Nous ne sommes pas en décembre 1912.
Nous sommes bien en Décembre 2012.
Un bébé de sexe féminin âgé de deux mois
Est hôpitalisé en service de pédiatrie.
Il présente une malformation rare du coeur.
D'emblée un médecin du service annonce à la maman
Que le cas ne peut être traité qu'à l'étranger
Car nécessitant une intervention chirurgicale très délicate.
En principe une fois ce constat établi
C'est l'hôpital qui se charge d'évacuer le malade
Là où la qualification des chirurgiens et l'équipement
Permettent des soins adéquats.
Le malheur de ce bébé vient du métier de son père :
Chauffeur de taxi.
Quand à la mère c'est une femme au foyer.
Pourquoi la direction de l'hôpital se casserait t-elle la tête ?
Un chauffeur de taxi n'ayant que des remerciements à offrir.
Le bébé séjournera 25 jours branché à des tubes d'oxygène
Avant de mourir.
Nous avons vu des centaines de fois
Mais nous n'avons jamais compris pourquoi
Les médecins du service public ne s'occupent sérieusement
Que des malades riches et pistonnés.
Dernièrement nous avons appris qu'un bon nombre d'entre-eux
Ne voit dans le serment d'Hypocrate qu'une simple formalité.
N'ayant pas choisi la médecine par vocation
Mais pour le titre et le confort matériel que procure ce métier.
Triste époque où les médecins regardent les malades crever
Dans d'horribles souffrances...
Sans rien tenter pour les sauver.
Triste époque où des médecins payés par l'Etat
Négligent des malades hospitalisés
Pour les contraindre de s'adresser à des cliniques privées.
Une affaire semblable est examinée par des juges.
Mais des centaines de malades ne croient pas en la Justice.
Nous sommes bien en 2012 mais dans nos hôpitaux
De nombreux malades meurent de pénurie...
De conscience professionnelle chez des médecins
De médicaments
De réactifs
Du matériel médical
D'humanité chez le personnel paramédical.
Que fait l'ordre des médecins contre ces fléaux ?
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Hocine Mahdi
------ Le 31 décembre 2012
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