corso, Zoubir Chaouch Ramdane et d’une délégation d’historiens et de professeurs d’université, ainsi que de représentants de l’association nationale du 8-Mai-1945.
Nous sommes sidérés.
M. Fnides nous décrit ce que furent les fours et leur fonctionnement : «Par là, il y avait des rails. Un âne tirait les wagons remplis de pierres jusqu’au sommet de la stèle…»
Impossible d’imaginer la hauteur et la largeur des fours.
«Qui a rasé les fours ?»
Personne ne répond. La colère nous fait oublier que nous sommes des invités officieux.
«Mais c’est un crime contre notre mémoire. C’est un crime contre notre histoire.»
M. Fnides répond : «C’est la mairie.»
Quand ce crime contre notre mémoire a-t-il été commis ?
Nous sommes en face du responsable des moudjahidine, qui prétend ne rien savoir. Quant à nous, nous croyons qu’il a participé au crime. Il se retire d’ailleurs. Nous pensons qu’il était au courant de tout ce qui se faisait à Héliopolis.
M. Fnides brise encore le silence : «Cela doit être dans les années 1980.»
Pas étonnant du tout. C’était la décennie de tous les reniements, de toutes les trahisons. Même l’hymne Kassaman fut amputé de ses vers qui incriminent nommément la France et dénoncent ses crimes abjects.
Viennent-ils seulement de se rendre compte qu'en rasant les fours, ils avaient offert un cadeau inespéré au colonialisme ? Effacer une preuve aussi criante, aussi accablante d’un crime contre l’humanité…
Bêtise d’élus incompétents ? Décision de moudjahidine incultes qui rasent les symboles de la terreur pour se libérer de douloureux souvenirs ?
Mais autour de ces gens, il y a des associations dont les membres connaissent la valeur historique de certains sites qui constituent des pièces à conviction pour les chercheurs et pour les magistrats du TPI autant que pour les historiens.
Pendant des décennies, les autorités nationales et locales ont dépensé des milliards en zerdas pour la célébration du 8 mai 1945. Pourtant, elles ont escamoté la preuve la plus solide qu’elles détenaient contre la barbarie coloniale à Guelma.
Qu’aurait coûté la reconstitution des fours, de la dizaine de mètres de rails, de la remise en état d’un ou de deux wagons et de l’aménagement du site en un musée des massacres ? Sans doute moins cher qu’un séjour de 24 heures d’une délégation de cinq ministres. Sans doute aussi moins cher que la hideuse stèle qui ressemble à des centaines d’autres semées à travers tout le pays. Alors que Héliopolis est à classer avec Auschwitz et Oradour-sur-Glane dans la symbolique de l’holocauste.
L’oubli commence au moment où un peuple commet l’irréparable action de déchirer une page de son histoire. Et les fours à chaux, si modestes soient-ils en volume, sont une page de notre histoire.
Je doute fort que ne me démentiront pas sur ce point Mohamed Ould Si Kaddour El-Corso, Jacques Vergès, Nicole Dreyfus, Jean Louis Planche, le ministre des Moudjahidine, le recteur de l’université de Guelma et Khalida Messaoudi Toumi.
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Hocine Mahdi
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2ème articticle
Questions à Jacques Vergès
J’ai attendu quarante ans ce jour où je rencontrerai l’homme qui affronte, les mains nues, la mort pour clamer haut et fort que tous les peuples qui furent colonisés et le sont encore ont subi et continuent de subir, sous le regard complice des Nations unies, des exactions contenant tous les éléments du code pénal international qui déterminent le génocide, l’holocauste, les crimes contre l’humanité et les massacres crapuleux qui ont permis aux magistrats de Nuremberg de condamner les nazis. Inexplicablement, les magistrats de la Haye, contre toute logique, ont disqualifié tous ces carnages en de simples actions de maintien de l’ordre sous la pression de Washington, Londres et Paris.Malheureusement, un historien algérien vivant en France s’est aligné sur les positions de B. H. Levy, de Elie Wiésel, des colons, de L’OAS, du sionisme et des négationnistes. Ancien révolutionnaire de gauche, il relativise les crimes abjects du colonialisme en Afrique, en Asie, en Amérique latine, en Australie, à seule fin de ne pas déposséder l’Etat sioniste d’une exclusivité sur les termes génocide, holocauste, crime contre l’humanité qui sont devenus un fonds de commerce très juteux.
Un exemple : les fours à chaux d’Héliopolis et de Villars.
L’historien en question a affirmé plus d’une fois, en conférence et à travers la presse, que seuls des cadavres ont été incinérés dans les fours à chaux en vue de fausser les conclusions d’une commission d’enquête qui fut dépêchée de Paris. Par contre, vous, vous avez souvent soutenu que des vivants y furent carbonisés (corrigez moi si je me trompe).
Où est la vérité ? Quelles sont vos sources ?
En 1987, le dossier de l’hebdomadaire Algérie Actualité «Que veulent les juifs ?» avait scandalisé les médias euro-américains parce que la majorité des moyens de communication en France avaient très habilement brodé dans la manipulation et la désinformation. Les journalistes algériens ont été accusés d’antisémitisme et d’avoir composé leur prose sous votre orientation. C’était faux. Par un heureux concours de circonstances, j’avais participé à ce dossier. Sans avoir eu la chance et l’honneur ni de vous rencontrer ni d’assister à l’une de vos nombreuses conférences tenues en Algérie. Et je le regrette infiniment.
En toute franchise, j’aurais été très fier si j’avais écrit mon article sous votre dictée.
Jean Daniel, directeur de L’Observateur, s’était singularisé de ses confrères en demandant aux hautes autorités de notre pays de nous punir. Mais il y eut pire que lui.
Pour se désolidariser hypocritement des auteurs du dossier qui avait dérangé les lobbies sionistes et leurs serviteurs très actifs en Europe et en Amérique, deux personnalités algériennes "historiques» avaient adressé une lettre à J. Daniel… Lettre que celui-ci s’était empressé, toute affaire cessante, d’exhiber avec des larmes de joie plein les yeux, parce que dans ses rêves les plus fous il n’aurait jamais imaginé que l’historien Mohamed Harbi et le zaïm Hocine Ait Ahmed lui enverraient un texte qui traduisait si magnifiquement les sentiments qu’il espérait et appelait de ses vœux depuis si longtemps (c’est J. Daniel qui s’exprime).
Au nom des droits de l’homme (façon BHL et Elie Wiésel) et de la légitimité révolutionnaire à l’algérienne, vous voilà accusé de chercher à associer les crimes contre l’humanité commis par le boucher de Lyon aux bavures du colonialisme français à travers le monde. Vous voilà accusé de manipulation morale, de manipulation de la vérité historique,
de manipulation juridique, parce que les sionistes ont décrété que seuls les juifs ont été victimes de génocide.
Où se situent ces prétendues manipulations par rapport à vos actes et à vos écrits militants ?
Nous connaissons votre admirable stratégie de vous servir des tribunaux et des causes perdues d’avance pour revendiquer les droits de tous les peuples opprimés à un traitement équitable devant le tribunal international. Sur quelles bases morales et juridiques et selon quels critères philosophiques ou bien humanistes nos deux «historiques» sus cités considèrent que ce qu’ont fait pendant des siècles les puissances coloniales européennes dans le Tiers Monde est moins grave que ce qu’à fait Hitler pendant cinq ans en Europe ?
Pourquoi ne pas répertorier tous les génocides et ne pas œuvrer à la réalisation du Tribunal de l’histoire qui mettrait les magistrats du Tribunal international face à leurs responsabilités afin que les générations futures ne connaissent plus de Sabra, Chattila, Kherrata, El-Amrya, Oradour-sur-Glane, Jéricho, Bethléem, Auschwitz, Héliopolis ?
Pourquoi le million d’enfants irakiens morts des conséquences du boycott US (mis en œuvre par l’ONU) est-il considéré comme un «dégât collatéral» d’une mission civilisatrice alors qu’il s’agit d’un crime de nature nazie ?
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