Thursday, December 27, 2018

Le devoir de vérité, un crime impardonnable



2018, une année noire pour la liberté d’expression, le devoir d’informer, le droit d’être informé et le devoir de vérité. Des dizaines de journalistes tués, des centaines de journalistes et de blogueurs persécutés, torturés, violés, tabassés, agressés, emprisonnés, exilés.
Les dictateurs africains, arabes et maghrébins et les roitelets du Moyen-Orient occupent une place peu enviable dans le classement mondial des plus dangereux ennemis du devoir de vérité, du devoir d’informer et du droit d’être informé que la Charte universelle des droits humains garantit à tous les citoyens du monde.
En cela ils sont fortement soutenus et diplomatiquement protégés par les gouvernements ‘’démocrates’’ européens et américains, en l’occurrence Donald Trump, Theresa May, Angéla Merkel et Emmanuel Macron qui représentent les plus grandes puissances militaires, technologiques et économiques présentes dans notre continent et au Moyen-Orient en tant que forces néocoloniales dominantes.
En général, l’assassinat ou l’emprisonnement des journalistes africains, arabes, maghrébins et moyen-orientaux retient pendant quelques heures l’attention des médias occidentaux les plus engagés, rarement au-delà. Ce genre de drames est tellement courant sous toutes les dictatures du monde. Par contre l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi occupe d’importants espaces de la presse américaine, européenne et canadienne depuis trois mois et cela va continuer en 2019.
Plusieurs raisons à cela :
1) – Khashoggi collaborait avec le Washington Post et d’autres journaux en Europe.
2) – Il a été assassiné et découpé en petits morceaux à l’intérieur du Consulat saoudien d’Istanbul alors qu’il résidait aux USA où il pouvait, devait, obtenir les documents d’état civil (indispensables à son mariage) auprès de l’ambassade de son pays. C’est de l’inédit. Erdogan en a fait une affaire d’Etat bien qu’il n’aime pas la presse indépendante et les journalistes libres.
3) – Le commanditaire avéré (pas présumé) du crime est le roi de l’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salmane (fils préféré du sénile Salmane qui désire en faire son successeur au trône malgré l’opposition de la famille royale).
4) – Donald Trump, Theresa May et Emmanuel Macron s’opposent de toute leur puissance militaire, diplomatique, économique, immorale à l’inculpation du roi assassin à cause de la mort d’un journaliste. Trump n’a pas eu honte de dire publiquement : 
-‘’le journaliste Khashoggi est respectable mais je ne sacrifierai pas des contrats de 110 milliards de dollars de vente d’armes à l’Arabie Saoudite pour la mort d’un journaliste. Mohamed Ben Salmane est indispensable à nos relations avec l’Arabie Saoudite et Israël.’’
Emmanuel Macron se tient sur la même ligne que Trump (obsession de la vente d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis qui ne savent plus comment gaspiller leur argent).
Les médias turcs, le Washington Post, le New York Times et El Djazerra tv du Qatar n’ont pas cessé d’en parler en se positionnant ouvertement contre Trump, May et Macron.
Les valeurs morales et républicaines contre les intérêts abjects des marchands d’armes et les connivences mafieuses des Etats, c’est tellement beau.
Jamais l’assassinat d’un journaliste africain, arabe ou maghrébin n’a pu révéler à l’opinion mondiale la nature criminelle des relations entre les gouvernants ‘’démocrates’’ de l’OCCIDENT civilisé et les féodalités de notre riche Continent.
Revenons à Donald Trump qui relance Mohamed Ben Salmane à la manière d’un tueur à gage (discours électoraux Octobre-novembre 2018) :
-‘’Sans notre protection votre trône ne tiendra pas douze minutes. Vous êtes riches, vous devez payer.’’
Tous les dictateurs africains, arabes et maghrébins sont dans la même situation que Mohamed Ben Salmane. Ils paient, sous des formes diverses, un prix exorbitant à la France, aux USA, à l’Angleterre, à l’Allemagne une protection diplomatique ou militaire.
En condamnant les peuples africains, arabes et maghrébins à la misère, à l’ignorance, à la harga, au suicide…
Il reste que la liberté d’expression, le devoir de vérité, le devoir d’informer et le droit d’être informé ne sont pas négociables. Ils sont indissociables des éléments matériels et immatériels qui composent la souveraineté citoyenne et la démocratie.
Notre combat contre les dictateurs n’aboutira pas si nous ne combattrons pas pacifiquement les démocrates américains et européens qui les soutiennent, les arment, les protègent. 
Hocine Mahdi
Le 27 décembre 2018      

Wednesday, December 12, 2018

Le Washington Post n'abandonne pas le combat contre Trump

Le magazine américain Times honore Jamal Khashoggi à titre posthume en qualité de défenseur de la liberté d'expression. Le défunt méritait cette distinction avant son assassinat puisque, depuis sa fuite de l'Arabie saoudite à cause de Mohamed Ben Salmane*, il militait crânement en faveur du respect des droits de l'homme et d'opinion dans tous les pays arabes et maghrébins où sévissent des dictatures sanguinaires.
De son côté le Washington Post n'abandonne pas son combat contre Donald Trump qui pèse de tout le poids de la Maison Blanche afin d'épargner au roi Mohamed Ben Salmane de rendre des comptes à la Justice en tant que commanditaire de l'élimination physique du journaliste Khashoggi.
Donald Trump** défend le criminel avéré Mohamed Ben Salmane parce qu'il y entre eux des affaires privées qui se chiffrent en milliards de dollars. Il y a aussi le rêve de Netanyahu d'anéantir la cause palestinienne en tant que lutte légitime contre un système colonial qui a institué un régime d'apartheid sur le modèle de l'Afrique du Sud de Botha. Mohamed Ben Salmane s'est montré disposé à exercer toutes les pressions (financières et militaires) qu'il faudrait sur Mahmoud Abbas et les dirigeants arabes en vue de les contraindre de reconnaître l'Etat d'Israël avec pour capitale El Qods (Jérusalem) en entier et sans remettre en cause les territoires palestiniens usurpés en 1967 et illégalement colonisés. Il y a aussi les gros contrats de vente de matériel et de services militaires Us avec l'Arabie saoudite et le projet de démantèlement de l'Iran que pilote Washington et qui associe Israël et les pétromonarchies du Golfe. 
Donald Trump persiste et signe : "Je soutiendrai Mohamed Ben Salmane envers et contre tous, qu'il soit coupable ou innocent. Il est le meilleur roi du Moyen-Orient. Les contrats avec l'Arabie saoudite créeront cinq-cents mille emplois en Amérique et nous rapporteront des centaines de milliards. Je ne laisserai pas la Chine et la Russie en profiter à cause d'un journaliste que je respecte beaucoup."
Quant au Washington Post il demeure sur la ligne traditionnelle d'un journal libre qui défend la mémoire de l'un de ses collaborateurs. Il dispose d'éléments d'enquête qui impliquent directement Mohamed Ben Salmane, ses très proches collaborateurs et le Consul de l'Arabie Saoudite à Istanbul dans l'horrible assassinat de Jamal Khashoggi et la disparition du cadavre.

HOCINE MAHDI

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*) Mohamed Ben Salmane a accusé Jamal Khashoggi d'être un terroriste islamiste et Donald Trump a très vite relayé cette accusation totalement absurde.
**) Jader Kushner, beau fils et principal conseiller de Donald Trump, a aussi largement profité de la générosité de Mohamed Ben Salmane.

PS : Ce que disait Jamal Khashoggi :

" Quelle fierté nous éprouvons de dire la vérité même quand nous aimons notre pays !"
" Un citoyen libre est plus utile à son pays qu'un citoyen soumis." 

Thursday, December 06, 2018

Emmanel Macron aux abois

Macron paie-t-il le mépris qu'il a toujours montré et entretenu à l'égard des citoyens ordinaires, des associations citoyennes, des chômeurs, des retraités ?
Dans un premier temps il a tenté de briser l'extraordinaire popularité du mouvement des Gilets Jaunes* en se servant de casseurs et en infiltrant les manifestations "illégales" mais pacifiques de dizaines de milliers de français de toutes les régions réunis à Paris, le long des Champs Elysée, en vue de revendiquer des droits légitimes : une juste rétribution du travail, de la considération, la lutte contre la précarité qui frappe durement les retraités, les agriculteurs, les infirmières, les enseignants, les petits artisans qui n'arrivent plus à se nourrir correctement et dont certains se suicident par désespoir.
Macron ne les a jamais écoutés. Il a continué de se moquer d'eux, de les insulter ouvertement. 
Il a pillé les pauvres pour donner aux plus riches en promettant monts et merveilles aux Français d'en bas. 
Il se conduit comme un cruel monarque saoudien envers le petit peuple. Son arrogance a fini par se retourner contre lui. 
De la déception à la haine, de la muette colère à la révolte, de la passivité à la violente réaction de légitime défense, il n'y a souvent que l'épaisseur d'un cheveux. Surtout dans un pays où la majorité des citoyens a perdu confiance en ses élites politiques et ses élus englués dans la routine et les compromissions ou dans le confort des rentiers qui ne sentent pas en devoir de rendre des comptes ni à leur électorat ni à la Justice (carriéristes du genre Balkani, Fillon, Sarkozy).
A cause de son arrogance Emmanuel Macron est à l'origine de la déception, de la colère, de la révolte. 
Il fait semblant de croire que les Français ont voté pour son programme. C'est faux. Il a été élu par défaut. N'importe quel adversaire républicain qui se serait présenté contre Marine Le Pen aurait été élu avec une confortable majorité.
Le 8 décembre 2018 est prévue une manifestation pacifique des Gilets Jaunes à Paris. 
Depuis trois jours Macron et ses ministres alertent l'opinion. Selon eux, les Gilets Jaunes se rassembleront armés dans la capitale française avec l'intention de tuer des agents de l'ordre public, d'incendier les édifices qui symbolisent l'Etat et de piller les magasins de luxe des beaux quartiers parisiens.
Dans cette situation de désordre Emmanuel Macron se comporte comme Abdelfatah Sissi, Mohamed Ben Salmane, les gouvernants algériens et les dictateurs de notre Continent martyrisé. 
On dirait qu'il cherche le chaos alors que la solution pacifique de ce conflit social et politique est entre ses mains. 
Les Gilets Jaunes ne sont plus seuls. Entre 70% et 84% des citoyens approuvent leur mouvement malgré les dégâts du samedi 1er décembre 2018 aux Champs Elysée et les environs. Les routiers, les lycéens, les agriculteurs, les ambulanciers, le personnel paramédical se joignent à la contestation.
Macron abandonne les taxes sur l'essence et l'énergie mais ne fait aucun geste en matière d'amélioration du pouvoir d'achat en appelant au dialogue. Les Gilets Jaunes exigent du pouvoir d'achat avant de dialoguer. 
Allons-nous assister à un autre Mai 1968 ?  
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Hocine Mahdi
Le 6 décembre 2018
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*) Le mouvement des Gilets Jaunes regroupe des centaines de milliers de Français qui n'arrivent plus à vivre de leur travail. Ils bloquent les routes et les dépôts de carburants en refusant de se constituer en associant légale afin de ne pas être récupérer par les syndicats et les partis politiques.   

Wednesday, November 21, 2018

Donald Trump déclare la guerre à la Vérité et à la Justice

Trump a changé son fusil d'épaule.
Ce n'est plus l'Amérique d'abord.
Ce sont l'Arabie saoudite et Israël qui passent avant l'Amérique.
Trump n'ignore rien des crimes contre l'humanité commis par l'armée saoudienne guidée par des officiers américains au Yémen. Il relativise, il ne nie pas mais couvre de toute sa puissance Mohamed ben Salmane, prince de l'Arabie saoudite, dont l'objectif serait d'affaiblir l'influence de l'Iran au Moyen-Orient. Ce qui est inscrit dans la géostratégie américaine de domination de la région.
Trump est régulièrement informé par ses services que son allié, le roi de l'Arabie Saoudite, persécute quotidiennement des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes, des blogueurs, des imams qui critiquent modérément sa politique. Il ferme les yeux et se bouche les oreilles. Lui-même voudrait bien interdire plusieurs journaux et chaînes Tv en Amérique et regrette de ne pas posséder ce pouvoir mafieux dont jouissent pleinement les dictateurs. 
Trump n'ignore absolument rien du sort effroyable du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Il a été mis au courant du déroulement de l'opération de A à Z par le commanditaire lui-même, le sanguinaire Mohamed Ben Salmane. 
Il a été horrifié par la sauvagerie des assassins*, au nombre de 18, qui ont découpé le cadavre et l'ont fait disparaître en le baignant dans des produits chimiques. Mais il disculpe à sa manière Mohamed ben Salmane malgré un rapport accablant de la CIA.
Trump l'a dit et répété : la mort du journaliste Khashoggi ne pèse rien face aux 110 milliards de dollars de contrats commerciaux avec l'Arabie Saoudite; les plus gros contrats générant des centaines de milliers d'emplois** et jamais réalisés avec ce pays qui s'implique sérieusement avec Israël (contre le peuple palestinien) en incitant plusieurs pays arabes de faire comme lui. 
"Tout cela grâce à notre précieux allié Mohamed Ben Salmane", clame énergiquement le président Trump en précisant que Khashoggi n'est pas un citoyen américain et n'a pas été tué en Amérique. 
Trump est entré en guerre contre la Vérité et la Justice à seule fin de sauver le commanditaire d'un crime d'Etat qui a scandalisé presque tous les gouvernants démocrates de l'Occident et tous les médias indépendants du monde. Il se croit assez puissant face au Washington Post et au New York Times qui ont pris l'engagement de faire condamner tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l'assassinat de Jamal Khashoggi.
Rappelez-vous du président Richard Nixon qui manifestait le même mépris, la même haine que Donald Trump à l'égard des journalistes LIBRES qui dénonçaient ses incartades. 
Nous croyons en la victoire de la Vérité et de la Justice.

HOCINE MAHDI  

*) Déclaration de Trump du 17 novembre 2018 à Fox Nweus :" Je n'ai pas écouté les cris de KHASHOGGI avant sa mort. C'était terrifiant. Mes conseillers m'ont recommandé de ne pas écouté l'enregistrement audio." 
**) Trump ment effrontément selon des spécialistes américains. La création d'emplois grâce aux contrats avec l'Arabie saoudite se limiterait à quelques centaines de postes de travail alors que le président américain a annoncé un million dans un discours en octobre 2018.  

Monday, November 19, 2018

Donald Trump : L'argent avant tout !

Pendant que le dictateur égyptien Abdelfatah Sissi arrête par dizaines des intellectuels et des avocats activant en faveur du respect des droits de l'homme et ne s'en cachent pas.
Pendant que la dictature sans visage algérienne persécute des journalistes, des blogueurs et des militants des droits de l'homme.
Pendant que l'armée du régime d'apartheid sioniste réprime sauvagement une manifestation de journalistes réunis du monde entier en Palestine.
Que se passe t-il ailleurs ?
Les gouvernants démocrates de l'Europe, des USA, du Canada, de l'Australie, regardent leurs nombrils et ne pensent qu'aux privilèges indus et aux gros contrats commerciaux qu'ils obtiendront malhonnêtement des dictateurs liberticides et affameurs.
Le silence des gouvernants démocrates et des médias de l'Occident est une marchandise semblable à l'armement que les dictateurs achètent à n'importe quel prix.
Quel est le dictateur Africain, Arabe, Maghrébin qui n'a pas acheté des dizaines de pages de publireportage aux journaux les plus influents en Europe, aux Usa, au Canada, au Japon en vue de se faire fabriquer une image mensongère d'homme d'Etat se consacrant à la prospérité de son pays et au bonheur du peuple ?
Mohamed Ben Salmane a versé des centaines de millions de dollars à des lobbys de l'image américains afin de séduire des sénateurs et des députés américains qui contrôlent les ventes d'armes aux dirigeants du Moyen-Orient. Cela malgré les relations d'amitié et d'affaires qui le lie à Jader Kushner, beau fils et principal conseiller du président américain actuel.
Les circonstances de l'inqualifiable assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi ont finalement dévoilé à l'opinion mondiale la nature criminelle des relations entre les gouvernants démocrates de l'Occident dit civilisé et les dictateurs Africains, Arabes et Maghrébins. 
Sans un iota de pudeur Donald Trump le crie sur les tous toits. Il l'a fait dans ses discours électoraux en Octobre et en Novembre 2018, appelant Mohamed Ben Salmane à verser des milliards de dollars s'il désire se maintenir sur le trône*. 
Ce vendredi, 16 novembre 2018, dans un entretien à Fox News, il a revendiqué son soutien au criminel Mohamed Ben Salmane qu'il considère comme un très précieux allié et un généreux client de l'industrie américaine de l'armement contribuant à la création de centaines de milliers d'emplois aux USA. Malgré l'évidence et un rapport de la CIA** il continue de nier toute implication de Mohamed Ben Salmane dans l'horrible assassinat du journaliste à l'intérieur du Consulat saoudien en Turquie.
En Europe ce sont Emmanuel Macron (France) et Thérésa May (Royaume uni) qui défendent le roi assassin par crainte de perdre des  contrats de ventes d'armes dont profiteraient la Chine et la Russie. 
Triste constat :
L'argent de l'Arabie Saoudite corrompt très facilement les dirigeants des plus grandes puissances militaires, économiques et technologiques de la planète.
Il corrompt également les gros médias dont le silence laisse des centaines de millions de citoyens dans l'ignorance de choses et d'événements qui les intéressent ou pourraient les intéresser.
Quant à Donald Trump et à Jader Kushner, leurs relations avec Mohamed Ben Salmane n'est qu'une sordide affaire de concussion en marge des intérêts des Etats.
Certainement, le Washington Post et le New York Times vont pousser leurs investigations jusqu'au bout. 
Trump n'aime pas la presse indépendante. Son immoralité le perdra. Là il va se régaler. Il ne pourra pas étouffer la Vérité. 

HOCINE MAHDI
Le 19 novembre 2018   
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*) Donald Trump au roi saoudien :-" Sans la protection de l'armée américaine ton royaume ne tiendra pas douze minutes... Vous êtes riches, désormais vous devez payer."

**) Dans son rapport du 18 Novembre 2018 la CIA accuse clairement Mohamed Ben Salmane d'être le commanditaire de l'assassinat du journaliste Khashoggi.      

Tuesday, November 13, 2018

La liberté d'expression :un crime de lèse-majesté !

Donald Trump, Thérésa May, Emmanuel Macron n'aiment pas la presse libre. Ils voudraient bien embastiller les journalistes qui dénoncent leurs compromissions, leurs magouilles politiques, leurs inconséquences et leurs abus mais ils n'ont pas ce pouvoir exorbitant que les monarques et les dictateurs du Tiers-Monde pratiquent chaque jour.
Ils voudraient bien supprimer de la constitution tous les articles qui garantissent les libertés fondamentales dont la liberté d'expression, l'indépendance de la presse et de la justice mais ils n'ont pas le pouvoir de toucher à la constitution sans l'aval des citoyens.
Ce n'est pas le cas des monarques du Moyen-Orient et des dictateurs du Tiers-Monde qui conçoivent des constitutions et des lois qui les placent au dessus de tout et de tous en leur délégant le droit de vie et de mort sur leurs concitoyens (leurs sujets). Un statut de Dieu sur terre qu'il faut adorer comme au Moyen Âge.
Mohamed Ben Salmane a accédé à ce statut inique grâce à l'aide de la CIA et de Donald Trump qui garantissent la pérennité du trône à la famille royale en Arabie saoudite, laquelle famille s'est diluée dans la géostratégie US en Orient.
Un bon monarque saoudien est celui qui "coopère" docilement avec Washington qui a les moyens de le destituer en douce ou de le faire assassiner par un membre de sa famille sans faire de vague. C'est la spécialité de la CIA au Moyen-Orient.
JAMAL kHASHOGGI est un épiphénomène dans le monde arabe. Je le découvre.
Il n'était pas un farouche opposant à la monarchie saoudienne. Il appartenait à la caste royale mais il nourrissait le rêve de voir que tous les citoyens arabes et maghrébins jouissent de la liberté d'expression, de la dignité citoyenne, du droit de contribuer à la construction de leurs pays. Il exerçait le métier de journaliste à Ryad. Ses écrits déplaisaient à Mohamed Ben Salmane. Se sentant en danger il avait fui le pays.
Des dizaines d'imams, de blogueurs, de journalistes, d'écrivains vivaient dans la crainte d'une arrestation parce qu'ils n'ont pas tressé des bouquets de louanges en l'honneur du nouveau roi. Très peu ont eu l'idée d'émigrer par mesure de sécurité. Ils sont tous en prison.
Installé au USA Khashoggi n'en continuait pas à écrire en toute liberté et à oeuvrer en vue de réaliser son rêve de voir tous les citoyens arabes jouir des libertés fondamentales dans leurs pays souverains. Or, Mohamed Ben Salmane ne voulait pas de cette révolution dans son pays. Il avait décidé d'éliminer le journaliste frondeur qui avait violemment critiqué sa décision d'offrir la Palestine à Netanyahu. 
Quarante jours après son ignoble assassinat Khashoggi occupe encore la première page des principaux journaux aux USA grâce au Washington Post. Nous n'avons jamais vu l'assassinat d'un journaliste occuper pendant si longtemps la presse.
Une explication à cela.
Donald Trump, Benjamin Netanyahu, Thérésa May et Emmanuel Macron tiennent absolument à épargner la destitution à Mohamed Ben Salmane qui est le commanditaire de l'assassinat du journaliste. Leurs arguments sont immoraux : des contrats de ventes d'armes d'une valeur de plusieurs milliards de dollars. La Justice ne mérite pas un tel sacrifice à cause de la mort d'un gratte-papier. Ben Salmane ne doit pas être impliqué dans le crime.
De son côté, le président turque Tayyp Erdogan veut que toute la vérité sur le crime et ses mobiles soit dite et que Justice soit faite dans toute sa plénitude. 
La direction du Washington Post s'est fixée le même objectif par principes. 
Nous assistons à l'affrontement de l'immoralité politique contre des principes intellectuels. 
Donald Trump, Benjamin Netanyahu, Thérésa May et Emmanuel Macron ont en main tous les éléments d'enquête qui incriminent Mohamed Ben Salmane en tant que commanditaire du crime et il chargent le roi criminel d'ordonner une enquête crédible sur l'assassinat de Khashoggi.
C'est ubuesque.
C'est immoral.
C'est la mauvaise raison d'Etat.

HOCINE MAHDI      
Le 13 novembre 2018

Thursday, September 13, 2018

Madame Maurice Audin gagne son combat

Massu, Bigeard, Le Pen, Aussaresses, de Gaulle au cours de la bataille d'Alger : 
C'était l'horreur absolue en vue d'anéantir tous les Algériens et les Français qui revendiquaient l'indépendance de l'Algérie et avaient pris les armés contre l'une des armées les plus puissantes du monde.
Le médecin Chaulet, l'ouvrier Iveton, le mathématicien Audin... 
Des centaines de Français, du professeur à l'ouvrier (y compris des militaires) avaient pris les armes contre le système colonial en Algérie face aux exterminateurs Massu, Bigeard, Le Pen, Aussaresses dont la mission était de liquider tous les insurgés ainsi que tous leurs sympathisants. L'Etat Français avait mis tous les moyens de destruction massive à leur disposition, y compris le napalm et des lois d'exception qui furent votées par un gouvernement socialiste qui ne voulait plus entendre parler de l'indépendance de l'Algérie.
Les pleins pouvoirs... Tous les pouvoirs policiers et judiciaires furent transférés à une armée de revanchards français qui venaient de subir une humiliante défaite au Vietnam. Dès lors, il fallait s'attendre à toutes les espèces d'exactions contre un peuple qui luttait contre l'occupation de son pays pendant plus d'un siècle.
Torture, exécutions sommaires, liquidations extra-judiciaires, destruction de plusieurs centaines de villages, usage d'armes de destruction massive qui étaient interdites par toutes les Conventions internationales. 
Hideux visage du colonialisme français.
Maurice Audin s'était engagé contre le système colonial avec la conviction de servir une cause juste.
Soixante ans après sa disparition la présidence Française reconnait qu'il a été torturé et assassiné par l'armée française sur ordre du pouvoir politique de la république française. Elle savait cela mais elle voulait la reconnaissance officielle de ce crime par l'Etat Français.
Madame Audin a dit qu'elle avait écrit à tous les présidents de la république Français. Aucun ne lui a répondu. 
Enfin elle vient d'arracher les aveux de l'Etat.
A présent elle pense à toutes les femmes et à tous les hommes qui ont disparu dans les mêmes conditions que son mari à cause de leur engagement pour l'indépendance de l'Algérie.
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Hocine Mahdi
Le 13 septembre 2014
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 Une confession posthume du général Aussaresses, enregistrée par le journaliste Jean-Charles Deniau et diffusée en 2014, un an après la mort du général. 
"-On a tué Audin, y affirme-t-il d’une voix nerveuse. On l’a tué au couteau pour faire croire que c’était les Arabes qui l’avaient tué. Voilà. 
"- Qui c’est qui a décidé de ça ? 
- C’est moi."  

Thursday, March 22, 2018

Le journalisme manipulateur

Les éditorialistes de la presse de la droite s'alignent docilement derrière Christian Jacob et Gérard Lartcher,celui du Figaro en tête, en vue de discréditer les enquêteurs anti corruption qui s'acharneraient contre Nicolas Sarkozy.
Nous pouvons dire qu'Ivan Irioufol est dans son rôle.
Il s'est déjà illustré dans l'affaire Fillon en accusant les juges de s'acharner contre un innocent que les Français auraient élu à la place de Macron si le Parquet n'avait pas déclenché les poursuites judiciaires en pleine campagne électorale.
Or c'était sur la demande du truand à col blanc François Fillon que les procédures ont été accélérées. Comme le tiers des députés et le président du Sénat français Gérard Larcher magouillaient sans être inquiétés par Dame JUSTICE il se croyait aussi honnête que le général de Gaulle, donc irréprochable, voire exemplaire.
Ivan Irioufol semble aimer que son pays soit dirigé par des politiciens malhonnêtes.
A t-il jamais dénoncé les magouilleurs de la droite dont il connait parfaitement les "indélicatesses" qui sont similaires à celles de Fillon, de Gérard Larcher et des époux Balkani ?
Que des politiciens de la mouvance les Républicains soutiennent leur ancien patron, qu'il soit coupable ou non, c'est logique. Mais que des journalistes de renom se glissent au niveau des laudateurs et des propagandistes, cela ne se justifie en aucun cas.
Des magistrats sous influence, des magistrats qui détestent Sarkozy qui les avait humiliés quand il était Président de la République ou se posait en monarque d'une France soumise à ses caprices, il en existe certainement.
Mais le langage d'Ivan Irioufol n'est pas neutre, il est assimilable à une agression contre le magistrat Tournaire à qui il reproche d'être proche du syndicat de la magistrature.
De toute façon il sera impossible de fournir des preuves de corruption contre Sarkozy. C'est un avocat d'une intelligence diabolique. Les porteurs de valises ne lui remettaient pas directement l'argent et l'approchaient rarement. A moins d'aveux tardiifs* Brice Hortefeux, Claude Guéant et d'autres intermédiaires payeront à sa place.
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HOCINE MAHDI
.....LE 22 Mars 2018
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NB :
Mise en examen de Nicolas Sarkozy le 21 mars 2018.
Chefs d'inculpation : corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens. 
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*) La police a les moyens d'obtenir des aveux des suspects mais elle ne les utilisent contre les gros requins

Thursday, February 15, 2018

L'incroyable chute de Mugabe et de Zuma

Le malheur de l'Afrique vient des révolutionnaires qui ont contribué à la décolonisation ou conduit la lutte de l'indépendance mais, une fois celle-ci acquise, s'emparent du pouvoir, s'entourent de pillards et de tortionnaires et reconduisent les méthodes répressives de l'ancienne puissance occupante en vue de mourir sur le trône.
Mugabe, 25 ans de pouvoir sans partage, était un roi sans couronne mais il se prenait pour le Dieu adoré du Zimbabwe. 
Il se croyait, se prétendait plus fort que Jésus Christ et disait que seul le Dieu des chrétiens était en mesure de le détrôner.
A l'âge de 93 ans il destitue son futur successeur pour permettre à son épouse chérie de s'asseoir sur le dos du peuple Zimbabwéen.   
Un artisan de l'indépendance qui accapare tous les pouvoirs dans son pays et désigne son remplaçant avant de mourir dans le déshonneur, presque tous les pays Africains souffrent de ce malheur après la décolonisation. 
Mugabe sera un terrible dictateur grâce à son fils spirituel Mnangagwa qui exterminera 20.000 citoyens d'une ethnie rivale qui se croyaient en capacité de lui barrer la route de la présidence. 
Et ce sera ce fils spirituel qui le détrônera et prendra sa place sans tirer un coup de feu.
Jacob Zuma, compagnon de lutte de Mandela, dix ans de prison sous le régime de l'apartheid fera la même chose en Afrique du Sud.
Après la démission du seul président africain qui a cédé le pouvoir à la fin de son premier mandat, le traître Zuma s'empare de la présidence. Au bout de neuf ans de gouvernance mafieuse la majorité des militants de l'ANC exige son départ.
Il refuse de partir.
Deux mois d'âpres négociations. Malgré des centaines de dossiers judiciaires contre lui et sa famille il envisage de se représenter aux élections prochaines en 2019.
Hier, le 14 fevrier 2018, se croyant intouchable il s'obstinait dans son refus de céder le trône.
Dans la même journée, le procureur perquisitionne la maison d'un milliardaire très lié à la famille Zuma et gros corrupteur.
En fin de soirée Jabob Zuma annonce sa démission via la télévision.
Lamentable fin de règne d'un traître qui a sali la mémoire de Mandela en se prostituant avec les pillards de sa nation qui ont aggravé la pauvreté dans le pays le plus riche d'AFRIQUE en ressources naturelles.
Un coup d'Etat propre mené par les militants de son propre parti politique et le Procureur...
Pas une goutte de sang.
Pas un coup de feu.
Pas un coup de matraque.
Cela donne un grand espoir aux citoyens africains qui sont écrasés par des dictatures militaires.
Au suivant !
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Hocine Mahdi
.Le 15 février 2018
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Wednesday, January 31, 2018

Nos rues, des dépotoirs !

 QUAND L"INCIVISME DES "ELUS' CONTAMINE LES CITOYENS ORDINAIRES


Titre censuré



Au départ j'avais choisi un titre ironique "France ya mon amour".
Au FLN ils sont scandalisés. Les censeurs bloquent l'imprimerie.
Je me présente au commissariat du Parti. Ils n'ont pas lu l'opuscule mais le titre leur reste au travers de la gorge.
Censure tellement idiote.


LIBERTé DE LA PRESSE

ALGERIE ACTUALITé : UN HEBDO EN LIBERTé SURVEILLéE ET DES JOURNALISTES INDOCILES MALGRé LA BRUTALITé DE LA DRS  ?
APRES L'ASSASSINAT "D'ALGER RéPUBLICAIN" CE FUT UNE EXPéRIENCE UNIQUE SOUS LE REGNE DE LA PENSéE UNIQUE ET INIQUE QUI SE RéINSTALLE SOUS FAKHAMATOUHOU GRÂCE A LA COALITION FLN-RND.

ARTICLE ALGERIE ACTUALITé  (décembre 1983)