Kouchner reprend du service
Belle gueule, stature d’athlète olympien, gouaille sudiste, langage mielleux du représentant commercial formé aux grandes écoles du marketing, quotient intellectuel au dessus de la moyenne, frimeur et volage, c’est le portrait robot du ministre français qui vient de se singulariser par des déclarations intempestives après un séjour de quarante huit heures à Baghdad.
La première fois que nous avons remarqué Bernard Kouchner ce n’était pas sur le terrain des maladies où les bénévoles de l’ONG ‘’Médecins sans frontières’’ mettent leurs compétences aux services des démunis qui n’ont pas la possibilité d’accéder à des soins de qualité, en Afrique et en Asie.
Il venait d’être parachuté au poste sensible de ministre de la santé au sein d’un gouvernement socialiste sous la baguette de Mitterrand. Il avait pris une décision courageuse à l’époque : interdire la vente en Europe de certains médicaments dont les effets secondaires étaient nocifs sur les malades en cours de traitement. Suite à la grogne des laboratoires pharmaceutiques qui risquaient de grosses pertes financières (recherches, publicité, fabrication) il avait suggéré l’écoulement des médicaments en question dans les pays pauvres.
Bernard Kouchner est médecin, socialiste, militant actif d’une ONG à vocation humanitaire lié par le serment d’Hippocrate et par l’éthique de l’humaniste, comment avait-il pu s’aplatir devant les pressions des financiers au point de leur suggérer de vendre leur poison aux africains et aux asiatiques qui, depuis longtemps déjà, servaient de cobayes aux grands laboratoires pharmaceutiques de l’Europe comme Pfizer, Mayer et autres multinationales ?
Bernard Kouchner est médecin de formation, donc un scientifique.
Qui peut imaginer un médecin de grande renommée protégeant le malade européen et encourageant l’empoisonnement des malades des autres continents qui sont plus vulnérables et plus démunis ?
La deuxième fois c’était au Rwanda. On ne sait pas trop comment il était devenu ambassadeur de bon office de l’ONU. Il était toujours dans les coulisses politicardes et la France était impliquée jusqu’au cou dans le génocide politico ethnique dans ce pays où le Quai d’Orsay, la ‘’PISCINE’’ et l’armée française supervisaient tout. Mais c’est en Somalie où il marquera les esprits en se faisant filmé, par des chaînes TV de son pays, un sac de riz sur les épaules au milieu d’affamés pieds nus qui déchargeaient un camion de gros tonnage. Cette séquence puant la démagogie avait rempli d’aise le petit peuple français qui croyait voir enfin un autre Abbé Pierre, lequel Abbé Pierre était un bloc de sincérité et de bonté et symbolisait l’Amour dans son sens le plus noble pour l’humanité souffrante, en dehors des dogmes religieux et au dessus des chapelles sectaires et ‘’politichiennes’’ qui salissent tout ce qu’elles touchent et ne font absolument rien si elles n’en tirent pas de gros dividendes.
La tournée de Kouchner à Baghdad et au Liban ne peut être comprise que si l’on connait les petits travers du bonhomme.
Lui et Sarkozy avaient milité pour le soutien de la France à l’invasion de l’Irak en y voyant le renforcement de la sécurité de la secte sioniste en Palestine. S’il s’est positionné publiquement pour le départ du premier ministre irakien El Maliki c’est pour marquer de façon indiscutable son allégeance et celle du nouveau maitre de l’Elysée à l’égard de Washington. S’il a manifesté sa préférence à un candidat « démocrate » à la présidence du Liban et s’il se tait sur les agressions de la secte sioniste contre le peuple palestinien, c’est pour la même raison.
Il rêve de dépasser Blair en servitude.
Qui n’a pas remarqué les singeries ridicules de Kouchner et de Sarkozy ?
Bush réclame le départ d’El Maliki et de son gouvernement et se rétracte le lendemain. Kouchner fait exactement la même chose dès le jour suivant.
Bush lance une déclaration de guerre à peine voilée contre l’Iran. Moins de vingt quatre heures plus tard Sarkozy (*) menace de bombarder Téhéran en criant haut et fort son opposition à l’entrée des Iraniens au club très fermé des puissances nucléaires.
Mahdi Hocine
Discours fin Aout 2OO7 à l’occasion du centième jour de son règne.
Force de l’ONU en Côte d’Ivoire
Le commerce des enfants
Les soldats marocains participant à la force de paix en Côte d’Ivoire se sont singularisés dans un monstrueux trafic d’enfants. Accusés une première fois de viol sur des citoyennes ivoiriennes, ils furent disculpés mais pas totalement blanchis. Selon des témoignages fournis par des femmes, des réseaux de prostitution et pédophiles livraient sur commande aux soldats marocains des gamines âgées entre huit et treize ans et des adolescentes de moins de seize ans.
L’ONU enquête discrètement sur ce scandale mais les médias anglo saxons en font leur chou gras en mettant en exergue la culpabilité des soldats marocains qui seraient friands de chair ‘’fraîche’’.
Il est indispensable d’insister sur le fait que les réseaux pédophiles et de prostitution pullulent dans les pays pauvres où les touristes occidentaux se rendent à longueur d’année pour apaiser leurs criminelle envie de chair ‘’fraîche’’. Car si en Europe la pédophilie est sévèrement réprimée, dans les pays pauvres à vocation touristique les réseaux de prostitution et de détournement de mineurs travaillent sous le « parapluie » de quelques personnalités haut placées dans les services de l’armée ou de la police qui ont assez d’influence pour garantir l’impunité aux proxénètes et aux pédophiles européens. Du Maroc à Taïwan la traite des blanches et la pédophilie constituent d’importantes sources de revenus en devises.
Ce n’est pas nouveau, hélas !
Là où règne la misère se développent la prostitution, la pédophilie, la mendicité, les maladies, l’analphabétisme, le vol et le crime crapuleux.
Les Occidentaux qui ont semé la misère et la corruption en Afrique, en Asie et en Amérique Latine dont ils ont pillés les richesses pendant des siècles sont les premiers à profiter de cette situation qui est appelée à durer encore très longtemps au vu des relations Nord Sud.
Mahdi Hocine
Les frasques d’un ministre
Ould Abbas pratique l’ingérence
C’était hier, c’est aujourd’hui, ce sera demain. Les associations citoyennes qui ont quelques chances de rassembler ne peuvent prétendre à une autonomie même partielle, surtout celles qui ont longtemps vécu sous l’ombrelle du parti unique (inique) comme l’UGTA, l’UNFA, l’UNEA, l’UEA, le CRA, l’UNPA et j’en passe.
Le pouvoir les tient par les gâteries du ventre et du bas ventre. Elles tiennent le pouvoir par un semblant de représentativité, une illusion. Elles ne mobilisent pas les masses mais elles peuvent servir d’alibi, de vitrine pour une démocratie coincée.
Dans le lot le Croissant Rouge occupe une place particulière du fait qu’il canalise la solidarité internationale et implique des échanges avec l’étranger. Les places y sont très chères et très disputées.
Ce n’est donc pas pour rien que Djamel Ould Abbes a provoqué une assemblée générale en passant outre la légalité et sans respecter les formes, en convoquant les béni oui oui et en écartant les récalcitrants de la grande zerda qu’il a offerte à ses laudateurs au club des pins.
Cas flagrant d’ingérence du ministre dans les affaires internes d’une association qui a un agrément du ministre de l’intérieur et un statut civil, un comité dirigeant élu par les adhérents,
une gestion contrôlable, des cadres qui valent ce que vaut un militant d’une association caporalisée dans une démocratie tenue en laisse.
Ce n’est qu’aujourd’hui que le ministre apprend que le bénévolat en Algérie est cent fois plus rentable qu’une fonction rémunérée selon les grilles de salaires conventionnées.
Vous y croyez ?
Moi, je n’y crois pas.
L’usage que fait Ould Abbes des associations civiles pendant les campagnes électorales (subvention en contrepartie d’un soutien politique) serait peut-être de l’altruisme ?
Acte de basse politique qui décourage la mobilisation citoyenne parce que le copinage, la corruption et les relations contre nature refroidissent l’engagement sincère qui peut apporter énormément à la nation.
Hélas !
La majorité des associations marchent dans la combine.
Mahdi Hocine
Les ONG aux Ordres
Elles voient tout, elles ne disent rien
Fin Aout, à la fin d’une rencontre amicale, dans la capitale de la Palestine occupée, entre le tueur Olmert et le colonisé modéré Abbas qui est désormais convaincu qu’il vaut mieux mendier un droit que de lutter pour l’arracher, trois enfants de Djabailia ont été déchiquetés par des obus de Tsahal.
C’est la routine, me rétorqueriez-vous ?
Pas tout à fait, puisque comme à l’issue de chacune de ses rencontres avec le nazi sioniste, le président de l’autorité palestinienne prend la précaution de supplier son hôte d’épargner les innocents quand le saisit la criminelle envie de lancer ses hordes barbares contre de paisibles paysans. Olmert promet mais dès que le colonisé modéré retourne chez lui à ‘’ Fatahstan’’ l’armée nazi sioniste opère une incursion à l’intérieur de Ghaza, rase des maisons, assassine des femmes et des enfants ou bombarde aveuglement des quartiers en prétendant cibler des ‘’ terroristes’’ d’El Kassem.
Cette fois Tsahal a frappé Djabailia.
Yahia et Mahmoud Ghezel jouaient devant leur maisonnette avec leur petite cousine de dix ans.
DES ENFANTS innocents.
Ils ont été foudroyés.
Le porte parole du tueur Olmert a une millième fois de plus justifié l’injustifiable crime : les ‘’terroristes’’ s’abritent au milieu des habitants, ce n’est pas notre faute si les enfants jouaient là où devaient tomber les bombes.
Ironiquement, le même jour, la célèbre ONG Humann Right a adressé à l’Etat libanais un rapport et des
recommandations à l’Etat libanais pour juger des cadres de Hezbollah qui, en Juillet 2OO6, avaient bombardé des villes habitées par des civils sionistes.
Tsahal avait détruit toutes les infrastructures du Liban, avait ciblé des ambulances, avait bombardé des colonnes de refugiés qui fuyaient les zones de combat, avait expérimenté de nouvelles armes, avait usé d’armes interdites par la convention de Genève contre des civils libanais et palestiniens.
Les observateurs et les enquêteurs de Humann Right ont constaté tout cela
En principe, c’est à l’ONU d’ouvrir un procès d’une guerre d’invasion voulue et financée par Washington et exécutée par son gendarme Olmert.
Juridiquement le dossier relève de la compétence du TPI, mais comme ce sont Bush et ses généraux qui sont les principaux coupables toutes les ONG s’inventent des boucs émissaires ou se murent dans un silence qui en dit long sur leurs accointances et sur leur frilosité.
Faut-il évoqué le cas stupéfiant du colonel Steven Jordan superviseur des exactions de la prison d’Abou Graib qu’un tribunal américain a condamné à un blâme ?
Depuis le bombardement d’El Amirya où des dizaines d’enfants et leurs mères ont été carbonisés et la
destruction de Felloudja par des mercenaires recrutés à coup de milliards par le Pentagone pour commettre des actes qui sont en infraction avec la convention de Genève, nous avons compris que la majorité des ONG qui prétendent défendre le droit et la justice font dans l’imposture. Elles exploitent le Tiers Monde en détresse. Elles font des fixations sur les effets et se taisent sur les causes et sur les vrais coupables.
Elles placent dans la même catégorie les spoliateurs et les patriotes qui luttent pour l’indépendance de leur pays.
Ce ne sont pas les valeurs que nous défendons.
Mahdi Hocine
Le poids des mots ou le choc des maux
Mabrouk alina…Elf mabrouk alina. Nous ne parvenons pas à le croire mais faisons confiance à la super intelligence de notre ministre à trois portefeuilles, le frétillant Louh. Il n’a pas l’expérience de l’éminent docteur Ould Abbas pourtant il en fait autant que lui en matière de chiffres. Aurait-il chipé la calculette de son collègue qui nous fait tous prendre des vessies pour des lanternes ? Selon lui le pouvoir d’achat est en nette ascension, l’inflation est en perte de vitesse, le chômage régresse à grande vitesse, le taux de croissance grossit à vue d’œil. Pas en Chine où la machine de production fonctionne 24 heures sur 24 et d’où les marchandises coulent torrentiellement sur le monde entier.
Pas en Hollande où la seule exportation des fleurs naturelles vers les confettis du Golfe arabe rapportent dix fois plus que nos exportations hors hydrocarbure.
Pas en Scandinavie où les gouvernants ne gaspillent pas et ne détournent pas un seul centime des deniers publics parce que les juges et les agents du fisc protègent les biens de la nation.
C’est en Algérie, nous apprend monsieur Louh, où tous ces miracles se reproduisent annuellement depuis I999 sans que nous ne ressentions leurs effets sur notre noir quotidien qui s’assombrit de jour en jour. A désespérer
les plus optimistes et les plus fatalistes parmi nous.
Vous rendez vous compte du bonheur qui nous arrive depuis huit ans ? Notre pouvoir d’achat aurait augmenté de plus de 5O%, le chômage aurait baissé de 7O%, l’inflation serait réduite à 2%.
Nous l’ignorions mais nous voilà informés. Si aujourd’hui le panier quotidien coûte trois journées de travail d’un salarié moyen, ce seraient les statisticiens du ministère qui auraient triché sur les chiffres ou basé leurs calculs sur les indices de la Norvège.
C’est une tradition chez nos gouvernants de nous faire rêver…Comme cette mère qui fait bouillir de l’eau dans une marmite en racontant à ses enfants des fables du terroir jusqu’à ce qu’ils dorment, la faim au ventre, parce qu’elle n’a rien à leur donner.
mahdi hocine
Liban
Le Désordre infécond
En ce triste mois d’anniversaire de la plus humiliante défaite d’une puissante armée contre un minuscule groupe de résistants qui s’appuyait sur le soutien des citoyens, les soldats de Siniora ont mis le gros paquet pour nettoyer le camp des réfugiés palestiniens Nar El Bared. Un déluge de feu tombe du ciel et de tous les côtés sur le bidonville. Si en Juillet 2OO6 les Soldats de Siniora avaient mis autant de hargne contre les agresseurs sionistes Beyrouth ne serait pas aujourd’hui le théâtre d’une lamentable guerre entre des assoiffés du pouvoir à ancrage tribal, sectaire, religieux ou clanique.
En effet, presque derrière chaque petit caporal d’un parti se cache une force manipulatrice qui voit et calcule au delà du peuple libanais et de ses souffrances.
A qui profite le désordre qui paralyse le Liban ?
Entre la France, l’Angleterre, l’Amérique, la Syrie et l’Iran la bataille fait rage pour ce petit bout de territoire multiconfessionnel qui n’a jamais connu de stabilité parce qu’il se trouve au centre d’enjeux démesurés à cause du colonialisme américano sioniste dans la région. Ce qui donne à la classe dite politique libanaise l’image .désastreuse d’un regroupement d’hommes et de femmes qui comptent plus sur la protection d’une puissance étrangère que sur la confiance du citoyen libanais.
Qui peut oublier les avatars de Amine Gémayel promu à la présidence de la république libanaise par Sharon sous des conditions draconiennes et qui fut déchu parce qu’il avait mis du retard à respecter ses engagements envers son tuteur sioniste. Il n’a pas eu la chance de Harriri (seulement premier ministre) dont la mort a provoqué des réunions du Con seil de sécurité de l’ONU et l’implication expresse du Tribunal Pénal International.
Quand on sait que celui-ci n’a pas bougé le petit doigt après le massacre des enfants irakiens carbonisés à El Amirya, il y a lieu de se poser des questions sur le rôle et l’indépendance de cette institution.
Donc sur son utilité.
Une année après l’agression américano sioniste contre le Liban, agression ciblant l’organisation paramilitaire du Hezbollah (qui poursuit la lutte pour la libération des plaines de la Bekaa) mais qui a détruit la moitié du pays sans atteindre son principal objectif, Fouad Siniora tend la main à tous les libanais en passant sous silence que lui, Moubarek, Abdallah de Jordanie, et l’autre Abdallah de l’Arabie Saoudite, sur injonction de Bush , avaient cautionné l’opération dite « chirurgicale » avec la certitude que Tsahal était en mesure d’anéantir en moins d’une semaine les troupes islamistes avec le moins de dégâts possibles pour les infrastructures sanitaires, sociales et économiques du pays. Ils tiraient cette certitude de l’amère expérience des victoires fulgurantes de l’armée sioniste solidement financée, équipée et renseignée par le Pentagone. Des promesses de Con(ne) dolezza machin, de Ehud Olmert et des cartomanciennes de service les avaient rassurés sur ce plan névralgique.
A l’instar de tous les pays de la région, le Liban ne quitte une zone de turbulence que pour tomber dans une autre plus fangeuse que la précédente. Malgré le soutien de Paris et de Washington, ou à cause de ce soutien, le gouvernement Libanais n’a devant lui qu’une issue honorable : consulter les citoyens libanais, les impliquer dans ce qui les concerne, c’est à dire l’avenir de leur pays, de leurs enfants… Leur avenir.
Trop de Libanais sont morts pour rien…
Trop de politicards vampirisent le pays en servant des intérêts occultes et étrangers.
Nous ne voyons pas en quoi la participation aux législatives partielles du parti de Amine Gemayel, l’ex marionnette de Sharon, servirait le peuple libanais. Légalement ce ne devait pas être permis. Mais nous sommes dans une ‘’démo khra tie’’ arabe où c’est la loi de la force et celle de l’argent qui font et défont les pouvoir.
MAHDI HOCINE
Marchands de la mort
Suite au scandale de pots-de-vin de la famille royale révélé sur une commande de cent milliards de dollars en armement aux Anglais, les roitelets du Golfe et l’Arabie Saoudite ont signé avec Bush l’achat, pour la coquette somme de vingt milliards de dollars, de gadgets de la mort qui ne leur serviront qu’aux parades folkloriques.
Appauvri par l’effort financier de l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan, par l’invasion du Liban, par la colonisation de la Palestine et la préparation de la guerre contre l’Iran, par l’encerclement de la Syrie et l’argent de poche de tous les Moubarek, Bush tend la main à tous les pays ‘’amis’’ pour assurer les salaires de ses soldats et renflouer les caisses de la secte sioniste qui est son bras armé au Moyen Orient.
L’avantage pour les roitelets arabes qui ne savent plus de quelle manière dilapider les pétrodollars qui ne leur appartiennent pas, c’est que pas un seul magistrat yankee ne mettra son nez sur les contrats douteux qui puent la corruption à cent mille kilomètres à la ronde quand son intervention, aussi juste soit-elle, peut nuire à l’industrie américaine de la mort. Ce n’est pas comme en Grande Bretagne où des femmes et des hommes de tous les corps de métiers n’ont pas peur de sacrifier leurs carrières par honnêteté intellectuelle.
Parions que les démocrates, généralement hostiles au commerce des armes avec les Arabes qui ‘’menaceraient ‘’ l’existence de la secte sioniste, n’opposeront qu’une molle résistance à la conclusion de ce contrat qui est en vérité une évasion fiscale déguisée qui permettra à la pléthore des princes et des princesses du Golfe et saoudien de s’éclater dans les casinos et les boites de nuit des grandes capitales de l’Occident ;
Mahdi Hocine
Pauvreté du Tiers Monde
Le FMI au ban des accusés
Il a fallu vingt ans à des experts onusiens pour admettre que les méthodes imposées par le FMI aux pays endettés du Tiers Monde ont largement contribué à l’aggravation de la pauvreté partout où le secteur productif public a été destructuré, cassé, bradé, pour ouvrir sans précaution aucune le marché des pays en difficultés à l’importation tous azimuts de produits manufacturés, condamnant des dizaines de millions d’ouvriers au chômage et verrouillant le marché local de l’emploi devant les centaines de milliers de jeunes ayant terminé leurs études, désireux de se réaliser sur le plan professionnel.
Nous étions nombreux, en qualité d’observateurs (sans être des experts), à avoir tiré la sonnette d’alarme lorsque Mouloud Hamrouche et son équipe de technocrates avaient décidé d’appliquer les sévères méthodes du FMI, en allant plus loin et souvent en devançant le plan des conditionnalités mis en place par les affameurs qui dirigeaient le monde. Le gouvernement algérien était alors qualifié de bon élève et croulait sous la pluie de félicitations prodiguée par les experts mondiaux. Il avait lancé sa fameuse injonction :
‘’ – Nous y allons, ça passe ou ça casse-‘’.
Nous l’avions mis en garde.
Son zèle était effrayant.
Notre avantage sur lui résidait dans le fait que nous avions suivi attentivement les effets parallèles (collatéraux) de la thérapie du FMI sur l’Amérique Latine, sur l’Asie et surtout sur l’Egypte de L’infitah.
Quand un charlatan soigne un cancéreux il ne faudrait pas être un prophète pour deviner les conséquences sur le patient.
Or, des années avant que Hamrouche soumette l’Algérie au traitement charlatanesque du FMI, tous les pays qui avaient pris ce chemin avaient sombré dans une situation près du chaos sociale et économique. Les premières conséquences, parmi les plus violentes et les plus choquantes, incitent à la guerre civile : d’un côté la fermeture d’usines mal gérées mais très rentables, l’inflation à trois chiffres, les hôpitaux sans médicaments, l’explosion de la mendicité, de la prostitution, de la criminalité sous tous ses aspects, du chômage, des maladies primitives, le laminage de la classe productive, la réhabilitation de la mafia politico financière, la légalisation du pillage des biens publics, la paupérisation des masses laborieuses. De l’autre côté, quelques centaines de milliardaires et de millionnaires issus de la classe militaire, politique et de leurs alliés, les hommes du sérail, comme les cadres et le patron de l’UGTA et les députés ‘’chroma’’. MAHDI HOCINE
Quand un tortionnaire se met à table
Un livre et des questions
Les confidences baveuses du général Ausseresses sur la torture et les exécutions sommaires pendant la bataille d’Alger a brisé un super tabou en France car il démontre que les services de la présidence de la
République suivait de très près la situation. La capture et l’assassinat déguisé maladroitement en suicide
de Larbi Ben M’hidi sont évoqués avec le langage d’un homme apaisé qui estime avoir accompli son devoir patriotique. Il ne s’agit pas d’un mea culpa mais d’un regard en arrière d’un homme au crépuscule
de la vie qui a une dent pointue contre la classe politique du fait que celle-ci n’ait jamais eu le minimum de courage d’endosser sa part de responsabilité dans ce qu’on appelait pudiquement les dépassements en haut lieu. Alors que sans une couverture du sommet de l’Etat ni le général Massu ni Bigeard n’auraient fait de leurs soldats des buveurs de sang, des pillards et des violeurs malgré un code d’honneur militaire qui trace une ligne rouge à ne pas dépasser sous peine de perdre son âme.
Et pour cause !
Secret de polichinelle…
Mitterrand était le commanditaire de l’assassinat de Ben M’hidi. Il était également l’ordonnateur du concept barbare de la responsabilité collective qui fut appliqué en Europe par les hordes hitlériennes entre I939 ET I945.
Mais quel est le parti politique français de gauche ou de droite, particulièrement le parti socialiste, qui n’a pas fermé les yeux sur les carnages commis par l’armée française ?
L’objectif de ses opérations barbares était louable à leurs yeux : conserver le statut d’un département français collé artificiellement à l’Algérie pour protéger les intérêts des gros propriétaires terriens et les réserves pétrolières.
Mitterrand était ministre de l’intérieur puis ministre de la Justice, Jospin s’accrochait à ses basques, les Giscard d’Estaing, les Jacques Chirac, les Michel Debré, les François Mauriac adoraient De Gaulle. Aucun d’eux ne ratait l’opportunité de faire l’apologie de l’armée en niant la généralisation de la torture et en relativisant l’ampleur des exactions en Algérie. Ils formaient un bloc solidaire face aux détracteurs du tout répressif et des bombardements des populations civiles car les partisans d’un règlement politique du conflit commençaient à s’organiser en comités de soutien à l’indépendance. Les criminels s’appelaient Massu, Bigeard, Le Pen, Achyari, Papon, René, Ausseresses, tandis que leurs victimes portaient des noms bizarres tels que Mohammed, Salah, Makhlouf, Larbi, Ali, Akli, Z’hor, Ouenassa, Fatma, Aicha…
L’Algérie devait éternellement demeurer une province française avec un statut semblable à celui de la Réunion. Alors pourquoi s’embarrasser de scrupules ?
Quarante cinq ans après la fin de la lutte armée c’est la guerre des mémoires qui dresse un mur devant la
nécessité d’un rapprochement entre les deux pays. La classe politique française a honte de faire une lecture honnête du système colonialiste français et de ce qu’ils désignaient entre 1954 et 1962 sous un doux euphémisme : « les événements d’Algérie ».
Pire encore.
En l’an 2OOO le président de la République française, le gaulliste Jacques Chirac, a eu l’indécence de
demander au peuple algérien d’oublier… C'est-à-dire d’assassiner une deuxième fois les victimes de la barbarie colonialiste, de s’amputer volontairement la mémoire. Ceci après avoir présenté aux sionistes des excuses pour la mort de français de confession juive qui furent livrés par les autorités françaises à la
Gestapo.
Quant à Lionel Jospin, en qualité de premier ministre et chef du parti socialiste, il s’était fermement opposé à tout acte de repentance (en signe de solidarité avec les sionistes). Un troisième personnage qui a
marqué l’histoire de la France gaulliste, Michel Debré, a rejeté catégoriquement l’idée d’une enquête au
prétexte que les faits dataient de quarante ans (*) au moment où la Justice française planchait sur les dossiers des traitres français qui avaient collaboré avec la puissance coloniale allemande, soixante ans après l’indépendance de leur pays, cas de Touvier et de Papon pour ne citer que les plus célèbres parmi les félons néo nazis.
Nous l’avons tant et tant de fois déploré :
Pour faire bouger les respectables magistrats du Tribunal Pénal International suivant les lois qui condamnent le crime contre l’humanité à Nuremberg il faut être un européen blanc, un américain blanc ou un juif reconnu par l’International sioniste.
Nous posons une question aux juristes du monde entier et particulièrement à ceux qui ont fait carrière au sein de l’ONU :
Pourquoi cette discrimination ?
Si nous nous basons sur les raisons qui ont présidé à la création et aux actes du Tribunal de Nuremberg,
toutes les exactions qui furent commises par les puissances coloniales à travers le monde à partir de 1939
sont passibles du TPI.
Comment qualifier tous les actes barbares dont le résultat fut l’extermination ou l’exil de milliers de familles et de dizaines de tribus pour que la ‘’généreuse’’ république française puisse offrir les terres
les plus fertiles et les mieux irriguées à des chômeurs importés d’Europe ?
N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui en Palestine occupée, au Sud Liban, en Syrie, malgré les résolutions de l’ONU, malgré les conférences de Madrid, d’Oslo, de Charme Echeikh, de la Mecque, de Camp David et j’en oublie, malgré les verdicts retenus contre les sionistes pour spoliation ?
Citez nous une seule loi du code pénal international qui autorise un Etat d’amnistier des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dont il fut le coupable ou le commanditaire après la création du Tribunal de Nuremberg ?
Si les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles, nous ne parlons ici que des exactions recensées après 1939, pourquoi les magistrats du TPI sont braqués sur la Serbie, le Soudan, le Rwanda et se détournent de ceux commis par les sionistes et les puissances qui monopolisent aujourd’hui le Conseil de Sécurité de l’ONU ?
Revenons à Ausseresses.
Son livre – confidence a eu l’effet d’une bombe au sein de la classe politique accusée d’avoir fait porter le chapeau aux seuls militaires qui avaient obtenu carte blanche de l’Assemblée Nationale, du Sénat et du Conseil d’Etat pour pacifier l’Algérie par n’importe quel moyen (torture, bombardement au napalm, viol,
exécutions sommaires et massives, méthodes gestapistes).
Chirac s’était empressé de prendre de lourdes sanctions contre le nouveau traitre en lui retirant la légion
d’honneur. Il fera l’âne qui découvre soudainement les sévices infligés à un peuple par une armée qui n’avait absolument rien à envier aux SS. C’était une réaction à chaud.
Jospin se réveille brutalement et clame son indignation. Il donne l’impression qu’il est désormais prêt à faire un pas vers le peuple algérien en demandant pardon et contribuer à construire un pont entre les deux
rives de la Méditerranée. Peut-être prendrait-il l’initiative d’inscrire sur le programme scolaire l’histoire du colonialisme dans toute sa laideur ? Il n’en fera rien en raison de la similitude du nazisme et des crimes du système colonial français en Afrique. Et les sionistes n’admettent pas que les mythes de l’holocauste unique soient concurrencés sur le livre de l’histoire de l’humanité. Tous les Européens et tous les américains sont associés à la sauvegarde de ces mythes à n’importe quel prix.
Tous les représentants de la classe politique française sont alignés sur cette position.
Ausseresses, un empêcheur de ‘’nier’’ en rond ? Seul coupable de ce qu’il dénonce ?
Oubliés les commanditaires Coti, Mitterrand, De Gaulle, Papon, et j’en passe…
Que l’on ne dise pas que le problème ne nous concerne pas.
Les livres comme ceux du général déchu Ausseresses ouvrent une porte à toutes les victimes du colonialisme dont la voix est étouffée. Devant l’Afrique martyrisée s’ouvre le chemin qui mène à la réactivation du TPI.
Que feront les anciens moudjahidine (les vrais) ?
Que feront les enfants de chouhada ?
Que fera l’association du 8 Mai 1945 ?
N’en déplaise à tous les Sarkozy, à tous les Jospin, à tous les falsificateurs de l’Histoire, la mémoire des peuples n’est pas négociable.
Mahdi Hocine
Libye
Des révélations ahurissantes
‘’- Nous avons torturé le docteur palestinien à l’électricité… Nous avons maltraité les infirmières… Elles étaient innocentes mais les pressions de l’Union européenne et de l’administration américaine étaient très fortes… Nous n’avions pas un autre choix… Nous devions en faire des coupables pour amener les Européens et les Américains à négocier avec nous…Les quatre cents cinquante enfants contaminés par le virus du sida sont victimes de la mauvaise hygiène de nos hôpitaux-‘’.
Qui a fait ces révélations ahurissantes ?
Le deuxième personnage du régime libyen : Seïf el Islam Kadhafi dans un entretien de près de cinquante minutes à El Djazeera.
Il parlait avec une décontraction olympienne, le sourire aux lèvres, la gestuelle étudiée. Comme s’il discutait d’un banal fait divers…
Quatre cents cinquante enfants condamnés à court terme, un médecin torturé, des infirmières maltraitées Une équipe médicale incarcérée arbitrairement.
Et, en apothéose de cette monstrueuse machination, des contrats commerciaux faramineux, la France accélérant des procédures de vente d’armement à la Libye qui trainaient depuis plus de trois ans, l’Union européenne découvrant soudain que Maâmar El Kadhafi est un homme d’Etat fréquentable, Bush magnanime pardonnant les frasques de son ex ennemi qui s’est agenouillé pour ne pas subir le sort de Saddam Hussein.
Avec tout cela l’on ose nous parler de respect des droits de l’homme, de démocratie, de valeurs morales, de civilisation, de justice…
Seïf el Islam n’est pas à critiquer. C’est sa désinvolture qui génère un gros malaise.
Ce futur docteur en science politique et futur président à vie de la Jamahiriya libyenne nous a fourni la pleine mesure de son humanisme de pacotille tout en mettant en lumière l’hypocrisie de Bush, de Sarkozy, de Markel et des gouvernants de l’Occident civilisé qui désirent nous enseigner leur démocratie à trois vitesses.
Qui récompense la torture et l’arbitraire perd le droit de se revendiquer démocrate et civilisé.
On se gausse souvent des dictateurs du Monde Arabe qui marchent sur la tête mais que valent les autres, leurs souteneurs ? Les puissants de ce monde qui, pour une vente d’arme de quelques millions de dollars, se laissent glisser plus bas que leurs protégés ou ‘’amis’’.
Mahdi Hocine
Services ou sévices publics
Les retraités et la CNAS
Afin d’éviter les longues files d’attente devant les guichets payeurs la CNAS a
eu l’intelligente initiative d’ouvrir une annexe spécialement réservée aux retraités. Les installations sont correctes, l’hygiène est bonne, mais le comportement des guichetiers ne s’est guère amélioré. Hier, vers 1O heures, quelques retraités patientaient devant les guichets vides tandis que les trois employés discutaillaient dehors. Pendant ce temps leur responsable direct faisait comme si les retraités qui s’impatientaient devant les guichets étaient invisibles.
Ainsi pour un service de deux minutes chronométrés le malade attend un quart d’heure, parfois plus, selon le bon plaisir des employés qui sont souvent de mauvaise humeur. Des habitudes exécrables qu’ils conservent de leurs anciennes activités au sein du siège régional de la CNAS de Constantine où ils pouvaient se permettre de martyriser impunément les vieux malades qui passaient des heures de pénible attente pour le remboursement de quelques dizaines de dinars.
Ceci pour dire combien les mentalités bureaucratiques (bourreaucratiques) résistent parce que le laxisme des responsables encourage les incivilités des employés qui abandonnent leurs postes de travail sous n’importe quel prétexte, laissant attendre les citoyens.
MAHDI HOCINE
Babor Australia
Un Aborigène bien chanceux
De 1915 à 1929 plusieurs milliers d’enfants aborigènes furent enlevés ou retirés de force à leurs parents et placés au sein de familles de colons européens.
Objectif de l’opération : couper les enfants de leur milieu ‘’barbare’’ et leur inculquer les valeurs de la civilisation anglo saxonne. Puisque l’extermination ne devait pas cibler tous les autochtones pour offrir un cheptel d’esclaves aux envahisseurs Blancs au début de la colonisation, il fallait bien mettre en place une méthode de déculturation, de lavage de cerveau ou d’amputation de la mémoire à appliquer aux nouveaux nés et aux enfants en bas âge. Mobiliser les colons eux-mêmes à récupérer les australiens de souche au biberon, à les isoler de leurs familles et à malaxer leurs cerveaux pour en faire de bons sujets de Sa Majesté,
Quelle belle trouvaille !
C’était tout de même un sort moins tragique que celui de leurs parents et grands parents qui furent décimés pour céder la place aux colons anglo saxons. C’était bien moins tragique que le sort des indiens que les ascendants de Bush avaient parqués comme des animaux, le plus loin possible des agglomérations blanches.
Pour autant, cela reste du colonialisme.
Bruce Trévowor est l’un des milliers d’enfants sur lesquels cette méthode supposée douce a eu des effets psychologiques désastreux. Il a toujours souffert de ne pas savoir qui il était réellement du fait qu’il avait grandi au milieu de chérubins blancs, lui le basané. Pour ne plus se poser des questions sur son origine Il s’est refugié dans l’alcool. Mais grâce à une avocate blanche il a esté EN JUSTICE l’Etat Australien. Au bout de longues années de procédures vaseuses il s’est trouvé un magistrat blanc assez courageux pour condamner l’Etat Australien à verser l’équivalent de trois cents vingt sept mille euros au septuagénaire Bruce Trévowor en dédommagement pour avoir été isolé de son milieu naturel.
Voici l’un des volets noirs du colonialisme dont on parle très peu au Maghreb et en Afrique.
La France a expérimenté cette méthode dans ses anciennes colonies afro maghrébines en s’appuyant sur le dévouement des missionnaires de l’Eglise catholique. Sans succès. Les stratèges de l’occupation autour de De Bourmont étaient parvenus à la conclusion qu’aucun peuple ne pourra être durablement soumis s’il n’était pas dépossédé de ses référents culturels et cultuels.
En convertissant les mosquées en églises, en interdisant l’enseignement de la langue Arabe, en subventionnant le charlatanisme de certaines confréries véreuses, la France croyait pouvoir
tenir éternellement l’Algérie sous sa coupe. Paradoxalement ce sont les colons eux-mêmes qui avaient sabordé cette stratégie.
Par bêtise.
Puisqu’ils se sont farouchement opposés à l’humanisation des conditions d’existence des indigènes.
En Australie des magistrats, descendants de colons, viennent de condamner la nocivité du colonialisme.
Quand l’Europe aura-t-elle la volonté politique de le faire ?
Mahdi Hocine
Nous avons la perfide habitude de citer des animaux en référence lorsque nous parlons des femmes et des hommes qui nuisent à leur communauté.
Tueurs, tortionnaires, violeurs, magouilleurs, traîtres, veules, sadiques, crasseux… Toute cette racaille est comparée à une multitude d’animaux inoffensifs en dépit d’une apparence parfois effrayante.
Ainsi, quand un homme dépasse les frontières de la cruauté nous le traitons de chien et lorsqu’il pousse l’ignominie jusqu’à assassiner ses semblables, n’épargnant ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards, pour
grimper sur un amoncellement de cadavres vers le sommet de l’échelle sociale, nous le qualifions de hyène.
Mais dans nos stupides critères de comparaison nous évacuons totalement les éléments qui constituent autant de circonstances atténuantes, voire de non culpabilité en faveur de l’animal. Puisque lors de n’importe quelle enquête sur l’itinéraire d’un coupable, les juges, les médecins, les avocats se font un devoir de fouiller dans son passé, dans son milieu, dans son bilan médical, à la recherche d’indices qui lui éviteraient une lourde condamnation.
Je ne sais pas pourquoi nous négligeons le fait que généralement l’animal n’est ni traître ni méchant et qu’il est guidé par l’instinct de conservation. Nous oublions toujours que la nature ne l’a pas doté de la faculté –très précieuse chez l’homme – de mesurer les conséquences de ses actes sauf dans la mesure où ceux – ci lui assurent la survie.
Par contre l’homme (qui prétend être façonné à l’image de Dieu) a pleinement conscience des dégâts qu’il provoque autour de lui et des lourds préjudices qu’il fait subir à ses semblables. Pire, il jubile des résultats noirs de ses forfaits. Car il agit par calcul… Des calculs abjects… L’ambition, l’égocentrisme, la goinfrerie, les vils instincts l’aveuglent et il ne reculera devant aucun crime pour parvenir à ses sombres desseins.
La science a démontré de manière indiscutable que, tant qu’il n’a pas faim et qu’il n’est pas menacé, l’animal demeure paisible. Il vivra en bon voisinage avec tous les êtres vivants de la terre, les plus faibles et les plus forts que lui.
Voyez le chien ? pour ne prendre que l’exemple le plus banal…
Le chien que nous insultons des millions de fois par jour à tort et à travers alors qu’il mérite notre respect et notre admiration.
Il ne trahit jamais.
S’il agresse férocement et tue c’est à cause de l’être humain qui l’aura dressé spécialement pour faire du mal.
C’est donc par un réflexe de protection à l’égard de son compagnon (maître dans le langage courant).
C’est nécessairement par fidélité.
Très peu d’êtres humains peuvent se vanter de cette qualité.
Nous ne sortirons pas des exemples banals.
La trahison n’a t – elle pas fait des ravages ?
Prenons celui d’une personne qui accède à un poste de responsabilité. Bonne gestionnaire, si elle cherche l’efficacité elle commencera par sélectionner un staff suivant les critères de la compétence et de la probité morale. De cette manière elle sera solidement entourée et pourra honorer ses engagements grâce à l’abnégation de ses collaborateurs.
Or, chez nous, il est très courant que des gestionnaires nouvellement promus à des fonctions d’intérêt national battent l’appel de leurs amis et de leurs « ouled bled » et leur confient des postes de travail sensibles en raison de leur impact direct sur la société. Souvent cette décision est mue par un réflexe tribal qui ne s’embarrasse pas des règles de la moralité. Ce qui a abouti à l’anarchie dans bon nombre de nos institutions,
nos infrastructures socio culturelles, nos entreprises économiques et l’administration.
Quelques fois, en toute bonne foi, des promus s’entourent de personnes qu’ils connaissent et en qui ils ont entière confiance. Dans ce cas, quatre fois sur cinq ils découvrent que leurs « ouled bled » les trompent sans retenue, les déshonorent. Parce qu’ils ne peuvent envisager des sanctions contre des amis et des « pays », ils n’auront que la triste alternative de partir sur la pointe des pieds et la tête basse.
Ils n’ont pourtant commis qu’une seule faute : celle d’avoir placé leur confiance en des amis.
C’est de cette manière que des amitiés que l’on croyait indestructibles ont connu un tragique déclin.
En quoi donc l’homme est- il meilleur que l’animal ? S’il est incapable de résister à ses vils instincts et que pour des raisons bassement matérielles il n’hésite pas de trahir une amitié ou son pays, pourquoi lui faire l’insigne honneur de le comparer à des animaux qui ne savent pas ce que c’est une tromperie ?
Désormais il nous faut inventer un nouveau vocabulaire pour ne plus déshonorer les animaux en les comparant à des hommes qui piétinent toutes les valeurs humaines.
Je commence par demander mille fois pardon à nos amis les bêtes. Celles-ci au moins n’ont pas d’arrière pensée quand elles s’attachent à vous.
mahdi hocine
Fracture sociale
Aveugles, sourds et sans conscience !!!
Ne jouons pas avec les mots. Ne soyons pas poli par convenance ou par hypocrisie. La situation est très grave. Non ! La situation est gravissime… Il y a le feu à la maison Algérie. Et les pompiers ne bougent pas le petit doigt.
Ils voient les flammes du malheur et de la précarité consommer nos vies et ils continuent de broder dans la propagande ridicule des années de plomb.
Ils entendent nos cris de détresse et ils continuent de maquiller les réalités qui leur déplaisent et de vouloir nous endormir avec des promesses auxquelles des enfants de six ans ne croiront pas tant elles ont été ressassées pendant les trente dernières années.
Pour eux tout va bien en Algérie.
Mais de quelle Algérie nous parlent-ils ?
Certainement pas de celle où nous nous réveillons chaque matin la peur au ventre.
Certainement pas de celle où la flambée des prix pousse des chefs de famille à nourrir leurs enfants de semoule avariée destinée à l’alimentation du bétail à 8 da le kilo(*).
Certainement pas de celle où il faut graisser la patte pour accéder à un emploi de balayeur ou à un prêt bancaire dans le cadre de l’ANSEJ et du micro crédit conçus pour aider les jeunes chômeurs à se prendre en charge en créant leurs propres entreprises.
Certainement pas de celle où la mendicité, la prostitution, la fouille dans les ordures, le vol, font partie du lugubre décor de notre quotidien parce que nous avons reculé d’un siècle en dix ans de mauvaise gouvernance.
Certainement pas de celle où l’armée du peuple est dressée pour réprimer les enfants du peuple qui revendiquent un peu de dignité.
Pour eux tout va bien en Algérie…
Et leur Algérie à eux c’est celle des Palais et du Club des Pins où la pauvreté est interdite de séjour et où des tonnes d’aliments comestibles cuisinés par des maîtres finissent à la poubelle…
Et leur Algérie à eux est celle des comptes en banque inépuisables en devises fortes…
Et leur Algérie à eux est celle qui se soigne en Suisse pour une simple égratignure et qui se nourrit de caviar.
Alors regardons en haut et chantons en cœur :
‘’ -Tout va bien, sa Majesté sans couronne… Tout va bien. TOUT VA TRES … ‘’
Cet hymne qui fut entonné par les spécialistes de la flagornerie durant le règne de Chadli jusqu’au 5 Octobre 1988 où ils se sont convertis à l’opposition de façade.
De toutes les manières nos gouvernants ne nous entendront pas.et ne nous verront pas.
Ils ne sont pas sourds, ils ne sont pas aveugles.
Leurs consciences et leurs cœurs sont en hibernation. Et c’est là où réside la source de tous les problèmes qui déchirent notre Algérie.
Mahdi Hocine
Conférence sur la Palestine
La secte sioniste annonce les couleurs
De Camp David à Oslo, s’appuyant sur la complicité inconditionnelle de l’Union Européenne et le silence des monarchies du Golfe, Washington a réussi à stériliser toutes les résolutions onusiennes visant un règlement ‘’équitable’’ de la question Palestinienne. A savoir : légalisé le fait accompli d’une spoliation de territoires par les hordes nazies sionistes et accorder aux victimes de cette spoliation le droit de créer un Etat sur la portion d’un mouchoir de poche de ce qui fut toujours leur patrie.
Rongé par ses divisions infantiles, le Monde Arabe ne pouvait que se mettre à genoux et ramener le bas de sa gandoura au dessus de sa tête ou enfoncer celle-ci dans le sable comme l’autruche. La ligue Arabe, un joujou fabriquer par les anglais pour bien contrôler le Moyen Orient qu’ils tenaient sous leurs bottes, n’a jamais servi que contre les intérêts des peuples arabes et particulièrement contre ceux du peuple palestinien. Nous pensons que les monarchies du Golfe et marocaine, alliées serviles de l’administration américaine qui assure leur protection contre leurs propres sujets opprimés, étaient chargées au sein de la ligue de parasiter toutes les opportunités d’un accord inter arabe qui soit de nature à perturber le rapport de force imposé par Washington dans la région.
La conférence programmée pour Septembre par Bush n’apportera rien de nouveau. Elle sera un
autre bide. Tout est fait pour cela. Les participants et l’ordre du jour restent un mystère à quelques jours de l’ouverture, aucune préparation sérieuse n’est lisible sur l’organisation de cette réunion dont dépendra la stabilité de la région.
La secte nazie sioniste s’est déjà engagée dans les grandes manœuvres. Joignant les discours aux actes. Le tueur Olmert a envoyé ses bombardiers violer l’espace aérien de la Syrie. Sa
ministre des affaires étrangère accuse Mahmoud Abbas d’incapacité de maitriser le volet sécuritaire qui lui incombe contre les « terroristes » palestiniens, elle évacue les refugiés de l’ordre du jour de la conférence, il ne sera pas question de discuter du retour aux frontières de 1967 et d’abandonner le Golan, elle revendique un Etat palestinien sans arme. ELLE EXIGE LA NORMALISATION DES RELATIONS AVEC LES PAYS DU GOLFE AVANT UN EVENTUEL ACCORD DE PAIX.
C’est exactement le contraire de ce que veut Abbas et ce qu’a réclamé Amr Moussa dans un point de presse après une réunion avec quelques ministres de la ligue Arabe.
On croirait réentendre Sharon exprimant ses griefs contre Arafat quelques mois avant de l’empoisonner.
En même temps Tsahal poursuit ses opérations criminelles que les lourds médias occidentaux s’interdisent d’évoquer par esprit de cousinage.
Le message est clair :
La paix ne sera pas pour demain.
Nous ne voyons qu’une seule voie : que l’UE, Poutine et Ban Qui Moon aillent chez Bush et négocient avec lui l’application du verdict du TPI qui a condamné le colonialisme sioniste de retourner aux frontières de 1967, de restituer les territoires accaparés par les colons sionistes, de démolir le mur qui emprisonne les palestiniens chez eux. Après cela tout sera possible. Ce qu’on appelle les « terroristes » palestiniens n’auront plus de raison de se faire harakiri pour revendiquer
l’indépendance de leur pays. Car c’est Bush qui s’oppose farouchement à l’application des sanctions de l’ONU et du TPI contre son gendarme au Moyen Orient.
Gendarme dont la fin de mission ne sonnera que lorsque l’Iran et la Syrie seront totalement pacifiés
à la manière de l’Irak.
Mahdi Hocine
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A propos des mascarades électoralistes
Les abstentionnistes s’expriment
Amusante la décision de Zerhouni d’adresser quatre millions de lettres aux citoyens qui ont joué à l’arlésienne le 17 Mai 2OO7.
L’Algérie d’en haut est riche à ne plus savoir quoi faire de ses pétrodollars. Cette situation de super confort inspire des idées saugrenues à nos décideurs qui ne parviennent pas à digérer le taux d’abstention inavouable et inavoué de près de 83% aux dernières élections.
Zerhouni gaspille du temps et de l’argent alors qu’il dispose de toutes les informations sur le déroulement du scrutin et les motifs de l’abstention.
Ce n’est pas nouveau.
Posez la question au premier quidam que vous croisez sur votre chemin il vous dira ceci :
‘’ Nous connaissions les résultats des élections plusieurs semaines avant l’ouverture des bureaux de vote. Pourquoi nous déranger ? Tous les partis sont engagés dans la réalisation du programme du président. Le FLN, HAMS, le RND, le PT, le RCD, ne font plus que dans la danse du ventre… De l’opposition des salons. Pour qui et pourquoi voter quand les quotas ont été négociés à l’avance ? Il n’y a pas eu 35 % de votants, il n’y a eu que 16 %. Les citoyens ont crié d’une seule voix leur rejet d’un pouvoir qui ne voit pas leur détresse et leur ment sur tout et sur n’importe quoi. Voter pour des partis qui s’opposent à l’adoption des lois anti corruption, qui se sont tus sur le détournement de milliards de dollars par les coquins et les copains et qui n’ont pas besoin de nos voix pour se faire élire c’est vouloir défoncer des portes largement ouvertes‘’.
C’est dit simplement, clairement, avec le solide bon sens de nos ancêtres.
Alors pourquoi nos décideurs ne veulent-ils pas admettre que l’acte électoral est par essence une adhésion volontaire à un projet de société, un acte militant de soutien au programme d’un parti ou d’un gouvernement, un signe de confiance des citoyens vis-à-vis de leurs institutions ? Si les Algériens se sont aussi massivement abstenus c’était pour exprimer leur ras-le-bol des mascarades électoralistes budgétivores, en sachant que des centaines d’urnes seront remplies avant l’ouverture des bureaux de vote. Une vieille tradition du FLN remise au goût du jour par les partis du ventre qui sont associés au partage de la rente.
Le jour des élections j’avais fait le tour de la ville. Je n’avais vu que des vieillards qui ont l’habitude de voter pour avoir le cachet sur la carte d’électeur.
Et personne n’ignore cette habitude bien de chez nous.
Le jour du vote j’avais discuté avec des observateurs dans les bureaux de vote, ils étaient effrayés par l’absence des électeurs en comparaison avec les scrutins précédents. Tous les walis, tous les chefs de parti et les services du ministre de l’intérieur étaient informés de demi heure en demi heure du nombre réel des votants suivant les registres d’émargement.
Et ce n’était pas la joie.
Belkhadem, Ouyahia, le faiseur d’amulettes, Louiza et Zerhouni doivent descendre de leur nuage et écouter avec plus d’attention les convulsions sociales, serait-ce à travers le cri d’alarme des émeutiers, des harraga et des syndicalistes autonomes. Les urnes du 17 Mai n’ont servi qu’à répercuter cet assourdissant cri de révolte passive qui a été entendu et commenté par toutes les chancelleries, amies et ennemies, installées à Alger.
Il n’y a que les locataires d’El Mouradia, du Palais du gouvernement et les vernis du Palais Zighout Youcef qui jouent aux sourds.
Il faudrait peut-être un autre Octobre 88 pour les arracher de leur léthargie ?
Mahdi Hocine