Thursday, November 08, 2012

Les lamentations du ministre des anciens moudjahidine

Quand, en 1992, le vrai moudjahid Mellouk Benyoucef a été jeté arbitrairement en prison pour avoir dénoncé avec preuve des faux moudjahidine, où était le secrétaire général de l'organisation des anciens moudjahidine Chérif Abbès ?
Quand, en 2005, les députés UMP avaient  voté la loi négationniste faisant d'un crime contre l'humanité une noble mission civilisatrice, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy qui avait besoin du vote des nostalgiques de l'Algérie française, et des résidus de l'OAS où était l'ancien moudjahid Chérif Abbès ?
Quand, en 2010, le premier ministre Ahmed Ouyahia avait bloqué la proposition de loi criminalisant le système colonial, comment avait réagi le ministre des anciens moudjahidine Chérif Abbès ?
Quand, quelques mois plus tard, le président de l'APN  ALGERIENNE Ziari avait informé un député socialiste français que la proposition de loi criminalisant le colonialisme était enterrée, où était l'ancien moudjahid, secrétaire général de l'organisation des anciens moudjhahidine et ministre de la même corporation Chérif Abbès ?
Où étaient les anciens moudjahidine au nom desquels Chérif Abbès a crié son indignation et sommé les Français de demander pardon en ce mois de Novembre 2012 ?
L'explication de la réaction du voyou Gérard Longuet à sa sommation est à chercher au sein du sérail.
Nous retenons un seul point.
Chérif Abbès a reconnu dix mille dossiers de faux  moudjahidine mais a exclu toute poursuite judiciaire ou sanction contre eux.
Est-ce une juste, normale, admissible décision d'un patriote ?
Il était ministre des anciens moudjahidine, vrais et faux confondus.
Il était secrétaire général de l'organisation des anciens moudjahidine, vrais et faux confondus.
Il est ancien moudjahid et, à ce titre, il a toujours gardé le silence sur ce qui porte atteinte à l'honneur des vrais moudjahidine, des martyrs, de la nation.   
Dès lors, comment ne pouvait-il pas prévoir que les nostalgiques de l'Algérie Français ne lui répondraient que par l'insulte et le mépris ? Ils sont régulièrement informés, par des hommes du sérail, de tout ce qui se passent dans le moindre recoin du sérail.
Tout le mal qui a été fait à notre pays au nom des chouhada, des anciens moudjahidine (vrais et faux) et des  révolutionnaires du dernier quart d'heure, Chérif Abbès en porte une grande part de responsabilité.
Ce n'est pas aux Algériens de réclamer à l'Etat Français de demander pardon pour les crimes coloniaux.
C'est à l'Etat français de reconnaitre ses crimes s'il  veut honorer les valeurs républicaines dont il se vante à tout bout de champ et s'il admet que l'Algérie est un Etat de pleine souveraineté.
L'Histoire hideuse du colonialisme a été écrite avec notre chair, notre sang, nos souffrances.
Personne ne pourra la falsifier.
N'en déplaise à tous les Longuet, tous les Collard, tous les Sarkozy, tous les le Pen, tous les nostalgiques et tous leurs complices et leurs harkis en Algérie.
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Hocine Mahdi
--------Le 8 novembre 2012
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NB : Que fera François Hollande, président de la république française ? 
Va t-il mettre fin à la guerre des mémoires pour engager nos deux pays sur la voie de la sénérité en reconnaissant les crimes du colonialisme sans incriminer les anticolonialistes qui étaient en état de légitime défense ?
Rien n'est moins sûr.     
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