Monday, July 30, 2012

Un cancérologue du CHU :" Nous Sommes Des Criminels"

Dans ma chronique intitulée  "Algérie : Silence Tout Va Bien" j'ai parlé d'un cancéreux, mort dans d'atroces souffrances, qui était de son vivant terrorisé quand sa famille lui proposait de le ramener à l'hôpital pour des soins ou un contrôle. Il répondait à ses parents que les médecins du CAC laissent mourir les malades.
Ce matin j'ai lu une enquête de Farida Hamidou sur le centre anticancéreux de Constantine. J'ai relevé deux déclarations émanant l'une d'un malade, l'autre d'un médecin.
Voici un extrait de l'article :
-"... C'est une clameur de révolte unanime. Un homme, la cinquante, venu de Guelma s'écrie :
"Dites-nous,
Sommes nous des êtres humains ou du bétail ?
Pourquoi les responsables ne bougent pas ?
Cela les arrange peut-être qu'on meurt tous, même si Dieu lui même ne l'a pas décidé"-.
Un autre extrait :
Un cancérologue s'accuse : "Nous sommes des criminels".
Voici ce qui confirme les déclarations de nombreux malades et de leurs parents accusant les médecins du Centre anticancéreux de Constantine de ne rien faire pour sauvegarder leur vie.
Moi même j'ai beaucoup écrit sur le grand désodre du CHU de Constantine, sa mauvaise gestion, sa faramineuse consommation budgétaire, le matériel neuf ou vieux toujours en panne souvent provoquée, le banditisme de certains de ses médecins en double fonction dans des cliniques et des laboratoires du secteur privé et qui font attendre longtemps les malades pour les contraindre à se faire opérer hors du secteur public.
Nous connaissons des malades qui sont morts avant d'avoir eu le temps de réunir la somme d'argent nécessaire demandée par la clinique.
Il y a deux mois je m'étais présenté au bureau local d'El Watan pour y déposer une lettre sur le CAC que je voulais voir insérée dans la rubrique "courrier des lecteurs". C'était Farida Hamidou qui m'avait reçu en qualité d'intérimaire du responsable. Coïncidence, elle était en train de préparer un reportage sur le même sujet. Ce qui a facilité grandement le contact entre nous. Nos observations et analyses convergeaient, se complétaient. J'ai senti chez cette jeune femme la volonté de sauver des malades qui pouvaient guérir avec une prise en charge correcte par les médecins et il y en avait des centaines dans ce cas.
Dans ma lettre j'accusais une infirmière d'avoir administré des médicaments à un malade sans attendre les ordres du médecin traitant. Je prévoyais des conséquences très graves sur le malade qui n'avait plus la force de bouger du lit et de se nourrir. Certes l'infirmière a été sévèrement réprimandée par le médecin pour une faute qui pourrait tuer le malade à brève échéance mais c'était insuffisant de mon point de vue tant la faute est grave, inadmissible.
Ma lettre d'un lecteur adressées aux lecteurs du journal était une dénonciation, un SOS, pour que des fautes aussi graves ne se produisent pas impunément dans nos hôpitaux.
Je cherchais un soutien auprès de journalistes amis. 
Farida Hamidou ne me connaissait pas mais elle avait compris ma démarche. Malheureusement la décision de publication ne lui appartenait pas, surtout que ma lettre contenait des accusations claires.
Il y a une semaine je me suis rendue encore au bureau local d'El Watan. Cette fois spécialement pour informer Farida Hamidou de la MORT du malade qui selon moi, a été empoisonné par l'infirmière qui était pressée de rentrer chez elle. Comme la première fois je lui ai remis un courrier. De son côté elle m'a informé qu'elle préparait un autre reportage sur le CAC "pour secouer les consciences assoupies".
En somme, nous avions le même objectif et le courant passait très bien grâce à un ami commun  qu'elle a reçu en même temps que moi, lors de notre première rencontre, et qui lui avait appris que je suis poète. 
Son article mérite toute l'attention. C'est un travail tout ce qu'il y a de correct pour une journaliste tenue à une certaine prudence langagière
Des malades poussés prématurément au cimetière par un ministre qui joue au pompier sans éteindre l'incendie qui ravage l'hôpital, une administration qui fait trainer les choses sans tenir compte du fait gravissime que chaque jour qui passe des cancéreux voient désespèrément leur chance de guérison diminuer. C'est une torture morale insupportable qui les incite à la résignation, à se négliger au lieu de combattre la maladie. J'en ai vu beaucoup dans cet état de totale démission à cause de la démission visible des équipes médicales et paramédicales. Sous d'autres cieux le personnel médical et paramédical fait l'impossible pour gagner la confiance et l'estime du malade.
Pas chez nous. 
Par conséquent quand un cancérologue s'accuse d'être un "criminel" il sait parfaitement qu'un retard de quelques jours dans le traitement d'un cancéreux se solde parfois par un décés qui est assimilable à un acte de non assistance à personne en danger de mort.
Il sait que son travail est de préserver la vie mais l'exercice  de son métier est perturbé par l'irresponsabilité du ministre de tutelle, une administration déshumanisée, la bureaucratie et l'immoralité de certains intervenants en amont et en aval du secteur de la santé.
Vu l'importance du sujet j'ai décidé de reprendre quelques passages de l'article de Farida Hamidou sans l'autorisation d'El Watan car j'estime que l'enquête mérite d'être reprise par tous les journaux algériens parce qu'il y a mort d'enfants, de femmes et d'hommes qui n'ont pas les moyens d'aller se faire soigner au frais de la CNAS à l'étranger mais qui, une fois morts, sont inscrits sur le registre des décés naturels.
Ce qui est scandaleux, horriblement injuste.
Parlant de l'équipement Farida Hamidou. écrit :
-" Notre médecin cancérologue nous guide vers le bunker, un espace lugubre où se font les séances de radiothérapie. Des mastodontes effrayants, faisant penser à des animaux préhistoriques, trônent  dans un espace en RUINE. Une femme, atteinte d'une tumeur au sein, était allongée sur l'une d'elles, comme pour une séance de torture.
-"Nous utilisons un appareillage complètement obsolète. Ces deux machines qui tombent tout le temps en panne datent de 1986, elles sont hors normes, elles représentent un danger certain pour les malades et pour les manipulateurs, martèle notre guide".
Paradoxalement le nouveau matériel commandé depuis 5 ans est prêt. Il a coûté 4 millions de dollars mais cela représente quoi pour toutes ces vies humaines à sauver !
3 caisses contenant les socles des nouvelles machines sont déjà arrivées et le reste des équipements est au port de Skikda, en attente de dédouanement. Tout sera livré la semaine prochaine, nous dit-on.
Mais qu'a-t-on fait pour accueillir ce nouveau matériel avec lequel les malades seront traités en 10 minutes au lieu de 45 minutes avec le colbat ? Rien.
Les entrepreneurs et les architectes ayant déjà effectué quelques travaux au CHU refusent de continuer parce que, nous fait-on savoir, ils n'ont pas été  payés. L'hôpital leur doit 700 millions de centimes.
En supposant que les travaux au niveau des bunkers démarrent aujourd'hui même, il faut compter globalement 8 à 12 mois entre la pose du matériel, les essais, l'initiation du personnel...
Et je certifie que d'ici là, la presque totalité des malades feront des métastases, développe notre interlocuteur.
Depuis la visite éclair du ministre de la santé, le 11 juin dernier, rien n'a bougé. Il avait pourtant donné instruction aux autorités locales concernées pour débloquer la situation. En vain ! Les rapports exhaustifs rédigés par plusieurs médecins sur la situation catastrophique et adressées à l'administration sont restées lettres mortes.
De notre côté nous avons tenté de voir le directeur du CHU, le Pr. Oubira, mais la secrêtaire nous  informe qu'il est absent*. 
"Nous sommes des criminels", s'accuse, en désespoir de cause, un cancérologue.
Un silence assourdissant, c'est toute la riposte opposée à tout ce désespoir, à toutes cette détresse. Les malades sont là, en sursis, face aux consciences assoupies.
Ce qui est très grave  c'est que le ministre de la santé, les autorités locales et nationales savent très bien que leur inertie entraine la mort des patients qui sont obligés à un traitement décalé par rapport au calendrier médical. En outre elle aggrave l'état de santé des malades qui doivent attendre (combien de temps ?) pour accéder aux soins du CAC à cause des pénuries de médicaments, des places disponibles, de la vétusté des équipements.
En début juillet je m'étais présenté au CAC avec une lettre de recommandation pour rencontrer un cancérologue. L'appariteur m'a informé que le CAC ne recevait plus de nouveaux malades jusqu'à nouvel ordre. Il croyait que j'en été un.
Voici le drame !
Des malades présentant de gros risques de développer des métastases mortels et qui doivent être pris en charge de toute urgence ne sont même pas inscrits sur une liste d'attente.
N'est-ce pas un assassinat prémédité ?
Djamel Ould Abbas et sa bande d'irresponsables seraient en prison si nous étions dans un Etat droit. 
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Hocine Mahdi         

Le 30 juillet 2012
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*) Le directeur ne reçoit pas les journalites et les parents de malades. Avant de publier mes chroniques sur le centre anticéreux j'ai voulu lui poser des questions. Trois fois de suite on m'a informé qu'il était absent. C'était faux. Il était enfermé dans son bureau/bunker. Je lui ai fait remettre un courrier qu'il a transmis au médecin chef du centre anticancéreux. 
- NB. La partie du texte en rouge est extraite de l'article de Farida Hamidou (El Watan) intitulé "Détresse des malades au service de radiothérapie" publié le 29 juillet 2012.            

Monday, July 23, 2012

Algérie : Silence, Tout Va Bien !

Le 16 et le 17 juillet 2012 les habitants de la commune de Hamma Bouziane, à dix kilomètres de Constantine en allant vers Skikda, ont enterré deux personnees de sexe masculin.
Le premier était âgé de moins de 40 ans, marié, père d'une fille et d'un garçon.
Le deuxième était âgé de 8 (huit) ans.
La consternation se lisait sur tous les visages car le passage de la vie à trépas des défunts est lié à des fautes impardonnables d'hommes et de femmes qui n'ont pas fait correctement leur travail.
Concernant le premier cité :
Si j'était procureur de la république ma première action serait de placer sous mandat de depôt le ministre de la santé Djamel Ould Abbas.
Motif :
Non assistance à personne en danger de mort car il a souvent menti sans honte en niant la pénurie de médicaments de première importance pour le traitement des maladies lourdes. De ce fait de nombreux cancéreux en phase primaire ont eu d'énormes difficultés pour accéder à des soins réguliers et ont vu leur état de santé décliner rapidement et irrémédiablement.
Pourquoi ?
Les pénuries des médicaments prolongent les intervalles entre deux séances de chiméothérapie, les pénibles trajets sur des centaines de kilomètres entre le domicile et l'hôpital en aller-retour, jusqu'à dix heures d'attente dans des conditions intenables pour arriver au médecin, n'y a t-il pas de quoi user la patience et les capacités de résistance d'un être humain fragilisé par une grave maladie ? Certains malades sont morts dans une grande souffrance et le désespoir parce que les médecins se montrent impussants devant la puissance dévastatrice de la bureaucratie et de l'intouchable ministre de la santé Djamel Ould Abbas.
Ma deuxième action serait de mettre en examen l'équipe médicale qui était chargée de soigner le malade pour essayer de comprendre les raisons qui font de l'hôpital une salle d'attente du cimetière pour beaucoup de patients guérissables s'ils sont sérieusement traités.
Ma troisième action serait d'inculper d'homicide l'infirmière qui a empoisonné le malade en lui administrant de son propre chef un traitement. Sans attendre l'ordonnance du médecin. Circonstance aggravante : l'infirmière était pressée de rentrer chez elle ou de faire des commissions. Pour gagner du temps elle n'a pas craint de tuer le malade qui était sous sa responsabilité.
Conséquence de son acte : Depuis ce jour le malade n'a plus eu la force de bouger du lit ni de se nourrir. Deux mois d'atroces souffrances. Les dernières 48 heures de son agonie ont été terribles tant il criait en serrant les poings car les injections de morphine n'avaient plus d'effet sur la douleur.
Pendant ces deux mois d'insoutenables douleurs il suppliait ses parents de ne pas le ramener à l'hôpital. Il avait pris en haine l'équipe médicale et l'infirmière du centre anticancéreux qui, selon lui, laissent mourir les malades.
Il était terrorisé quand sa famille décidait de l'amener au centre anticancéreux pour un contrôle  médical.
C'est ce qui me frappait quand je lui rendait visite. C'est tellement rare de voir un malade adulte et sain d'esprit craindre ses médecins et ses infirmières à ce point.
En tout cas cela démontre la déliquescence des services de la santé publique en Algérie où le citoyen ordinaire a très peu de chance d'être traité en Humain.
En ce qui concerne l'enfant :
Il jouait dans son quartier. Il était tombé dans une fosse de 8 (huit) mètres de profondeur remplie d'eau.
Cette fosse a été creusée par un voisin qui était en train de se construire une maison. Elle devait contenir un pilier en béton des fondations mais une grande quantité d'eau sourdait du fond. Au lieu de la combler ou de l'entourer d'un grillage le voisin avait décidé d'exploiter la source d'eau pour son chantier sans respecter la réglementation en matière de sécurité. Il semblerait que le maire, en pré campagne électorale pour un second mandat, l'aurait autorisé à le faire.
Nous relevons ceci :
Quelques mètres de grillage et trois piquets en bois ou en fer à béton, pour un coût dérisoire, aurait évité à l'enfant  de mourir en jouant près de la maison de ses parents.
C'est trop bête...
C'est trop con...
Le propriètaire de la maison en chantier a exprimé des regrets.
Mais après quoi ?
Selon lui cette mort était le fait du Destin.
Admettons !
Mais en quoi cela diminue sa responsabilité morale, matérielle et pénale dans l'infanticide par négligence qui est loin d'être un acte involontaire ?
C'est tellement commode d'imputer au Destin les conséquences désastreuses de nos fautes graves, de nos bêtises, de nos conneries...
Nous soulevons ces questions parce que, avant ce drame, en divers endroits du pays des enfants et des adultes sont morts dans les mêmes conditions inadmissibles;
Des entreprises publiques et privées creusent des trous et repartent tranquillement sans les reboucher. Elles sécurisent rarement les chantiers sans penser aux suites dramatiques de leurs négligences.
S'il y aura des morts ou des blessés graves le coupable est très vite désigné : le Destin, le Mektoub...
Tous accusent le Destin quand des hommes et des femmes n'accomplissent pas correctement leur travail et provoquent la mort d'innocentes personnes.
Mais que font les maires, les walis, les services de voieries, les fonctionnaires qui ont la mission de veiller au respect des réglementations et des lois en vigueur ?
Que chacun fasse correctement son travail au lieu d'incriminer le Destin quand des citoyens meurent à cause des négligences et des conneries des êtres humains sans conscience citoyenne.

Hocine Mahdi

Le 23 Juillet 2012   
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Thursday, July 19, 2012

MERCI NELSON MANDELA !

En plus d'un demi siècle d'indépendance des pays africains et maghrébins colonisés un seul dirigeant bien élu par ses concitoyens s'est humblement contenté d'un seul mandat présidentiel.
C'était un grand révolutionnaire.
27 ans de prison avec toutes les souffrances et les humiliations d'une incarcération d'un Nègre sous le régime d'apartheid.
C'était l'enfer sur terre.
Nelson Mandela pouvait obtenir, de gré ou de force, jusqu'à 5 mandats présidentiels et même la présidence à vie.
Mais il aime trop son pays et respecte ses concitoyens qui l'aiment, le respectent, le vénèrent.
Il a en plus les principes des grands hommes qui ont fait avancer l'histoire de l'humanité vers toujours plus de lumière, plus de liberté, plus de justice.
Et, pour vivre en harmonie avec les principes qui ont guidé ses actes de révolutionnaire il ne pouvait pas confisquer la souveraineté citoyenne au prétexte qu'il avait libéré son pays du joug colonial.
Quel est le zaïm, le raïs, le guide africain et Maghrébin qui a donné 27 ans de sa plus belle jeunesse à la libération de son pays sans se faire payer comme un vulgaire mercenaire, sur la misère de ses concitoyens, en s'imposant à la magistrature suprême par la force, la fraude et des tueries ?
Aucun, à ma connaissance.
A l'exception de quelques uns dont l'assassinat fut commandité par les anciennes puissances coloniales dès les premiers mois de leur magistrature, il n'y a que Nelson Mandela qui a cédé pacifiquement la présidence au bout d'un unique mandat sans jamais fermer la scène pollitique et les espaces publics au débat libre.
Sans exiler, persécuter, faire assassiner ni corrompre ses opposants politiques.
Sans s'entourer d'une mafia rentière et pillarde qui affame les citoyens en se construisant des palais dans son pays et en Europe.
Merci Nelson Mandela.
Tu nous a démontré qu'un vrai révolutionnaire africain peut, si telle est sa volonté, construire son pays sans jouer au tyran.
Qu'il peut faire de son pays un Etat de droit et se soumettre sans complexe au système de l'alternance à la direction du pays.
Qu'il peut diriger son pays sans s'entourer d'une opposition d'opérette et d'une nuée de services sécuritaires pour le protéger de ses concitoyens.
Qu'il peut aimer son pays et se faire aimer par ses concitoyens.
Il lui suffit de ne pas brader les principes qui l'ont engagé dans le noble combat contre l'occupation de son pays par des puissances étrangères.
Merci Nelson Mandela.
Tu resteras le plus bel exemple de la fidélité à des principes révolutionnaires et aux martyrs qui sont morts pour les mêmes principes de liberté, de dignité et de justice.
Car tu as écrit l'une des plus belles pages de l'Afrique en lutte pour une réelle indépendance. 
Mes respects, monsieur Nelson Mandela.

Hocine Mahdi

Le 19 juillet 2012
      
  

Friday, July 13, 2012

Syrie : A quoi jouent les grandes puissances ?



A Quoi jouent les grandes puissances ?
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Chaque jour des citoyens sont massacrés par dizaines.
Chaque jour les obus pulvérisent les maisons.
Chaque jour le sang coule à flot
 Le sang des innocents...
 Parce que deux prétendus géants
 Continuent à se faire la guerre.
 Russes et Américains...
 Guerre froide,
  Rideau de fer,
  Est-Ouest...
  C'est toujours l'actualité.
  Les cadavres syriens ne sont qu'un nouveau dossier
  Qui s'ajoute aux dossiers litigieux
   Entre les puissants qui ont déchiqueté la planète
   Pendant près d'un siècle
   Semant la haine, la misère,
   La mort, la division
   Sur tous les continents.
    Le droit de veto n'est plus
    Qu'un instrument de la mort
    Dont usent et abusent
    Américains, Russes, Anglais, Français
    Pendant que les armes sophistiquées 
    Américaines, Russes, Anglaises, Françaises,
    Vendues à prix d'or 
    Tuent par dizaines de milliers
     Palestiniens, Irakiens, Syriens, Afghans.
     Bachar le lion en papier hygiènique
     A encore le temps de tuer des citoyens désarmés
     Russes et Américains ne sont guère pressés
     De refermer les dossiers du passé.

Hocine Mahdi

Le 13 juillet 2012.

Thursday, July 05, 2012

La mort de Yasser Arafat : Bush et Sharon coupables

Nous ne comprenons pas une chose :
Quand des politiciens, des analystes, des observateurs et des journalistes évoquent le décès de Yasser Arafat ils continuent d'employer le conditionnel pour parler de son empoisonnement.
Excès de prudence que rien ne justifie car tout le monde avait constaté la détermination d'Ariel Sharon et de George W. Bush d'éliminer physiquement Yasser Arafat qui n'avait plus la possibilité de leur consentir des concessions (retour des réfugiés, démantèlement des colonies).
L'oubli s'est installé dans les mémoires sur les scènes de destruction de la moitié de la Moukata et de l'isolement du président palestinien qui, dans un sursaut de patriotisme, avait choisi de mourir en martyr plutôt que de brader la Cisjordanie et le droit du retour des réfugiés en Palestine.
Un chef d'Etat encerclé par l'armée sioniste dans sa résidence !
Du jamais vu dans l'histoire contempraine.
C'était l'Amérique de George Bush qui voyait en Yasser Arafat le seul obstacle à son projet de régler à sa convenance la question palestinienne. 
Ariel Sharon et le président américain avaient déjà préparé son successeur, Mahmoud Abbas, qui était disposé à des concessions politiquement suicidaires.
Et Sharon n'en était pas à sa première entourloupette dans un pays arabe.
N'avait-il pas imposé Gémayel à la présidence  du Liban avant de le faire assassiner parce que son harki libanais avait un peu tardé à respecter un accord* tacite entre eux ?
Nous n'avons jamais employé le conditionnel pour parler de l'assassinat de Yasser Arafat.
Ariel Sharon et George W. Bush avaient cherché à l'enterrer vivant sous les décombres de sa résidence avant de l'empoisonner.
C'était trop flagrant.
Le dernier discours de Arafat était un appel au secours que la communauté internationale n'a pas voulu entendre.   
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Hocine Mahdi

Le 5 juillet 2012
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*) L'accord secrêt entre Gémayel et Sharon consistait en une paix entre le Liban et Israël en violation d'une résolution de la ligue arabe. Sharon était le premier dirigeant sioniste à apprendre l'assassinat de Gémayel mais il n'avait pas communiqué l'information.  
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Wednesday, July 04, 2012

Journal "le Monde" : Un torchon, pour quelques dollars de plus ?

Hier j'avais exprimé mon indignation de voir le journal "Le Monde" vendre des pages de pub au plus fort prix en sachant que l'argent vient du pillage d'un pays où le chômage et la pauvreté font des ravages.
Jusque là nous espérions que la férocité du marché dans le domaine des médias épargnerait des journaux qui semblaient avoir des principes et un minimum de moralité tant leur ligne éditoriale nous séduisait grâce à la probité intellectuelle d'un bon nombre de leurs journalistes et collaborateurs.
Quand j'avais écrit hier ma chronique* je n'avais pas encore eu l'information que les journalistes-actionnaires du journal  "Le Monde" avaient exprimé leur indignation contre leur direction pour avoir publié le dossier sur l'Algérie sans indiquer qu'il ne s'agit que d'un publireportage d'une entreprise commerciale de communication. 
Naturellement, je ne peux que prendre acte de la saine réaction des journalistes-actionnaires du journal "le Monde" qui n'admettent que le prestige de leur média soit comparable à la réputation d'un torchon dont les gestionnaires ne se posent pas de problème de conscience pour gagner de l'argent.
Je les salue au passage.  
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Hocine Mahdi

Le 4 juillet 2012
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*) Lire  "les dictateurs et le peuple" (Hocine Mahdi, 3 juillet 2012, sur facebook)   

Tuesday, July 03, 2012

Cour Internationale de Justice : Pas de quoi être fiers !

Oui...
Vraiment, il n'y a pas de quoi être fiers messieurs les magistrats de la Cour courtisane !
Les traumatismes des atrocités du colonialisme sont incommensurables
Sur l'être humain.
Particulièrement sur les enfants.
Témoins directs et malgré eux d'exactions
Dont ils ne comprennent pas les motivations.
Ce qui explique que bien avant l'adolescence
L'enfant s'oriente instinctivement vers la résistance patriotique armée.
Acte de légitime défense des citoyens spoliés contre le terrorisme d'Etat de l'occupant.
La résistance armée étant désormais qualifiée de terrorisme
Par les grandes puissances et l'ONU,
Les victimes qui défendent leur droit à la dignité humaine et à l'autodétermination
Sont condamnés plus sèvérement que leurs bourreaux.
C'est dans ce contexte de crimes et de génocides coloniaux banalisés
Que nous avons vu les magistrats de la Cour de Justice fêter avec fierté un triste bilan.
Contre toutes les valeurs morales, judiciaires, culturelles, cultuelles, humanitaires.
Pourtant ils s'étaient tous couchés à plat-ventre
Quand il fallait juger les auteurs des génocides
Au Liban, en Irak, en Palestine.
Pourtant, en ouvrant le dossier des carnages du Rwanda,
Ils avaient épargné la France, puissance néo coloniale en Afrique,
Dont l'armée a été complice du génocide sur ordre des gouvernants français.
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Hocine Mahdi

Le 3 juillet 2012
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Sunday, July 01, 2012

Egypte : Les paroles et les actes ?

Mohamed Morsi a été légalement élu.
Nous avons suivi ses premiers actes et avons écouté ses premiers discours de président.
Nous ne sommes ni déçus ni rassurés par ses engagements de mener la révolution à son terme.
Tous les présidents, qu'ils soient élus démocratiquement ou imposés par une fraude massive, commencent leur règne par de très belles promesses et des actes civiques motivants.
Mais au bout de quelques mois ils se coupent des citoyens.
Parfois à cause de leur entourage immédiat qui les enferment dans une tour sans fenêtre sur les réalités du pays en leur faisant croire que tout va très bien.
Parfois eux-mêmes se laissent grisés par le pouvoir et se prennent pour des dépositaires du droit d'écraser le peuple qui les a choisis.
Pour Mohamed Morsi le problème est très compliqué.
Ce sont les généraux, tous des affairistes, qui tiennent toutes les cléfs du pouvoir et n'ont pas l'intention d'en perdre les privilèges exorbitants qu'ils en tirent.
Moubarak était leur patron.
Morsi était leur ennemi.
Ils ont remanié la  Constitution pour tenir en laisse l'élu du peuple.
Ils sont capables de provoquer un grand désordre et des attentats, de créer les conditions d'instabilité et d'insécurité pour reprendre le pays en main.
Le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui s'est emparé du portefeuille de ministre de la défense nationale avant la nommination du premier ministre.
Il aurait, en plus, exigé de choisir le ministre de l'intérieur et le ministre des finances.
Il tient à sauvegarder ses relations avec le régime d'apartheid sioniste tandis que Morsi désire oeuvrer pour une réelle indépendance de la Palestine en révisant tous les accords avec Israël.
Tout oppose l'élu du peuple au chef de toutes les armées en Egypte. Mais c'est le chef des armées qui détient toutes les commandes du pouvoir réel entre les mains.
Aujourd'hui nous avons vu le président Morsi se déplacer à l'intérieur du Caire. Le cortège présidentiel était composé de six voitures. La circulation n'a été bloquée que pendant trois minutes.
Un miracle ! 
Quand Moubarak se déplaçait sur la même distance le cortège était composé de cinq cents à cinq cents cinquante voitures et la circulation restait bloquée pendant des heures.
Problème :
Au début de son premier mandat Moubarak aussi avait commencé comme Morsi.
Modestie, proximité avec les citoyens, sens de la mesure.
Ce n'est qu'un exemple qui démontre qu'un politicien ne doit être jugé que sur ses actes et les résultats sur le terrain.
Les belles promesses n'ont jamais réglé les vilains problèmes d'un pays : chômage, injustice, corruption, dépendance alimentaire, abus de pouvoir.
Donnons à Mohamed Morsi le temps de récupérer ses prérogatives que Tantaoui a confisquées.
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Hocine Mahdi
30 juin 2012
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Egypte : De Qui Se Moque Nétanyahu ?

Le criminel de guerre Nétanyahu a discuté avec l'islamiste Mohamed Morsi au téléphone avant de lui adresser une lettre de félicitations par l'intermédiaire de l'ambassadeur sioniste installé au Caire.
La presse sioniste le révèle avec une grande jubilation.
De qui se moque Nétanyahu puisqu'il sait que le pouvoir réel en Egypte est contrôlé par son ami intime Mohamed Hussein Tantaoui ?
De qui se moque le criminel de guerre sioniste puisqu'il sait que, dans la situation actuelle, Morsi n'est même pas un quart de président et que sa position sur les relations entre les deux pays est diamétralement opposée à celle des généraux égyptiens sous le commandement du maréchal félon ex bras droit de Moubarak et ennemi juré de la résistance armée palestinienne ?
Il se trouve que la conjoncture est favorable aux assassins de la paix au Moyen Orient qui ne veulent pas d'un Etat palestien indépendant sur les frontières de 1967, vidé des colons et viable.
Mais l'important est que la jeunesse révolutionnaire arabe place au premier rang de ses préoccupations la fin de la dictature et la llibération de la Palestine.
En égypte plus qu'ailleurs.
Le bouillonnement de la place Tahrir nous indique que la jeunesse révolutionnaire est fermement décidée de renvoyer l'armée à ses casernes et à ses fonctions originelles, loin de la scène politique qui est le domaine des civils.
Patientons !
Aucune révolution dans le monde n'a atteint ses objectifs en quelques années.
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Hocine Mahdi
Le 1er juillet 2012
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