Saturday, December 17, 2011

Il Y A UNE ANNéE UN DéSESPéRé CHANGEA LE MONDE

Il était une fois un tunisien privé de ses droits citoyens. C'était un simple marchand ambulant qu'une policière zélée ou idiote a humilié en le giflant. Pour les dictateurs arabes mafieux c'était le début d'un incendie incontrôlable qui mettra fin à leur tranquillité d'esprit, à leur arrogance à leur certitude d'être des Dieux sur terre et intouchables par la plèbe du fait que les armées sont dévouées à leurs service.
C'était aussi l'extinction de la peur chez le citoyen ordinaire arabe qui n'a plus rien à espérer ni à perdre dans son propre pays où le partage de la rente exige de lui de vendre son âme et sa dignité.
Deux dictateurs sont tombés, un troisième a été lynché puis assassiné, deux autres sont sur la pente de la déchéance. Ceux qui restent ont cru avoir trouvé une astuce pour acheter leurs administrés : un peu de répression, un peu d'argent et des yeux doux vers les grandes puissances qui sont en mesure de créer les conditions internes de leur chute soit en suscitant discrètement les grands désordres soit en accompagnant les actes citoyens quand elles ont des comptes à régler avec le dictateur comme ce fut le cas d'El Guedhafi.
Jusqu'à présent les piliers et les relais des régimes dictatoriaux n'ont permis ni à la Tunisie, ni à l'Egypte ni à la Libye d'avancer sur la voie du progrès et des droits citoyens.
Mais patientons.
Ce n'est pas en quelques années que disparaîtront les saloperies d'un demi siècle et plus d'un régime mafieux. L'important c'est que les insurgés restent vigilants comme au Caire dont les revendications ne sont pas satisfaites et où l'armée veut conserver le pouvoir en se cachant derrière un rideau opaque de civils intéressés.
La révolution pacifique est un long chemin sinueux dont chaque virage peut cacher un groupe de réactionnaires.
En attendant les fruits du juste combat contre les tyrans gardons en mémoire le symbole de ce vaste mouvement de salubrité publique qui a traversé le monde arabe comme un tsunami.
Honorons Mohammed Bouazizi dont l'acte de désespoir a soulevé notre indignation et a fait éclaté en nous les carcans de la lâcheté, de la servitude et de la peur.
Libres nous sommes nés et libres nous vivrons, c'était son message.
Hocine Mahdi
Le 17 décembre 2011

No comments: